Des masques, tellement de masques

J'en ai tant, des dizaines

Et pourtant, ce n'est pas suffisant, loin de là

Il n'y en a pas assez pour cacher ma peur et ma souffrance.

Chaque jour, j'en utilise, pour couvrir les traits de mon visage fatigué

Je le change pour m'adapter, échapper aux questions

Car il n'est pas possible de rester sans,

Sinon, je serai touché, par mes pensées noires et les questions.

En regardant de loin, on pourrait croire que je suis hypocrite

Que je m'amuse à changer de visage face aux autres

Au fond, c'est sans doute vrai,

Mais il faut s'adapter pour survivre dans ce monde qu'est le nôtre.

Mettre le masque du sourire quand à l'intérieur je pleure,

Apposer celui de la joie quand mon âme s'éteint en moi,

Garder celui du calme alors que je bouillonne,

Et surtout, laisser celui du bonheur alors que je ne demande qu'à verser mes larmes.

Certains disent que le monde est une comédie, alors que c'est un drame

Nous sommes les acteurs d'une tragédie, anonymes, masqués, mais blessés

Chacun ici doit faire semblant

Et chacun peut mal jouer, être remplacé ou craquer

Tout ça pour dire qu'un masque nous suit comme une ombre

Qu'il est plus facile de le mettre que de le retirer

Parfois on sourit alors que nos pensées sont plus que sombre

Parfois nous... Je ris alors que je veux juste y passer, finir dans la pénombre.