Case 23 - Jeux de Manipulations à la Sauce Festive
Damien
Elle m'a mis dans un sacré merdier la pourriture. Après avoir passé la nuit à traquer le père Noël, semer les pouliches, me voilà dans une impasse. Perché au-dessus d'un toit, je fume ma cigarette en regardant le soleil se lever. Du 15e arrondissement, je suis rendu dans le 17e. Pas un mal en soi, sans compter qu'il a fallu que je traque Maxine, qui pourchassait le bon père Noël, tout en me faisant talonner par les deux autres. Que du bonheur.
Mon téléphone se met à vibrer. Sans regarder le contact, je décroche en mettant mon oreillette.
— Uriel, j'écoute, réponds-je maussade.
— Dure nuit ?
Ma tête tombe lourdement en avant. Elle ose me demander ça.
— Tu l'as eu au moins ? demandé-je en tirant une bouffée sur ma cigarette.
Silence. Et qui dis un blanc aussi long de la part de Maxine, c'est que sa cible lui a échappé. S'en suit un raclement de gorge.
— J'attends des infos du commanditaire, je l'ai perdu quand il s'est faufilé dans le métro.
Mon geste se suspend en l'air. Mes sourcils se froncent.
— Tu te fous de ma gueule ? hurlé-je dans le combiné. J'ai suivi ta trace pensant que tu le traquais, tu foutais quoi bordel ?
— Ah, c'est simple, je tissai ma toile, me répond-elle comme si elle ne venait pas de se prendre une ronflante. D'ailleurs, profite bien de ta cigarette, bientôt tu ne vas plus fumer avant le réveillon. Ciao la perche.
Elle raccroche.
Elle me surveille. Je sens son sourire sournois placardé sur son visage. Tisser une toile ? Un piège bien ficelé, oui. Et comme un con, sans me douter de rien, je suis tombé en plein dans le panneau. Conscience pro, tu m'useras jusqu'à la moelle. Il faut s'attendre à tout quand Maxine est dans le coin. Qu'elle soit ton alliée ou ton adversaire. Et je ne suis pas au bout de mes peines.
Un impact retentit sous mes pieds. Je me lève en sursaut, perds l'équilibre, puis traverse le toit. La chute est rude et atterrit sur un matelas miteux où un ressort m'érafle les côtes. M'arrachant un cri de rage. Je me redresse, et vois apparaître nos deux concurrentes. Elles se figent en me voyant étalé sur le sol, crachant la poussière autour de moi.
— Ce n'est pas notre cible ça, crache Melas avec dédains.
— Notre alliance s'achève ici, rétorque madame Rodou à l'attention de sa collègue.
Si elles pouvaient m'éviter leurs scènes de ménage.
Je m'appuie sur mes jambes pour me relever complètement. M'époussette le pantalon. Regarde le plafond où un trou béant marque mon emplacement, puis porte mon attention sur la sortie.
— Vous m'excuserez mesdames, mais j'ai à faire.
Un pas. Seulement le pas qu'il ne fallait pas faire. Un déclic. Je me fige. Le mécanisme s'enclenche. Les barreaux des fenêtres tombent. La porte claque. Je ferme les yeux. Inspire profondément.
— C'est quoi ce binz ?
— Uriel t'a fait quoi, la porte est bloquée.
Elles m'engueulent comme si j'étais le fautif. Je lève de nouveau la tête en ouvrant les yeux. Pas besoin de deviner sa présence qu'elle bloque la seule échappatoire possible avec une plaque de métal. Vile pourriture, j'aurais dû la séquestrer plus longtemps.
— On est enfermés ! hurle madame Rodou hystérique.
Je passe mes mains sur le visage, dépité.
Un grésillement se fait entendre.
— Quoi encore ? remarque Melas acerbe.
— C'est qu'elle va détendre son string la folle du cutter ?
Max.
— Vous m'avez fait courir toute la nuit, pensant que je suivais la cible.
Elle a plus qu'osé.
— Fallait bien que je vous mette des bâtons dans les roues.
Elle va me le payer.
— L'informateur que vous avez pris être le commanditaire, vous a guidé ici. Pour Uriel, pas besoin, il me colle au cul comme un chien reniflant mon odeur.
