Chapitre XXVIII

Heeey ! 

J'espère que ça vous plaira^^

Bonne lecture !



Martin déambulait dans l'arrondissement avant de tomber sur le café dont il avait parlé au téléphone. Il chercha Guillaume mais il ne semblait pas être encore arrivé. Il s'installa et fit défiler sa time line twitter. Il rigola aux tweets du Gorafi ou à ceux un peu absurdes de Vincent. Une voix le tira de ses pensées.

« Salut Martin ! »

Guillaume lui fit la bise et s'installa. Ils commandèrent deux cafés.

« Alors comment tu vas ?

- Très bien ! Et toi ? » s'exclama Martin

Guillaume fit une moue énigmatique.

« Je viens de passer deux heures à interroger des gens sur l'avortement, alors je t'avoue qu'un café avec toi c'est ce dont j'ai besoin actuellement »

Martin rigola en dégustant son café.

« Au fait, félicitations pour Yann. »

Martin ne comprenait pas vraiment où il voulait en venir.

« Charline m'a dit que vous vous étiez enfin mis ensemble ! »

Il soupira. Comment pouvait-il être au courant de ça ?

« Comment elle l'a su ?

- Ah ça, j'en sais rien, c'est Charline tu sais, elle a dû menacer Yann de lui révéler » rigola Guillaume.

Connaissant Yann, elle n'avait pas dû insister longtemps pour qu'il lui révèle.

« C'est super cool en tout cas ! Ça fait longtemps qu'on attend ça. »

Martin avait l'étrange impression que tout le monde avait été courant de ses sentiments bien avant lui. Il sourit. Il était content d'être en couple avec Yann mais ne voulait pas pour autant devenir le centre de la conversation.

« Et toi ? T'en es où ? »

Alors que n'importe quelle personne malchanceuse en amour aurait soupiré ou fait une expression triste, Guillaume se contenta de rigoler une énième fois.

« Bah toujours rien, mais bon c'est pas grave, c'est comme ça.

- Même pas une fille qui te plaît ? »

Guillaume secoua négativement la tête. Rien du tout. Il se dit que c'était injuste, que c'était un mec super cool, super gentil. Mais finalement, il devait être un peu dur à vivre, peut-être un peu trop à gauche, un peu trop bobos pour certaines. Mais il y avait une chose dont il était sûr c'était qu'il n'essayerait pas de changer pour autant.

« Tu n'aimes pas être en couple ? »

Peut-être que c'était ça, il aimait être seul et sans contrainte.

« Je ne sais pas, c'est possible. Mais j'avoue que je ne sais pas si mon emploi du temps est très compatible avec une relation. »

Martin soupira devant un discours aussi con.

« Tu ne dirais pas ça si tu étais amoureux... »

Guillaume rigola, l'air de dire que la question ne se posait pas puisqu'il il ne l'était pas. Il ressentit aussitôt le besoin de changer de sujets de conversation.

« Quand c'est que tu viens à France Inter ? »

Martin adorait, mais ce n'était jamais facile.

« Quand tu seras en couple. »

Guillaume rigola poliment à sa blague.

« Charline t'envoie combien de messages par jour pour que tu viennes ? »

Martin essaya de compter.

« 5 ou 6. Et encore ce n'est rien par rapport à Hugo ou Vincent.

- Excuse-la, elle vous aime beaucoup trop ! »

Martin haussa les épaules.

« C'est presque devenu un jeu entre nous. Ça ne me gène pas et puis c'est toujours sympa de discuter avec elle. »

Ils finirent leurs cafés, se promirent de se voir plus souvent et partirent chacun de leurs côtés. Guillaume avait beau afficher une mine réjouie, cette conversation l'avait fait plus réfléchir qu'il ne l'aurait voulu. Est-ce qu'il n'avait pas au fond de lui envie d'être en couple ? Pourquoi n'avait-il jamais vraiment rencontré quelqu'un qui le satisfasse. Il se dit que de toute façon parti comme ça il ne trouverait sans doute pas sa réponse. Il prit le chemin de la maison de la radio pour reprendre le travail qu'il avait commencé.


Martin était à son bureau à rédiger des textes destinés au direct sur un journaliste de Valeurs Actuelles qui avait tenu des propos discriminants sur le mariage homosexuel et la GPA. Hugo, en face de lui, tapait sur les touches de son ordinateur à la vitesse de la lumière. Il se demanda quand est-ce qu'il se sentirait prêt pour parler enfin à Elise. Même si ce n'était pas facile, Martin savait qu'Elise ne le rejetterait jamais. Il n'avait pas envie de, encore une fois, essayer de les rapprocher ou de leur forcer la main. Mais ceci-dit, Hugo l'avait bien fait pour lui alors ce ne serait que lui renvoyer l'ascenseur. Mais bon, ce n'était certainement pas le moment d'en parler. Son portable sonna et le sortit de ses pensées. C'était Maëlle. Il décrocha heureux de pouvoir l'entendre.

« Maelle ? Comment tu vas ? »

Hugo releva la tête, curieux de l'entendre s'exprimer en anglais.

« Bien, bien. Et toi ? Yann, Hugo, ça va ? »

Il rigola. Plus que bien même.

« Oui, grâce à toi. »

Elle semblait soulagée.

« Je t'appelle pour te demander un service. »

Aie. Ce n'était jamais bon signe.

« J'aimerai bien venir la semaine prochaine à Paris. Tu m'héberges ? »

C'était si direct. C'était du Maëlle tout craché. Il en était ravi en réalité. Elle lui manquait.

« Pas de problème ! Tu restes combien de temps ?

- Deux semaines ! »

Ils auraient le temps de faire pas mal de choses.

« On va s'éclater ! »

Elle rigola.

« Qu'est-ce qui t'as convaincu de venir ? »

Elle réfléchit. Elle ne semblait pas trop savoir.

« Rien. J'avais juste envie de te revoir, de prendre un peu de temps pour moi, de découvrir ta vie, la vie à Paris, tout ça. »

Il sourit. C'était la plus belle nouvelle de la journée. Il pourrait lui présenter Hugo, Yann. Ils allaient l'adorer.

« Martin ? Tu veux bien me promettre une chose ? »

Qu'est-ce qu'elle allait bien encore pouvoir dire ?

« Tu ne te sépares pas de Yann avant mon arrivée ! Si je peux pour une fois profiter de mes vacances sans avoir à te recoller en morceaux. »

Il eut un petit rire triste. Ça lui rappelait des moments pas toujours agréables.

« Je te le promets. J'aime trop Yann pour faire tout foirer.

- Et Hugo il va bien ? »

Avec Hugo c'était toujours un peu compliqué.

« Oui, ça peut aller. Il a dû mal à se confier à Elise, mais ça ne peut que s'améliorer. »

Elle le remercia mille fois. Ça aurait dû être à lui de le faire mais il se contenta de la laisser parler.

Il s'imagina avec elle à Paris, dans les bars, les boîtes, sur le plateau, avec Yann et toute l'équipe, les fous rires, tous les souvenirs qu'ils allaient pouvoir se construire.

Plus il y pensait, plus il se disait qu'Hugo avait du soucis à se faire. La concurrence en terme d'amitié était très rude avec Maëlle.

Elle était magique et concentrait en elle tout ce qu'Hugo ne pourra peut-être jamais lui offrir.


Voilààààà

Merci pour la lecture ^^

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