Chapitre 10 : Le conseil de Lucifer
Quand je sens mon corps chuter, j'ouvre les yeux et observe ce qui m'entoure. Je me trouve sur un rocher, en hauteur, Charon est en train de naviguer à quelques mètres de moi, mais il ne m'a pas vu. Je me relève, sans quelques difficultés à cause de mes cheveux qui ont poussés. Une fois debout, je sors mon épée et la brandit devant moi, et puis, je commence à avancer. Stressée, je résiste à la pression. Je ne connais pas Lucifer, mais il n'a pas bonne réputation. Sur mon chemin, je croise quelques petites créatures ignobles, des minis cerbères à trois têtes, que je dégage d'un coup d'épée. Charon m'aperçoit et vient vers moi.
- Bonjour Léna, te revoilà ! Que puis-je faire pour toi ?
- Je suis venue pour demander des conseils à Lucifer
- Je vois. Eh bien, si tu veux le rencontrer, tu vas devoir affronter certains obstacles.
- Comme ?
- Avant d'atteindre la salle où se trouve Lucifer, tu vas devoir passer devant ces bêtes-là, il y en a pleins. Ce sont les enfants de Cerbère.
- Il a eu des enfants ?
- Oui, cela t'étonne ?
- Non, pas vraiment.
Il s'en va, me laissant seule, et sans me donner plus d'explications. J'avance un peu plus, sans me soucier des chiots qui aboient. Des flammes surgissent devant moi et j'ai beau me défendre avec Vorpaline, j'essaye de ne pas me faire brûler. Des voix surgissent alors des enfers.
- Tu dois affronter les flammes, tu dois les affronter et seul ton courage te permettra de voir Lucifer.
- Mais comment puis-je affronter les flammes si elles me brûlent ?
- Tu trouveras la réponse dans ta tête.
Je respire et regarde autour de moi. Je met un pied devant l'autre, en oubliant la douleur des flammes sur ma peau, mes cheveux brillent à la lueur des flammes et une fois que j'en sors, je me retrouve encore face à des chiots. Sans réfléchir, je brandis mon épée devant moi et ils reculent. Mais leur père, Cerbère, le gros chien à trois têtes, s'approche de moi.
- Pourquoi veux-tu voir Lucifer ?
- Je dois lui demander conseil.
- Pourquoi donc ?
- Parce que je veux briser les règles, comme lui les a brisé. Je veux avoir ces conseils.
- Eh bien, tu sais, pour briser les règles, il ne faut pas avoir peur, il faut avoir du courage.
- Je possède l'épée Vorpaline, elle m'est fidèle. C'est elle qui m'aide à tout briser.
Je lève l'épée au-dessus de ma tête et donne un coup dans le vide. Cerbère recule, je frappe dans le vide. Les flammes s'écartent, les chiots finissent par se réfugier derrière leur père, et je continue à frapper dans le vide, avant de reprendre la parole.
- Alors suis-je assez courageuse ?
- Oui, mais... es-tu intelligente ? Es-tu aussi courageuse dans ton corps que dans ton esprit ?
- Je pense que oui
- Nous allons voir ça. Mon premier est un nombre entier supérieur à 0 mais inférieur à deux. Les vaches passent leur temps dans mon deuxième. Mon troisième est une note de musique. Mon quatrième est un pronom personnel indéfini. Mon tout peut être trompeuse. Tu as 5 minutes pour y répondre.
Je prends un petit moment pour réfléchir avant d'écarquiller les yeux.
- Une impression
- C'est une bonne réponse
Il me laisse passer et j'aperçois le diable au loin, assis sur son trône. Mais des flammes me barrent la route et je tente de sauter par-dessus. Tout en les évitant, mon esprit file à toute allure. Les flammes peuvent représenter ma colère, ma colère d'avoir été enfermé contre mon gré. Plus ma colère gronde, plus mon épée donne des coups et les flammes s'écartent. Mes coups deviennent de plus en plus violent, au fur et à mesure que ma colère se deverse dans les flammes. Je suis en colère contre cet oncle qui m'a enfermé dans cet asile. Quand j'arrive devant une grande porte, je range mon épée, pousse la porte et la referme derrière moi. Lucifer m'attend, sagement, il vient à ma rencontre.
- Bonjour Léna, on m'a beaucoup parlé de toi.
- Bonjour Monsieur...
- On m'a dit que tu venais chercher de l'aide auprès du maître des enfers ?
- Ou... oui
- Je t'écoute
- Je suis enfermée dans un asile pour folles. Dans cet asile, il y a un miroir qui me permet de passer d'un monde à l'autre. Mais au pays des merveilles, quelqu'un a jeté un sortilège et un homme veut emprisonner nos rêves, c'est notre directeur, pour assurer la jeunesse éternelle à sa bien aimée.
- Je vois... Et que puis-je faire pour toi ?
- Comment rompre le maléfice ?
- Eh bien, il me semble que tu as déjà une partie de la réponse, tu possèdes l'épée vorpaline avec toi.
- Oui, mais où doit-elle me mener ?
- Il faut que vous arriviez à briser le sort ensemble, que tu sois en communion avec elle.
- Et comment faire pour trouver la source du sortilège ?
- Tu trouveras quand le moment sera venu, le chemin est long.
Sur ces mots, il me raccompagne à la porte. Le chemin est sans doute long, oui, mais il faut que j'arrive à briser le sortilège avant que les rêves ne soient volés. Et même si le chemin est long, je vais devoir affronter les obstacles. Quand je me retrouve devant Cerbère, celui-ci me regarde avec un sourire en coin :
- Le chemin est long, Léna
- Oui, mais je n'ai pas beaucoup de temps. Il faut que je parvienne à rompre le sortilège avant que tous les rêves ne soient brisés totalement.
- Il y aura des obstacles sur ta route, et ils ne te mèneront pas la vie facile.
- Après les enfers, quelle est la prochaine étape ?
- L'épée te guidera
Il me tourne le dos, retournant à ses occupations. De nouveau devant les flammes, j'avance pour essayer de trouver le miroir. A force d'avancer, je finis par l'apercevoir qui brille de son éclat entre deux flammes. Sans réfléchir, je range mon épée dans ma ceinture et prends mon élan avant de courir. Une fois que mon corps passe le portail du miroir, je me laisse porter avec un frisson qui me parcourt le dos.
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