Chapitre III
Heeeey,
Alors je poste un autre chap parce que j'ai envie.
C'est vraiment le début du n'importe quoi. Bonne lecture^^
Hugo, désespéré par la leçon que cette fille d'un soir lui avait donnée, arriva de mauvaise humeur dans les locaux. Il décapita presque la tête de Martin en balançant son sac sur le bureau. Ce-dernier le regarda sans comprendre.
« Bah mec ! Qu'est-ce que je t'ai fait ? »
Hugo marmonna une réponse toute faite. Il n'avait pas envie de lui parler.
« C'est Elise ? »
Qu'est-ce qu'il est chiant ce mec, pensa Hugo. Jamais il lâchera l'affaire.
« En même temps, t'as agi comme un con avec elle. Tu l'invites et l'heure d'après tu fais comme si elle n'existait pas. Normal qu'elle te court pas après ! »
Hugo se leva d'un coup, ses yeux lançaient des éclairs. Martin se ratatina sur son siège. Il ne l'avait pas vu comme ça depuis longtemps. Ca lui fit un peu mal que ce soit à cause de lui. Hugo resta quelques secondes sans rien dire, puis, comme Martin s'y attendait, explosa littéralement.
« Mais ferme ta gueule ! Tu crois que j'ai besoin de toi pour savoir que je suis une merde ? Et bien non ! Je sais pas ce qui m'a pris ! J'ai paniqué, voilà c'est tout. Je l'ai trouvé incroyable sur le plateau, hier. Alors je me suis laissé emporté. Mais il m'a fallu à peine trente secondes pour me rendre compte que je n'avais rien à lui offrir, que je suis pas fait pour ça. Etre en couple, tout ça. »
Hugo respira un grand coup. Martin savait qu'il était loin d'avoir fini sa crise. Heureusement qu'il y avait peu de personnes dans le bureau.
« Et puis t'es qui pour me dire ça ? Toi le petit reporter qui n'a jamais eu de relations sérieuses et qui bave sur son patron avec la discrétion d'un putain de mec qui danse le zouk dans un enterrement ! Putain mais va t'acheter de la crédibilité ! Et puis lâche-moi avec ma vie amoureuse... Oui je baise tout ce qui bouge, fille comme garçon, mais j'aime bien ma vie ! Je suis libre. »
Il ramassa son sac, furieux.
« Tu sais, je ne faisais pas ton procès hein. Je dis juste que tu devrais essayer de tenter quelque chose avec elle, non ? Tu ne crois pas qu'elle mérite au moins ta considération ? »
Hugo le regarda droit dans les yeux.
« Toi tu mérites mon poing dans la gueule ! »
Martin leva les mains en signe de résignation. Il s'étonna lui-même en prenant tout cela à la légère. Son meilleur ami venait de l'insulter, tout en insinuant des rumeurs de bas étages sur son orientation sexuelle. Mais il était comme ça. En dehors de tout, pire qu'Hugo. Il était toujours pire qu'Hugo, même s'il ne le montrait pas.
« Je vais travailler ailleurs » soupira Hugo.
Martin ne put s'empêcher de le faire chier encore un petit peu.
« On se voit ce soir ?
- Va te faire foutre Martin » répliqua Hugo en lui adressant un doigt d'honneur, auquel Martin répondit par un clin d'oeil amusé.
Il aimait bien embêter son meilleur ami, même si cette fois-ci, Hugo semblait vraiment en colère. Il ne se formalisa pas. Il reviendrait. Vers lui comme vers Elise. C'était dans sa nature. Il avait un fond gentil, parfois très enfoui, mais qui demeurait tout de même en lui.
Elise regardait son écran d'ordinateur d'un air las. Elle avait envie d'être ailleurs. N'importe tout mais loin de ce bureau austère. Elle savait qu'elle aurait pu finir cet article en une demie heure, elle avait les idées, le style d'écriture, l'analyse politique qui allait avec, mais il manquait l'envie. Elle avait disparu depuis cette nuit. L'envie s'était envolée, temporairement, elle l'espérait. Elle était en colère contre elle, en colère que ce soit à cause de lui que l'envie se soit barrée. Ce n'était qu'un connard prétentieux, égoïste et elle s'était promise de ne plus jamais tomber dans son jeu sadique. Mais les promesses étaient toujours difficile à tenir et quand elle vit le nom de Martin s'afficher sur son écran, elle hésita. Il voulait sans doute lui parler d'Hugo. Elle refusa l'appel. Une bonne chose de faite. Elle était tranquille à présent. Le nom de Martin s'afficha une nouvelle fois. Après tout ce n'était que Martin, et non Hugo. S'il lui parlait de lui, elle n'aurait qu'à lui demander de se taire. Elle décrocha.
« Ah ! J'ai cru que tu m'ignorais » rigola Martin à l'autre bout du fil.
