Chapitre II

Heeeeey !

La suite... Mais je viens d'écrire aussi dans la foulée le chap 3, mais OMGGG j'écris que de la merde ! Quand j'écrivais tous les jours, vers la fin, c'était un peu comme si j'avais une dissert de philo (les vrais savent) à rendre chaque jour, un peu contraignant quoi. Là j'ai l'impression d'être en récréation h24. Mais bon la contre-partie pour vous, c'est que c'est vraiment nul^^ (mais bon après tout, ya max 4 lecteur.rices.

Bonne lecture !




L'émission avait mis un temps fou à se terminer, Hugo comme Elise n'en pouvaient plus d'attendre. Mais cela avait été bien plus difficile pour le journaliste. Il avait dû paraître détendu, à l'aise, parfait jusqu'à la toute dernière seconde.

Ensuite, ils s'étaient dépêchés de récupérer leurs affaires, d'emmener Elise avec eux, comme si elle avait toujours été des leurs. Ils n'étaient pas tous là. Ce n'était pas comme si c'était vendredi. Il n'y avait que Hugo, Martin, Valentine et Etienne. Ils avaient hésité à appeler un Uber mais il faisait bon et ils avaient envie de se vider un peu la tête. Elise ne savait pas trop ce qu'elle faisait ici, au milieu de figures de la jeunesse française. Elle n'était pas à sa place, mais aucun des journalistes ne semblait s'en inquiéter. C'était presque comme si sa présence était normale, évidente, comme si elle avait toujours été avec eux. C'était Hugo qui l'avait invitée et pourtant il ne lui avait adressé qu'un mince sourire depuis leur courte conversation pendant la publicité. Elise parlait avec Valentine. Elle se surprit à apprécier sa compagnie. Elise n'était pas vraiment du genre à s'intéresser aux personnes qu'elle rencontrait. Elle était plutôt du style à les écouter déblatérer leurs vies en priant pour que le temps s'accélère. Les gens étaient, en règle générale, tristement normaux et la normalité n'attirait pas son attention. Mais attention, ne vous y trompez pas, elle se comptait elle-même dans ce genre de personnes. Sans histoire. Prêt à tout pour s'en inventer une. Valentine avait une étincelle. Celle de la passion. Et elle avait un regard qu'Elise était certaine de ne pas oublier de si tôt. Des yeux perçants, semblant lire dans l'esprit comme dans un livre ouvert. Devant elles, Etienne, Martin et Hugo riaient aux éclats pour des blagues qu'elle ne pouvait sans doute pas comprendre. Elle les suivait discrètement, ayant vraiment l'impression d'être une groupie qu'ils avaient emmenée avec eux pour s'amuser un peu, rien de sérieux.

Elle se retrouva à la table d'un bar dont s'échappait de la musique chill. Sur leur table, trônaient des bières, des verres de vin, des tapas, les parfaites consommations des bobos parisiens. De temps en temps, elle y pensait. Elle en était devenue une, un peu malgré elle. C'était facile de garder des convictions mais plus difficile de rester en accord avec elles.

Elle avala son troisième verre de bière. L'ambiance avait un peu changé. Valentine parlait travail avec Etienne. Martin regardait son téléphone. Hugo était parti au bar pour reprendre à boire mais plus pour draguer – lui avait glissé Martin à l'oreille. Elise ne répondit rien. Elle n'était pas jalouse mais elle ne comprenait pas pourquoi il lui avait demandé de l'accompagner si c'était pour l'ignorer. Soit elle était vraiment bête et elle n'avait rien compris, soit elle espérait finalement qu'ils se passent quelque chose entre eux. Elle rigola. Hugo n'était pas son genre. Il était beaucoup trop... lui. Lorsqu'il avait quitté la table, elle avait remarqué le regard agacé de Martin sur Hugo. Elle s'interrogea sur leur relation. Ils étaient proches. Mais plus comme des amis. Enfin c'était ce qu'elle pensait, peut-être ce que pensait Hugo, mais peut-être pas ce que pensait Martin. Elle décida qu'il était temps d'arrêter de rester dans son coin.

« Il fait souvent ce genre de choses ? » demanda-t-elle à l'attention de Martin.

Il releva la tête de ses notifications twitter pour lui sourire timidement, comme si la réponse était évidente.

« Il a toujours été comme ça, à enchaîner les conquêtes sans perspective de lendemain. Mais, maintenant que tu le dis, il ne fait pas ça si tôt d'habitude. C'est bizarre.

- Mais il a l'air bizarre comme mec, non ? »

Il rigola et rangea complètement son portable dans sa poche, pour attraper son verre et s'approcher d'Elise.

« Je te cache pas qu'Hugo est difficile à cerner, et c'est pas en une soirée que tu y arriveras. »

Elle était intrigué par cette réponse mais elle changea de sujet. Après tout c'était avec Martin qu'elle parlait pas avec Hugo.

