Chapitre 18 - "Mémoires fragmentées"

«Killua: Gon... C'est quoi tout ce sang?

Il y avait du sang de partout. Au niveau de son ventre, tout était tâché de rouge. Je prit peur et réagit au quart de tour. C'était quoi ce bordel?»

Gon restait silencieux, je pris son visage entre mes mains et le regarda. Le sang s'écoulait de la bouche. J'écouta son poul: Rien d'anormal. Quelle était cette réaction alors..? Quand soudain, je compris d'où venait la cause du sang et du silence de Gon. Une flèche était plantée dans son dos, au niveau du coeur et des poumons.
Je déposa Gon sur le côté et m'élança dans la forêt à la recherche du coupable. Une silhouette courait a quelques mètres plus loin, il ne me fallu qu'une seconde pour la rattraper et la mettre par terre.

Homme: J-Je...Je suis désolé !! Vraiment..!! Épargnez-moi je vous en supplie..!!!

Un poing s'écrasa sur sa figure. J'avais exterminés des centaines de personnes que ce soit homme, femme ou même enfant. Ce n'est pas la pitié d'un homme comme lui qui aurait pu me faire défailler. La colère prit le contrôle et je traina l'homme jusqu'à notre camp pour l'attacher autour d'un arbre.
Détrompez-vous : je n'avais pas l'intention de le laisser en vie, j'attendais juste une occasion de le tuer en le torturant, mais je manquais de temps, je ne pouvais pas laisser Gon dans cet état!
Je m'agenouilla à côté de Gon. Fais chier, j'étais pas médecin! Comment faire pour le soigner? Réfléchis Killua réfléchis... Soudain, les anésthésiants me revinrent à l'esprit. Illumi n'avait pris aucunes affaires quand il était partit, je fouillait dans les multiples sacs jusqu'à en trouver un. Je l'appliqua sur Gon qui s'endormit aussitôt et pu passer à l'action.

Killua: On dirait que la flèche n'a pas atteint les points vitaux... Sauvé.

Je regarda l'homme que j'avais attrapé.

Killua: Par contre toi tu n'es pas prêt d'être sauvé mon vieux.

Il trésaillit et se débattit du mieux qu'il pouvait pour essayer de se détacher des liens qui le retenait et que j'avais fermement attachés.
Je déchira les habits de Gon. Tant pis, je lui prêterais les miens ou je lui en rachèterais. Je le coucha sur le ventre et commença à retirer la flèche délicatement.
Il avait bien visé son coup tout de même cet enfoiré ! Une fois la flèche retirée, la plaie était assez profonde.
Je fabriqua à l'aide des restes des vêtements de Gon des bandages et passa un chiffon d'eau sur la plaie.
Puis, une fois ceci de fini, je recouvra le torse de Gon des bandages que j'avais faits.
Je porta délicatement Gon pour le déposer dans la tente et l'embrassa sur le front.

Killua: Bonne nuit, Gon.

Quand je me releva, mon regard se porta sur l'homme qui avait osé planter une flèche sur Gon.

Killua: Qui es-tu? Pourquoi nous pourchassais-tu? Dans quel but? Réponds!

Il trembla de tous ses membres, difficile à croire qu'il avait réellement fait ça.

Homme: N-N'allez pas croire que c-c'est moi qui ai organisé t-tout ça...

Un beau visage de menteur. Ce gars me rappelait étrangement Tonpa, lors de l'examen Hunter.

Killua: Qui? Sinon je te coupe la tête.

Ma main se transforma et son visage devenu livide.

Homme: C-C'est ma femme!! Elle tient l'hôtel dans le village... E-Elle vous a vus et a tout de suite compris que vous étiez des Hunters... Elle... Elle m'a demandé de faire le nécessaire pour... Pour que je puisses vous voler vos b-biens!! Ce n'est pas moi je vous jure!!

Killua: Haaaa noon?

La sensation de tuer me revint, je savais que ça se voyait sur mon visage. Mais bon, je n'y pouvais rien. Après tout, j'étais un Zoldyck non?

Killua: Sérieusement, même si c'était vrai, rejetez tout sur le dos de sa propre femme c'est plutôt bâtard non?

Je pointa la tente derrière moi.

