Chapitre XXIX

Heeeeey !

Chap si chouuuuuuuuuuu

bonne lecture !



Hugo regardait Elise dormir depuis plusieurs heures déjà. Il n'arrivait pas à se reposer. Il avait trop de questions dans la tête. Il se demandait à quoi elle rêvait, si elle l'aimait réellement, s'il l'aimait réellement, si toute cette histoire avait un sens. D'aucuns diraient que c'était la vie tout entière qui n'avait pas de sens. Il n'était pas vraiment d'accord. La vie en générale n'avait certes aucun sens, mais les histoires d'amours étaient bien différentes. Bien souvent c'était elles qui donnaient une pointe de sens dans une vie insignifiante. Il se demandait s'il devait lui expliquer tout sur lui, si c'était vraiment mentir que de cacher une partie de la vérité. Si un jour elle le coinçait, si un jour il ne pouvait plus changer de sujet, que ferait-il alors ? Peut-être qu'en parler lui donnerait l'occasion d'arrêter d'avoir honte ? Est-ce qu'ils auraient seulement l'occasion d'en discuter ? Elle avait quand même été à deux doigts de le tromper ou de le quitter. Même si elle ne l'avait pas fait, est-ce que toute cette histoire ne montrait pas que leur couple coulait inéluctablement vers des profondeurs inexplorées.

Il avait mal à la tête à force de réfléchir et les gestes inconscients d'Elise le ramenèrent dans la réalité. Il rigola doucement. Elle était adorable à se trémousser ainsi. Il s'amusa à la pousser petit à petit jusqu'au bord du lit. Il pria pour qu'elle ne se réveille pas. Quand elle fut à la limite, il la décala une dernière fois et elle tomba sur le sol, dans un bruit sourd. Il se dépêcha de se remettre au milieu du lit pour faire semblant de dormir. Il entendit Elise jurer.

« Putain, ça fait trop mal. »

Elise regarda autour d'elle, toujours sur le sol. Elle vit Hugo allongé.

« Mais t'es vraiment trop con ! » s'écria Elise en attrapant un oreiller pour le balancer sur la tête d'Hugo.

Il éclata de rire en lui renvoyant l'oreiller.

« T'as quel âge putain ? »

Il ne répondit pas, se contenta de l'attraper pour la serrer contre lui. Elle se débattait en l'insultant toujours plus.

« Lâche-moi ! T'es un copain indigne ! Tu ne me mérites pas ! »

Il se mit à la chatouiller cruellement et elle hurla littéralement, les larmes aux yeux à force de rigoler.

« C'est pas du jeu ça ! »

Hugo aussi commençait à avoir mal au ventre. Il calma ses chatouilles et l'embrassa simplement dans le cou. C'était peut-être sa manière de s'excuser. Elise se détendit et laissa sa tête reposer sur son torse. Mais ce n'était que la première partie de sa vengeance. Hugo semblait rêver un peu. Elle attrapa l'oreiller et l'abattit une nouvelle – et dernière fois – sur son petit ami. Il ne se défendit pas et accepta en bon prince sa punition.

« Tiens et tu méritais bien plus ! »

Il fit un signe de tête pour la remercier d'être aussi magnanime.

« Mais est-ce que c'était pas le meilleur réveil de toute ta vie ? » demanda Hugo avec un clin d'œil qui devrait être interdit tellement il était séduisant.

Elle réfléchit quelques instants. Elle ne pouvait pas le laisser gagner.

« C'était le pire, tu veux dire ! »

Hugo l'embrassa.

« C'est très mal de mentir. »

Elise pouffa et l'embrassa à son tour. Il la caressa et elle ne put s'empêcher d'ajouter quelque chose.

« Le pire réveil c'était quand j'ai vu la photo de Julien. »

Hugo se tendit aussitôt et soupira longuement.

« T'es chiante à parler de ça, on était bien là. »

Il avait raison. Mais le chemin était engagé.

« Je sais... Mais j'ai besoin de parler de certaines choses avec toi. »

Il se redressa en la poussant légèrement. Il la regarda avec un air abattu. Elle n'avait pas remarqué à quel point il semblait épuisé encore aujourd'hui.

« On en a déjà parlé hier soir ! »

Elise se rapprocha de lui. Elle ne voulait pas qu'il croit qu'elle était contre lui.

« Je veux pas parler de ça, Hugo. »

Il avait compris. Il soupira.

« Pourquoi t'as tellement envie de savoir ? »

Elle ne savait pas trop, elle était curieuse, elle avait envie de l'aider.

