#Noel | #Rock 04.2


ANGUS

Une discussion intéressante s'impose si je ne veux pas que cet échange tourne à son avantage. Dois-je accepter de passer en trouple ou redevenir un couple ? Mais l'arrivée animée de la bourgeoise et de ses talons rouges qui ne me paraît plus si coincée risque de rebattre les cartes et de rendre cette cohabitation avec la princesse plutôt prometteuse.

Merci à mimiminou54 hatchibouille Nnagrom Muriel766 

celenalana StellaNoWriter Sevs19 pour leur participation à ce prélude collectif !

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Samedi 24-11-18 | 1 480 Squaw Valley Rd, Olympic Village Squaw Valley, CA 96 146 | États-Unis

16 h 00 : Cette conversation est en train de me casser les couilles. Heidy me prend la tête avec ce qu'elle désire pour son couple. Ce qu'elle va devoir accepter si elle veut rendre Blue heureuse. Elle m'avoue qu'elle a peur de la perdre. Qu'elle pensait lui suffire, mais de nous surprendre dans le même lit, lui a fait comprendre que Blue ne céderait jamais. Elle a enfin saisi que sa petite amie nous voulait tous les deux...

— Il t'en a fallu du temps pour capter ça !

— Tu crois que c'est facile, Angus ?

— Parce que c'est simple pour moi ?

— C'est le fantasme de tous les mecs de se taper deux nanas qui sont ensemble.

— Évidemment ! Sauf que pendant tous ces mois, je vous ai vues en couple sans pouvoir toucher ou participer.

Elle grimace, baisse les yeux et se concentre sur sa guitare. Elle pince les cordes et joue une nouvelle mélodie sans même s'en rendre compte. Ça y est, Heidy est partie dans son monde. Elle demeure la plus mystérieuse du groupe et la dernière arrivée. Pourtant, elle nous charme à chaque répétition ou concert. Elle maîtrise plusieurs instruments et excelle dans tous. 

C'est un génie. 

Un petit bout de nana atypique, pas très grande, fluette avec un visage enfantin bordé d'un carré ondulé brun. Ces immenses yeux à la forme de biche apeurée sont percés de deux billes noires. Son maquillage reste léger et relève juste ce qu'il faut de sa peau laiteuse. C'est vrai qu'on a envie de la prendre dans ses bras, de la bercer, de la câliner et je comprends ce qui fait craquer Blue. Ça va être un pied immense de les voir ensemble, de pouvoir les mater et de participer à leurs ébats. Mais pour ça, il faudrait qu'elle accepte.

— Heidy.

— Quoi ?

Elle arrête de jouer et relève juste un peu ses yeux pour me regarder par en dessous. Elle a l'air complètement barge quand elle fait ça. Et instinctivement, je plie ma jambe comme pour protéger ma virilité d'un quelconque acte de folie de sa part. À ce moment-là, elle tient plus de Chucky que du Chaperon rouge.

— Arrête de cogiter. J'ai compris que c'était un gros effort pour toi. Alors, rassure-toi, tu ne seras pas obligé de me toucher ou de me faire quoi que ce soit !

Je préfère le lui préciser tout de même. Contrairement à Blue qui passe aussi bien des nanas aux mecs, Heidy, elle, n'a connu que des relations féminines. Une vraie lesbienne quoi. Et même si je le charrie souvent avec ça, elle sait qu'il n'y a rien de blessant ou de déplacé dans mes propos. Et quand je vois son « ouf » de soulagement, j'ai eu raison de me montrer franc avec elle.

— Pourtant, ce matin...

— Ce matin, j'étais encore perché. Alors quand tu as déboulé dans la chambre, j'ai eu envie de te provoquer et de te faire chier aussi pour tout le temps que toi tu as pu passer avec elle ces derniers mois.

— T'es vraiment qu'un connard !

— J'avoue !

— De toute façon, Blue est au courant. Si j'accepte, il n'est pas question que je touche à ton truc, ajoute Heidy d'un air dégoûté en me le montrant du menton. Mais... Merci de ta franchise.

— Tu vois, j'suis pas aussi con que tu le crois.

— Peut-être pas...

— Par contre, si un jour, tu as envie de mes doigts...

— Ferme-la, Angus, râle Heidy en me balançant une boule de papier à la tronche. Ne va pas perdre le peu de crédit que je t'accorde.

