Chapitre 3
- Où allez-vous?
La voix d'Edward résonna dans ma tête comme un chant mélodieux. Je le vis observer mon reflet dans son rétroviseur alors que ses deux mains tenaient fermement le volant. Je réfléchis un instant, les embouteillages étaient monstres à cette heure et je refusais qu'ils perdent, tout deux encore plus leur temps à cause de moi. La petite Louise se retourna de tout son corps afin de me regarder de face. Je frémis, elle n'avait pas attacher sa ceinture et on roulait à du 40 km/h. Par chance, son oncle veillia au grain et lui ordonna sur un ton autoritaire mais doux de se rattacher.
- Hyde Park sera parfait, merci, lui répondis-je alors que nous traversions la Tamise, le london Bridge brisant l'horizon de ces deux tours.
- C'est là que tu habites? Me posa la blondinette, un poil curieuse.
- Non, c'est là que je travaille...bénévolement, expliquais-je.
- Oh, vous faites du volontariat?
J'hocha positivement de la tête, nos regards se croisant à travers le miroir. Je le vis à nouveau sourire avant de tourner sur Trafalgard Street. Le trajet ne dura pas plus de dix minutes et je fus rapidement à destination. Plus rapidement que si j'avais eu cette poubelle comme moyen de transport. Edward sortit de la voiture et vint ouvrire ma portière. J'étais toujours gênée de la galanterie des anglais. La première fois que Simon m'avait ouvert la porte, j'avais été plus que surprise et mal à l'aise. Ce à quoi il avait répondu que seuls les plus respectueux des hommes agissaient ainsi, monsieur Redmayne en était donc un.
- Je vous remercie de m'avoir amener à bon port, je serais encore bloquée à l'heure qu'il est.
- Tout le plaisir était pour moi.
Je lui souria, lui serra la main avant de me retourner vers Louise pour la saluer de la main. Après quoi, j'entra dans le parc, un pincement au coeur en songeant au fait que je ne le reverrais peut être jamais. Je me retourna une dernière fois, nos visages se croisèrent. Il me regardait encore. La voiture démarra et s'éloigna de moi.
- Ail'! Salut, tu fais quoi? Me "réveilla" Charlènes, une des bénévoles du refuge dans lequel je travaillais.
- Rien du tout.
Charlènes était une petite femme, d'origine Japonaise, qui adorait les chiens. Contrairement à moi, elle y consacrait toute son énergie et n'avait pas d'autre travail que celui-là. Etant fille d'un riche cadre à Tokyo, elle pouvait se le permettre. Nous traversâmes ainsi le parc en se racontant nos journées.
Arrivée au bassin, mes oreilles cessèrent d'écouter Charlènes et mes yeux prirent toutes fonctions de mon cerveau. Le parc était tellement magnifique, lumineux et gigantesquement merveilleux. Ses fontaines et ses fleurs décoraient l'herbe fraîchement coupée alors que des canards et oies glissaient tranquillement sur l'eau calme. Le refuge pour chien se trouvant dans une rue adjacente, il nous fallait traverser le parc.
Ce que j'aimais travailler dans cet endroit. J'y ai travaillé avant même d'avoir le job au musée. C'était en plein mois d'octobre, je lisais tranquillement dans le parc lorsque je vis un adorable petit chiot errant me regarder d'un air triste. En réalité, c'est le jambon qu'il y avait dans mon sandwich qui l'intéressait plus. Je lui avais alors passé juste avant qu'il ne s'enfuit en courant. Mon réflexe fut de le suivre jusqu'au refuge dans lequel il avait été recueillis. Ce petit chiot s'enfuyait toujours de sa laisse mais parvenait toujours à retrouver son chemin. Ce petit coquin avait deux ans maintenant et s'appelait Poker. C'était mon meilleur ami dans ce refuge.
- Hey mon grand! Fis-je lorsque j'apperçus Poker dans le jardin avec les autres.
Mon berger australien préféré glappit en m'apercevant. Je le caressa durant de longues minutes avant de me décider à enfin travailler. C'était parti pour une inspection des cages, autrement dire: le meilleur moment de la journée. La première suffit à me ruiner les narines.
- Lâche ! Criais-je à Poker qui ressortit aussitôt dehors.
Buggle avait beau être un petit Carlin, ce qu'il éliminait n'était pas petit, au contraire. Je passa de cages en cages lorsque j'arriva devant celle de Mirty où je vis "adoptée" écrit sur le panneau blanc fixé sur la grille. Je souria, espérant qu'elle soit heureuse dans sa nouvelle famille. Les fêtes de Noël approchaient et je ne pouvais rien souhaiter de mieux à ces chiens que de trouver eux aussi une famille.
Une pensée joyeuse m'envahit alors que je sors de l'arrière boutique pour rejoindre Charlènes à l'accueil.
- Et alors, on a rencontré monsieur Redmayne, à ce qu'il parait?
- C-comment tu sais ça, toi? Posais-je prise totalement au dépourvu.
- Simon vient de passer déposer les nouveaux formulaires.
Oh Simon, si pour une fois, tu pouvais tenir ta langue, songeais-je.
- Fais gaffe, il est extrêmement dragueur. Trop même, me balança-t-elle en m'adressant un clin d'oeil rempli de sous-entendus.
Edward? Rien en lui ne m'avait inspiré le fait qu'il soit un homme à femme mais, après tout, avec le physique et la bouille qu'il a...
- Il s'appellait Edward? Demandais-je.
M'étant déjà fait avoir, je ne désirais pas renouveler l'expérience.
- Tu crois que je lui ai demandé? J'ai pris mon café et je me suis barrée, je suis fiancée moi! Ria Charlènes tout en faisant l'inventaire sur l'ordinateur.
Je fronças les sourcils, cette nouvelle me dérangeait pour une raison que j'ignorais. Il semblait tellement gentil, doux, il ne pouvait pas agir ainsi. Des tonnes de plans macabres m'empoisonnèrent l'esprit et l'attention durant toute l'heure qui passa. Je ne songea qu'à lui avant de me faire une raison, je ne le croiserais plus donc ce ne devait pas être un problème.
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