Mes poings se serrent.
— Maintenant, amusez-vous bien. Vous êtes bloqué ici jusqu'à demain. Le temps pour moi d'aller trouer le père Noël comme du gruyère.
Les tueuses hurlent ensemble contre l'enceinte. Pour ma part, je m'assieds sur le matelas, sors mon paquet, m'allume une cigarette. Elle a dû demander de l'aide à un pro pour nous mener et nous coincer ici. De plus, si elle indique un délai, c'est que se s'échapper avant est mission impossible.
Annabel et Alina connaissent seulement la réputation de Max. Pas ce qu'elle est capable de faire en temps réel. Elles l'ont croisé, oui. Mais seulement son ombre après le travail achevé.
Je regarde ma hanche en soulevant ma veste. Je ne me suis pas foiré. Je retire ma veste, déboutonne ma chemise, passe mon débardeur par-dessus la tête. Le déchire en plusieurs lambeaux avec mon couteau.
— Au moins, la vue reste agréable, susurre Alina.
La clope coincée entre mes dents, je lui réponds :
— Mate pas longtemps tu risques d'être aveuglé.
Elle rit. Je m'affaire à enrouler le tissu autour de la taille pour faire un point de compresse sur ma blessure. Ce n'est pas profond, mais gênant. D'ailleurs, en parlant de gêne. Je n'entends plus les deux poules.
— Vous avez enfin décidé de la boucler ? demandé-je en faisant le nœud de mon bandage.
Silencieuse. J'ai baissé ma garde. Une main remonte mon dos. Le craquement de son arme sortant se fait entendre. Se répercutant en écho dans la pièce. Sa lame froide se posant contre ma carotide. J'attrape ma cigarette, puis souffle la fumée. La deuxième apparaît devant moi. Ses talons claquant sur le béton.
Je la scrute en levant mon regard sur elle. Sa combinaison en cuir moule sa silhouette. La fermeture est baissée jusqu'à la naissance de sa poitrine. Son visage affiche un air satisfait. Le côté dominant d'Alina est réveillé. Surtout quand elle tire sur sa ficelle en me souriant de toutes ses dents.
Annabel, plus sophistiqué, ne cache pas ses atouts sous ses allures de gothique. Toujours se méfier des gothiques à forte poitrine. Surtout quand elle les compresse contre mon dos, et glisse sa main sur mon torse.
Je ferme les yeux. Puis les ouvres. Un rictus s'affiche sur mon visage. Autant en profiter le temps d'être libéré. Juste m'imaginer que c'est deux Maxine en face de moi, pour assouvir la rage qui me consume.
Je passe ma main au-dessus de mon épaule, attrape les cheveux d'Annabel, la retourne. Son cutter glisse et me coupe l'épaule. Tandis que je la chevauche.
— Ne pas ma sous-estimer très chère, susurré-je la voix profonde.
Elle m'agrippe la nuque, passe ses jambes autour de mon corps. Alina se glisse derrière moi, et me passe littéralement la corde au cou.
— Ravivons les vieux souvenirs le temps d'être libre, murmure-t-elle à mon oreille avant de me la mordre.
L'excitation monte. Vingt-quatre heures enfermés. Deux femmes fatales. Moi. Cocktail ultime. Je glisse ma main sous la jupe de Melas. Mes doigts se faufilent entre sa chair. Tandis que madame Rodou serre sa corde autour de mon cou, pendant qu'elle défait mon pantalon. Libérant ainsi mon arme ultime. Elles m'envahissent de baiser. Glisse leurs ongles sur ma peau. Me retourne, et m'allonge sur le matelas.
Alina a retiré sa combinaison. Se positionne au-dessus de moi. J'attrape les hanches d'Annabel, la force à venir au-dessus de mon visage. Mes lèvres trouvent les siennes, chaudes et humides.
Nous entamons un ballet de sexe intense. Trois tueurs enfermés. Au penchant plus que douteux. Énervés par la quatrième à l'extérieur. Une alliance inattendue contre des peaux qui s'entrechoque. Des gémissements. Des jouissances.
Profitez, les filles. Je vais vous achever après avoir enchaîné les orgasmes de fin d'années. J'ai de l'endurance et de la frustration à revendre.
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