70- On se perdra ensemble
Soudain, un petit bruit la fit se retourner : juste derrière elle, Coyle venait de se retourner dans le lit en grognant bizarrement. Elle s'approcha de lui, et le regarda en le surplombant. Il avait gardé le côté du lit qu'il utilisait avant....Ce fut ce qu'elle remarqua en premier. Son corps massif était toujours aussi agréable à contempler par ailleurs.
Son visage était crispé, ses yeux bougeaient sous ses paupières. Karmen tendit la main, et toucha délicatement une boucle blonde qui pendait sur son front. Elle la remit en place, et alors qu'elle reculait la main, une poigne ferme enserra son poignet.
Elle baissa les yeux et vit les yeux bleus gris rivés aux siens.
-Toujours le sommeil aussi léger. Remarqua-t-elle.
Il ne répondit pas, et garda sa main autour de son poignet. Elle ne le retira pas. D'un mouvement ferme mais pas imposé, il l'attira à lui, de sorte qu'elle dut s'asseoir sur le bord du matelas. Encore une fois, elle ne retira pas son bras de son emprise. Le temps était en apesanteur, chacun d'entre eux analysant les réactions de l'autre.
Karmen finit par rendre les armes, et se laissa glisser contre lui pour s'approcher de son visage. Elle sonda son regard une dernière fois, mais il était toujours aussi impassible. Ce fut donc elle qui l'embrassa la première : au début, elle prit peur en sentant qu'il ne réagissait pas. Avait-elle mal compris son geste ??
Mais tout de suite après, une main ferme se posa à l'arrière de sa nuque, et l'attira au plus près de lui. Ses lèvres s'ouvrirent sous les siennes, et leurs langues se mêlèrent sans plus de cérémonie. Le corps en éveil, la jeune femme passa une jambe par dessus le corps allongé de l'homme sous elle et se retrouva à califourchon sur lui.
Coyle grogna et se redressa en tenant le corps de la jeune femme entre ses bras. Assis face à elle, et tout en la tenant sur ses genoux, il continua de butiner ses lèvres, puis descendit doucement le long de sa mâchoire. Karmen ne put s'empêcher de renverser la tête en arrière, cherchant à prolonger ce contact délicieusement renversant.
C'était comme si leurs corps étaient faits pour être l'un contre l'autre. Tout avait sa place, était logique. Aucune gêne ne s'immisçait entre eux, même après une année difficile de séparation. D'ailleurs, ni l'un ni l'autre ne chercha une explication ou une mise au point.
Coyle continua sa douce torture, tandis que ses mains cherchaient à débarrasser la jeune femme de son haut. Au début, il ne comprit pas pourquoi il n'arrivait pas à l'en débarrasser. Ses mains cherchaient une entrée, mais pas moyen de trouver. Karmen finit par s'apercevoir de ses difficultés, et reculer la tête pour éclater de rire.
-Je n'allais pas escalader la façade en robe ! J'ai emprunté un costume à Emile avant de partir, lorsqu'on est vêtu comme un homme on nous dérange moins dans les rues ou même ici !
En effet, en se reculant un peu à son tour, le roi remarqua qu'elle portait un costume masculin par dessus une chemise rentrée dans son pantalon. Il ne s'en était même pas aperçu depuis qu'elle était rentrée ici.
Il réfléchit quelques instants, puis esquissa un sourire coquin à son attention :
-Cela rend la chose encore plus intéressante...
La jeune femme entrouvrit la bouche pour partir très certainement dans une tirade faussement outrée, mais il choisit de la couper en capturant à nouveau ses lèvres. Cette fois-ci, il prit son temps, les caressant et les modelant selon son envie. Son souffle se promenait sur sa peau entre deux assauts, attisant le désir entre eux.
La jeune femme entreprit d'ailleurs elle-même de se dévêtir, mais Coyle l'arrêta en lui attrapant les poignets.
-Laisse toi faire cette fois...
Il repassa ses mains dans son dos, et tout en continuant de la regarder dans les yeux, s'attela à la tâche. Il sortit la chemise coincée entre les tissus, et la débarrassa de la veste qu'elle avait gardée pour se tenir chaud. La tension entre eux était perceptible à dix lieus à la ronde, difficile de ne pas se jeter pour l'autre pour arriver enfin à la conclusion qu'ils attendaient.
