UN NOËL ROCK'N'ROLL

ANGUS & OLYMPE

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« Et si on parlait... De ce que l'on désire en ce moment. Et si l'on faisait connaissance pour mieux se comprendre au-delà de nos apparences. Raconte-moi qui tu es, ce que tu aimes. Et moi, je te causerai de notre musique, du groupe, de tous les concerts que nous allons donner et de nos projets. On ne sait jamais, je pourrais t'écrire une chanson... »

Merci à mimiminou54 bamboue pouka-pouka celenalana 

Antin3a Liloulab hatchibouille biloudidi StellaNoWriter

Nnagrom Sevs19 pour leur participation au prélude !

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Dimanche 25-11-18 | 1 480 Squaw Valley Rd, Olympic Village Squaw Valley, CA 96 146 | États-Unis

14 h 30 : ANGUS

Cette nana me fait halluciner, et ça, sans même prendre de LSD. J'ai vraiment cru, l'espace d'une seconde, qu'elle se foutait de ma gueule. Mais non. Cette femme qui tente d'éviter mon regard est pourtant sérieuse. Sa panique est palpable et tandis que je n'en reviens toujours pas, elle essaye de chercher des indices.

— « Spirit of Darkness »... C'est le nom de votre groupe ?

— En chair et en os ! Non, mais sans déconner... Tu nous connais vraiment pas ?

— J'ai déjà entendu parler de vous, deux ou trois fois bien sûr, mais il faut dire que vos visages sans maquillage... Ce n'est pas comparable.

— T'es exceptionnelle princesse. Je veux bien que sur la côte ouest nous n'soyons pas encore trop connus, mais quand même.

— D'où votre présence de ce côté des États-Unis.

— Exact ! Notre manager nous a prévus quelques dates de concerts et des interviews dans l'État de Washington, en Oregon, ainsi qu'en Californie.

— Tu vas te produire chez moi !

Ses yeux s'illuminent comme si elle apprenait une nouvelle surréaliste. Ils pétillent de joie et ma curiosité est encore plus dopée de savoir s'il y a une chance de l'y croiser.

— Ah bon ? T'habites où Bambi ?

— San Francisco !

— C'est géant ! T'vas pouvoir venir nous voir.

Ses yeux s'assombrissent aussi vite qu'ils s'étaient constellés de paillettes. 

— Je ne crois pas. Ça va être compliqué Angus...

— T'inquiète pas pour les places, j'en parlerai à Ty pour qu'il te file un accès V.I.P.

— Je ne pense pas que Warren...

Je pince son menton et relève sa tête pour qu'elle me regarde.

— Notre manager trouvera les bons arguments. Tu vas voir, il est géant. Il arriverait à vendre des lunettes à un aveugle.

— Si tu le dis...

Je sais bien que je m'emballe et qu'il ne sera pas simple de faire accepter ça à ce qui lui sert de mec. Mais il n'est pas question que je me produise dans sa ville et qu'elle soit absente. Je consulte l'agenda et lui annonce :

— On commence justement par la Californie. Regarde Bambi. On va même jouer deux dates à San Francisco.

— Je connais bien cette salle...

— T'y as vu des concerts.

— Oui entre autre...

Olympe se referme sur elle même au fur et à mesure, alors je vais changer d'approche pour continuer a en apprendre sur elle.

— J'adore San Francisco, c'est une belle ville.

— Tu y es déjà venu ?

Bambi se tourne vers moi, les yeux grands ouverts par la surprise.

— Oui, j'y ai passé des vacances il y a six ans. Et puis mon frère y habite toujours...

Cette fois-ci, c'est moi qui laisse le silence s'installer.

— Vous n'êtes plus en contact, c'est ça ?

— Hum... On peut dire ça. Et sinon...

J'essaye de reprendre sur notre tournée pour créer une diversion. Même si Olympe n'est pas dupe, elle tente pas d'en savoir plus.

— Tu disais ?

— Ouais. Heu... Nous avons aussi une séance de dédicace et deux interviews pour faire la promo de notre nouvel opus que je suis censé finir d'écrire d'ici la fin du séjour.

— Je suis vraiment confuse.

— De quoi ?

— De ne pas vous connaître tout de même.

— Ça prouve que nous avons encore un long chemin à effectuer avant d'être des stars.

J'en rajoute en percevant son malaise pour la faire sourire, cependant un truc me questionne.

— Par contre, t'es pas supposée connaître les groupes dont tu vends les tickets ?