« Et toi ? T'es qui finalement ?

- Un journaliste un peu paumé. »

Au moins, ils étaient deux comme ça.

« Mais bon, du moment que je peux sortir avec mes potes, ma vie ne peut pas aller si mal ! Tu devrais venir aussi pour les prochaines fois. T'es sympa ! »

Elle sourit. Elle verrait bien. Qu'est-ce qu'ils avaient tous à l'accueillir comme si de rien était, à croire qu'ils faisaient ça tous les jours.

« Et puis, Hugo a l'air de t'apprécier. » murmura-t-il en regardant son ami sourire à une belle jeune fille.

Elle n'était pas aussi sûr que Martin.

« Pourquoi est-ce qu'il m'a invité et qu'il ne me calcule même pas ? »

Martin haussa les épaules.

« Il est comme ça. Il ne sait pas trop ce qu'il veut. Ne te formalise pas. »

Elle but une gorgée de bière.

« Mais je suis d'accord avec toi, il est chiant quand il est comme ça. » rajouta Martin avec un petit sourire triste.

Elise laissa son regard s'égarer sur la silhouette d'Hugo. Il titubait un peu mais était assez lucide pour voir Elise qui l'observait. Elle détourna la tête pour continuer sa conversation avec Martin. Il était de toute façon bien plus intéressant, c'était ce qu'elle essayait de se persuader.

Hugo dansait contre une fille si belle, parfaite, aux mouvements délicats, intelligente, trop bien pour lui. Il faisait ce qu'il savait faire de mieux, draguer, prévenir la fille que ce n'était que pour un soir, quelques nuits tout au plus, des plans cul comme il en enchaînait tant.

Il avait fait semblant de ne pas réagir à Elise qui tournait régulièrement la tête vers lui. Elle parlait avec Martin. Qu'est-ce qu'ils pouvaient se dire ? Est-ce qu'il la draguait ? Il était con. Evidemment que non. Et lui, qu'est-ce qu'il faisait là ? A draguer une fille alors qu'il avait dû se faire violence pour oser inviter l'éditorialiste. Pourquoi il n'allait pas lui parler ? Il faisait ce qu'il savait faire de mieux. Etre lui. Un connard.

Il rangea Elise dans un coin de sa tête. Il s'enivra du parfum de la fille pour n'avoir rien d'autre en mémoire. Il se montra plus entreprenant. Une main sur la hanche. Un baiser volé. Une main au visage. Une main sur ses fesses. Un sourire. Un signe de main à ses amis. En chemin vers son appartement. La fille à la main. Et puis les vêtements éparpillés par terre, les draps repoussés pour la laisser entrer, corps contre corps. Une nuit.

Il soupira en entendant son réveil. Quel nuit chaotique. La fille était toujours endormie, refusait de se lever et de déguerpir. Il avait encore agi en connard. Le pire c'était qu'il en avait conscience. Comment allait-il pouvoir réinviter Elise maintenant ? Il fallait vraiment qu'il réfléchisse plus sérieusement à ses perspectives. Il bouscula la fille un peu plus fort et elle poussa un grognement. Elle était pire que lui au matin. Une véritable plaie.

Il la laissa tranquille pour prendre une douche. L'eau lui procura un frisson. Enfin il était au calme pour remettre ses idées en place et essayait de combattre les conséquences de l'alcool.

Que dirait Martin de tout ça ? Il serait en colère ? Ou alors il serait déçu ? Il s'en foutait un peu. C'était son meilleur ami, pas son père ou son psychologue (maelle13 quel dommage xDDD) .

Il s'habilla rapidement. La fille aussi était prête à partir. Il lui fit un sourire qui se voulait le plus sincère possible. Elle rigola. Elle était plus solaire que dans son souvenir. Elle n'était peut-être pas si mal, l'alcool n'avait pas menti.

« Tu devrais parler à cette fille, tu sais. Vous vous tourniez beaucoup autour. »

Il nia. Il ne lui tournait pas autour, elle l'intriguait simplement.

« Tu as le droit de tomber amoureux, c'est pas la fin du monde ! Même pour toi. »

Tomber amoureux ? Quelle idée stupide. Il n'en était pas à ce point-là. Et puis qui pourrait tomber amoureux de lui ? Il était séduisant certes – et il en jouait d'ailleurs – mais dès qu'on se mettait à creuser un peu, on se rendait vite compte qu'il n'était pas quelqu'un d'intéressant, juste un type sans histoire, qui faisait tout pour s'en inventer une. 

Tout ce qu'il détestait chez les gens. Tout ce qu'elle détestait chez les gens. 

Décidément ils étaient plus liés que prévu.



Voilàààààààà

Bonne nuit et merci pour la lecture !

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