Chapitre XIV
Re!
La suite avec choutesse x1000 xD
Bonne lecture !
Les roues se posèrent sur la route de l'aéroport de Paris. Martin était content d'enfin être rentré chez lui. Malgré ce qu'il pensait, il avait hâte de retrouver ses amis et il n'avait pas été si triste de quitter Maëlle. Le fait qu'elle puisse venir très prochainement avait peut-être joué. Est-ce que Yann serait là pour l'accueillir avec tous les autres ? Il ne savait pas ce qu'il préférait. Il avait encore peur de l'affronter, de lui parler, de paniquer, comme la dernière fois. Il était un peu déçu aussi qu'Hugo ne soit pas là, cette fois-ci. D'habitude, c'était toujours Hugo qui l'attendait à l'aéroport quand il rentrait de ses reportages. Cette fois ce serait l'inverse. Tout semblait changeait.
Il sortit avec Paul Bouffard de l'avion et rentra dans l'aéroport. Ils tombèrent sur leurs amis. Ils étaient venus les chercher. Martin en était heureux.
Il n'y avait pas Yann.
Il les prit les uns après les autres dans ses bras. Paul. Valentine. Julien. Baptiste. Etienne. Et tous les autres. Il enfouit sa peur au plus profond de lui. Il aurait bien aimé prendre dans ses bras Hugo. Après tout, il lui avait envoyé régulièrement des messages, lui avait remonté un peu le moral, lui avait dit à quel point il était important. Habituellement, c'était le rôle de Martin de remonter le moral d'Hugo. Les rôles s'étaient inversés cette fois. Et il avait l'étrange impression que plus rien ne serait comme avant. Il était tiraillé entre le soulagement et la panique. Qui sait ce que lui réserverait l'avenir ? La seule chose dont il pouvait se satisfaire aujourd'hui c'était de voir le bien être que lui apportait ces quelques personnes venues le chercher.
Il entra dans les bureaux, vit le sien, vide, sans Hugo pour le colorer. Il ne s'y dirigea pas. Il s'affala sur un canapé un peu à l'écart. Qu'est-ce qu'il foutait là ? Il était en plain jetlag et il restait pourtant à son travail. Mais en vérité il savait pertinemment ce qu'il faisait ici, il voulait le voir, lui parler, lui dire ce qu'il avait sur le cœur. Il lança un regard au bureau de Yann. Il avait peur. Il le voyait à travers la vitre, installé à son bureau, caché sous des dizaines de dossiers, aussi bien rangés que son appartement. Peut-être qu'il ne voudrait pas lui parler ? Peut-être que Martin était allé trop loin ?
Et puis il repensa à Maëlle. Elle avait mis tellement de temps et d'énergie à l'écouter, à le conseiller, ou le consoler. Il ne pouvait pas abandonner aussi près. Il devait sauter.
Il toqua, transi de peur. Il entra. Yann leva les yeux vers lui. Il avait un air surpris et peut-être un peu inquiet. Il ne bougea pas de son bureau. Il ne semblait pas savoir comment réagir.
« Qu'est-ce que tu fais là ? Tu devrais rester chez toi ? Tu dois être épuisé. »
Oui, il l'était. Mais ça n'avait aucune importance.
« Il faut que je te parle. »
Yann baissa la tête et quitta enfin son bureau pour s'approcher.
« Martin, je sais que j'ai mal agi et je le regrette sincèrement. Hugo n'avait pas à payer ce que je ressens pour toi. Je te promets que ça ne se reproduira plus. »
Martin se demanda si finalement il n'y avait pas encore un peu de colère en lui. Après tout, Yann avait été un con.
« Comment Hugo l'a pris ? »
Yann soupira.
« Plutôt mal mais il n'est pas parti en mauvais terme avec moi. Ce qu'il l'a le plus gêné c'est mon attitude envers toi. Pour le reste, il n'a pas dit grand chose. »
Ce n'était pas le style d'Hugo de mettre son ego de côté. Il fallait qu'il mène l'enquête.
« Je suis venu pour te dire que j'ai réfléchi. »
Yann se tendit légèrement.
« Et je suis amoureux de toi. »
Un sourire apparut sur le visage de Yann et il ne put s'empêcher de s'avancer vers Martin. Ce-dernier recula.
« Mais, je ne me sens pas encore capable de me mettre en couple avec... »
Les derniers mots restèrent en suspens, mais Yann les comprit parfaitement et ils lui firent très mal. C'était comme lorsqu'ils s'étaient parlés au téléphone.
« Un homme ? » compléta-t-il.
Martin regarda le sol. Il avait honte. C'était puéril comme réflexion.
« Je ne te comprends pas Martin. »
Lui non plus ne se comprenait pas.
« Tu as honte de moi ? »
Il avait plutôt honte de lui.
« Non.
