Je sens encore son bras sur ma taille.
La sensation de son corps contre le mien.
Non ! Je ne veux pas revivre ça ! Aidez-moi !
J'aurais dû le repousser,
Lui dire de me lâcher,
Lui dire de me laisser.
Mais j' avais la gorge bloquée.
Alors j'ai laissé ses mains se balader.
Dans l'incapacité même de bouger.
Faut dire qu'il me tenait bien,
Et moi je ne disais rien.
J'avais bien trop peur.
Puis il a continuer, et il à tenter de m'embrasser
Le courage retrouvé,
Je lui ai dit d'arrêter.
Ma voix résonne encore en moi « arrête s'il te plaît, arête toi »
Mais il ne m'a pas écouté, et je ne voulais pas pleurer.

Quand je repense à cet été, je sens les larmes monter.
Quand je repense à cette été, je voudrais que la chaire de mon poignet soit transpercée.
Je voudrais voir le sang couler.
Je voudrais souffrir de me voir mourir.

Je n'aurai pas dû le laisser. Même si le pire n'est pas arrivé, il a tout de même abusé.

J'ai été impuissante.
Sans puissance.
Sans courage.
Rempli de faiblesse.
Je le déteste.
Mais je me déteste encore plus de l'avoir laissé.
Trop faible.
Je suis trop faible.
Il n'avait pas le droit.
Je devais me défendre.
Mais j'en étais incapable.
Incapable. C'est ma nature.
Ma seule vraie nature.