Chapitre 7 : Début des changements.

Chapitre 7:

Bien qu'il n'était pas encore dans une chambre bien à lui, Sanji ne détestait pas cette petite chambre provisoire qu'on lui avait donnée. Bien sûr le confort était tout ce qu'il y a de relatif. Mais au moins dans cet endroit, il avait l'impression d'être dans une forteresse où personne ne pouvait venir l'emmerder. Hier soir, il était passé à deux doigts de la morsure, et si il s'était révolté ne serait-ce que quelques secondes plus tard. Il serait sans doute à présent avec une jolie marque dans le cou. Cela aurait été comme si il avait été étiqueté " propriété de Zoro". Enfin c'est ainsi que Sanji voyait les choses. Et jamais, jamais il n'accepterait de devenir "ça".

Pourtant, oui pourtant, il devait admettre une chose, lorsque le cactus l'avait consolé après sa crise de nerf, car malheureusement il n'avait pas d'autre mots pour justifier ses pleures. Le bretteur s'était montré étonnement doux et calme. Lui qui pourtant passait son temps à le renifler et à la coller comme un chien, et qui avait même failli lui imposer sa marque. Avait su lutter contre son instinct d'Alpha, pour le consoler tout simplement. Cette attitude avait assez touchée Sanji. Même si il préférait pour le moment s'arracher la langue plutôt que de l'avouer à qui que se soit. Sans trop de difficulté, il avait réussi à rentrer dans sa chambre, puis avait marmonné d'un air un peu honteux un vague.

" Bonne nuit " à Zoro, qui de son côté avait senti ces quelques petits mots comme encourageant.

Son corps cette nuit-là lui avait semblé si lourd qu'il eut à peine la force de se glisser dans son lit en sortant de la douche. Une fois allongé, se fut migraine et douleurs aux jambes qui lui gâchèrent une bonne partie de la nuit. Il était presque 2 heures du matin quand il parvient enfin à trouver un semblant de sommeil.

Et quel sommeil !

Sans doute était-ce à cause de toutes les révélations que lui avait fait Law, que Sanji avait fait ce rêve complètement loufoque. Dans ce même rêve , il s'était retrouvé dans un lit à l'infirmerie avec Chopper et sa petite bouille de gamin, lui tendre une petite chose enveloppée en lui disant..

" Mes félicitation s'est un Marimo."

Avec angoisse il avait pris " la chose "...et lorsqu'il avait ouvert les couvertures, il avait vu une petite boule verte poilue avec juste des bras et des jambes, et qui gueulait à tue tête :

" maman, maman donne moi le sein ."

Hurlant à s'en déchirer la gorge, Sanji s'était réveillé dans un bon violent. Les yeux agars, il resta figé dans son lit une bonne minute à essayer de comprendre ce qui s'était passé. Et puis la fureur l'avait envahi à une vitesse folle, et sa colère se dirigea immédiatement à l'encontre de Zoro. Car pour le blondinet s'était de sa faute si il avait fait un rêve aussi stupide.

Ce levant de son lit, le jeune homme avait trébuché au sol à cause de ses jambes toujours douloureuses. Ses muscles lui semblaient être de la pierre, ce qui était loin d'être agréable. Il arriva cependant à se relever, puis sortit de sa chambre avant de tambouriner comme un malade à la porte du bretteur, qui ouvrit au bout de 5 minutes la mines surprise, pas encore tout à fait réveillé. Le pauvre Zoro n'eut pas le temps de lui poser la moindre question sûr ce réveil un peu trop matinale, que Sanji lui hurlait littéralement dessus, en martelant son index sur la poitrine solide du vert.

- Je porterai jamais tes enfants, connard ! Non, mais t'as vu la gueule qu'ils ont !

Échevelé le regard mauvais, Sanji avait l'air d'une échappé de l'asile.