Mais Coyle se força à faire durer les préliminaires, il voulait savourer le contact fraîchement retrouvé avec elle. Cependant, ce n'était pas de l'avis de la jeune femme, qui se pencha pour l'embrasser de nouveau. Il lâcha un petit rire contre ses lèvres, mais ne refusa pas non plus...
Il réussit enfin à faire passer sa chemise au dessus de sa tête, et la jeta au loin. Mais lorsqu'il reposa sa main dans son dos pour l'attirer à lui, une surface irrégulière sous ses doigts le stoppa net. Il se recula d'un coup, le visage blême, brutalement ramené sur terre.
-Je...Ce n'était pas...bégaya-t-il.
Il fit glisser la jeune femme de ses genoux, et passa rapidement derrière elle pour vérifier sa crainte : il s'agissait bien de cicatrices. Blême au possible, il passa un doigt dessus l'une d'entre elles en tremblant. Il retira sa main aussitôt, comme brûlé. Il était responsable de cela. Lui, et lui seul. Ce qu'elle avait dit un peu plus tôt dans la soirée revint la hanter ; « tu as détruit mon corps, mon esprit et ma vie ».
-J'ai fait ça...souffla-t-il d'une voix blanche.
Les bras croisés sur sa poitrine, Karmen ne faisait que respirer. Brutalement ramenée sur terre elle aussi, elle repensait à ce jour horrible où son dos avait été lacéré de la sorte, sous le regard impassible de l'homme avec qui elle s'apprêtait à coucher quelques instants plus tôt.
-J'ai réussi à retrouver Émile et Iris lorsque je suis partie. Ce sont eux qui ont appliqué des onguents dessus, finit-elle par dire.
Ainsi elle avait retrouvé les amis de ses parents. Il ressenti une pointe de soulagement en apprenant qu'elle n'avait pas été seule tout ce temps, et qu'elle était avec des gens de confiance. Mais elle fut vite balayée par un immense sentiment de remord, qui le broyait de l'intérieur. Un goût acre de bile lui monta en bouche, et il se leva précipitamment du lit pour s'éloigner.
Karmen renfila sa chemise, et s'assit au bord du lit, le regard dans le vide. Cela faisait des mois qu'elle pensait être passé au dessus de l'idée d'avoir ces horribles cicatrices à vie, mais sentir les mains dessus de l'homme qui les avait causées l'avait ramenée brusquement en arrière.
A l'autre bout de la chambre, ce dernier faisait les cent pas en fixant le sol. Soudain, il donna un grand coup de pied dans quelque chose qu'elle ne pouvait pas voir de sa position, et hurla l'instant d'après en se tenant le genou.
Karmen se précipita vers lui, et remarqua alors l'atèle de fer autour de son genou. Elle s'agenouilla à côté de lui pour la regarder de plus près, sans tenir compte du mouvement de recul qu'il avait amorcé. Elle passa délicatement ses mains autour de l'articulation, et regarda où passaient les tiges de métal. Il avait très certainement s'en prendre une dans l'arrière du genou quelques secondes auparavant...
Elle compressa sa main sur l'endroit qu'elle soupçonnait douloureux, sans se rendre compte du regard choqué de l'homme au dessus d'elle.
-Mais...Qu'est-ce que tu fais?
-Tu as mal non ?
-Oui mais...
Il ne comprenait pas. Ne devrait-elle pas être en train de reprendre ses affaires pour s'en aller ? Comment pouvait-elle rester ici ?
-Ferme ta bouche on dirait un poisson, grommela la jeune femme en évitant son regard.
Elle se releva enfin, et il laissa son regard glisser entre ses seins, tout à fait visibles entre les pans de la chemise entrouverte qui flottaient. Gêné, il regarda ailleurs, mais la jeune femme avait bien vu son regard dévier. Elle croisa les bras devant son torse, sans refermer la chemise pour autant.
-Comment est-ce que c'est arrivé ? Demanda-t-elle.
-De quoi ?
-Ton genou.
