#Noël | #Rock 03.1


OLYMPE

Comprendre l'incompréhensible tout en étant compréhensive. En essayant de rester positive sans perdre la face pour résoudre l'insoluble. Ce n'est pas une chose facile et malheureusement, c'est perdu d'avance...

Merci à StellaNoWriter Nnagrom celenalana 

Liloulab mimiminou54 Sevs19 pour votre participation au titre.

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Samedi 24-11-18 | 1 480 Squaw Valley Rd, Olympic Village Squaw Valley, CA 96 146 | États-Unis

15 h 00 : Assis dans ce bar typique des montagnes avec cet intérieur réalisé uniquement de bois, rend l'atmosphère chaleureuse. Nous tentons de nous réchauffer en savourant nos boissons fumantes et de nous restaurer de viennoiseries, crêpes et gaufres faute d'avoir pris un vrai repas. Nous essayons silencieusement et individuellement de comprendre comment cette situation a pu arriver sans pour autant trouver de solution.

— Satisfaite de ton fiasco ?

Le peu de chaleur accumulée en dégustant mon chocolat chaud vient de s'envoler en entendant le ton dur de sa voix et empreint de tant de reproches que j'en frissonne. Alyn assise sur la banquette à côté de moi, pose sa main amicale sur ma cuisse pour m'apporter son soutien. Nos deux compagnons nous font face et attendent chacun à leur manière des réponses de ma part. Wesley tourne inlassablement la cuillère dans son café, quant à Warren il tape ses ongles sur la table.

Tel un pivert, il imprime chaque coup dans ma tête.

— Je ne suis pas responsable...

— Au contraire, c'est entièrement de ta faute si nous sommes dans cette galère.

— Je voulais juste...

— Que voulais-tu ? À part te payer des vacances avec mon fric !

— J'ai réglé ma part.

— C'est bien ce que je dis, c'est mon pognon qui alimente ton salaire. Et je te rémunère bien trop grassement si ça te permet de rêver si grand.

— Warren... Olympe, bosse comme une malade.

— Dois-je te rappeler Alyn, qui signe ton chèque de secrétaire chaque mois ?

— Non, Boss.

— Bien. Quant à toi, j'attends toujours que tu termines ta phrase.

— Je voulais que l'on passe du temps loin du bureau avant le rush de Noël.

Au fur et à mesure, ma voix s'éteint tout comme mon envie de me défendre ou de me justifier. Pour ce que cela va servir...

— Nous réalisons la moitié de notre chiffre à cette période, il ponctue de sa main frappée à plat sur la table, nous faisant sursauter mon amie et moi. Et toi, tu nous entraînes à la neige pour qu'on décompresse !

— Je souhaitais te faire plaisir pour ton anniversaire...

— Pour cela, il te suffisait de passer sous mon bureau. Pas besoin de se taper trois heures de route.

Sa remarque me fige et je voudrais disparaître dans un trou de souris tellement j'ai honte. Comment peut-il parler de choses aussi intimes dans un bar ? J'ai l'impression que tout le monde me regarde. Et quand je relève un peu la tête et les yeux, je constate que c'est exactement ça. Un silence de plomb envahit le petit café et nous sommes scrutés par la dizaine de personnes présentes. Je le déteste lorsqu'il agit ainsi et encore plus tandis que je le vois faire appel à la serveuse qu'il mate sans vergogne depuis notre arrivée afin de jouer les grands seigneurs et de l'informer.

— Je paye l'addition de toutes ces personnes pour leur faire oublier mon emportement. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée, annonce mon fiancé avec un sourire des plus faux.

— Bien, Monsieur.

La jeune femme se saisit de la carte gold que Warren lui tend en lui octroyant un clin d'œil. Apparemment intimidée, elle disparaît aussitôt sous le regard libidineux de Warren qui détaille ses fesses pour estimer la marchandise.

Comme si son argent pouvait tout acheter.

Warren, avant de se dévisser le cou à trop la mater, se replace sur sa chaise et je sais qu'il essaye aussi de planquer son érection. Il me fixe avec cette intensité dingue du mec qui a besoin de se soulager. Et faute de pouvoir le satisfaire dans un immédiat proche, je sais que sa frustration va faire augmenter sa colère envers moi.

— Ta connerie commence à me coûter cher. Alors savoure la chance de te trouver dans un lieu public.

Il m'indique ça en serrant les dents tandis que moi, c'est mon être tout entier que je comprime en connaissant ce qui m'attend quand nous serons seuls. Et ce n'est pas son regard noir qui va me rassurer.

— Vous réglerez vos soucis en privé, ajoute Wesley. Pour le moment, nous nous trouvons dans une impasse. Soit nous acceptons de cohabiter avec cette horde de rockeurs soit nous rentrons à San Francisco.

— Mon chat, tu m'as promis ces vacances, minaude mon amie.

Elle lui attrape les mains par-dessus la table, alors que je sens un courant d'air sous celle-ci qui m'indique qu'elle vient de déplacer ses jambes. Et je n'ai pas besoin de vérifier pour savoir ce qu'elle fait sur celle de son compagnon. Ils sont tellement complices. Amoureux. Tout ce que Warren et moi ne sommes plus depuis longtemps.