- Non, mais t'es complètement gelé mon pauvre gars ?! De quoi tu me parles là ? Avait répliqué sur le même ton le cactus. Je t'ai rien demandé moi ! Et puis, j'ai pas non plus envi d'avoir des mômes avec tes sourcil ridicules...bouclette !

- Et moi je veux pas de petit Marimo tout poilu ! Abruti!

- Je ne suis pas une algue, enfoiré !

N'ayant sans doute plus rien à ajouter, se fusillant du regard l'un et l'autre, chacun retourna dans sa chambre après cette dispute dès plus étrange. Sanji à présent tournait en rond dans la petite pièce, ses jambes lui faisaient un mal atroce. Et pourtant malgré cela, il marchait en faisant des allées et retour, tout en continuant de refuser son état d'oméga.

Pourquoi avait-il fait un rêve aussi incongru ? Les hormones étaient-elles fautives ? Son corps en évolution lui perturbait-il l'esprit ? Où alors était-ce le tas d'information que Law lui avait fait ingurgité, et qui s'était mélangé dans sa tête déjà trop pleine ? Des questions il en avait des milliers, mais des réponses il n'en avait pas autant.

De son côté Zoro rangeait tout autant dans sa chambre. Il avait beau ressentir cette irrépressible attirance envers le blondinet, à cette heure-ci et après un tel réveil, ce n'était pas des cajoleries qu'il avait envi de lui faire. Mais plutôt de lui donner une bonne paires de claque, pour le calmer un peu.

Lui qui était confortablement endormi , tranquille et qui ne demandait rien à personne, c'était fait réveillé de manière brutale, lui faisant faire un bon gigantesque dans son lit. A présent le vert le savait, le sommeil, il ne fallait plus compter là-dessus. Ses nerfs étaient trop à vifs, et la colère trop présente. Pourtant, il avait cru voir un faible changement hier, lorsqu'il l'avait consolé. Il avait même réussi à lutter contre son envie de le marquer ce qui n'était pas une mince affaire et infaisable dans un tel lieu. Mais la délicieuse odeur que dégageait Sanji, était à présent de plus en plus forte et attirante pour lui. Mais la solution aurait pu être encore plus compliquée si il s'était laissé aller.

- Fait chier ! Marmonna Zoro en passant une main rageuse dans ses cheveux. Bon, je vais faire un tour dehors ça me calmera !

Après avoir pris une douche rapide et s'être préparé , le jeune homme aux trois sabres sortit de sa petite chambre, au même moment, le Cook faisait exactement la même chose. Aucun mots ne sortirent de part et d'autre, mise à part des soupires méprisant.

- J'espère que t'es pas entrain de me suivre, gronda le blondinet au bout d'un moment, les mains enfoncées dans les poches de son pantalon noir.

- Quoi ? Tu vas me reprocher aussi de marcher ? Je fais ce que je veux ! Répliqua le bretteur les sourcils froncé, avant de reprendre d'un ton un peu plus calme et curieux.... Tu vas où ?

- Où j'en ai envi ! Répondit toujours avec mauvaise humeur Sanji.

- Hey, tu pourrais être plus aimable, je suis pas responsable de tes mauvais rêves moi !

- Si, c'est entièrement de ta faute ! De A à Z ! Entre toi, qui me renifle tout le temps, et qui cherche à me marquer ! Et Law et Shanks qui me bourrent le mou en me disant " Zoro est ton Alpha soit gentil avec..bla bla bla " .. non mais et puis quoi encore !

- Ah ? S'étonna Zoro la mine surprit. Ils savent que tu es mon oméga ? Enfin bon...continua t-il l'air songeur en massant son menton. Law s'est un doc, c'est normal, mais le chef...je pensais pas qu'il verrait ça ! Il est malin en faite.

Le cuisinier en entendant le vert débiter ce qu'il considérait être comme des conneries, se mit une fois de plus en rogne. D'un geste brutal il attrapa le sabreur par le col de son t-shirt et le plaqua contre le mur du couloir, menant aux cuisines . La colère était palpable et une chaleur étonnante se dégageait de lui.