« Je m'inquiète pour toi. Ça a l'air de te travailler beaucoup. »

Il baissa la tête. Un silence s'installa où Elise le regardait et où il n'avait d'yeux que pour ses mains.

« Je n'ai pas envie d'en parler, je pensais que tu avais compris. »

Elle soupira. Il était très énervant des fois.

« Mais putain Hugo, je suis quoi pour toi ? Une pute que tu baises quand tout va bien ? On est en couple, on est censé affronter les épreuves ensemble, les bonnes comme les mauvaises ! »

Il la regarda avec des grands yeux. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle s'énerve tout à coup.

Il finit par se blottir contre elle. Elle ne comprit pas bien ce qu'elle devrait penser. Mais il se mit à parler alors elle écouta en faisant attention à ne pas l'interrompre.

« Il y a une époque où je sortais beaucoup avec Martin. Lui il ne faisait rien, tu le connais il était déjà parfait – il ricana amèrement – moi je buvais et je finissais bourré la plupart du temps. Une nuit, on allait sortir de boîte, Martin était devant, il me traînait presque. Un type dehors nous a prit la tête. Il a sorti un couteau. Et... »

Elise resserra son étreinte.

« Je n'ai aucun souvenir de la suite. Martin m'a raconté que je l'ai défoncé, il a fallu qu'il me sépare, sinon je l'aurais tué. Il est arrivé à l'hôpital dans un état critique. »

Elise le regarda sans trop comprendre. Il ne se souvenait vraiment de rien.

« C'est le grand trou noir. Je me souviens juste que je me suis réveillé en garde à vue avec les vêtements plein de sang et avec Martin qui avait le nez cassé. C'est ça le pire, tu comprends, j'ai frappé presque jusqu'à mort un type, et je ne m'en souviens même pas. »

Il avait peur de lui-même dans un sens.

« Tu comprends pourquoi j'ai toujours eu du mal à m'engager, c'est comme si j'avais peur que quelque chose comme ça se passe à nouveau. »

Elle l'embrassa. Elle ne voulait pas qu'il pense qu'elle le trouvait fou.

« J'ai peur qu'un jour... il t'arrive ça à cause de moi.

- Ne dis pas n'importe quoi. Je sais que tu ne me ferais jamais de mal. »

Il se détacha d'elle et se recroquevilla sur lui-même comme un enfant.

« Tu ne comprends pas. Martin avait le nez en sang. Il ne me l'a jamais dit, mais au fond de moi je sais que c'est moi qui l'ai frappé. »

Elle soupira. Elle ne savait pas quoi lui dire.

« Tu as un casier judiciaire ? »

Il la regarda comme si cette partie de l'histoire n'avait pas vraiment d'importance pour lui.

« Oui j'ai eu 2000 euros d'amande et trois mois de prison avec sursis. »

Elle rigola tout doucement.

« T'es une caillera en fait. »

Elle réussit à lui arracher un sourire?

« C'est tout ce que ça te fait ? »

Elle l'embrassa à nouveau.

« J'y peux rien, je suis amoureuse de toi !

- Tu es irrécupérable » soupira Hugo.

Il attrapa l'oreiller et lui frappa la tête en hurlant :

« Vengeaaaaaaaaance ! »

Elle se leva à la vitesse de la lumière pour courir dans tout l'appartement, avec Hugo qui la poursuivait, habillé d'un simple caleçon, armé d'un dangeureux oreiller.

« Aaaaaaah ! Je t'en prie épargne-moi » supplia-t-elle alors qu'elle était coincée par Hugo.

Il lui lança gentiment l'oreiller et la prit dans ses bras pour la porter jusqu'à la cuisine.

« Qu'est-ce que tu fais ?

- Je te prépare un petit déjeuner. »

Elise le regarda bizarrement.

« En quel honneur ? »

Il haussa les épaules.

« Je sais pas, j'avais envie. Tu veux pas ? »

Elle explosa de rire et il eut un air un peu plaintif, ne comprenant pas sa réaction. Elle lui sauta littéralement dessus.

« Euh... Je ne comprends pas si ça te fait plaisir ou si tu veux m'étrangler.

- T'es le meilleur petit ami du monde, hurla Elise.

- Tu as assez d'éléments de comparaison ? »

Elle l'embrassa alors qu'il était en train de faire du café.

« Oui et tu es au-dessus en tout point de vue ! »

Il lui sourit. Il était content qu'elle ne le juge pas trop sévèrement. Même s'il ne lui avait pas dit, elle était aussi la meilleure petite amie. En tout cas, elle était celle qui était faite pour lui.


Voilààà

Merci pour la lecture !

Bonne nuit !

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