Chapitre XI

Hey !

C'est le retour de la choutesse x1OOO

 je veux du AWWWWWWWWWW

Bonne lecture !



Elise était allongée sur son lit, les jambes entrelacées avec celles d'Hugo, détaillant ses traits illuminés par les rayons du soleil. Il était sur le dos et n'avait cessé de remuer toute la nuit, la poussant de temps en temps. Elle avait voulu le réveiller à plusieurs reprises ou lui balancer un oreiller à la figure, mais elle ne l'avait pas fait. Elle s'était dit qu'il n'était pas très en forme en ce moment, que ses journées se résumaient à travailler, préparer son voyage, s'inquiéter pour Martin et passer le peu de temps qu'il lui restait avec elle. Elle s'était dit qu'elle aurait bien d'autres nuits avec lui pour lui balancer tous les oreillers qu'elle voudrait. Elle savait qu'il ne dormait que quand il était avec elle, que sinon il passait la nuit à essayer de joindre Martin pour ne pas le déranger quand il dormait à New York, qu'il passait ces nuits à essayer de ne pas stresser. Elle savait qu'elle était le seul répit. Elle se blottit doucement contre lui en pensant que pour elle aussi il était un répit, pas le seul, mais assez important pour vouloir le garder auprès d'elle.

C'était dimanche aujourd'hui. Il n'y avait pas de travail, simplement la possibilité de pouvoir enfin traîner au lit. Elle se demanda s'il fallait qu'elle aille préparer un petit déjeuner. C'était ce que faisait les couples habituellement. Elle laissa tomber l'idée. Après tout l'adverbe habituellement n'était pas ce qui décrivait le mieux leur couple. D'ailleurs, elle ne saurait dire quel mot les décrirait le mieux, elle ne s'était jamais posée la question.

Elle respira doucement son odeur en essayant d'arrêter de penser à ces idées stupides. Elle passa une main fragile sur son corps dénudé. Elle regarda plus attentivement ses tatouages. Elle ne savait pas trop le sens qu'ils avaient pour lui. Elle devrait le lui demander. Elle était bien là.

Et puis le téléphone sonna. Celui d'Hugo. C'était toujours celui d'Hugo.

Il se réveilla d'un coup pour l'attraper. Il avait presque jailli et n'avait pas vu Elise qui était restée contre lui. Il le porta à son oreille.

« Oui ? »

Il avait un visage tendu.

Elise n'entendit pas la voix à l'autre bout, mais elle vit Hugo se détendre un peu. C'était bon signe. Il reposa sa tête sur l'oreiller et regarda longuement Elise. Il lançait des comment tu te sens, est-ce que tu rentres, tu fais quoi, à son interlocuteur, mais Elise ne voyait que son sourire et sa main qui se baladait sur son visage. Il lui envoya un clin d'oeil et elle se rapprocha de lui pour poser sa tête de son torse. Il passa une main sur ses cheveux.

« Tu me manques » murmura Hugo.

Il attendit que la personne réponde et raccrocha. Il soupira longuement se blotissant contre elle.

« C'était qui ?

- Martin. »

Elle sourit. C'était une bonne nouvelle si c'était lui qui appelait.

« Tu es soulagé ?

- Il a l'air d'aller mieux. J'ai l'impression qu'il a rencontré quelqu'un. »

Elle rigola entre deux baisers.

« Pourquoi tu penses ça ? Il a peut-être simplement réfléchi, il s'est repris en main, et il va mieux. Il n'a pas forcément besoin de quelqu'un pour aller mieux. Et puis c'est peut-être toi ce quelqu'un. »

Il aurait bien aimé que ce soit lui.

« C'est mon meilleur ami. Je le connais par coeur et je sais que je n'ai pas ce pouvoir sur lui.

- Mais tu as quel pouvoir sur lui du coup ? »

Il rigola tout seul.

« Celui de le faire chier ! »

C'était un chouette pouvoir, pensa-t-elle.

« Comment tu te sens ce matin » demanda-t-elle, tout en sachant qu'elle gâchait peut-être l'ambiance de cette matinée si parfaite.

Il arrêta de la caressa. Il n'avait peut-être pas très envie d'en parler.

« Ça va.

- Ça va ? C'est tout ce dont tu es capables ? » rigola Elise pour détendre l'atmosphère.

