One shot 1

Salut tout le monde! Je sais que cela fait longtemps que je n'ai pas publié de one shots mais je suis de retour. Celui que vous allez lire cependant n'a aucun rapport avec mon histoire Le vampire Neymar mais comme il reprend les mêmes personnages, j'ai décidé de le poster. Dans ce OS, Neymar est un révolutionnaire qui s'est fait arrêté pour avoir mené une révolte et est condamné à douze ans de prison. Soledad vient le voir pour la première fois depuis un mois.

Pour la petite information, je suis en train d'écrire un nouveau livre appelé Les Jeux : Le Jeu de la mort si vous voulez aller le voir. Soledad et Neymar ne sont pas dans l'histoire mais je me suis fortement inspirée d'eux pour créer deux de mes personnages.

Soledad craqua nerveusement ses doigts. Cela allait être la première fois qu'elle reverrait Neymar depuis son emprisonnement il y a un mois. Elle lança un rapide regard autour d'elle et baissa de nouveau ses yeux sur ses mains. L'atmosphère froide et imposante de la prison l'intimidait et lui faisait un peu peur. Cela faisait déjà plusieurs minutes qu'elle marchait à travers une multitude de corridors de plus en plus sombres et étroits en suivant le gardien devant elle et plus elle avançait, plus elle sentait son coeur se serrer en se rappelant de la durée de la sentence à laquelle Neymar fut condamné. Elle regarda le sol et tressaillit, les dalles étaient polies par toutes les fois où des prisonniers les avaient foulées. Oh, pourquoi Neymar avait-il dû mener cette révolte contre le souverain?

Ils traversèrent deux autres corridors et montèrent un escaliers avant que le gardien ne s'arrête finalement devant une porte portant le numéro 58.

- C'est là, croassa-t-il en sortant de lourdes clés de sa poche. Vous avez quinze minutes.

Il ouvrit la porte et laissa Soledad entrer à l'intérieur en fermant la porte derrière elle.

La cellule dans laquelle elle se retrouva était petite et obscure. Il y faisait humide et froid à cause d'un courant d'air qui soufflait à travers les barreaux d'une mince fenêtre. Comme seuls meubles, Soledad ne vit qu'un vieux tabouret qui servait de table sur lequel était posée une cruche et un lit sur lequel était allongé un jeune homme.

- Neymar, murmura-t-elle en faisant un pas en avant.

Au son de sa voix, le jeune homme se redressa et se leva rapidement. Son corps s'était aminci depuis la dernière fois qu'elle l'eut vu et son teint mat avait pâli, il était sale, un début de barbe couvrait ses joues et son menton et ses cheveux étaient emmêlés mais malgré cela, celui qui se tenait devant elle était bel et bien Neymar, son Neymar.

- Soledad!

Il tendit ses bras vers elle et elle vint se blottir contre sa poitrine.

- Soledad, ma chérie, mon amour, mon ange, murmura-t-il en la serrant contre lui.

Elle le sentit enfuir son visage dans ses cheveux et l'étreignit encore plus fort, ses yeux se remplissant de larmes. Comme il lui avait manqué, le son de sa voix, son odeur, le contact de ses bras autour de sa taille! Il lui semblait qu'une éternité avait passé depuis la dernière fois qu'ils se furent rencontrés.

- Mon coeur, ma princesse, continua-t-il de l'appeler en l'enlaçant fermement contre lui comme s'il craignait qu'elle ne disparaisse.

- Comment vas-tu? J'ai essayé de prendre une visite plus tôt mais on m'a refusé. Oh Neymar, j'ai pensé mourir sans toi! sanglota-t-elle en n'arrivant plus à contenir ses larmes.

- Moi aussi, ma chérie, mais le plus important est que tu sois venue, dit Neymar en se détachant d'elle pour prendre son visage entre ses mains.

Ils se dévisagèrent pendant un moment comme s'ils n'arrivaient toujours pas à croire qu'ils étaient enfin ensemble avant de s'embrasser passionnément.

- Combien de temps avons-nous? demanda Neymar lorsque leurs lèvres se séparèrent.

- Quinze minutes.

- Comment? Et c'est tout?

- J'ai voulu prendre plus mais on m'a dit que c'est cela ou rien, répondit Soledad en glissant ses doigts entre les siens.

- Quelle cruauté mais je ne t'en blame pas, cela a dû être tellement difficile d'obtenir ces quinze minutes.

Soledad secoua sa tête pour montrer que cela n'avait pas d'importance mais soudain son regard fut attiré vers quelque chose de brillant entravant les chevilles de Neymar.

- Mais... Tu es enchaîné! s'écria-t-elle.

Elle remarqua alors les cernes sous ses yeux, son regard qui avait perdu son enjouement et son sourire qui n'était plus comme elle l'avait connu, innocent et railleur d'un adolescent venant tout juste d'entrer dans le monde adulte. Ses cils devinrent de nouveaux humides de larmes et elle poussa un sanglot étouffé.

- Ma chérie, oui, je suis enchaîné mais mes chaines ne me gênent pas. Tu dois sûrement penser que je vis dans d'horribles conditions mais ce n'est pas le cas. Bien-sûr, je n'ai plus de liberté, je ne peux plus sortir mais ma vie n'est pas si invivable que cela. Je ne suis pas condamné aux travaux forcés, on m'apporte trois repas par jour et j'ai toujours de l'eau à disposition, quand il fait vraiment froid la nuit on me donne des couvertures supplémentaires, il parait même que je pourrais me promener dans la cour quand les premiers trois mois de ma peine se serraient écouler. Ne pleure pas, s'il te plait.