- Vous me faites tous chier ! A m'imposer un destin, auquel je n'ai visiblement pas mon mot à dire ! Je ne suis pas ton oméga ! Comprit ? Je ne veux pas de toi !

- Pourtant on est lié depuis qu'on est gamin ! Répliqua Zoro dans une grimace douloureuse. Avec brusquerie il repoussa le blondinet, puis passa une main sur son coeur, où une étrange douleurs s'éveillait à cet endroit.

Sans rien dire de plus, le vert s'éloigna du Cook en colère, et passa une arche au dessus duquel était inscrit sur une plaque de métal " Allée Arum". C'était un couloir doté d'une haute baie vitrée menant sur l'espace extérieur du refuge. De temps en temps, des bancs en bois clair ainsi que des sièges étaient disposé tout le long, permettant ainsi aux flâneurs de pouvoir jeter un œil dehors en hiver, sans avoir à mettre le nez dehors. Zoro marchait la tête basse, les épaules voûtées. Une tristesse folle semblait s'emparer de son coeur, et lui donnait même l'impression que plus jamais de sa vie, il ne ressentirait le moindre bonheur.

" Je ne veux pas de toi. "

Ces quelques mots lui avaient fait plus de mal que toutes les terribles blessures, qu'il avait déjà reçu malgré son jeune âge. D'un pas trainant, il passa la porte en verre et sortit à l'extérieur. Le soleil se levait à l'horizon donnant ainsi au ciel, de jolie teinte bleu violet et rose. L'air y était fraie et l'eau de lac faisait des petits clapotis discret comme pour rappeler sa présence.

- Putain, jura le vert...ça fait si mal ! Geignit-il une main sur le coeur, alors que quelques petites larmes semblaient lui monter au yeux. Merde !!!

****

Lorsque l'équipe des cuisines arriva pour la préparation du petit déjeuner, ils furent assez surpris de constater que la nouvelle recrue avait tout fait tous seul. Doté d'une rage folle, et d'une colère qu'il n'arrivait pas à chasser, Sanji avait abattu à lui tous seul le travail de toute une brigade. L'odeur qui se dégageait des fourneaux était délicieuse, et la multitude de plats appétissant donnaient envie de gouter à tout ce que leurs yeux pouvaient voir.

- Mais..chef, pourquoi vous ne nous avez pas attendu ? Demanda l'un.

- Je ...hum....j'étais un peu énervé, et je n'ai trouvé que ça pour me calmer.

- On comptait sur vous pour continuer à nous améliorer, Murmura un autre la mine dépité.

- Ne vous en faites pas, il y aura d'autres occasions d'apprendre ! Les rassuras Sanji dans un sourire discret.

La salle de la cantine commençait à se remplir. Les tables pour les 3/4 étaient toutes occupées. Lorsque le blondinet sortit pour prendre à son tour son petit déjeuner, Luffy l'interpela du bout de la salle en faisait de grands gestes à l'aide de ses bras étirés.

- Viens par ici ! Cria t-il joyeusement, incapable tout comme le chef de ne pas garder le sourire.

-  Salut tous le monde, lança le cuisinier en s'approchant de la longue table située près d'une haute fenêtre, autour de laquelle se trouvait Nami, qu'il salua dans un grand sourire, Marco, Ace, Law et Kidd.

- Alors ? Bien dormi ? Demanda immédiatement le chirurgien toujours pas souriant, en constatant la mine, fatigué de son camarade.

Un haussement d'épaule fut la seule réponse.

- humm....Bon, de toute manière tu vas revenir avec moi à l'infirmerie, lança d'un ton sans réplique le brun qui visiblement savait parfaitement lorsqu'un " patient " lui mentait. Je ne t'ai pas présenté au faite. Voici Kidd, mon Alpha...mais je préfère dire mon compagnon.