Pourtant au début de notre relation nous aussi nous avions des gestes tendres, nous étions heureux et Warren réalisait tout son possible pour me combler. Et puis, j'ai accepté de l'épouser...

— Olympe !

Sa façon autoritaire de prononcer mon prénom me fait froid dans le dos.

— Trouve une solution ! C'est bien pour ça que je te verse un salaire, non ?

— Comme l'a dit Wesley, nous n'avons pas le choix.

— Foutaise !

— Tu l'as vu par toi-même tout à l'heure. L'agence de location a vérifié à plusieurs reprises, il n'y a plus rien à réserver dans la station.

— Comment as-tu pu être assez conne pour retenir un chalet qui n'apparaissait pas libre ?

Warren a avancé son buste vers moi et essaye tant bien que mal de contenir sa voix et sa colère pour éviter de se faire à nouveau remarquer. Par contre, il ne modère pas sa force et comprime mon poignet fin de sa poigne. Sa mâchoire serrée tressaute et ses yeux me fusillent. Je reste pétrifiée de terreur et n'arrive pas à répondre.

— Alors ?

— Il était libre, je parviens à murmurer difficilement. Le contrat que vient de me fournir l'agence...

— Si cela avait été le cas, nous ne nous trouverions pas dans ce bar minable à débattre...

Warren s'arrête en voyant la serveuse revenir vers notre table avec sa carte et la note. Il la bouffe du regard. Et j'ai bien conscience que dans d'autres circonstances, il l'aurait ouvertement draguée. Et comme souvent, cette jeune fille n'aurait pas fait exception à la règle en succombant à ses avances.

Il sait se montrer charmant et à son avantage.

Ça fait plus de deux ans que Warren ne se cache même plus. Rejetant la faute sur moi. C'est forcément à cause de moi s'il est obligé de draguer et de sauter d'autres femmes. Je ne le satisfais pas assez d'après lui.

Pourtant...

— Roxy ! C'est bien ça ?

— Oui Monsieur.

Pas difficile, c'est noté sur son badge. Mais, allez donc savoir pourquoi, sa technique d'approche fonctionne chaque fois.

— Sois gentille et dis-moi où nous pourrions trouver une location ou une chambre d'hôtel de libres.

Au départ, étonnée par sa demande. Elle se reprend, se redresse, gonfle sa poitrine qu'elle expose fièrement au nez de Warren qui n'en attendait pas moins de sa part. Elle pense assurément que cette proposition est pour elle.

— Je ne vois pas...

Elle fait semblant de réfléchir. Je souffle. Désespérée. Je sais à l'avance comment ça va se terminer.

Warren plonge la main dans l'intérieur de sa veste et sort son portefeuille. Il adore faire étalage de son argent. Il récupère deux billets de cent et les lui tend.

— Et là ?

— Je pourrais demander...

Elle sait comment s'y prendre.

Warren en ajoute trois autres et le sourire de la serveuse s'agrandit comme par magie. Elle a flairé le pigeon. Contente d'elle, elle se penche et minaude :

— Je vais faire mon possible pour combler les attentes de Monsieur.

— Alors, dépêche-toi de trouver et je t'offre le double.

Le doigt inquisiteur de Warren longe le décolleté de son chemisier qu'il décale pour lorgner sa poitrine ferme. Si elle savait quel piège vient de se refermer sur elle, elle arrêterait sa démarche provocatrice.

— Heureusement que je suis là pour relever le niveau, se pavane Warren en étirant son cou.

— Normal ! Rien ne peut résister au grand Warren Nichols, déclare théâtralement Wesley.

Ils font tinter leurs verres de whisky en les cognant et avalent d'une traite le liquide ambré qui ajoute un peu plus d'inquiétude quant à mon sort. J'en serais presque à prier que la jeune Roxy accepte la proposition de mon compagnon pour éviter d'être seule avec lui, sa colère et son alcool mauvais.

Même pas deux minutes plus tard, la voilà qui revient et son sourire m'offre la réponse.

Je baisse la tête et ferme les yeux.

Encore une fois, je vais tolérer l'infidélité de mon fiancé.

Je me dégoûte...


—————————————

Dans le prochain chapitre

📷 Point de vue d'Angus

🎬 Être à la hauteur...


❄☃❄☃❄

😱 J'ai presque peur de vous demander ce que vous pensez de ce chapitre...

🙈 On dirait bien que Warren coche de plus en plus de cases sur sa liste de connard, rancunier, lâche, de mauvaise foi... D'accord avec @Stella...

🥺 Olympe continue sa descente aux enfers. Où cela s'arrêtera-t-il ?

😔 Impuissante, elle constate l'ampleur des dégâts et accepte... Son sort, ses humiliations, sa colère froide, son infidélité...

😔 Jusqu'à quand ?

🤔 A-t-elle les moyens de faire autrement ?

🤷 Comprenez-vous ce sentiment de dégoût qu'elle éprouve envers elle-même ?


❄☃❄☃❄

🤘🏻 Ce soir, rendez-vous à 21 h 30 pour un chapitre d'Angus

🎸 Je vous électrise mes Rock'N'Love 👠

🧚‍♀️ Kty. Edcall

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