Chapitre 11 -Stress-
-Je sais tout Lia.
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A ce moment précis, je sentis chaque grain de sable sous mes genoux, comme je pouvais percevoir chaque battement sourd de mon cœur dans ma poitrine.
-Qu_quoi...
Je tournais la tête vers Eilean. Elle paraissait aussi surprise que moi. Je renfilais mon pull, car le froid en plus du stress commençait à me peser. Hugo vint rapidement vers moi. Il me tendis ses mains. Je mis les miennes dans les siennes. De la paume de mes mains jusqu'au bout de ses doigts, je ressentis un long frisson.
Il me serra dans ses bras. Il commençait réellement à faire froid. Je ne voulais pas qu'il soit au courant. Je ne voulais pas qu'il me voit dans cet état. Il baissa la tête et fixa attentivement mes jambes.
-Tu t'es fait quoi là ?
-Oh...
-Ne me mens pas.
Telle sœur, tel frère...
-Je...
Soudain, son téléphone sonna.
Sauvée par le gong...
-Oh... Excuse-moi deux secondes. "Oui, M'man. Non, non chui chez Eilean. Tu rentres quand toi ? La semaine prochaine ? OK... Oui... Bon à plus. Oui moi aussi. Ciao !"
Son regard doux se posa sur moi. Soudain, je le vis rougir.
-Qu_Quoooiiii ???
-Euh... Ben tu veux pas remettre ton jean ?
Oh non... J'ai toujours été une grande pudique, mais là, je venais carrément d'oublier que j'étais un pull-maillot... Je sentis le sang remonter sur mes joues aussi.
Il se retourna vers moi et ajouta :
-Je pense que tu as beaucoup de choses à me raconter, non ?
-Possible...
-Tu veux venir chez moi pour quelques jours ?
Un espèce de tourbillon de "oui" et de "non" explosa dans ma tête, avec des "c'est super !! " et des "mais euh... pourquoi faire ?!" et là, je sentis vraiment que je virais au rouge pivoine.
Voyant ma tête, il continua :
-Pour parler bien sûr...
-EEEEEHH !!! Ben oui !! J'avais compris idiooooot !!!, j'eus un rire très nerveux à ce moment là...
Mais tais-toi, t'arrange pas ton cas là...
-Eilean ? Tu me permets de te kidnapper Lia pour une semaine ?
Pitiéééé Eilean !! Ne me laisse pas seule dans un contexte si stressant...
-Euh... Ben...ouais, mais je passerais CHAQUE SOIR pour son traitement.
Chaque soir ? A quoi tu pensais perverse ! Je lui fis un regard exprimant facilement mes pensées, qu'elle comprit vu la tête de coupable qu'elle me montra.
Un long silence gêné flotta alors dans l'air marin.
-Bon... Tu viens ?
-O_Ouais, mai_mais t'es venu comment ?
-A vélo.
-On rentre à vélo ?
-Bah oui...
Un dernier regard suppliant à Eilean toujours aussi embarrassée, me fit comprendre que je ne pouvais pas refuser.
Il monta sur son vélo et me fit monter à l'arrière de celui-ci, sur le porte bagage. En temps normal, j'aurais adoré me balader à vélo avec Hugo comme dans notre plus tendre enfance ; mais là... J'étais extrêmement gênée. Étais-ce du fait de n'être plus des gosse qui faisait de moi une timide absolue ?
Ou était-ce peut-être le fait d'être collée-serrée à lui pour ne pas tomber du vélo...?
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