D'un coup d'oeil Sanji, observa l'homme aux cheveux rouge et dépourvu de sourcils. Il était très grand et semblait lui aussi avoir était taillé directement dans la roche. Son sourire avait quelques choses d'un peu inquiétant, et démontrait clairement au blondinet, qu'il ne valait mieux pas se foutre de la gueule d'un type pareil.

- Enchanté Kidd, répondit-il tandis qu'il avait l'impression que ses phalanges allaient casser sous la pression des doigts du géant. Ouah quel poigne ? Fait gaffe j'en ai besoin de mes mains.

- Désolé, je contrôle pas ma force ! Alors c'est à cause de toi que j'ai été seul pendant une semaine ? Demanda t-il dans un regard dérangeant.

- Heu....bredouilla Sanji en se demandant si il devait s'excuser..ou rire...

- Ah ah ah , ricana Luffy qui ne s'était pas gêné pour manger le morceau d'omelette que le blond avait sur le bout de sa fourchette. Il dit ça pour t'embêter !

- Hey, bah je t'en pris n'hésites pas, pioche dans mon assiette, s'indigna le Cook.

- C'est vrai ? S'étonna joyeusement le chapeau de paille.

- Mais non, idiot, il plaisante ! Se moqua Ace, qui avait meilleur mine que la dernière fois où Sanji l'avais vu. Sans doute parce que ses chaleurs étaient terminée.

- Ça vaut pour toi aussi Ace, gronda mollement Marco....c'est dans mon assiette que tu pioches, là.

- J'ai toujours très faim après... Et puis d'abord, ne dit-on pas , " Ce qui est à toi, et à moi ?"

- Si, mais en l'occurrence, mon assiette est à moi seul !!!

- Bah tu parles d'un radin.

- Ace et Luffy ont un appétit d'enfer, expliqua Nami dans un petit sourire amusée. Tu vas vite t'en rendre compte, surtout au poste que tu occupes.

- Il ne sont pas des frères pour rien, à ce que je vois !

*****

Un peu plus tard, ce matin là, Sanji qui avait essayé tant bien que mal, d'échapper à Law et à ses cours sur les " Alpha et Oméga " dès plus perturbant, se fit attraper par Kidd lui même. Avec résignation et surtout parce qu'il n'avait pas envi d'avoir à faire à ce type à la mine plutôt inquiétante. Il dût se résoudre à retourner à l'infirmerie.

- Colis, livré à domicile, plaisanta le rouge dans un sourire à faire peur, tout en poussant le blondinet vers l'avant.

- Merci, mon coe..heu....je veux dire Kidd! Rougit étonnement le brun, ce qui lui aurait donné un petit air mignon, si il n'avait pas tout gâché avec cette sale manie qu'il avait de faire la tête.

- Je croyais que tu m'avais tout dis, sur ce que je devais savoir ! Marmonna d'un air boudeur le cuisinier.

- Ne mens pas! Tu sais très bien qu'hier on a dû reporter la conversation à un peu plus tard, à cause de ....hum ...ta réaction dirons-nous. Maintenant dis moi ce qu'il ne va pas ?

- Mais je vais bien !

Le regard sévère de Law, le fusilla du regard un bref instant, comme pour lui dire, " ne me fait pas perdre de temps."

- C'est rien j'ai juste.....très mal aux jambes, et un peu partout, avoua t-il du bout des lèvres.

- Je vois. Viens par ici, désigna le cerné en montrant un lit d'osculation.

A nouveau comme la veille Law prit sa tension, vérifia ses yeux, et écouta son coeur.

- Tu as de la température, mais ce n'est pas parce que tu es malade ça. Ne t'inquiète pas tu n'as aucune infection. Tu as juste commencé à évoluer. Ton corps change de manière assez rapide, c'est pour ça que tu as mal un peu partout. Les changements musculaires et interne sont un peu " brutaux " pour tes organes, ce qui engendre de se fait des grandes douleurs ! Ça arrive à beaucoup.

- Hier soir... J'ai eu du mal à me trainer jusqu'à mon lit, tellement j'avais mal.

