Ce Qui Est Restera
Aujourd'hui je ne sais que dire.
Je ne sais que dire car je sais qu'au fond j'ai quelque chose.
Voyez vous, l'humain sème ce qu'il récolte, dit-on. Voilà déjà quatre ans que j'ai semé mes graines, et pourtant voilà qu'une seule petite pousse à germé.
Oh oui, vous allez me dire tu n'es qu'une enfant ! Tu n'es qu'une innocente qui profite et qui s'allonge et qui s'étend et qui dramatise ces années de doutes. Et pourtant voilà que l'enfant pèse ses mots, voilà que l'enfant comprend, lui qui avait si bien compris depuis si longtemps ! Lui qui avait espéré si différent, lui qui n'était que naïveté.
Oh oui je le sais bien, je le savais et un instant je l'avais oublié !
Un moment, le temps d'une seconde, voilà que tout avait ralentit. Voilà que l'arc de couleurs illuminait mon ciel déjà si parfait. Mais cet arc n'est que l'illusion créée par la pluie et le soleil, n'est ce pas ?
Oh oui je le sais bien, vous le savez et un instant tout semblait si parfait ! Tel est le mot, tel sera-t-il et tel était-il dans nos songes ! Mais la n'est-il pas sa définition ? Un rêve n'en est pas un s'il est réel.
Voilà pourquoi aujourd'hui je gronde, et je m'archarne sur ces petits mots qui n'en n'ont que faire de mes pensées. Pensées que vous sous-estimez. Pensées que vous jugez exagérées. Pensez bien, si vous en êtes capable, ah ! Moi je dis que si je veux je peux penser. Penser et espérer. Voilà le mot trompeur, voilà le mot qui n'en a réellement que faire de nos pensées, de nos espoirs.
Car au fond le problème, oui je le sais bien même s'il me brûle la gorge lorsque je le prononce, n'est que le don de sa parole, le don de sa foi et de ses espoirs à un autre. Autre qui saura en prendre soin selon nous.
Vous savez, cet autre qui, à la moindre occasion, vomit vos malheurs sur les semelles déjà crasses de vomis à d'autres qui rieront de votre foi ? Qui rieront de votre parole ? Qui rireront de vos espoirs, tels qu'il l'ont toujours fait !
Moi je dis que seul l'être que nous sommes est digne de recevoir ce présent. Ce présent inestimable, ce présent qui représente grand et qui est le plus grand pour nous ! Moi je dis que ces autres qui vomissent empestent ! Moi je dis qu'ils aillent vomir sur leurs propres semelles ! Moi je dis que la foi ne se mérite pas en un geste !
Moi il me tarde de comprendre.
Mais voilà que j'ai bien trop attendu. Mais voilà que vient le jour où la semance meurt, où toute foi est perdue.
Voilà que disparaît l'espoir, voilà qu'apparaît l'indifférence.
Oh oui je le sais bien. Je n'ai jamais aussi bien su. Je le sais et aujourd'hui vous savez. Car lorsque renaîtra la foi, se sera signe que je ne saurais plus.
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