Chapitre 5
Un petit tintement retentit, dû à une clochette accrochée au-dessus de la porte. La pièce était aménagée toute en longueur et d'un style baroque. Des plantes grasses, des orchidées et des plantes vertes envahissaient çà et là la salle, tandis qu'une bibliothèque s'étendait le long du mur latéral. Quelques tables étaient positionnées au milieu, et un comptoir additionné à un bar étaient positionnés sur le mur à leur gauche. Une femme d'un certain âge, au corps généreux, sortit de la porte derrière le comptoir et les accueillit d'un grand sourire, suivit d'un « Bonjour » joyeux.
- « Éric ! Ça fait longtemps que je ne t'ai pas vu ! Comment vont Yuri et lys ? »
- « Eh bien, nous faisions justement les courses de Noël, et Lys s'est perdue, mais... »
- « Doux Jésus, vous l'avez retrouvé ? Vous avez besoin d'aide ? Je vais appeler Franck pour.. »
- « Madeline, Madeline, Lys va bien, elle est avec sa mère en ce moment même. Merci c'est très gentil, mais ne t'inquiètes pas, cet homme nous a ramené notre fille saine et sauve. »
La femme s'était arrêtée en plein mouvement. Se retournant vers Marc, qu'elle avisa d'un œil curieux, elle dit d'un sourire bienfaisant :
- « C'est un geste très admirable de votre part, jeune homme. Les hommes bons comme vous, ne courent pas les rues. » S'apercevant de sa phrase, Madeline bredouilla des excuses envers Marc, qui rassura la vieille femme en rigolant devant sa confusion. Une fois le calme revenu, la patronne poursuivit :
- « Que puis-je vous servir messieurs ? »
- « Comme d'habitude s'il te plaît. » S'exclama Éric, qui partit s'asseoir à une table proche du comptoir.
- « Et pour vous, monsieur....? »
- « Marc, appelez-moi Marc. Un café s'il vous plaît. »
- « Oh, et Madeline, si tu pouvais rajouter tes cookies, tu serais un ange. Tu sais bien comment je les adore. » S'écria soudain Éric, un sourire d'enfant sur le visage.
- « Pardi pour sûr que je le sais, c'est lui et sa fille qui me déstockent chaque fournée à peine sortie du four. C'est qu'ils ont de l'appétit ses deux-là. » Marmonna Madeline à l'intention de Marc, qui se mordit les joues pour ne pas rire. Elle tourna ensuite les talons et partie dans l'arrière-boutique.
Pendant ce temps, Marc admira la décoration et vint ensuite s'assoire avec Éric. Il lui demanda alors depuis combien de temps il venait ici, avec sa famille.
- « Depuis que je suis petit. Madeline était la meilleure amie de ma mère. Depuis qu'elle nous a quitté, Madeline nous a, comme qui dirait, prit sous son aile, et venir ici devint par la suite une habitude dans la famille. »
- « C'est que ça grandit vite ses enfants là. » Intervient soudain la vieille dame, qui avait fait son apparition auprès des deux hommes, en posant une assiette de cookies sur la table.
Elle ébouriffa les cheveux de l'homme en rigolant. Celui-ci ne s'en préoccupa guère, car son regard était rivé sur les cookies chauds. Il en prit un avant de pousser l'assiette vers Marc. Une odeur exquise monta au nez de l'homme. Des cookies. Sortis du four, et tout frais. Il en prit un dans sa main et mordit une grande bouchée. Des saveurs oubliées explosèrent dans sa bouche. D'abord le croquant de la pâte sucrée, puis l'arôme du chocolat qui fondait sur la langue. Marc mâcha doucement, appréciant le goût, la texture et les saveurs. Une fois le premier cookie terminé, il en reprit un second. Mais avant de l'enfourner dans la bouche, il se tourna vers Madeline, revenue derrière le comptoir et lui dit, les yeux pétillants :
- « Ce sont les meilleurs cookies que je n'ai jamais mangés ! »
La vieille femme sourit de toutes ses dents devant la déclaration, avant de leur apporter leurs commandes.
- « Ça fait toujours autant plaisir d'entendre ce genre de compliment. »
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