- Je peux te donner quelque chose, pour diminuer les douleurs si tu veux ? Mais la fatigue par contre je n'y peux rien. Il te faudra du repos voilà tout.

- Je dis pas non au deux.

- Bien, Chopper ? Tu peux ...

- Et voilà ! S'exclama joyeusement le jeune garçon en tendant un tube dans lequel se trouvait des gélules, rouge d'un coté et blanche de l'autre.

- T'es rapide, s'étonna le brun dans un rare sourire.

- Me flatter ne sert à rien, ria l'adolescent.

- Tiens, reprit-il. Tu as le droit d'en prendre 3 maximums par jour, ne va pas au delà que ce que je t'ai dis compris ?

- Ok...Law...?

- Ouais ?

- Quand tu dis changement interne....marmotta Sanji le rouge aux joues, la main sur le ventre...tu veux dire....

- Tout à fais, affirma le brun. Bien que tu sois encore dans la négation, ton utérus est entrain de se faire une petite place dans tes organes. Tu risques d'avoir un peu mal au ventre durant 2 / 3 jours.

A nouveau le blondinet baissa la tête, il regardait ses poings se serrer sur ses genoux. C'était tellement dingue de se dire que son corps changeait à un point tel qu'il se préparait à d'éventuel grossesse. A nouveau angoissé il se mordit la lèvre, pour ne pas se laisser aller à ses émotions comme la veille avec Zoro...D'ailleurs où était-il celui-là ? Il ne l'avait pas vu au déjeuner. A présent qu'il avait la tête plus froide que ce matin, Sanji s'en voulait un peu de s'être défoulé autant sur le vert, et souhaitait même si cela faisait un peu de mal à son orgueil s'excuser auprès de lui.

- A présent que ton évolution à débuté , intervient à son tour Chopper, ton odorat va devenir plus puissant. Tu devrais sentir plus aisément l'être qui t'attire le plus. Bien évidement ça ne va pas se faire d'un coup, l'évolution et graduel chez toi. Au début ça sera léger, puis de plus en plus fort.

- Ok, répondit simplement le Blond en se demandant ce qui se passerait pour le Marimo, si par hasard son attirance allait vers quelqu'un d'autre que lui. Pendant un bref instant il voulu poser la question aux deux médecins, mais la peur d'une réponse inquiétante l'en dissuada.

- Pour tes jambes douloureuses , j'ai ma petite idée. Mais il faut attendre encore un peu ! Je crois que tu développes une capacité, mais il faut attendre l'achèvement totale de ton évolution pour faire des testés. Alors....serre les dents.

D'un mouvement de tête, le blond indiqua au chirurgien qu'il avait bien compris. Il était encore entrain d'attacher les boutons de sa chemises, quand Kaya entra toute agitée dans l'infirmerie.

- Docteur, s'écria t-elle, c'est Ryu ( un oc) Il est....il est entrain d'accoucher.

- Quoi ? Mais il a trois semaines d'avance, s'étonna le brun. Bon fait le entrer et installe-le. Chopper prépare ce qu'il faut. Bon Sanji, je ne veux pas être impolie, mais ...j'ai du boulot !!! On reporte le cours à une autre fois.

- A jamais, ça t'irais ?

- C'est ça, fait moi rire, gronda le brun sévère.

Un peu inquiet, le cuistot sortit de l'infirmerie, alors que Kaya malgré sa frêle apparence tentait de faire entrer un jeune homme aux cheveux bleue foncé, avec un énorme ventre. Surpris par une telle vision, le blondinet resta planté debout comme un arbre. C'était la première fois qu'il voyait un homme enceinte, et cela le déstabilisa un peu plus. Mais très vite il se reprit en voyant que la frêle Kaya avait du mal à supporter le poids de cet homme prit de douleurs.

- Attend, je vais t'aider ! Intervient-il en se précipitant sur le jeune homme afin de le soutenir pour l'aider à avancer. Ouvre-moi les portes s'il te plait, douce Kaya.

