Chapitre 7 -Souvenirs-
23 AVRIL 2016 :
Même chez moi les heures me paraissaient interminables. J'avais envie de partir, de courir, de nager, de sauter partout, mais le moindre effort devenait pour moi un véritable supplice. Cet horrible sort me rongeait chaque partie de mon corps. J'étais dans ma chambre, un livre sur mes genoux, dans mon lit. Mais l'ennui me poussa à me bouger malgré mon corps qui refusait royalement de m'aider. Je pris alors un petit verre et de la peinture. J'avais envie de marquer ma chambre des changements que ma vie subissait. Je commençais par tracer un cœur, bien que ce n'est pas vraiment le genre de symboles que je préfère, il démontrait bien la vie que j'allais perdre. Pff... Ça me dégoute la façon dont je parle, dont je pense.
Toute la journée, je repeins ma chambre. Je pense qu'au final, la peinture sera une des choses qui me manquera le plus après mes amis, ma famille. J'ai toujours été heureuse. Aucuns problèmes. Une Maman géniale et un Papa toujours là pour écouter les problèmes de son enfant. Tiens, ça me rappelle quelque chose...
*FLASH-BACK 6 ans auparavant :
Lorsque j'étais gamine, je voulais toujours impressionner mon Papa. Une fois, en été, je devais aller au lit car l'école continuait encore. Je n'arrivais pas à dormir alors je voulais lui faire découvrir un nouvel endroit que j'avais moi-même découvert avec Sandra, Nathan et Hugo. Je sortis de ma chambre en chemise de nuit, pris la main de mon père qui courut derrière moi, un peu surpris que je le sorte de son bureau de cette façon soudaine. Je voulais qu'il voit que moi aussi je pouvais apprendre des choses toute seule. Nous courûmes longtemps, sans que mon père ne me pose de questions. Une fois arrivés à destination, je levais les yeux vers lui et lui dis :
-Papa, je voulais juste te dire que tu dois être fier de moi. Regarde, je sais que là-bas y'a la maison, ici, celle de Sandra, là l'école et_
Mon père se baissa à ma hauteur, mit ma main contre la sienne et me dit :
-Ma chérie, je serai toujours fier de toi, peu importe le nombre d'erreurs que tu feras, le nombre d'échec que tu auras, le nombre de fois où tu me détesteras, je serai toujours fier de toi, car même si tu grandis, tu resteras toujours ma petite fille que j'aime.
*FIN du FLASH-BACK :
Depuis peu, je me demande si d'ici trois mois j'arriverai à leurs dire ce qu'il m'arrive. Je suis fatiguée de cacher la vérité aux gens que j'aime. Ils n'ont rien remarqué. Tant mieux vous dirais-je si je n'étais pas coupable de mon trop-plein de bonheur gâché.
Je sais que je vais tout perdre. Et je l'avoue... Ça me fait peur.
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