Chapitre XXV
Hey !
Dsl de pas avoir poster plus tôt ^^ bonne lecture !
Une ombre se traînait littéralement de rues en rues, passant d'un trottoir à un autre sans même pouvoir les distinguer. Il avait mal à la tête et titubait sans vraiment sans rendre compte. Les odeurs d'alcool qui s'échappaient des bars et de sa propre haleine lui donnaient envie de vomir, de s'effondrer pour ne plus jamais se relever. Il ne pensait plus à rien, ni à Elise, ni à tout ce qu'il avait perdu, il pensait juste au pied qu'il devait mettre devant lui pour avancer. Il n'était finalement pas allé chercher une autre fille pour se venger. Il s'était dit qu'il verrait plus tard, que là il avait trop mal pour faire quoique ce soit. Il était trop blessé pour réfléchir, pour se demander s'il avait bien fait de boire, s'il avait bien fait de s'enfuir. Il savait qu'il avait pris le chemin pour rentrer à l'hôtel, il savait qu'il croiserait Boris, son regard perçant et sa voix pleine de reproches. Mais il avait envie de rentrer, envie de dormir et de ne jamais se réveiller, de ne jamais revoir Elise, de rester seul.
Il monta les étages en se cramponnant au mur et toqua maladroitement à la porte. Boris lui ouvrit et le regarda comme s'il était revenu d'entre les morts.
« Hugo ? Mon Dieu dans quel état tu es ? »
Hugo ne répondit rien et s'effondra sur Boris. Ce-dernier le retint pour l'emmener sur le lit.
« Tu te sens bien ? T'as bu combien de verres ? »
Il resta silencieux et ferma doucement les yeux pour laisser le monde et son agitation très loin de lui.
Boris comprit bien et ne l'embêta pas plus longtemps. Il était déjà tellement soulagé de le voir, qu'il soit sain et sauf. Il laissa seul Hugo pour s'empresser d'attraper son portable.
De l'autre côté du monde, l'équipe de Quotidien était presque toute restée dans les bureaux, parce qu'ils avaient peurs, parce qu'ils voulaient se soutenir, ne pas être seuls. Elise était avec Martin, il mangeait un kebab, acheté à la va-vite dans la rue d'en bas. Elle n'avait pas faim et lui avait envie de mourir. Ils avaient les yeux rouges. Ils avaient pleuré, ils étaient fatigués et terrifiés. Yann faisait une micro sieste sur sa chaise. Julien somnolait aussi comme tous les autres.
Et puis tout se passa très vite. Un téléphone sonna. Laurent se précipita. C'était le sien. Il souffla à tout le monde que c'était Boris. Martin lâcha son kebab et ils se levèrent d'un bond. Yann suivit du regard Laurent. Il croisait intérieurement les doigts.
« Tout va bien Boris ? »
Tout le monde retenait son souffle.
« Comment il va ? »
Laurent envoya un pouce en l'air. Elise et Martin sourirent. La rédaction entière se prirent dans les bras. Il était là. Il était vivant. Martin serrait dans ses bras Elise. Elle se sentit plus légère et dut s'asseoir pour ne pas s'effondrer sous le poids de l'émotion. Martin s'empressa de se réfugier dans les bras de Yann. Julien semblait renaître un peu. Laurent restait concentré mais un sourire apparaissait toujours plus grand sur son visage fatigué.
« Tu t'occupes de lui, d'accord ? »
Elle sentit une larme couler.
« Et il faut qu'il parle à Elise. »
Elle n'y croyait plus. Elle avait eu tellement peur que...
Hugo sentit une main le bousculer. Il ouvrit difficilement les yeux. Il ne savait pas où il était. Un marteau semblait frapper continuellement son crâne. C'était Boris. Il lui parlait mais il n'entendait rien. Il ne comprenait rien. Rien, à part qu'il était triste, qu'il ne voulait pas bouger. Boris lui montrait son écran de téléphone avec le numéro d'Elise affiché. Il n'en avait pas envie. Il avait mal partout, il espérait épargner pour aujourd'hui son cœur. Mais son ouïe revenait petit à petit et Boris lui criait dessus.
« Hugo, appelle-la ! Il faut qu'elle t'explique. Elle ne t'a pas trompé ! T'es ridicule, rappelle-la putain. »
Il soupira. Boris laissa le téléphone et sortit dehors. Hugo hésitait. Mais il était temps d'agir en adulte et de s'expliquer. Il l'appela.
« Hugo ? Comment tu te sens ? Ecoute je suis tellement désolée. Je te jure ! Je te jure je ne t'ai pas trompé ! Je t'aime ! C'était un accident. »
Elle avait déblatéré sans respirer une seule fois. Hugo était un peu perdu.
« Je... je vais bien. »
Elise comprit à ce moment-là que la conversation serait difficile.
« Julien était juste venu m'aider. Je ne me sentais pas très bien. Il a toujours été gentil avec moi, rien de plus. »
Elle évita habilement l'histoire du baiser.
« Pourquoi il l'a postée ? »
Elise sentait le stress monter en elle.
« Il a essayé de m'embrasser. »
Hugo sentit son sang ne faire qu'un tour.
« Je l'ai repoussé et il l'a mal pris. »
Il avait envie de hurler. Il se sentait impuissant, con, perdu.
« Mais il était bourré, il ne savait pas ce qu'il faisait. »
Un silence s'installa.
« Tu l'aimes ? » murmura Hugo, aux bords des larmes.
Le savoir dans un tel état la rendait malade.
« Non ! C'est toi que j'aime. Juste toi. »
Elle ne savait pas si ça l'aidait à aller mieux. Il ne parlait pas beaucoup.
« Je vais rentrer. »
Elle ne savait pas ce qui était le mieux mais elle avait envie de l'avoir proche d'elle. Elle avait besoin de lui.
« Il est temps je pense. »
Elle rigola tout doucement.
« Ne sois pas trop dur avec Julien s'il te plait.
- Je ne te promets rien mais je vais essayer. »
Elle soupira.
« J'ai vu tes messages tu sais ?
- Et ? » demanda-t-elle.
Il semblait réfléchir un peu.
« Moi aussi je t'aime. »
Elle sourit de toutes ses dents. Ils raccrochèrent et elle se précipita vers Martin. Il la vit arriver et sourit à son tour. Tout semblait plus léger aujourd'hui. Elle se blottit contre lui.
« Il m'a appelé ! »
Elle était entre rires et pleures.
« Il va bien ?
- Il a dit qu'il rentrait. »
Il acquiesça.
« Et ?
- Et il m'aime. »
Il la regarda avec un oeil malicieux comme s'il en avait pas douté une seule fois.
« Et toi ?
- Plus que tout ! » s'écria-t-elle.
Il resserra son étreinte.
« Fais attention avec lui alors. »
Elle se rappela de ses paroles dans le bar.
« Un jour tu crois qu'il me dira ce qu'il se passe quand il a peur ? »
Martin lui envoya un faible sourire.
« Si tu lui fais des coups pareils, pas sûr »
Elise enfouit sa tête dans le cou de Martin.
« Mais il t'aime alors je pense que oui. Laisse lui du temps. »
Du temps. Elle avait eu tellement peur de ne plus en avoir avec Hugo.
Voilàà
Merci pour la lecture ! bonne nuit
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