*****

La journée quoi que ensoleillé était assez fraîche. Le ciel bleu s'étendait à perte de vue, tandis qu'un malheureux nuage blanc solitaire flottait paresseusement dans cette étendue azuré. Depuis combien de jours venait-il là, pour s'allonger sur l'herbe à regarder les cieux ? Son cerveau était blanc depuis ce jour, comme vidé de toute pensée. Seul son coeur lourd semblait peser dans sa poitrine. Il ne sentait pas son estomac qui criait famine, et se tordait au creux de son ventre. Il ne sentait pas non plus le froid l'envahir et l'engourdir. Il ne sentait pas l'odeur de l'herbe fraîche. Il n'entendait pas non plus les oiseaux chanter et voler d'arbre en arbre dans les abris de fortune que Ussop leur avait construis. Il ne sentit pas non plus les pas d'un homme s'approcher de lui. Seul dans son esprit esseulé, il ressentait ce rejet comme la plus profonde des blessures, et lui retirait ainsi toute envie d'action.

Jamais il n'aurait cru que son coeur souffrirait d'une chose pareil, car bien que se sachant Alpha, jamais il n'avait cru trouver un jour un être, qui lui semblerait destiné. Pour lui ces histoires étaient des fadaises et des comtes pour enfant à point c'est tout. Et pourtant, le revoir lui avait rendu un sourire, trop rare sur son visage dure. Il avait bien vu qu'il ne se souvenait plus de lui, mais peu lui importait, car après tout les souvenirs ne sont jamais très loin, et à l'occasion ils se réactivent. Mais le plus important était cette sensation qu'il avait ressenti en lui, au creux de son ventre, et au plus profonds de son coeur. Comme si une ficelle s'était attachée à lui et l'avait reliée à cet être au cheveux doré. Dès qu'il l'avait vu, il l'avait su. S'était comme une logique implacable. Comme un fait impossible à démentir, et sur l'instant il avait compris qu'il ne pourrait jamais vivre loin, ni même sans lui.

Était-ce ça un coup de foudre, s'était demandé le vert durant des jours ? Sans doute se disait Zoro dans un coin de son esprit. Cela le surprenait toujours de réaliser que lui, un solide gaillard dont l'amour du combat au sabre n'était un secret pour personne, sentait des choses tendre et douce naitre dans son coeur. Cette fois-là, le simple fait de le tenir dans ses bras, avait été l'événement le plus heureux depuis son arrivé au refuge. S'était comme si l'espace de ce bref instant, il s'était retrouvé dans un cocon rassurant et paisible. Et cette odeur ? Cette odeur unique qui lui appartenait et qui enivrait les narines, agissait sur lui comme une drogue. Quand il ne la sentait plus, le vide s'installait en lui et la peur de le perdre le saisissait...Et pourtant la perte semblait arriver ! Il ne voulait pas de lui....

" Je ne veux pas de toi "

Une main se posa sur son front. Elle était large et forte, et la peau un peu rude sans doute dû à de nombreux combat. Et pourtant cette main lui donnait la même impression que son père quand il était gamin, et qu'il le félicitait pour des bonnes notes, où des bonnes actions. Elle avait quelque chose de rassurant, et de paternel à la fois. Se sentant soudainement vivre, Zoro tourna la tête et vit le chef avec un sourire plus discret sur son visage parfois farceur.

- Ça va petit ? Demanda t-il alors, qu'il était assis en tailleur à sa droite. A ses pieds se trouvait une bouteille de saké.

- Chef ? S'étonna le vert en repoussant doucement la main qui était sur son front...Pourquoi vous ?

- Ton esprit s'éloignait un peu trop dans ta peine. Répondit-il un peu mystérieux. Il fallait que tu reviennes, parmi nous.

- Qu'est-ce qui vous dis que je suis tristes ? Se défendit Zoro honteux comme un enfant pris sur le fait.