- Alors pourquoi tu ne m'embrasses pas ? » s'écria Yann
Martin eut un mouvement de recul craintif et Yann se calma immédiatement. Il ne voulait pas l'effrayer.
« C'est facile pour toi, tu as toujours assumé ton homosexualité. Pour moi c'est nouveau.
- Mais si on est ensemble, je pourrais t'aider. »
Oui, c'est vrai qu'il le pourrait. Il ne répondit rien. Il ne savait pas. Après avoir attendu un mot de la part de Martin pendant plusieurs secondes, Yann perdit patience.
« Tu me soûles Martin, faudrait que tu saches ce que tu veux. »
C'était lui qu'il voulait, mais tout était si compliqué.
« Laisse moi s'il te plait. »
Martin tenta de le retenir en attrapant sa main mais Yann retourna derrière son bureau et ses dossiers, sorte de mur imaginaire pour se protéger de lui. Martin comprit. Il quitta le bureau, puis le bâtiment, puis l'arrondissement. Peut-être qu'il devrait quitter cette vie aussi finalement.
Elise regardait le dispositif se mettre en place tandis que tout le monde se préparait sur le plateau. Elle remarqua que Martin n'était pas là et que Yann avait un sourire factice. Elle soupira en pensant qu'Hugo ne serait pas là pour leur faire comprendre qu'ils ne seraient heureux qu'ensembles. Est-ce qu'elle pourrait remplacer le boulot d'Hugo ? Peut-être qu'elle pourrait au moins essayer.
Elle passa aussi devant Paul qui souriait à Valentine. Ils étaient mignons eux, ils n'avaient pas l'air d'avoir beaucoup de soucis. Elle salua tendrement Vincent qui avait un visage un peu fatigué. Elle ne lui demanda pas pourquoi, elle pensa que ça ne la regardait pas, qu'ils ne se connaissaient pas assez pour s'introduire dans la vie de l'autre.
Et puis tout se mit en marche, les caméras, les lumières, les micros, et surtout le duplex. Elle aperçut Hugo dans un petit écran et elle se sentit mieux. Il était beau et souriant. Même s'il parlait pas message et qu'elle savait que tout allait bien, c'était toujours bien mieux de se voir.
Il raconta longuement ce qu'ils avaient faits avec Boris à Ankara. Un reportage sur l'opposition en Turquie qui malmenait de plus en plus Erdogan. Ils avaient demandé leurs avis aux habitants. La plupart ne s'exprimait que très vaguement sur le sujet et Hugo raconta le contexte de tension qui demeurait là-bas à cause de l'épuration encore proche. Il finit simplement par dire que le lendemain il serait encore à Ankara et qu'il avait réussi à interroger une personne engagée dans l'opposition. Yann le remercia chaleureusement. Et l'émission continua. Elle sentit son portable vibrer. C'était Hugo.
Hugo : Alors ? Pas mal ce petit con, hein ?
Elle rigola. Elle devrait lui donner ce surnom plus souvent, ça avait l'air de le faire rire. Elle renomma son contact en Hugo mon petit con.
Elise : Tu étais parfait. Un peu trop frimeur à mon goût mais ça va.
Elle reçut dans la seconde sa réponse. Elle aimait bien le taquiner.
Hugo mon petit con : Hein ???? T'es sérieuse ?
Elle voulait s'amuser un peu et ne répondit pas tout de suite, juste pour l'énerver un peu. Elle mis en silencieux son portable pour avoir la surprise en rentrant chez elle.
Elise poussa la porte de son appartement, déposa son sac, enleva ses chaussures et ouvrit le frigo à la recherche d'un reste de pizza de la veille. Elle regarda son téléphone. Huit messages en absence. Elle ne put s'empêcher de rigoler.
Hugo mon petit con : Tu le penses vraiment ?
Franchement t'es pas cool de pas répondre. Tu te fous encore de moi... Je suis vexé :(
Très vexé :((((
Je te fais la gueule :///
Elise ? T'es fâchée ?
Je rigolais, je suis pas vexé.
Elise ? Tout va bien ? Un problème ?
Elise ? Réponds stp, je t'aime :(
Elle rigola toute seule dans son appartement. Il était si mignon, elle n'avait pas de cœur de lui faire ça. Elle répondit simplement par des cœurs.
Elise : <3 <3 <3
La réponse ne se fit pas attendre.
Hugo mon petit con : Tu me mérites pas comme copain. Tu me fais des blagues nulles. Et moi je panique comme un merde.
Oui, elle ne le méritais certainement pas.
Elise : Je t'aime, mon amour :3
Hugo répondit aussitôt.
Hugo mon petit con : Ça va je te pardonne parce que ce smiley est trop chou ^^
Elle rigola. Elle lui en envoya plein.
Elise : :3 :3 :3
Elle avait un sourire accroché, peut-être le même que ce smiley.
Voilàààà
Bonne nuit ^^ merci pour la lecture !
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