Killua: Lui, celui sur qui t'a tiré dessus, c'est celui qui compte le plus pour moi dans cette pourriture de vie qu'est la mienne alors...

Je m'approcha de lui doucement.

Killua: Les gars comme toi... On s'en passerait dans ce monde non?

Homme: N-Non, attends! Je.. J'ai fait ça pour la protéger !! Tu vas pas-

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que je lui trancha la tête.

Killua: Oups. Désolé. Ma main à fourché.

Quelques secondes plus tard, j'avais retrouvé tous mes esprits. Le cadavre de cet pourriture me répugnait vraiment. Il faudrait que je pense à le cacher pour Gon, et que je tue sa femme aussi, elle ne mérite pas de vivre non plus.
Je m'installa devant la tente dans laquelle se reposait Gon et monta la garde, perdu dans mes pensées.
2 jours. Et si Gon ne se réveillait pas dans ce laps de temps? Je ne pouvais pas bouger de cet endroit pour aller soigner Gon:
                   1- Il n'y a pas d'hôpitaux dans les environs ce serait trop dangereux pour Gon.
                   2- Si je bouge et que Illumi revient, il aura considéré que j'ai perdu.
J'étais coincé. Mais si Gon n'allait pas mieux à la fin du deuxième jour, ce n'est pas grave je prendrais les devants et partirai, même si cela doit me coûter d'en faire pâtir ma vie. Je sauverais Gon quoiqu'il m'en coûte, et si par tout malheur je dois succéder à la famille Zoldyck... Je serais dans l'obligation de me séparer de Gon.
Je secoua la tête et écarta ses pensées de moi, loin de moi.
Je restait ainsi, silencieusement assis devant la tente de mon bien-aimé à scrupter le moindre danger qu'il pourrait arriver. Alors que je montait la garde pendant 5 bonnes heures, j'entendis Gon bouger.
J'ouvris la tente et m'approcha de lui.
Il était réveillé.

Killua: Gon! Tout va bien? Tu as mal? Tu veux que j'arrange ça?

Il m'ignora, ce qui avait pour don de m'énerver, et s'asseya.

Killua: Non, Gon, reste couché. J'ai peur que ta plaie recommence à saigner.

Il me regarda. Ses yeux luttaient contre la fatigue et son corps était ramolli.

Gon: Tout va bien...

Je le força doucement à se recoucher. Pourquoi luttait-il autant contre le sommeil? Il devrait savoir que le sommeil l'emporte toujours pourtant.

Killua: Allez Gon, ne fais pas ta tête de mûle pour une fois et écoute moi.

Gon: Mais.. Si je t'écoute je vais me rendormir! Et qui sait combien de temps vais-je rester assoupi? Nous n'avons qu'une durée de-

Il toussa puis reprit :

Gon: ...De 2 jours seulement! Et je viens d'utiliser une demi journée !

Killua: Gon, j'ai demandé à Illumi de reporter ce défi ne t'inquiète pas.

Vu la façon dont il me fixait, on aurait dit qu'il y avait scotché en plein milieu de mon front "Menteur".

Gon: Tu AS demandé ou tu VAS lui demander?

Killua: Je... Gon, ta santé est plus importante!

Il baissa la tête.

Gon: Je ne suis pas aussi idiot. Je sais que si l'on ne réussi pas ce défi ton avenir sera détruit. Je le sais... Et toi aussi...

Il avait raison. Tout ce qu'il me disait était vrai. Si l'on ne réussissait pas... Je devrais quitter Gon. Et sans lui, ma vie ne serait qu'une existence sans réellement de vie dans cet univers. Il me regardait avec un regard déterminé cette fois, brillant, lumineux... Je posa mes mains sur ses joues et approcha doucement mon visage du sien pour ensuite coller mes lèvres contre les siennes. Ma langue vint se poser sur les lèvres de Gon, qui me les ouvrit.
Alors que nos salives et nos souffles s'emmêlèrent, pris dans mon élan je le fit se coucher sur le dos.

Gon: Outch....

Je m'intterompit, tous les sens en alerte.

Killua: Je...Désolé Gon!! Je n'ai pas fait attention... Tout va bien? Tu n'as pas trop mal?