- J'en ai vu beaucoup des regards comme le tien, et j'en ai senti beaucoup de telle tristesse, comme celle qui t'étreint à l'heure actuelle.

- Vous êtes vraiment bizarre chef.

- Ah ah ah , merci je sais.

- Ce n'est pas vraiment un compliment

- C'est hum....Sanji, c'est ça ? Vous vous êtes disputé ?

Durant une bref seconde le bretteur hésita quand à se confier à son chef. Pourtant malgré son hésitation, il expliqua tout au rouge. Ce qui s'était passé cette fameuse fois, le fait qu'il avait failli s'imposer à Sanji. L'étreinte toute sage, la joie qu'il avait ressenti, et puis la dispute dût au rêve stupide du blond..Sur ce dernier point, Shanks fût pris d'une véritable crise de fou rire. Les larmes aux yeux, il se tenait le ventre et tentait en vain de reprendre son souffle.

- Ça y est ? Vous avez fini ? Vous avez bien rigolé ? Ronchonna Zoro, un sourire aigre sur le visage.

- ...ah...uuffff.....s'essouffla à demi le chef. Des petits marimos poilu ! Excellent ! ..euh ..continu je t'en pris....misère, j'en ai mal au ventre..

Un peu vexé par la crise de fou rire, le sabreur raconta la dispute qui s'en était suivi. Les mots dur prononcés par le blondinet, et la douleur qui s'en était suivi depuis, sans parler de l'état léthargique dans lequel cela l'avait plongé.

- Il ne veut pas de moi. Qu'est-ce que je vais faire ? Ça me plonge....dans cet état détestable. J'ai l'air d'un faiblard et je déteste ça.

- Je ne pense pas, mon petit Roronoa, qu'il ai dis ça dans l'objectif de te faire du mal. Cependant je reconnais quand même que ce n'était pas très malin de sa part. Mais j'imagine qu'il n'a pas encore conscience de la portée de ses mots, et de ce qu'ils peuvent provoquer.

D'un coup d'oeil Shanks observa un groupe d'arbre non loin d'eux et se mit à sourire en réalisant que leurs conversation avait été en parti écoutée. D'un geste habile il passa, sa main unique dans ses cheveux rouge puis reprit.

- Tu sais, je le sens. Il est en pleine évolution. Laisse lui le temps de s'habituer à cet état, et d'accepter ce qu'il est. Le temps fera le reste...

- Je veux bien, mais regardez moi chef ? J'ai l'air d'une loque et s'est humiliant. Je ne peux pas me permettre de rester dans un état aussi honteux.

- Je comprend bien, mais le seul remède pour ça, tu le connais. Et malheureusement tu dois attendre qu'il vienne vers toi.

- Mais ça ne se fera jamais. Je vous l'ai dis, il...

- On verra bien petit. Bon, faut que j'aille voir, le petit Law. J'ai un problème là. Désignât-il en montrant son bras absent...Allez à plus tard.

D'un vague geste de la main, Zoro répondit au salut de son chef, et le regarda partir en direction d'une porte assez éloigné d'eux. A nouveau il s'allongea dans l'herbe, et observa le ciel où d'autres nuages avaient décidé de s'imposer. Avec agacement le jeune homme se demandait si la conversation avec son chef avait été bien utile, même si son coeur paraissait un peu moins lourd. Malgré l'air confiant du rouge, le sabreur avait du mal à admettre qu'un quelconque espoir existé dans son histoire. Il ferma son l'œil un instant avant de le ré-ouvrir sur le visage blond penché au dessus de sa tête. Surprit il se redressa manquant à peu de chose près de lui donner un coup de tête dans le menton.

- Tu as d'autre reproche à me faire ? Grogna t-il en refusant de le regarder. Je t'ai foutu la paix depuis des jours, t'as rien à me dire.

- Je ne viens pas te faire de reproche, avoua le blond un peu mal à l'aise. En faite je ...hum....je ne t'ai pas vu, à la cantine depuis plusieurs jours. Je pensais que tu t'étais encore paumé dans ce labyrinthe alors ...j'ai pris ça pour toi.