Pourquoi demander ? Il ne comprenait décidément pas cette femme.
-Une lance dans l'arrière de la cuisse. A la fin de la guerre.
-Qui ?
-Un des sbires de Étienne. Je l'ai tué juste après, mais le mal était fait.
-Laisse moi voir.
-Quoi ?
-Laisse moi voir je te dis. Répéta-t-elle.
Incrédule, le souverain ne bougea pas. Elle voulait voir sa blessure ?
-Tu as bien vu les miennes, ajouta-t-elle devant son air dubitatif.
Comme il ne bougeait toujours pas, elle s'approcha de lui et prit sa main entre les siennes. Elle la serra fort, et l'attira vers lui. Elle lui fit traverser toute la chambre pour venir le faire asseoir sur le bord du lit.
Très calmement, elle passa ses mains autour de sa taille et fit descendre son pantalon le long de ses jambes, sans qu'il ne réagisse. A vrai dire il était complètement perdu : la logique avait-elle disparu de ce monde lorsqu'il s'était levé ce matin ? Était-ce finalement un rêve de plus ?
La jeune femme à genou devant lui posa une main délicate sur sa cuisse, à l'endroit même où se trouvait la cicatrice avant. Elle passa le pouce dessus, et fit coulisser sa main jusqu'en dessous de sa cuisse pour trouver sa jumelle. Pendant de longues secondes, elle ne dit rien et se contenta de jongler entre les deux cicatrices avec ses mains.
-Tu as eu mal ?
-Moins que le jour où j'ai cru que tu allais mourir dans cette cellule.
-Quelle phrase cliché, rigola-t-elle doucement.
-Je suis sérieux. J'ai cru que je me déchirais en deux ce jour là Karmen. Te voir comme ça, convulser dans tous les sens... C'était bien pire qu'un bout de métal qui traverse ma chair.
-Certaines douleurs sont physiques d'autres sont mentales.
-C'est pour ça que tu devrais déjà être repartie.
-Que veux-tu dire ?
-Revenir ici. Ça ne t'apportera rien de bon. Ce ne sera qu'une douleur de plus pour toi.
-Et pour toi?
-Pour moi ? Je ne pense pas réussir un jour à me racheter pour ce que je t'ai fait subir en me cachant derrière mon statut. C'est mon fardeau de tous les jours.
-Ce n'était pas ma question.
-Si je m'écoutais comme je l'aurais fait avant, je te donnerai toutes les raisons du monde de rester.
-Mais plus rien n'est comme avant, n'est-ce pas ?
-En effet.
La jeune femme continua de faire coulisser sa main sur sa cuisse, et finit par demander :
-Tu pourrais me dire ces raisons pour lesquelles je devrais rester ?
-Je pourrais, mais ce n'est pas une bonne idée.
-Pourquoi ?
-Parce que une fois que je les aurais dites, elles deviendront plus que de simples pensées, elles seront réelles.
-Dis les moi.
Nicholas ferma les yeux, et soupira. Elle voulait vraiment le pousser dans ses derniers retranchements.
-J'ai ce sentiment lorsqu'on est tous les deux, qu'on forme un tout. Et je souhaiterai trouver des moyens de me faire pardonner pour tout ce que je t'ai fait, chaque jour qui viendra avec toi à mes côtés. Tu as survécu à tout, et être celui qui t'a poussée au bord de la falaise fait de moi un monstre. Je ne pourrait jamais vivre la moitié de ce que tu as traversé, mais j'aimerais changer le monde, pour que demain il soit meilleur et que tu y sois heureuse. Parce que je t'aime Karmen. Et que j'ai compris que tu es une femme libre sans attaches, ce que je refusais de voir avant.
Il déglutit, étonné d'être arrivé au bout de sa tirade sans flancher. Ce qu'il avait dit un peu plus tôt était vrai : penser les mots étaient une chose, les prononcer en était une autre, bien plus effrayante. Il ne chercha pas le regard de la jeune femme, craintif de ce qu'il pourrait y lire.
Karmen se releva, et se hissa sur le lit dos à lui. Elle enleva sa chemise, et s'allongea sur le ventre.
