Chapitre 8 : Le Jeu de Carte
Quand le miroir me relâche et que je chute, je tombe dans les bras du Chapelier Fou. Il me regarde et nos yeux se croisent.
- Léna, où étais-tu ? Tu as une mission à accomplir !
- J'étais... aux enfers, je... je cherchais quelque chose...
- Oh, je comprends. Et qu'est-ce que tu as trouvé ?
- Du... poison, c'est une boisson empoisonnée.
- Eh bien, il faut que tu fasses attention à ne pas te faire prendre si tu veux empoisonner la reine. Le château est gardé par des cartes en métal, tu dois faire attention.
Je hausse les épaules. Je ne sais pas encore très bien à qui cette boisson est destinée, mais la reine fait parti des gens qui doivent la boire. Il me glisse un baiser sur la joue et me laisse partir. Avant d'atteindre la reine, je dois d'abord affronter les cartes qui sont ses gardes, et même si j'ai l'épée vorpaline avec moi, elle ne me sera pas d'un très grand secours. Je marche en direction des cartes métallisées qui se sont rassemblés devant l'entrée du château. Ensembles, elles me font penser à un jeu de carte, et d'habitude, je sais jouer à la bataille. Mais là, je ne sais pas quel type de bataille je vais devoir affronter. En chemin, le lièvre surgit devant moi.
- Fais attention, Léna !
- Pourquoi ? Ce n'est qu'un jeu de cartes
- Oui, mais les cartes ne se laissent pas faire, elles savent se défendre. Et elles sont en métal, tu prends le risque d'être blessée.
- Comment ? J'ai cette fiole qu'il faut que j'arrive à donner à la reine. Et ne t'en fais pas, je sais me défendre.
- Eh bien, si tu penses que c'est ton devoir, fais-le
- Il faut que je le fasse
- Mais fais bien attention à toi
Je le regarde quand il me tourne le dos. Au loin, je les aperçois, les cartes, elles forment une barrière. Elles protègent un château avec des claviers collés sur ses murs, un peu comme un château qui me fait penser à un ordinateur géant. Un ordinateur qui détient des secrets dans ses archives. J'observe le château de loin et repère les différentes touches sur lesquelles je dois appuyer. Je m'avance doucement et quand j'arrive devant les cartes, je brandis mon épée. Dés qu'elles me voient, les cartes se mettent en position et forment un château. Le château de cartes en métal, il suffit de savoir jouer à la bataille. C'est le champ de bataille, et non une bataille de carte. Chaque carte sort un poignard dont l'aiguille est pointé dans ma direction.
Ce sont des petits poignards certes, assez tranchant aussi, mais l'épée vorpaline est beaucoup plus puissante. Je brandis Vorpaline devant moi qui laisse éclater sa magie et forme un bouclier autour de moi, me protégeant de la pluie tranchante qui s'abat sur moi. Je me rappelle de mes cours de danse et commence à effectuer quelques figures acrobatiques, pour éviter les poignards. Je réponds en magnant mon épée . Je n'ai pas d'entraînement, mais l'épée semble m'obéir. C'est elle qui me permet de frapper chaque carte. Quand l'une d'elle essaye de me surprendre par derrière, mon pied ne fait qu'un tours et je fais un vol plané avant de la couper en deux. Quand il ne reste que trois cartes, et que les poignards ont disparus, je ne fais pas de cadeaux, je n'hésite plus à les frapper et mon épée les coupe d'un seul coup en deux. Toutes les cartes tombent. Une fois qu'il n'y a plus de danger, je range mon épée dans ma ceinture et attend que le pont s'ouvre. C'est un pont construit sur le modèle de ceux au Moyen âge, mais il est constitué de pièces ayant appartenus à de vielles machines électroniques. Quand il s'ouvre et que quelqu'un en sort, je jette un coup d'œil à qui c'est. C'est un homme âgée, ça doit être lui le Temps. Pour éviter qu'il me voie, je brandis Vorpaline devant moi pour qu'elle forme le bouclier, et je parviens à passer presque inaperçu. Il se retourne et sent quelque chose, mais ne trouve pas la raison de son étonnement. Alors, je passe la porte sans problème. Une fois à l'intérieur du château, je repère d'autres armures qui gardent la salle du trône, alors je me cache sous une table. Et j'essaye de me faufiler entre les tables, pour éviter qu'on me repère. Je tends l'oreille au mieux pour essayer de comprendre leur conversation.
- Tu sais qu'il y a eu une effraction dans la salle du trône ?
- Non, quand ?
- Je ne sais pas exactement, mais c'est pour ça que la reine nous a demandé d'y veiller.
- On a intérêt à ne pas quitter notre poste alors.
La reine a donc mis deux gardes devant la salle du trône à cause de moi, ça complique un peu ma tâche, mais ce n'est pas un problème. Dans ma poche, je sors la carte de mon asile que j'avais emprunté chez mon ongle, je la déplie et commence à l'observer, il y a toujours un moyen de sortit ou d'entrer quelque part. Alors que mes yeux s'attardent sur le plan, une idée me traverse l'esprit : le seul moyen d'attirer les gardes ailleurs est d'attirer leur attention à l'autre bout du palais. Au même moment, un cri retentit : celui de la reine. Il provient de l'entrée. Sans réfléchir, les deux gardes se précipitent vers l'endroit d'où provient le cri. Je me précipite vers la porte et l'ouvre délicatement, puis, pour plus de sécurité, je l'a referme. Et je me précipite vers le bocal, mais tout juste ai-je le temps de sortir de ma poche la fiole que quelqu'un donne un coup de pied brutal dans la porte. C'est la reine, et elle n'a pas l'air contente.
- Qui êtes-vous ? Que faîtes-vous ici ?
Sans rien dire, je me précipite vers la fenêtre, grande ouverte. Les deux armures n'ont pas le temps de m'attraper que j'ai déjà sauté. Le miroir apparaît juste à ce moment-là et m'avale, je retiens un cri. Je tombe dans un trou noir et je ferme les yeux, en espérant que l'endroit où je me réveillerais ne sera pas glauque.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top