Je réagissais vraiment comme un gosse quand j'étais avec lui. Il me souria en m'assurant qu'il n'avait plus mal. Quel idiot j'ai été.
Mais si Gon n'avais pas eu cette blessure et que nous aurions étés dans d'autres circonstances... Que ce serait-il passé? Je secoua la tête pour m'écarter de ces idées et me releva.
La façon dont j'avais agi avec Gon me faisait rougir. J'étais incapable de réfléchir correctement.

Gon: Killua...

Je me retourna et vit Gon qui me tendait la main en souriant.

Gon: Commençons l'entraînement !

Je m'asseya à ses côtés. Je venais d'avoir une idée pour avancer l'entraînement. Je devais juste renforcer son mental non? Donc ça voulait dire qu'il avait des problèmes avec son passé, qu'il n'était pas stable avec ça. Il avait juste besoin d'une personne qui serait là pour lui dire le contraire... Je l'espèrais.
Si je lui posais directement la question de ce qu'il le pèse, il se peut qu'il ne soit même pas en mesure de me répondre.

Killua: Gon, cite-moi les personnes que tu aimes le plus.

Il me regarda étrangement puis, répondis à ma question:

Gon: Hé bien... Il y a Killua, Kurapika, Leolio et... C'est tout.

C'est tout? C'est tout ce qu'il avait à me dire? Puis, une idée me revint. Esque Gon avait retrouvé la mémoire? Il n'avait montré aucuns signes me permettant de savoir si il se rappelait de tout.
Son cerveau avait eu pour ordre de tout effacer, mais son coeur lui, avait tout gardé. Il est évident que Kaito et Tante Mito et son père d'ailleurs, fassent tous partis des gens qu'il aime. Il les avait tout simplement oubliés.
Je voulais lui dire le nom de Kaito, mais si je le faisais... Sa mort allait revenir, tous les souvenirs qu'il avait de lui.
Mieux fallait que je ne lui dises qu'à la fin de l'entrainement.

Killua: Te souviens-tu de Tante Mito?

Il s'interrogea puis se rappela de sa Tante.

Killua: T'a elle déjà fait souffrir?

La réponse à la question se trouvait à présent sur le visage de Gon.
Triste et sans lumières.
Je me releva et m'asseya derrière Gon pour l'enlacer de dos.

Killua: Dis moi ce qu'elle t'a fait Gon.

Après quelques secondes de silence dans lesquels Gon pesait le pour et le contre, il déballa ce qui le pesait à propos de sa Tante.

Gon: Elle m'a menti depuis que j'étais petit en me disant que mes parents étaient tous les deux morts dans un accident de la route... Elle... Tout ça pour que je ne puisses jamais savoir que mon père était Hunter... Elle me le répétait sans cesse qu'il m'avait abandonné, que c'était un bon à rien, et le soir, quand je rentrait ou le matin quand je partait, elle était toujours en train de boire... J'ai souffert...

Quelques larmes solitaires coulèrent sur ses joues, je les essuya et continua :

Killua: Mais tu me l'as dit toi même Gon, Tante Mito est ta mère, elle l'a toujours été dans ton cœur et le restera. Souviens toi, regarde à quel point elle tient à toi, te souviens-tu de la fois où je suis venu avec toi sur l'île de la baleine? Te rappelles-tu à quel point elle étais heureuse de savoir que tu t'étais fait un ami? Gon... T'en rappelles-tu?

Les secondes de silence qui passaient me parurent durer une éternité.

Gon: Oui... Tante Mito est merveilleuse..

Et c'est ainsi que continua la "séance" de questions que j'imposait à Gon et son mental. À chaque question, un mauvais souvenir revenait, et à chaque fois je réglais ce problème avec mes paroles.

Killua: Gon, peux-tu me promettre que tu résisteras à n'importe quelle décharge émotionnelles à partir d'aujourd'hui ? Me promet-tu de te battre et de ne pas te laisser aller par tes émotions? Promets-le moi.

Il se retourna du mieux qu'il pouvait et me souria. La réponse était oui.
Nous avions passé 23h pour réussir à finir l'entraînement mental de Gon.
C'était maintenant la dernière journée limite pour entrainer Gon. Il était 13h et Gon était épuisé.
Sa blessure l'avait énormément affaibli. Je le porta délicatement alors qu'il somnambulait et le posa dans la tente puis la referma. Je monta la garde, cette fois-ci, je guettais l'arrivée de mon frère.

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