-Regarde-les. Il y en a 20. Chacune d'entre elles a été donnée par le même fouet, le même jour. Elles font partie de moi à jamais Coyle, et elles font aussi partie de toi. Regarde les.
La gorge nouée, le souverain se recula sur le lit et fit ce qu'elle lui demandait. Le dos marbré face à lui lui donna envie de pleurer, mais il se força à passer la main sur chacune des cicatrices. En longueur ou en largeur, elles s'entrecoupaient dans tous les sens. Certaines partaient même de son omoplate pour aller s'échouer jusqu'au creux de ses reins.
Il posa ses lèvres entre ses deux omoplates et embrassa la peau étirée autour d'une cicatrice à cet endroit là. Il sentit la jeune femme tressaillir, mais elle ne protesta pas. Au contraire, elle se retourna face à lui, et resta allongée.
-Le passé est le passé, on ne pourra jamais le changer. Aller de l'avant me semble la meilleure solution, qu'en penses-tu ?
-Je pense que je suis le roi des cons. Lâcha-t-il sans réfléchir.
La jeune femme ne put s'empêcher de lâcher un grand éclat de rire cristallin, devant un roi dépité. Il porta un regard blasé sur la tête de lit, et ne vit pas la jeune femme qui agrippait l'encolure de sa chemise pour l'attirer à elle. Elle l'embrassa tendrement, avec lenteur et passion.
Elle se redressa et le poussa à s'allonger sur le matelas. Elle passa une jambe par dessus lui et s'assit à califourchon sur son bassin. Dans de grands gestes précipités, elle fit descendre sa chemise en arrière et se pencha de nouveau en avant pour dévorer ses lèvres. Son bas ventre bouillonnait déjà d'impatience, réveillant de vieilles sensations pas des plus désagréables en elle...
Elle l'aida à se débarrasser du peu de vêtements qu'il lui restait, et se mit soudain à descendre le long de son ventre en parsemant des petits baisers tout le long de la ligne entre ses abdominaux. Craignant de savoir où elle voulait en venir, il redressa la tête et posa sa main sur sa joue.
-Que fais-tu ?
-Arrête, laisse toi faire.
-Karmen non...Je refuse que tu fasses ça. Pour toi c'est encore associé à...
-Ne dit pas un mot de plus. Je fais ça parce que j'en ai envie, et je n'associe en aucun cas une simple fellation à la tentative de viol dont j'ai été victime. Laisse toi aller. S'il-te-plaît.
Elle enleva sa main de sa joue avec douceur, et descendit encore un peu plus. Anxieux, Coyle ne reposa pas sa tête sur le matelas. La jeune femme enleva la dernière couche de tissu qui la séparait de son sexe, et le prit en main. Elle n'avait encore jamais fait ça, mais elle avait l'idée. Elle souffla un peu sur le gland en souriant, et déposer un baiser léger dessus. Coyle dut serrer les lèvres, et finit par reposer sa tête en arrière lorsqu'elle prit son membre en bouche.
Elle l'entoura et le cajola avec douceur, appliquée à la tâche. Elle commença à faire de légers va-et-viens avec sa main à la base de la hampe, et alterna les pressions exercées sur son sexe déjà durci par le désir. Elle laissa doucement remonter sa deuxième main derrière sa cuisse, et exerça une légère pression pour garder l'équilibre : Coyle ne put retenir un grognement masculin. Cette femme était la sensualité incarnée. Ce n'était pas possible autrement. Il sentait son sexe agité de pulsions difficilement contrôlables, tandis que le désir montait en flèche, sans limite.
Il finit par poser sa main sur sa tête pour l'arrêter, et lui souffla d'une voix rauque :
-Attends un peu... A toi maintenant.
Il lui tendit la main et l'invita à remonter à sa hauteur. Il l'embrassa sur le bout du nez et l'aida à s'étendre sur le dos. Il caressa les courbes de son corps comme si elle avait été en porcelaine, embrassant chaque parcelle de peau accessible. Il se recula pour l'aider à se dévêtir complètement : une fois nue, elle croisa ses jambes d'un air mal à l'aise.