Je ne peux empêcher mon sourire en coin d'étirer ma bouche. J'adore la charrier et elle tombe chaque fois dans le panneau. Je tape mon stylo sur mon carnet en rythme avec la mélodie qu'Heidy vient de jouer. Ces accords entrent dans ma tête et tournent en boucle, ce qui est signe d'une bonne composition.

— Tu vas te montrer fidèle cette fois-ci ?

— Comme tu y vas !

— Tu ne comptes pas changer en fait...

— Tu crois que je vais rester dans ma chambre à me branler en attendant que vous ayez envie de baiser avec moi !

Elle prend sa guitare et comme si de rien n'était rejoue la même mélodie. Comme si ce que l'on venait de se dire n'était pas important. Cette nana est vraiment flippante. Par contre, tout comme pour moi, la musique lui permet de tout oublier. Le masque de la folie a laissé la place à celui de la gamine.

Elle est repartie dans sa bulle.

Quand Ty, notre manager, nous a proposé de venir nous mettre au vert, j'ai tout de suite pensé que cet endroit loin de l'agitation que notre ascension suggère sur la côte ouest serait propice à la création. Je lui ai donc demandé d'apporter son violon et j'espère bien que cette fois-ci on va pouvoir trouver la mélodie qui alliera nos deux univers.

Le classique et le rock.

Je plaque les harmonies qu'elle joue comme une litanie qui la calme et les reprend en même temps qu'elle. Nos guitares s'associent et dévoilent ces quatre accords, qui, calés en Sample, vont me donner la base de la prochaine chanson. Sans prononcer de vrais mots, je me mets à fredonner un air. Je ferme les yeux pour mieux m'en imprégner alors qu'Heidy continue la mélodie seule. Après quelques minutes, je commence à écrire ce qui me passe par la tête.

Je ne restreins pas mon esprit.

Je le laisse vagabonder à son gré sur cette ritournelle bien loin de nos morceaux endiablés, mais je pense que ça plaira à notre manager vu que l'album sortira pour les fêtes de Noël. De plus, on ne sera pas les premiers à jouer un slow. Tous les bons groupes de rock sont aussi connus pour leurs ballades ou chansons d'amour. Celle de Scorpions me vient et je reprends mentalement le refrain « Still loving you... »

En même pas cinq minutes, ma feuille se retrouve noire de mots, de phrases plus ou moins complètes, d'idées de rimes, d'images qui m'apporteront la créativité. Certaines de celles-ci concernent les fameux escarpins rouges de la bourgeoise. Allez savoir pourquoi, ses talons aiguilles prolongeant ses longues jambes fuselées m'inspirent tant...

Je m'adosse au canapé et me laisse partir en arrière en martelant mon esprit avec le refrain. La musique emplit la moindre parcelle de mon corps et dans ma tête tourne en boucle ces quelques mots autour desquels j'ai axé ma composition.

Fier de moi, je me lève.

Je balance un check à Heidy et je sors pour fumer une clope. Je dois faire retomber un peu la pression pour que tout se mette en place dans mon cerveau.

Le bruit de roues progressant sur le chemin partiellement enneigé m'oblige à ouvrir les yeux. Il est en avance, mais le timing est nickel. Il me tarde que notre manager écoute cette dernière création qui n'existe que depuis quelques minutes. Mon enthousiasme est vite douché en reconnaissant la berline grise.

Putain ! Que veulent-ils encore les bourges ?

Je sens qu'on n'est pas au bout de nos surprises avec eux. En tout cas s'ils comptent loger ici c'est mort. Pas question de ruiner notre mise au vert ou notre rythme de vie pour des bobos en manque de poudre.

Un couple sort de la bagnole, mais je ne vois pas la belle gonzesse aux escarpins rouges. Ceux-là mêmes qui viennent de m'inspirer.

J'abandonne ma position accroupie pour pouvoir leur expliquer mon point de vue quand je l'aperçois dans la voiture, assise sur la banquette arrière. Seule. Visiblement triste. Elle retouche son maquillage, tandis que son grain de peau parfait n'en a pas besoin d'après ce que j'ai observé tout à l'heure. Elle se donne un genre, une contenance en soufflant à plusieurs reprises tout en se dirigeant vers moi. Mon regard intense posé sur ses courbes la déstabilise apparemment. 

