UN NOËL ROCK'N'ROLL

OLYMPE & ANGUS

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Comment j'ai pu... Penser un seul instant que cette bulle de bonheur n'éclaterait pas. J'ai fait abstraction de tout ce qui m'entoure tant je me suis laissée aller. J'ai perdu le contrôle en étant aussi imprudente et obnubilée. Avec Angus, je ne vois pas le temps passer, il brise toutes mes barrières, il arrive à créer une ambiance qui me permet de ne plus songer à ma propre situation. Je ne les ai pas entendus entrer et lorsque je croise le regard de Warren, je sais qu'il va m'en faire baver. Comment j'ai pu être assez idiote pour croire que je pouvais avoir droit à un répit et à oublier que j'ai conclu un marché afin de retrouver ma luciole ?

Merci à Muriel766 celenalana StellaNoWriter Sevs19 

Liloulab biloudidi bamboue Nnagrom 

Antin3a mimiminou54 pour leur participation au prélude !

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Dimanche 25-11-18 | 1 480 Squaw Valley Rd, Olympic Village Squaw Valley, CA 96 146 | États-Unis

17 h 00 : OLYMPE

Comment j'ai pu zapper à ce point les heures et ne pas m'apercevoir qu'elles viennent de défiler à une vitesse folle ? Nous étions dans une bulle. Un espace-temps qui n'appartenait qu'à nous et qui risque de m'exploser à la figure avec autant de violence que celle contenue dans le regard que me lance Warren.

Sans un mot, il se dirige vers moi, m'attrape par le bras et me soulève du canapé. Les mâchoires serrées, prêtes à se briser, il me murmure des paroles que je ne connais que trop bien. Tout dans mon attitude et mon laisser-aller le dégoûte.

Forcément, je n'ai pas pu me changer. Et donc, non content de me trouver dans un studio d'enregistrement en train de jouer de la musique, de partager un agréable moment en compagnie d'un autre homme. Je suis habillée comme une moins que rien pour lui. Son regard sur moi quand je lui fais face me renvoie à ses années que j'ai tenté d'effacer avec l'aide de celui qui doit devenir mon mari.

Mais force est de constater que c'est un véritable échec.

En l'espace de quelques heures, j'ai ruiné six ans de ma vie. Six ans de sacrifices, de brimades...

ANGUS

La porte s'ouvre et instantanément Bambi s'éteint. Tout ce que notre moment de connivence a fait renaître en elle vient de disparaître en un claquement de doigts. Il a suffi pour ça que son connard de fiancé apparaisse. Et ce moment inouï qui nous a permis de créer, de partager et de faire grandir notre complicité a fondu comme neige au soleil. Un regard furtif à ma montre m'indique que nous avons passé plus de deux heures dans le studio bien loin de se douter que l'épée de Damoclès qui planait sur nous allait s'abattre. Alyn, sa soi-disant amie devait nous prévenir quand ils seraient sur le chemin du retour.

Le constat est bref et sans appel, elle l'a pas fait. Quelle garce !

Quand je relève les yeux, ce connard lui a empoigné le bras avec tellement d'intensité qu'Olympe grimace silencieusement. Il la soulève du canapé comme si elle était rien d'autre qu'une poupée de chiffon. Je croise son regard et elle me supplie de ne pas intervenir. C'est impossible. Je ne peux pas le laisser faire sans réagir. Olympe ne veut pas ou ne peut pas se rebeller, car elle se trouve sous le joug de son tortionnaire.

Mais ce n'est pas mon cas.

Je me lève aussi vite qu'il vient de le réaliser avec Olympe et me place entre lui et la princesse. Mon bras la positionnant derrière moi de sorte que mon corps effectue un rempart. Le connard surpris par mon intervention n'en revient pas et met quelques secondes à réagir. Possèderait-il moins de gueule avec moi qu'avec elle ? Ça ne m'étonnerait pas vu le personnage abject qu'il est.

— Dégage de mon chemin !

— Non !

— Vous croyez que vous êtes de taille à me tenir tête ?

— On dirait bien.

Je me redresse un peu plus avant de le toiser. Je le dépasse de dix bons centimètres. Certes, je suis moins baraqué que lui, mais au moins mes muscles sont véritables. Ils ne résultent pas d'heures de gonflette qui ne lui donne qu'une apparence et non une efficacité. Et si l'on devait en venir aux mains. Il serait surpris de voir ce que le gamin de l'Ohio est capable de lui mettre dans la tronche à cette espèce de bobo friqué élevé à coups de million.

Je sens Olympe s'agiter derrière moi, mais il n'est pas question que je la relâche.

— Elle est à moi !

— Tu parles de quoi là ? De ta bagnole, de ta montre...

— De ma femme !

— Que je sache, elle ne l'est pas encore et Olympe n'appartient à personne. À part à elle-même !

— Non, mais de quoi je me mêle, espèce de petit merdeux ?

— De ce qui me regarde ! Je ne suis pas à ta botte comme les deux pingouins qui nous dévisagent sans oser la ramener.

— Vous ne savez pas qui je suis !

— Et je n'ai pas envie de le savoir. Ce que je vois me suffit. T'es qu'un putain de bourgeois qui se croit tout permis parce qu'il est bourré de fric.