Il fit mine de bouder quelques instants avant de lui saisir les bras et de la pousser au dessus de lui. Elle l'embrassa tendrement tandis qu'il passait ses mains sur ses hanches, ses fesses, ses seins. Elle faisait courir ses doigts sur son torse, puis son visage. Il frissonnait.

Il se retourna et elle se retrouva sous lui, écrasé par son corps. Il souriait naturellement. Elle ne l'avait pas vu ainsi depuis longtemps. Mais elle ne se perdit plus dans ce genre de réflexion pendant de longues minutes. Plus rien ne comptait à part lui, elle et le monde imaginaire qu'ils avaient construit de toutes pièces.



Elle regardait le plafond.

Il avait posé sa tête son ventre et avait laissé le sourire accroché à son visage.

« Ca va un peu mieux maintenant ? demanda-t-elle en rigolant.

- Ça va » répondit simplement Hugo.

Elle redressa la tête, préoccupée. Il éclata de rire.

« Je rigole Elise. Je vais bien. Merci. »

Elle avait eu un peu peur. Elle ne voulait pas qu'il se sente mal.

« T'es con. »

Il eut l'air de prendre ça comme un compliment.

« Oui, mais je suis ton con préféré ! » déclara-t-il fièrement.

Elle soupira.

« T'es vraiment un enfant... »

Oui. C'était vrai. Et il aimait bien être un enfant. Juste l'espace de quelques heures.

« T'aimes pas quand je suis comme ça ? » demanda Hugo avec un petit sourire malicieux.

Elle se releva tout doucement pour déposer un baiser sur son front.

« Je t'aime tout le temps. »

Bizarrement, il eut l'air un peu refroidi par cette phrase mais il lui renvoya quand même son sourire. Pour ne pas l'inquiéter sans doute. Et ça lui fit penser à une phrase qu'elle avait mise de côté.

« Quand on était au bar avant que Martin parte, il m'a dit quelque chose du genre : tu ne connais pas bien Hugo, quand il a peur, il est méconnaissable. Qu'est-ce qu'il a voulu dire ? »

Hugo soupira longuement.

« Martin raconte n'importe quoi quand il est bourré. »

Elle sentait bien que quelque chose clochait.

« Il avait l'air très sérieux. »

Hugo se redressa d'un coup sec, ce qui arracha un petit cri de surprise à Elise.

« Et alors ? T'es pas bizarre quand t'as peur ? »

Il avait pris un ton dur, presque sur la défensive. Il avait des yeux agressifs.

« Si, bien sûr. Calme-toi Hugo. Je m'interrogeais simplement. »

Il sembla se détendre.

« Je sais. »

Il passa une main dans ses cheveux.

« Je vais préparer un petit déjeuner. Thé ? Café ? »

Café. Elle répondit sur un air surpris. Il s'eclipsa de la chambre après avoir enfilé rapidement un t-shirt et un pantalon. Il avait volé d'un sujet à l'autre. De toute évidence, il ne voulait absolument pas en parler. Elle devrait lui arracher les vers du nez pour savoir, ou alors pourrait-elle simplement appeler Martin. Lui savait. Lui savait absolument tout sur Hugo.

Elle mit quelques minutes à se lever. Elle n'avait pas très envie de se plonger dans le froid qu'elle avait provoqué. Mais bon, c'était à elle de réchauffer l'atmosphère.

Elle entra dans la cuisine et vit Hugo verser du café dans deux tasses. Il avait aussi sorti des céréales. Il savait qu'elle mangeait des céréales. Elle s'approcha pour se coller contre son dos, pour l'entourer de ses deux bras et mit sa tête sur son épaule. Il posa la tasse et soupira longuement. La pression semblait être un peu redescendue.

« Je suis désolée. Je n'aurais pas dû en parler, quand tu voudras te confier, je serai là. »

Il sourit.

« Comment tu sais qu'il y a quelque chose ?

- Parce que tu mens comme un enfant » rigola Elise.

Il sourit tout doucement.

« Finalement, t'aimes bien quand je suis un enfant ?

- J'adore même. »

Elle l'embrassa.

« Je suis bien avec toi.murmura Hugo

- Moi aussi. »

Ils restèrent ainsi un long moment, le temps pour Hugo de retrouver sa sérénité et pour Elise de ne plus penser à la phrase. 

Le café avait refroidi mais l'atmosphère s'était finalement réchauffée. 


Voilààààà

Bonne nuit !

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