Elise soupira.
« Moi ? T'ignorer ? Jamais. Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?
- J'ai quelque chose à te proposer mais je pense que ça ne va pas te plaire du tout. »
Elle sentait le plan foireux arriver. Mais pourquoi avait-elle donc décroché ?
« Voilà, Hugo s'en veut à mort d'avoir été incorrect avec toi et il aimerait beaucoup se racheter. Peut-être que tu pourrais aller boire un verre avec lui. »
Elle rigola devant l'absurdité de cette situation.
« Je vais peut-être t'apprendre un truc Martin, mais on n'est plus à la maternelle là ! Si Hugo a quelque chose à me dire, il vient me le dire. T'es sympa mais il a pas besoin de toi je pense, il est grand, et j'ai bien compris le message qu'il m'a fait passé hier. C'était : je m'en fous de toi. »
Ce fut au tour de Martin de souffler.
« Tu sais que c'est faux. Il est simplement un peu perdu. Il a du mal à dire ce qu'il ressent. J'ai peur que si je l'aide pas un peu, vous passiez à côté de quelque chose de chouette. »
Il était mignon ce journaliste. Étrange qu'il ait choisi Hugo comme meilleur ami. Il valait mille fois mieux que lui.
« Je pense que si Hugo avait le même avis que toi sur la question, il serait déjà avec moi. Laisse tomber, c'est comme ça de toute façon ! Perds pas ton temps avec ces histoires et va plutôt draguer Yann, je suis sûre qu'il y a un truc entre vous ! »
Mais qu'est-ce qu'ils ont tous ? Pensa Martin. Ils me soûlent putain.
« Dis-moi que tu ne crois pas à ces conneries ?
- Des conneries ? Mais c'est la vérité Martin. Vous seriez trop chous en plus !
- C'est ça, arrête de rêver. Je suis trop bien pour lui » plaisanta Martin.
Il raccrocha sur ses mots pour retourner à son travail.
Elise se prit la tête dans ses mains après avoir reposé son portable. C'était une des conversations les plus absurdes qu'elle n'avait jamais reçu. Pire que des enfants ces mecs-là. Qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir faire d'eux ?
Hugo avait enchaîné recherches sur recherches et semblait inépuisable. Il n'avait pas mangé à midi, pas pris une seule pause, pas fumer un seul instant. Décidément, la colère lui réussissait plutôt bien. Il devrait s'énerver plus souvent.
Quelques personnes étaient passées le voir, Martin une ou deux fois, il leur avait gentiment demandé de le laisser tranquille. Il avait joué avec son portable aussi. Il avait promené son doigt au dessus du contact d'Elise. Plusieurs fois. Mais il n'était pas allé jusqu'au bout. Et puis, il lui vint une idée. Une idée un peu nulle comme tout ce qui sortait de sa tête en ce moment mais qui pourrait marcher avec un peu de chance. Il pourrait simplement aller lui parler. Les yeux dans les yeux. Elle se rendrait bien compte s'il lui disait directement. Il lâcha son ordinateur pour sortir directement dehors, vers son bureau. Il avait récupéré l'adresse auprès de Yann. Il ne lui restait que le plus difficile. Dire ce qu'il ressentait.
Il frappa nerveusement à la porte après avoir fouiller l'immeuble entier à la recherche d'une Elise Forman. Il déglutit et entra lorsqu'elle le lui dit.
Il sourit timidement. Elle soupira.
« Salut, je ne te dérange pas ?
- Bien sûr que si Hugo. Qu'est-ce qui t'envoies ? C'est Martin c'est ça ? »
Qu'est-ce que ce petit con de Martin venait faire là-dedans ? Il s'était sans doute encore mêlé de ce qu'il ne le regardait pas. Il était vraiment irrécupérable. Pire que lui ? Probablement pas.
« Non, je suis venu de mon propre chef. Je suis venu pour m'excuser. J'ai été nul hier soir. Je t'ai invité parce que t'es chouette et puis je sais pas, j'ai vu que tu ne me parlais pas du coup j'ai pensé que t'en avais rien à faire...
- Je ne te parlais pas parce que tu ne me parlais pas, précisa Elise.
- Et bien, on n'est pas rendu avec deux cons comme nous ! » rigola tristement Hugo.
Ils restèrent là comme deux abrutis sans savoir ni quoi se dire ni quoi penser.
« Enfin, bref, je voulais juste te dire que si tu me laisses une chance de me rattraper, on pourrait sortir faire un truc. Ce que tu veux.
- Ce que je veux ? Tu es sûre de toi ? Je peux te demander n'importe quoi ? »
Hugo hocha la tête avec une peur qui grandissait dans son ventre. Dans quelle merde s'était-il encore fourré ?
« Et bien je veux être chroniqueuse à Quotidien ! »
voilà
Merci pour la lecture ! Bonne nuit !
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