22 décembre 1998

- On se rejoint dans ma chambre après la réunion des préfets ? propose Harry. 

Ron, Hermione et Ginny hoche la tête pendant que je me mords la lèvre.

- Il y a un problème Nina ? demande mon jumeau.

- Non mais... je suis pas dispo après la réunion, je l'informe.

- Ça a un rapport avec ta petite excursion hors des dortoirs hier soir, comprend Hermione alors que je lui fais les gros yeux. 

Elle comprend que je ne voulais pas le dire à mon frère et me fait un sourire d'excuse pendant que celui-ci me regarde, l'air curieux.

- Je sais pas si je suis content ou non que tu recommences à faire le mur. T'es allée où ?D'habitude tu rejoins Fred mais là c'est pas possible... 

- Je suis allé voir Dr... Malfoy à l'infirmerie pour voir s'il allait bien, je lâche en regardant Ron faire une grimace de dégout.

- Il va bien ? 

- Heu oui, je réponds en regardant Harry bizarrement. Depuis quand tu t'intéresse à lui ? 

- Depuis que toi tu t'inquiète pour lui. SI jamais il devient trop insupportable pendant votre rendez-vous tu sais où nous trouver, renchérit-il avec un clin d'œil.

Je lève les yeux au ciel et tire la langue aux deux filles qui miment des baisers et, accompagnée par mon jumeau, je me dirige vers les appartements des préfets. Nous entrons dans la pièce et Draco me fait un sourire sans se cacher pendant que je me sens rougir. Je m'assois à côté de mon frère, comme d'habitude, et me retrouve en face du blond qui ne me lâche pas des yeux.

- S'il continu de te regarder avec des yeux brûlant comme ça je vais devoir lui verser un seau d'eau froide dessus pour le refroidir, chuchote le brun à côté de moi.

- T'es débile, je dis en rigolant tout de même.

Daphné arrive ensuite et la réunion commence. Nous nous mettons d'accord sur la liste des décorations à donner aux elfes de maison pour qu'ils les amènent à la Grande Salle avant de parler de la disposition de celle-ci.

- Et si on laissait une place ronde au milieu pour danser et qu'on mettait les tables autour ? suggère Terry.

- T'es en train de nous proposer la même chose que pendant le bal de Noël de quatrième année, remarque Daphné.

- T'as une meilleure idée peut-être ? réplique celui-ci.

- Une piste de danse en forme de flocon de neige. Juste les contours, je précise en voyant Zacharias me regarder bizarrement.

- Mais oui ! s'exclame Daphné. Et sur le sol on trace un immense flocon pour délimiter la piste ! 

- C'est génial comme idée ! se réjouit Hannah.

Harry marque donc mon idée sur la liste des choses à faire alors que j'essaie de faire disparaitre la rougeur sur mes joues parce que je déteste être au centre de l'attention. Je relève les yeux de la liste et croise le regard de Draco qui s'apprête visiblement à parler.

- On pourrait enchanter des feuilles de gui pour qu'elles apparaissent sur la piste de danse à minuit pile ? Pourquoi vous vous me regarder comme ça ? demande t-il en voyant tous les regards incrédules fixés sur lui.

- Je te connaissais pas romantique Draco, dit Daphné.

- Ça n'a rien à voir, je propose juste quelque chose, faites-en ce que vous voulez.

Je pouffe de rire en voyant son air boudeur et il me regarde avant de sourire. 

- L'idée de Malfoy est pas mal, acquiesce Harry après avoir vu notre petit manège avec un sourire en coin. Vous êtes tous pour ? 

Tout le monde hoche la tête, moi y compris, et nous continuons à proposer des idées pendant une bonne heure avant que nous décidions que nous en avions assez. Tous les préfets partent, hormis Harry et Daphné, qui sont dans leurs appartements. Je fais une bise sur la joue de mon jumeau et rejoins Draco qui m'attend accoudé à la porte.

- Amuse toi bien petite sœur !

Je lui tire la langue en fermant la porte et suis le serpentard à travers les couloirs pour aller dans les jardins de l'école. Je suis à peine dehors je regrette de pas avoir pris de veste. En même temps c'es pas comme si on était en hiver.

- T'as froid ? demande t-il en me voyant frissonner.

- Non ça va.

- Tu es une piètre menteuse Nina Potter, déclare t-il.

- Peut-être parce que je ne te mens pas ? 

Un frisson vient me trahir et il rigole avant d'enlever son écharpe et de me la nouer autour du cou. Je m'apprête à protester pour qu'il la reprenne mais il pose son doigt sur ma bouche pour m'en empêcher et malgré la température, ce contact me réchauffe et je rougis.