Embarrassé le visage rosissant, le cuisinier lui tendait une assiette avec quelques sandwichs ainsi qu'une bouteille d'eau. Bien des événements ces derniers jours l'avaient encore un peu perturbé. Mais les paroles que Shanks venait de prononcer au vert lui resta un peu en mémoire. Ses mots qu'il avait eu ce matin-là, et qu'il avait employé dans une simple envie d'envoyer chier Zoro, avait semble t-il fait plus de mal qu'il ne l'aurait cru. Pourtant Law lui avait bien dis.

" Nous ressentons parfois les émotions avec plus d'intensité qu'un humain normal."

- Comme je suis le chef cuisinier du refuge. Je me dois de savoir si tout le monde mange à sa faim, se défendit maladroitement le cuistot.

- Tu sais que s'est presque sympa ce que tu fais ? Plaisanta le vert d'une mine faussement méfiante.

- Bon tu en veux ou pas ?

- Bien sûr je meurs de faim ! Reconnu Zoro, merci.

Un court silence se fit.

- Zoro, j'ai entendu un peu de ta conversation avec le chef..et...

- Ah ? Fit le vert la bouche pleine.

- Fini ta bouche avant de parler, gros dégoutante ! Grimaça Sanji. Je ne savais pas que mes mots pouvaient avoir un tel impact. Enfin je n'en avais pas conscience, et pourtant Law m'avait prévenu...mais j'ai agis comme ça, sans vraiment réfléchir.

- ...

- Tout ça pour te dire que je suis désolé. Je ne suis pas sadique tu sais' Je n'aime pas faire souffrir les gens.

- Je sais, t'as toujours été comme ça.

- Hum ? Qu'est-ce que tu racontes ? Questionna le Cook, ne comprenant pas les propos de son acolyte.

- Ça te reviendra ! ...En tout cas ...il prit une bouchée du second sandwich...cha ché délichieux....rien à voir avec la bouse infâme qu'on manchait juchque ichi.

- Je t'ai dis de finir ta bouche avant de parler ! Continu comme ça et je vais t'apprendre la politesse moi.

- Burp...

- T'es vraiment crade, S'énerva un peu le blond en donnant un petit coup de poing dans l'épaule du vert.

- C'était délicieux !

- Zoro ?

- Quoi ?

- Je....hum....peu vérifier quelque chose ? Enfin ce que je veux dire,.....vérifier sans que tu essayes de me mordre.

- Ouais, vas-y ! Je le ferai que si tu me le demandes, et pas ici, ça c'est sur! Ça te va comme promesse ?

Un simple mouvement de tête répondit à la question. Sanji se sentait à nouveau migraineux et courbaturé. Et cela durait depuis des jours, sans doute était-ce les conséquences de son évolution en oméga ? Pourtant depuis qu'il était venu s'installer sur cette étendu d'herbe près de Zoro, il crut sentir un parfum de fleur, et d'épice mélangé. La nature et l'environnant, le jeune homme pensa que cela venait de là. Mais cette odeur persistait tant et si bien, que cela en devenait perturbant. Une tonne de question lui venait à l'esprit, mais il les laissa de côté, en se disant qu'il s'en occuperait plus tard.

Doucement il se pencha en direction du vert, non sans garder un œil inquiet dans sa direction. L'une de ses mains avec prudence restait sur sa nuque. Avec précaution il s'approcha de la nuque du vert, et la respira lentement. Zoro lui s'enivrait toujours de cette odeur de chocolat alcooliséw et gardait les poings crispé dans l'herbe pour ne pas laisser parler son côté alpha. Mais le sentir là, près de lui à le humer lentement, à sentir ses cheveux blond frôler sa peau. Sa simple présence était enivrante. L'instant était calme, et grisant à la fois.

- Merde ça vient de toi .... s'écria Sanji, les yeux écarquillés.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top