— Si... Mais...

Je la sens se tendre comme si je venais de la prendre en faute. C'est dingue le manque de confiance de cette nana. L'autre con ne doit pas être étranger à cette façon qu'elle a de vouloir être toujours parfaite. Irréprochable.

— Et déstresse, princesse. Y a rien de grave.

— Ce n'est pas pour me dédouaner, mais ce n'est pas moi qui traite les concerts...

— Laisse-moi deviner ! C'est ton mec et son pote !

— Oui... Ils s'occupent de tout ce qui est « people ». Musique, cinéma, festival, événements sportifs...

— Tandis que toi, tu te tapes les sorties « famille » ?

— C'est ça. Mais, ça ne me dérange pas de ne pas être aux avant-premières ou dans les backstages pour côtoyer les artistes et autres soirées de lancements. Je n'aime pas le bling-bling, les paillettes, l'alcool qui coule à flots ainsi que de différentes substances. Et puis, j'ai énormément de boulot, ces deux derniers mois, je suis chargée de mettre en place le catalogue « vacances ». C'est comme ça que j'ai déniché ce chalet.

— Quand notre manager va apprendre votre présence, il va être fou.

— Les informations se sont croisées entre le système de location et le propriétaire. Ce sont des choses qui se produisent...

Bambi soulève ses épaules. Bien sûr que ça peut arriver, mais Ty va pas être ravi d'avoir ces quatre pingouins dans nos pattes, alors que nous n'avons que très peu de temps pour finaliser ces trois chansons. Lui qui nous voulait au calme, confiné pour ne pas papillonner et resté concentré. Ben, c'est foutu.

— Il n'empêche que nous sommes ici pour bosser et que ça ne va pas lui plaire.

— Nous aussi nous devons travailler. Nous essayerons de vous gêner le moins possible.

— Ce sont les trois autres qui m'emmerdent. Parce que toi... Tu m'ennuies pas du tout, au contraire.

L'intonation basse de ma voix soufflée dans son cou la fait réagir. Comme chaque fois, alors je ne vais pas m'en priver. J'aime trop la voir perdre pied pour m'arrêter et ma queue est tout à fait d'accord avec moi.

OLYMPE

Je suis franchement une buse. Comment ai-je fait pour ne pas les reconnaître ? Certes, ce n'est pas mon rayon ni forcément ce que j'écoute et encore moins ce que l'on met en avant sur notre site. Warren trouve que ça donne une mauvaise image à notre boîte qu'il veut plus « select ». Si je me souviens bien d'un article sur eux, ils viennent de Cleveland dans l'Ohio.

— Cleveland, c'est ça ?

Je dois continuer à discuter « boulot » avec lui sinon je sens que je vais craquer et ce n'est pas cette nouvelle proximité qui va me démentir ni arranger les choses. Il rit et je me perds dans la contemplation de son visage aux traits fins dont même ses magnifiques yeux reflètent l'amusement.

— Tu as vraiment un don pour me faire marrer. Ça fait un moment que je n'ai pas été aussi détendu.

— Si je peux me rendre utile... C'est la promotion de votre groupe qui te cause des soucis ?

— On n'a pas le droit à l'erreur. Et moi encore moins que les autres. J'écris et compose toutes nos chansons. Et pour terminer ce nouvel album, il m'en manque trois.

— Je devrais te laisser tranquille pour bosser...

Je commence à me lever. J'ai assez abusé de son temps. Mais sa main me retient.

— Au contraire, princesse. Reste. Je veux profiter de ce temps précieux avant que l'autre revienne.

Je devrais lui dire de me lâcher. De me laisser sortir de ce studio d'enregistrement. Il doit bosser ses chansons et moi je dois me préparer au retour de Warren. Mais voilà, encore une fois, Angus me donne envie de grappiller un peu plus de liberté. Sa façon de me le demander me chavire et je ne peux pas résister à son regard pétillant ni à sa main sur mon poignet qui m'attire vers lui.

ANGUS

Elle veut se lever. Partir. Me fuir. Mais c'est impossible que je la laisse faire. Pas tant que je sais qu'il me reste encore un peu de temps avant le retour de son fiancé. 

D'évoquer simplement cet état de fait me fout la rage. Ses yeux rivés aux miens, Bambi hésite avant d'accepter de me rejoindre sur le canapé. Et je ne peux m'empêcher de sourire face à cette nouvelle victoire que je savoure. Il nous reste au moins deux heures devant nous, alors je vais profiter de sa présence avant que l'autre meuf appelle.

