Chapitre XXVI
Bonjouuur !
Bonne lecture ^^ !
Hugo toisait d'un mauvais œil la porte de l'avion qui s'ouvrait doucement sur la piste d'atterrissage du Charles-De-Gaulle. Il ne savait s'il avait bien fait. Tout était tellement plus simple loin d'elle. Il avait peur de la voir et de se rendre compte qu'elle ne l'aimait plus. Certains avaient peur des fantômes, des meurtriers, des attentats, lui avait peur qu'elle s'en aille. Loin de lui. Pour toujours.
Boris semblait comprendre ses tourments et passa un bras sur de ses épaules, pensant lui apporter un peu de réconfort. Il n'avait pas tort. Sans Boris pour s'occuper de lui, qui sait ce qu'il serait advenu de lui.
La porte laissa entrevoir le ciel couvert de Paris ainsi que plusieurs personnes regroupées pour les accueillir. Il remarqua au premier rang Elise et Martin. Il remercia le ciel qu'il n'y ait pas Julien. Il ne savait pas trop comme il aurait réagi autrement. Sans doute mal. Boris passa devant lui avec un sourire triomphant. Il prit dans ses bras ses collègues en rigolant. Hugo s'avança lentement et tomba dans les bras de Martin.
« Comment tu te sens ? »
Hugo ne savait pas quoi répondre. Il se tut et resserra son étreinte. Il était bien dans ses bras et surtout ça retardait son entrevue avec Elise.
« Tu nous as fait peur, tu sais.
- Je suis désolé... »
Martin avait la gorge serrée et bataillait pour ne pas étouffer son ami. Il finit par se lâcher et Hugo se retrouva face à Elise. Elle se réfugia dans ses bras. Des larmes coulaient sur son visage et Hugo ne put s'empêcher d'en verser quelques unes à son tour.
« Je suis tellement désolée, Hugo. Je m'en veux tellement, si tu savais. »
Alors qu'il avait pensé pendant quelques heures la détester, il se sentait renaître. Il ne pouvait définitivement pas vivre sans elle.
« Je te promets que ça ne se reproduira jamais. Je t'aime tellement. »
Il sourit tout seul.
« Dis quelque chose je t'en supplie. »
Il se détacha d'elle pour la regarder. Elle semblait épuisée.
« Moi aussi je t'aime. »
Il l'embrassa et elle fut rassurée.
Elle finit par laisser Hugo entrer en contact avec d'autres personnes. Yann lui confia toutes ses excuses et toute la rédaction se réconforta dans ses bras. Martin réapparut et proposa d'aller faire la fête. Etienne, Paul et Valentine étaient prêts à danser jusqu'au bout de la nuit. Mais Hugo ne voulait pas. Il voulait dormir. Une vraie nuit de sommeil. Enfin. Il avait déjà du mal à avancer, alors boire encore de l'alcool ne l'aiderait sans doute pas.
« Je te raccompagne chez toi ? » demanda Martin.
Il hocha la tête. Il avait envie de lui parler. Elise le regarda, un peu déçue. Peut-être qu'elle aurait aimé être avec lui. Il s'approcha pour l'embrasser encore une fois.
« J'ai seulement envie d'être un peu seul... »
Elle soupira longuement.
« Tu l'as été pendant deux semaines » répondit-elle.
Il lui sourit pour l'embrasser à nouveau.
« Laisse-moi un peu de temps. On se voit demain. »
Elle sourit et le laissa partir avec Martin. Hugo passa un bras sur les épaules de Martin. Il était heureux de revoir son meilleur ami. Il lui avait manqué.
« Je te dépose et je m'en vais ou tu veux que je reste ? »
Malgré ses dernières paroles à Elise, il avait envie de parler.
« Tu as le temps de discuter un peu ? »
Il rigola.
« Avec toi, toujours. »
Martin monta dans sa voiture et alluma le moteur en direction de l'appartement d'Hugo. Il le regarda s'installer du côté passager et se dit que ça aurait dû être lui à sa place, à l'autre bout du monde, et non Hugo. Yann avait vraiment merdé. L'histoire aurait pu être bien différente.
Hugo ouvrit sa porte d'entrée pour laisser entrer Martin. Ils s'installèrent sur son canapé. Ils ne savaient finalement pas trop quoi se dire.
« Avec Yann ça va ? »
Martin sourit rien qu'en pensant à lui.
« Tout va bien. Je me sens bien avec lui. »
Hugo se demanda s'ils tiendraient longtemps tous les deux. La peur de l'engagement de Martin viendrait peut-être un jour entraver leur bonheur. Tout ce dont il était sûr c'était que si un tel scénario advenait, il ferait tout pour les aider.
« C'est grâce à toi tout ça » murmura Martin.
Hugo n'en était pas aussi sûr mais il aimait le penser.
« Qu'est-ce que ça va donne Elise et toi ? »
Il n'en savait rien.
« Je l'aime. Je veux rester avec elle mais ce n'est pas elle le problème. »
Martin ne comprenait pas où il voulait en venir.
« Cette histoire a montré à quel point j'étais faible mentalement. »
Hugo se prit la tête dans ses mains. Il avait vacillé tellement vite. Au moindre obstacle. Il se sentait impuissant, si inutile.
« S'il lui arrivait quoique ce soit, ce serait pire. Ça me terrifie. »
Il avait si mal, il se mit à pleurer malgré lui. Martin le regardait tristement. Il s'approcha pour le prendre dans ses bras.
« Tu n'es pas tout seul Hugo. Tu peux compter sur moi pour t'aider. Tu n'es pas obligé de tout supporter tout seul ! Il y a Elise, Etienne, Paul, Valentine, Yann, tous les autres. »
Hugo reniflait.
« Tu as peut-être mal réagi là mais ça ne veut pas dire que tu réagiras pareil la prochaine fois. »
Il sentait Hugo trembler à mesure qu'il parlait. Il ne rajouta rien et laissa simplement Hugo sécher ses larmes. Il écoutait sereinement le silence les envelopper.
Et puis Martin repensa à ce que lui avait dit Elise. Il hésita à l'évoquer et se dit que de toute façon il le faudrait bien tôt ou tard.
« Tu comptes lui parler de tes problèmes ? »
Hugo soupira à nouveau.
« Tu ne devrais pas attendre trop longtemps » suggéra Martin.
Il ne pouvait pas comprendre. Hugo ne voulait pas en parler.
« Pour une fois que je trouve une femme qui m'aime, je ne veux pas tout gâcher.
- Si elle t'aime vraiment, elle comprendra. »
Personne ne comprendrait.
« Regarde moi, j'ai bien accepté. »
Hugo ricana méchamment.
« Evidemment que tu as accepté, sinon tu serais peut-être mort. »
Martin ne répondit rien. Cette pique faisait bien assez mal comme ça. Le silence réapparut, ce qui laissa le temps à Hugo de regretter.
« Excuse-moi, ce n'est pas ce que je voulais dire. »
Martin passa une main sur ses cheveux.
« Tinquiètes pas, tu as raison de toute façon. »
Ils sourirent tristement tous les deux.
« Tu penses vraiment qu'elle accepterait ? »
Martin réfléchit. En vérité, il n'en savait rien.
« Oui, j'en suis sûr ! »
Hugo s'effondra sur le dossier du canapé.
« Dans ce cas, je devrais peut-être lui parler... »
Voilàààà
Alors Martin est encore tellement chouuuu je trouve :3
Merci pour la lecture ! bisouus !
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