Case 1- Maxine et le Joyeux Massacre
Maxine
All i want for christmas is you, i don't want a lot for chrismas. There's just one thing i nedd, i don't care about presents ...
— Sous le sapin, tu t'étoufferas quand je t'aurai enfoncé les guirlandes lumineuses au fond du gosier, chanté-je sur l'air de Mariah carey en pleine rue.
Les passants me regardent d'un air choqué, tandis que la musique sort des enceintes accrochées dans les rues à l'occasion des festivités de fin d'année. Je hausse les épaules en affichant un sourire narquois, puis sors mon paquet de ma poche de manteau, tape sur le cul du carton et attrape une cigarette.
Fichtre, la saison des emmerdes commence.
Le froid pollué. Les rires des bambins. Des couleurs vivent à faire péter les rétines et des chansons à faire saigner les oreilles. Le mois où mon poids double de volume tout comme mon compte en banque.
Je tire sur ma cigarette pendant que je me fraye un chemin dans la foule amassée. Tenant leurs sacs de courses, reluquant les vitrines des magasins qui ont vêtu leurs plus belles parures, marchant lentement dans les rues. L'odeur des marrons et du vin chaud bourré de cannelle me pique les narines.
Je jette un œil à la patinoire. Tiens il y en a un qui s'est vautré. Un sourire narquois s'étire sur mon visage.
Belle chute.
Je passe devant le chalet du père Noël, ma cible n'est plus très loin. Mais je me serais bien passé des demandes loufoques des gamins qui tirent la manche de leurs parents en faisant la queue. Mon cerveau brille de mille idées pour les traumatiser à vie, cependant j'ai a faire et m'attarde pas plus dans le coin.
J'arrive enfin avenue Bosquet. Titi ne devrait plus se trouver bien loin. Patiente mon petit cuicui, gros minet va te faire la fête. Les mains dans les poches, je m'avance tranquillement, planqué sous ma capuche. Un p'tit regard dans le bureau de tabac. Toujours ponctuel à la même heure, sirotant son verre de cognac. Discutant des derniers résultats du PMU avec les ivrognes du coin. Les joues rougies, et on ne parle pas de son nez. Le frère jumeau de celui qui fait le bonheur des enfants, mais dont apporte le malheur à sa famille qui s'est cotisé pour la fin d'année. Maintenant, il faut l'attirer.
Je rentre dans le tabac, achète une cartouche, autant en profiter tant que l'on y est. Passe à côté de lui, tandis qu'il beugle devant la télé accrochée au mur. Le bouscule et renverse son précieux liquide sur lui. Réaction instantanée.
— Et dire pardon ça vous arracherait les cheveux ? grogne-t-il en s'essuyant le pull avec ses mains.
Ignorance et mère de vertu. Ou l'arme parfaite pour les énerver encore plus. Je fais demi-tour, le rebouscule histoire de l'emmerder jusqu'au bout. Fais la sourde oreille alors qu'il recule sa chaise pour se lever. Je sors avec nonchalance, ses pas lourds résonnent sur le parquet.
— Mais elle va m'écouter s'te garce, viens là que je te chope.
Je continue mon chemin, emprunte l'impasse de la vierge. Scrute et analyse les alentours. Vide de toutes âmes. Je m'arrête dans et cale mon dos contre un mur. Lève la tête vers le ciel. La nuit s'installe. Il se positionne devant moi. Mon sourire s'élargit.
— Je vais t'apprendre les bonnes manières, rage-t-il en retroussant ses manches.
Je m'allume une cigarette. Tire une bouffée. Souffle la fumée en ignorant ses insultes. Soupire et porte mon regard sur lui.
— C'est de cette manière que tu éduques ta femme ? En la battant quand tu rentres bourré chez toi le soir.
Il se fige.
— Eh oui, titi. Elle s'est enfuie portant un polichinelle dans le tiroir, lancé-je avec désinvolture.
— Je vais être père ? interroge-t-il ses yeux s'illuminant brièvement.
Mon sourire s'étire. Je sors mon arme et le vise.
— Ah non, le père ce n'est pas toi, mais l'amant qui m'a engagé pour te faire bouffer le pavé.
Je ne suis pas aussi généreuse à leur annoncer leur mort, mais cette période fait généralement exception. La joie d'avoir pensé être père disparaît de son visage, remplacé par le sentiment de trahison et la colère. J'appuie sur la gâchette, la balle se loge dans sa tête. Et sa rime !
La musique de petit papa Noël sort des enceintes dans l'avenue. La cible s'écroule, mais il descendra du ciel direct en enfer. Je l'abandonne à son triste (ou pas) sort, et m'éclipse du lieu. Désert. Où personne ne remarquera sa présence avant un moment.
Dans le métro menant à la station Barbes, je reçois un SMS de la perche :
« On attend plus que toi pour le tirage au sort. »
Je lui réponds instantanément que je dois faire un arrêt avant. Son retour se fait dans la minute. Rapide le garçon :
« Discute pas, tu feras ce que tu as à faire après. »
Je lève les yeux aux plafonds. Puis descends à l'arrêt. Je reste un moment sur le quai à peser le pour et le contre sur ma décision d'y aller ou pas. Obéir ? Moi ? Je réfléchis, la bouche en cul de poule. Nah. Tant pis des conséquences, j'ai une personne à aller rendre visite. Je file pour attraper le métro 11 direction Goncourt après avoir éteint mon téléphone.
Enfin sortie de ce tunnel infernal dont les roues me vrillent le cerveau sur les rails, l'air frais m'accueille tandis que je me dirige vers l'hôpital Saint-Louis. Arrivée dans le bâtiment, je descends dans la section morgue. Puis entre là où les corps sont rangés.
— C'est l'heure d'ouvrir sa case du calendrier de l'avent, rigolé-je en sautillant sur place et tapant des mains excitées comme une puce.
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