Olympe revient s'asseoir à mes côtés et se saisit d'une feuille où sont notées des phrases, des groupes de mots, des idées... 

— C'est comme ça que tu composes ?

— Ouep ! J'écris tout ce qui me vient et ensuite j'effectue le tri, j'assemble les paroles en me laissant guider par la mélodie.

— Ça part tout de même dans tous les sens.

— C'est sûr qu'on doit être loin de ton fonctionnement. Bien planifié, ordonné, rigide !

Je la taquine et ça marche.

— Je ne te permets pas de juger mon organisation.

— Okay princesse ! Alors, de ton côté ne critique pas mon travail créatif.

— Tu as raison... Je ne dois pas émettre un avis aussi tranché au premier coup d'œil.

Je relance la musique au début et repose mon dos sur le haut du canapé avant de placer mon bras autour de ses épaules. Elle ne me repousse pas. Au contraire, elle accepte ce nouveau rapprochement tandis que son visage se détend et qu'elle dodeline de la tête en rythme.

— Laisse-toi guider par la mélodie et dis-moi ce qui te vient à l'esprit.

Elle relit mes paroles à plusieurs reprises avant de fermer les yeux et de poser sa nuque dans le creux de mon épaule. Il me semble l'entendre fredonner, échapper un mot puis deux. Je me laisse contaminer par sa façon de faire et les répète avec elle. Je continue sur cette lancée et termine même la phrase puis le couplet...

OLYMPE

Il est tellement focalisé sur la mélodie et les mots qu'il n'a pas fait attention que je ne fredonnais plus. Je viens de découvrir sa voix chantée et je suis sous le charme de ses graves. L'intensité qu'il met dans chaque syllabe me capture et je ne peux détacher mon regard de son visage concentré. Angus se saisit de la feuille et griffonne rapidement tout ça. Il est focalisé sur les rimes. Terriblement beau et attirant. Aussi quand il tourne sa tête vers moi je ne cache pas mon attrait pour lui ni mon sourire.

— T'aimes, princesse ?

— Beaucoup. Surtout le passage sur les escarpins rouges...

Il reprend à cet endroit précis et d'un coup d'épaule, m'enjoint à le suivre. Je reste tout de même en retrait et ne fais que souffler ses mots.

— Pourquoi tu m'accompagnes pas ?

— Je chante faux.

— Je te crois pas une seconde. Tu te retiens, pourquoi ?

Je ne peux pas lui donner la vraie raison. Alors au lieu de lui répondre, je prends la guitare posée à côté de moi. D'un regard, je l'interroge.

— Tu sais en jouer ?

— Disons que je me débrouille.

— Vas-y. Je t'écoute, Bambi.

Angus arrête la bande-son, se pose contre le dossier du canapé et ne me quitte pas des yeux. 

C'est si intense...

Je ferme les yeux quelques secondes puis je me lance en me laissant guider par cette envie de renouer avec la musique.

Six ans que ça ne m'est plus arrivé.

Juste le temps de savourer ce plaisir partagé avec Angus... 

La porte s'ouvre et mon sourire disparaît aussitôt.

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Dans le prochain chapitre :

📷 On le commence par le PDV d'Olympe qui flippe...

🎬 Comment j'ai pu...

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🎭 Leurs échanges nous permettent d'en connaître un peu plus sur le groupe, les concerts à venir et où ils vont se produire. Et notamment en Californie, à San Francisco.

🤔 Pourront-ils s'y revoir ?

🎭 On apprend aussi en quoi consiste le travail d'Olympe ainsi que celui de Warren. 😌 Rien de surprenant que « Monsieur » se garde tout ce qu'il est « people »...

🎸 Angus ne peut s'empêcher de la toucher, de se rapprocher d'elle... Vous comprenez cette attirance ?

🤘🏻 Olympe guidée par Angus et par la musique se laisse aller et ils arrivent même à composer ensemble.

😉 Angus a été inspiré par les talons hauts et rouges d'Olympe. Ça doit être cool d'être au cœur d'une chanson, non ?

👠 Olympe avance qu'elle chante faux pour ne pas accompagner Angus. Vous pensez que c'est à cause de ça ?

😱 La porte s'ouvre sur...

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🤘 On se retrouve mercredi à 11 h 30 pour un chapitre entre #Olympe & #Angus.

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🎸 Je vous électrise mes Rock'N'Love 👠 Bisous 💋

🧚‍♀️ Kty. Edcall ☃