— Je peux t'écraser comme le vulgaire moucheron que tu es.

Cette fois-ci, Olympe se montre plus insistante afin de se dégager de mon étreinte.

OLYMPE

Je dois intervenir avant que cette discussion ne s'envenime et que les choses aillent trop loin. Angus ne se rend pas compte des dangers qu'il encourt en lui tenant tête. Warren a certes de l'argent, mais il a aussi beaucoup de connaissances et je suis sûre qu'il s'est déjà renseigné sur leur groupe « Spirit of Darkness » et leur manager.

— Ce ne sont pas des paroles en l'air Angus. Il le fera, je souffle à son oreille.

Mais visiblement pas assez doucement. Warren me déteste mentalement en voyant notre proximité. Il est prêt à exploser. Mais il ne s'autorisera pas à perdre le contrôle. Et encore moins dans le studio face à toutes ces paires d'yeux qui nous dévisagent. Blue savoure tandis qu'Heidy et les deux autres membres du groupe sont stupéfaits de voir ce qui se passe.

— Tu devrais l'écouter. Elle sait de quoi je parle.

— C'est bien. Mais je m'en tape ! Tu n'as que de la gueule.

Angus colle pratiquement son buste contre celui de Warren. Il lui marche dessus. Il gagne du terrain.

Mais à quel prix !

— Ah ! Tu crois ça. Olympe ! Ma chérie... Veux-tu que je lui détaille certains passages de ta vie pour qu'il sache vraiment qui il tente de sauver ?

— Non Warren... Arrête, je vais venir avec toi.

— Te voilà raisonnable... Quant à toi, lâche-la immédiatement et j'essaierai d'oublier son incartade.

— Olympe est la seule à décider.

Angus se tourne légèrement vers moi et me souffle :

— Reste avec moi... Bambi.

— Je ne peux pas. Il va...

— Tu l'as entendu, espèce de sous-merde. Enlève tes sales mains d'elle. Tu es en train de la souiller. Viens là, avant que je m'énerve vraiment.

Alliant le geste à la parole, Warren agrippe mon bras et tire mon corps vers le sien de toutes ses forces. Je sais qu'Angus ne comprend pas ma décision. Personne ne le peut. C'est comme ça... Ma vie est liée à la sienne de la plus abjecte des façons.

Angus tente une dernière fois de me retenir de son bras qui entoure avec possession ma taille et c'est mon corps tout entier qui se met à vibrer. Si seulement je pouvais céder à cette envie de vivre ce qu'il a fait renaître en moi.

Si seulement...

Warren perd patience et m'arrache littéralement à l'emprise bienveillante d'Angus. Je perçois toute la détresse dans son regard et l'abattement dans ses membres quand ses bras retombent le long de celui-ci. Je dois lui ôter toute envie de compromettre sa carrière pour moi. Alors tout en remettant mon masque, en reprenant cette voix dure et inflexible que je me donne depuis que je côtoie Warren et de façon très hautaine je tente de l'achever.

— C'est ma volonté. Respectez-la ! Vous avez été une simple parenthèse pour tuer mon ennui. Rien de plus.

Ne pouvant pas soutenir le poids de son regard stupéfait une seconde de plus. Je me détourne et devance mon fiancé afin de sortir de cette pièce qui a été le témoin de deux heures de bonheur. Un moment perdu dans un espace-temps qui n'appartient qu'à Angus et moi où j'ai pu renouer avec la musique et le chant même si je n'ai pas pu le pratiquer comme avant. Et surtout cette liberté de pouvoir dire ou accomplir ce que je voulais. 

J'ai tellement aimer terminer de composer cette chanson, celle qu'il a en partie écrite pour moi, enfin plus pour mes escarpins rouges. Y repenser m'arrache un rictus. Car cette joie intense, je dois l'enfouir au plus profond de mon être comme un bien précieux pour éviter que Warren ne le détruise aussi.

J'étouffe.

Je souffre d'avoir dit à Angus qu'il n'était rien d'autre qu'un passe-temps. Qu'une chose insignifiante. Je vais devoir me marteler toutes ces conneries pour y croire et m'en convaincre.

C'est bien mieux ainsi...

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Dans le prochain chapitre :

📷 On bascule sur des chapitres à un seul point de vue de nouveau tant que Angus et Olympe vivent des moments l'un sans l'autre.

👨‍🎤 Angus ne comprend pas la décision d'Olympe...

🎬 Se mettre minable...

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🎭 Leur bulle vient d'éclater et de la plus horrible des façons. Warren veut récupérer Olympe qui était tellement bien avec Angus qu'ils ne les ont pas entendus arriver...

🤔 Angus ne peut pas laisser passer le comportement violent de Warren.

🎸 Son intervention même courageuse n'aura servi à rien...

👠 Olympe malgré tous les arguments d'Angus, rejoint Warren...

😱 Les mots d'Olympe sont durs et blessent notre Angus qui ne capte pas... Et vous, avez-vous compris pourquoi elle lui balance qu'il n'était qu'un passe-temps ?

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🤘 On se retrouve jeudi à 11 h 30 pour un chapitre du point de vue de #Angus.

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