- Pardonne-moi mais cela me déchire de te savoir enfermé, toi qui adore tellement l'aventure et faire tout ce qui te passe par la tête. Tu m'as toujours dit qu'entre la peine de mort et la prison à vie, tu choisirais la mort parce qu'il n'y a rien de pire que de ne pas pouvoir faire ce qu'on veut.

Un sourire mélancolique se peignit sur les lèvres de Neymar. Il essuya doucement les larmes de Soledad et caressa sa joue.

- C'est vrai mais je ne suis pas condamné à croupir ici jusqu'à ma mort, ma sentence se résume à douze ans de prison. Je n'aurai que trente-deux ans lorsque je sortirai ce qui est encore jeune.

- Comme tu es résigné, soupira la jeune fille.

- Ai-je le choix? J'ai essayé de me rebeller au début mais cela m'a mené au cachot mais ne t'alarmes pas, ajouta rapidement Neymar en voyant l'horreur se peindre sur le visage de sa bien-aimée, j'y suis resté qu'une seule nuit.

Soledad le dévisagea et l'étreignit une nouvelle fois. Pourquoi avait-il dû proclamer toutes ces paroles contre le roi? Il aurait été libre s'il ne l'avait pas fait.

- Est-ce que tu referais cette révolte aujourd'hui? demanda-t-elle en restant blottie dans ses bras.

- En sachant que je me ferais jeter en prison? Oui, je le referais, je ne me laisserais pas effrayer par cela. Nous ne méritons pas d'être traités comme des esclaves et ce n'est pas l'emprisonnement qui changera mon opinion. La seule chose que je regrette dans tout ce qui est arrivé et de ne plus pouvoir être à tes côtés. Tu me manques tellement, Soledad, tu ne peux pas t'imaginer à quel point. Je t'aime si fort, je n'ai pas arrêté de penser à toi. Comment vas-tu? Je n'ai rien d'intéressant à te raconter comme tu peux le deviner mais toi, qu'as-tu fait pendant un mois? Est-ce que tout le monde va bien? Parles-moi de toi, dit Neymar en se détachant d'elle pour la contempler.

Il sourit et ramena ses longs cheveux noirs derrière son oreille en effleurant légèrement sa joue avec le revers de sa main. Soledad sourit à son tour en fermant ses yeux pour mieux savourer la douce caresse de son chéri.

- Tout le monde va bien même si ton arrestation a été un gros choc pour toute ma famille, ils croyaient vraiment en toi. Selon mon père, le roi n'est qu'un tyran et un usurpateur sans pitié. Il a essayé de faire pression pour que tu sois libéré.

- Remercie ton père de ma part, son geste me touche beaucoup.

- Je le ferai, il sera content d'entendre que tu es bien portant. Comme je te l'ai déjà dit, je serais venue plus tôt si j'en avais eu la possibilité. J'ai tellement craint pour toi, que tu sois tombé malade, que tu te fasses torturer, qu'on t'oublie dans un cachot; on raconte tant d'horreurs au sujet des prisons.

- Non, je vais bien, tu n'as pas dû t'inquiéter, ma chérie, la rassura Neymar. Je suis désolé de te faire souffrir.

- Ne t'excuse pas, tu sais bien que là où tu iras, j'irai avec toi, le coupa Soledad.

Elle s'étira sur la pointe de ses pieds et posa ses lèvres sur celles de Neymar. Elle avait besoin de l'embrasser, de sentir son souffle chaud sur son visage. Ses mains enlacèrent son cou et elle ferma ses yeux en se laissant baiser. Neymar entoura ses bras autour de sa taille et la pressa contre lui, profitant du seul acte de tendresse qu'il recevait depuis plus d'un mois. Leur langue se rencontrèrent et se caressèrent l'une l'autre. Ils s'embrassèrent de nouveau encore et encore jusqu'à ce qu'ils n'aient plus de souffle pour continuer.

- Comme je voudrai que ce moment dure éternellement, inspira Soledad en souriant.

- Moi aussi, dit Neymar en hochant la tête. Tu est tout pour moi, tu es le soleil qui m'éclaire, tu es les étoiles qui me guident, tu es la raison pour laquelle je garde espoir. Je t'aime, ma chérie.

La porte s'ouvrit soudainement avec un long grincement et le gardien apparut sur le seuil.

- Les quinze minutes se sont écoulées. Vous devez partir à présent, croassa-t-il.

- Laissez-nous encore cinq minutes, lança Neymar sans lâcher Soledad de son étreinte.

- Non, vous avez eu le droit à quinze minutes et non à vingt.

- S'il vous plait accordez-nous encore du temps, je vous payerai s'il le faut, supplia Soledad.

-  Les ordres sont les ordres, Mademoiselle, et le mien a été très clair quinze minutes et pas plus. Veuillez bien me suivre à présent.

Soledad serra ses lèvres et étreignit une dernière fois Neymar qui l'embrassa tendrement sur le front.

- Reviens me voir quand tu le pourras même si ce n'est que pour un bref instant, murmura-t-il dans son oreille en abaissant lentement ses bras le long de son corps.

- Je te le promets, jura Soledad en se forçant pour ne pas pleurer de nouveau.

Elle marcha vers la porte où se tenait le garde mais se retourna une dernière fois.

- Je t'aime, Neymar, et je ne t'abandonnerai jamais.

Elle sortit rapidement pour ne pas montrer les larmes qui coulaient le long de ses joues.


La lourde porte se referma bruyamment derrière Soledad laissant Neymar de nouveau seul dans sa cellule. Pendant un moment il se tint debout sans bouger en fixant l'endroit où elle venait tout juste de se trouver avant de serrer ses mains en poings et frapper de toutes ses forces le mur à côté de lui. Si seulement il ne s'était pas fait arrêté.

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