- Tu gardes mon écharpe, j'ai pas envie que ton frère me tue parce que tu t'es transformé en glaçon, explique t-il

Je le regarde en souriant avant de décider de le taquiner un peu.

- T'inquiéterais-tu pour moi ?

Il me rend mon sourire en reconnaissant la phrase qu'il m'a dite hier soir et je lui tourne le dos pour aller m'asseoir sur un banc pas loin. Il me rejoint pour s'asseoir à coté de moi avant de me répondre.

- Ton frère me fait juste peur.

- Imbécile.

Il rigole quand je lui met une tape dans l'épaule et fais semblant d'avoir mal quelques secondes avant d'arrêter en me voyant hausser les soucis.

- Ça serait un crime que je m'inquiète pour toi ?

Je fais mine de réfléchir quelques secondes avant de prendre la parole.

- Pas du tout, je réponds en souriant. Tu vas mieux ?

Je désigne de la tête ses côtes et lève les yeux vers son regard gris, presque hypnotisant.

- Encore en train de t'inquiéter pour moi ? C'est mignon.

Je rougis en détournant le regard et je jurerais qu'il est en train de sourire.

- Pourquoi ? C'est un crime de m'inquiéter pour toi ?

Je tourne la tête vers lui en essayant de calmer la rougeur de mes joues pour lui lancer un sourire narquois.

- Pas du tout, j'aime bien, avoue t-il alors que je jurerais le voir rougir.

Difficile à savoir s'il rougit vraiment ou si c'est uniquement à cause du froid.

- De quoi ?

- Si tu t'inquiètes pour moi ça veut dire que tu ne me prends plus pour un imbécile sans fin, dit-il en passant son bras autour de mes épaules. Voir que tu m'apprécies.

- Si je t'appréciais pas, je n'aurais pas accepté de venir ici avec toi.

Je fixe ses yeux dans lesquels je peux apercevoir du soulagement pour ensuite regarder ses lèvres qui s'élargissent en un grand sourire et je rougis de plus belle en baissant la tête.

- Tu rougis beaucoup Nina.

- J'ai froid, je mens.

Il me regarde comme s'il ne me croyait pas et enroule l'une de mes mèches de cheveux autour de son doigt avant de la remettre derrière mon oreille et de poser sa main sur ma joue.

- C'est bizarre, tu as froid mais tes joues sont brûlantes.

Je ne lui réponds pas, ses yeux gris fixant les miens avec tant d'intensité que je me sens fondre. Sa main, qui était toujours posée sur ma joue, descend le long de mon bras et il enroule ses doigts aux miens. Je m'arrache a son regard de braise pour regarder nos mains entrelacées en esquissant un sourire timide.

- Ta main est gelée, remarque t-il.

- On... on est en plein hiver Draco, je dis en essayant de ne pas paraître troublée par notre proximité. C'est normal que j'ai froid.

- Dans ce cas on va rentrer avant que tu ne te transforme en bonhomme de neige.

Nos mains toujours l'une dans l'autre, nous nous levons pour retourner dans l'école. Je regrette que ce rendez-vous soit aussi court mais alors que vous nous approchons de l'entrée, il me lâche la main et je le regarde, perpexle, alors qu'il se penche vers le sol.

- Qu'est-ce que tu fais ? je demande.

Il ne me répond pas et lorsqu'il se tourne vers moi, je vois une boule de neige blanche dans la main qui me tenais il y a quelques secondes.

- T'approche pas de moi avec ça !

- Je me suis prise celle qui t'étais destinée avant-hier, tu m'en dois une.

- Non !

Je me baisse pour éviter le projectile et en façonne un en quelques secondes avant de lui lancer dessus en rigolant. Si on m'avais dit qu'un jour je ferais une bataille de boule de neige avec Draco Malfoy. Quelques minutes plus tard, nous sommes tous deux recouverts de neige et je grelotte parce que je ne suis qu'en pull avec l'écharpe du serpentard.

- J'ai gagner, je déclare pendant qu'il s'approche de moi.

- Je t'ai laissé gagner petit esquimau.

Je lève les yeux au ciel en rentrant avec lui dans le hall de l'école, sous les yeux étonnés des élèves présents vers nous. Nous avançons dans les couloirs jusqu'à l'entrée de ma salle commune et je me tourne vers lui en souriant.

- Quel gentleman, tu me ramènes même jusqu'ici.

- Tout pour vous plaire madame, dit-il en rigolant. On se revoit plus tard.

Avant de partir, il me fait un bisou sur le front et me laisse seul dans le couloir pour rejoindre ses amis. Après m'être changée, je rejoins mon frère et mes amis sans remarquer que pour la première fois depuis la fin de la guerre, je n'ai pas pensé à Fred de la journée.

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