Hein ? Quoi ?

Je raccroche soudainement, sidérée. C'est tout ? Tout ça pour savoir qu'il aime les Chocapic ? Mais qu'est-ce que j'en ai à faire, au juste ?

Le jeu est fini, dans ce cas ? Ou bien...

Je me frappe la tête, je viens d'avoir une illumination soudaine dans ma petite cervelle stupide. Le seul lieu mentionné là-dedans, c'est cette épicerie. Et comme on vit dans le même quartier, on va très probablement dans la même. Je décide de m'y rendre aussitôt avec la ferme intention de prendre au passage des barres de céréales, car mon estomac commence à se plaindre.

Etant sur le chemin du retour, je n'ai qu'à bifurquer sur ma gauche pour me rendre à la grande épicerie. C'est un bâtiment assez moderne, vaste, lumineux, tout le contraire d'une épicerie traditionnelle. Je salue la vendeuse qui m'ignore royalement, se contentant de me dévisager sans expression, et je progresse dans les rayons. Bon, j'ai aucune idée de l'endroit où sont les Chocapic, alors je décide de demander à l'épicière antipathique.

N'obtenant qu'un signe de la main vague, que j'interprète comme un "sur le troisième rayon à ta droite", je lui tourne le dos avec tout le mépris dont je suis capable, et suis ses instructions muettes.

En plus, elle m'a menti, il n'y a rien dans le troisième rayon à ma droite. Alors je sors ma tête et lui fais le même signe vague, auquel elle répond par un haussement de sourcils. Elle n'a pas l'air d'avoir compris que je lui criais muettement (ça m'existe pas mais c'est assez compréhensible) d'aller se faire voir.

Je finis par trouver les Chocapic tant désirés, entassés les uns derrière les autres. Bon, qu'est-ce que je dois faire maintenant ? Je commence à soulever la première boîte, la retourne dans tous les sens, rien. Je sors la deuxième, même constat. Et si quelqu'un l'avait prise entre-temps, cette fameuse boîte ? Je ne laisserai pas tomber, comme pour la Maison Ridée. Alors je sors chaque boîte l'une après l'autre et les dépose à mes pieds, sous l'oeil intrigué des clients. Rien, rien, rien. Enfin, je me retrouve avec une pile monstrueuse de Chocapic et complètement désespérée. Je me penche dans le rayon désormais vide, et là, enfin, j'aperçois un post-it.