Le sien fixe mes tatouages alors que je passe la main dans mes cheveux. Nickel. Elle ne rate rien de celui qui recouvre le côté de mon cou ni ceux de mes phalanges. Je tire une dernière latte sur ma clope avant de l'écraser du bout de mes rangers noirs. La belle brune est toujours focalisée sur mon tatouage quand je perçois le trouble qu'elle ressent en passant ses doigts sur sa clavicule. Tiens, tiens. Sous son aspect de bourgeoise coincée se cacherait-il une rebelle à la peau encrée ?

Tout compte fait, on risque de bien se marrer.

Qu'est-ce que je disais ?

La voilà au sol. Elle vient de se viander sur une plaque de verglas et je m'éclate de rire aussitôt en apercevant son désarroi.

C'était obligé que ça se termine ainsi. Ses putains de talons aiguilles n'ont pas résisté. Quant à son tailleur, il va terminer à la poubelle. Une longue déchirure sur le côté de la jupe me dévoile sa cuisse recouverte d'un bas fin, filé sur toute la longueur, accroché à un porte-jarretelles noir.

Putain de vision de rêve.

Je dois me faire violence et garder mon self-control pour ne pas commencer à bander. Ce qui n'est pas simple. Mon imagination cavale et effectue des captures mentales sur les parties de son corps que le tissu me révèle. Et forcément, j'essaye de me représenter le reste de sa lingerie. Tanga ? String... Rien ? Avec ou sans soutien-gorge ? Je me demande ce que j'aimerai découvrir... 

Un coup d'œil à la bourge qui tente de s'en sortir seule et qui m'offre des jeux de jambes qui animent ma virilité. Alors qu'elle gigote, je remonte jusqu'à sa poitrine qui me semble ferme et de bonne taille et que j'imagine habillée de dentelle... Mon esprit me crée rapidement ce que cette combinaison pourrait représenter et le résultat me plaît beaucoup. Trop ? Ce n'est jamais trop.

Tout en calmant mes ardeurs et mon fou rire, je me dirige vers elle pour l'aider à se relever. Elle refuse de prendre ma main avec dédain. Visiblement, la nommer « ma jolie » n'est pas bien passé.

Okay ! Ça m'apprendra à vouloir me montrer serviable. La voilà qui boude tandis qu'elle s'en saisit tout de même.

Une décharge me traverse le corps et je secoue mes doigts pour arrêter les fourmillements. C'est quoi ce contact ? Cette brûlure... Elle nous a électrisés. C'est ce qu'il arrive à trop tremper son cul dans la neige, elle a établi un lien entre la nature qu'elle vient de maltraiter et nous.

Même les éléments sont bouleversés par cette nana.

Je me perds dans les abysses de ses yeux clairs. Chaque composant que je découvre au fur et à mesure m'impacte un peu plus. Alors le con qui vit en moi en remet une couche. Mais l'appeler « princesse » ne passe pas plus que « ma jolie ». Décidément, rien ne lui fait plaisir à cette pimbêche. Je tourne les talons en entendant des pas arriver derrière moi. Quand la brune, le cul, toujours dans la neige, m'insulte.

Je n'ai pas rêvé ! Elle vient de me traiter de petit con ? Non mais, elle ne manque pas d'air. Jusque-là j'ai été patiente et cool. Mais si c'est la guerre qu'elle veut, elle va l'avoir.

Putain, je vais me la faire...


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Dans le prochain chapitre

📷 Point de vue d'Olympe et d'Angus !

📍 À partir de demain, ils seront tous écrits en alternance. J'espère que vous allez aimer cette façon de rédiger la suite de l'histoire où nous découvrirons comment ils vivent leur cohabitation.

🎬 Une entrée en matière...


❄☃❄☃❄

🎭 Une discussion franche entre Angus et Heidy qui leur permet de mettre les choses à plat entre eux.

🤔 On dirait bien que le trouple est de plus en plus envisagé...

😉 Mais c'était sans compter sur l'arrivée de Bambi !

🦋 Olympe est en train d'électriser notre rockeur qui n'en revient pas de l'impact qu'elle a sur lui...

🤔 Que va faire Angus ?


❄☃❄☃❄

🤘 On se retrouve dimanche à 11 h 30 pour un chapitre d'Angus.

🎸 Je vous électrise mes Rock'N'Love 👠

🧚‍♀️ Kty. Edcall

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