Conscient que pour elle ce ne devait pas être facile, il prit son temps pour la mettre en confiance. Au début, il ne caressa que ses cuisses, sans laisser déborder sa main. Puis petit à petit, d'elle même, elle s'offrit à lui en se détendant. Il se laissa alors glisser entre ses cuisses, et s'occupa d'elle comme elle venait de le faire pour lui.
Lorsque son souffle chaud se projeta sur son intimité, elle se sentit parcourue d'un frisson de la tête aux pieds. Tout son corps était désormais en éveil, et il s'embrasa lorsqu'il posa ses lèvres contre son intimité brûlante. Elle accrocha les draps entre ses poings, et serra les lèvres alors qu'il lui procurait du plaisir. Il se pressa contre elle, déclenchant une nouvelle vague de plaisir, qui la poussa à onduler du bassin, cherchant à prolonger ce contact.
Une autre vague plus rapprochée dans son bas ventre la fit se cambrer, alors qu'elle laissait échapper un léger cri. Ses jambes se tendirent d'elles mêmes, et elle les enroula autour du cou de son amant, toujours entre ses cuisses. La pression de sa langue contre elle se faisait de plus en plus insistante, et les vagues en elle de plus en plus houleuses. A mesure qu'il aspirait et tourmentait ses chairs intimes, Karmen se sentait tomber un peu plus dans un autre monde.
Et au moment même où elle croyait se délivrée de toute cette tension accumulée en elle, il s'arrêta. Frustrée, elle poussa un cri de protestation : il remonta tout aussi sec la bâillonner d'un baiser. Elle le pressa :
-Viens je t'en prie...
-Où ça ?
-Coyle !
Il lâcha un rire rauque, en proie à la même attente insoutenable qu'elle.
-On devrait pouvoir trouver un compromis...
Sans lui laisser le temps de dire un mot de plus, Karmen croisa ses jambes derrière son dos et le ramena contre elle. Elle passa sa main derrière sa nuque, et mordilla légèrement le lobe de son oreille. Sentant qu'il ne bougeait toujours pas pour la délivrer de son attente insoutenable, elle ondula du bassin sous lui, resserrant la prise de ses jambes.
-Tricheuse...grommela-t-il en un sourire contre sa peau.
Il se décida enfin à écarter ses jambes pour se rapprocher d'elle, et prit même le parti de passer une de ses jambes par dessus son épaule. Surprise, elle esquissa un sourire et replaça sa main derrière sa nuque.
Il la pénétra lentement, si bien qu'elle le sentit entrer en elle dans toute sa longueur. La position était inédite pour elle, mais elle réalisa qu'elle sentait beaucoup mien le corps de son amant imbriqué au sien. La surprise fut cependant la vague de sensations qui déferla en elle au moment même où il commença à bouger.
La jeune femme lâcha un cri de plaisir sans même y penser. Elle était tellement au bord du gouffre que tout était décuplé, tout était multiplié en elle. Il bougea d'abord lascivement, l'amenant là où bon lui semblait.
-Coyle, s'il-te-plaît...gémit-elle en renversant la tête en arrière.
Elle sentait qu'elle était toute proche, et cet imbécile s'amusait à la faire languir. Elle se cambra sous lui, le laissant s'enfoncer encore un peu plus en elle. De plus en plus proche de la délivrance, elle remonta ses bras au dessus de sa tête et griffa le sommier du lit en gémissant.
Son amant se décida enfin à accélérer le rythme, et se mit à la pilonner de plus en plus vite. Il se pencha sur elle un peu plus, en appui sur ses avant-bras. Dans la pièce ne résonnait plus que le claquement de leurs peaux l'une contre l'autre, accompagné de leurs souffles courts, tellement ils étaient essoufflés.
Karmen sentit que son corps se contractait intégralement, et se mordit la lèvre alors que son intimité se resserrait autour du sexe de son amant. Ce dernier donna un dernier coup de butoir et s'enfonça jusqu'à la garde en elle, le souffle court. Une puissante vague la balaya, et l'emporta dans un cri. Peu de temps après, une seconde vague chaude se déversa en elle, signe que Coyle avait fini par basculer lui aussi.
Lorsqu'elle eut repris ses esprits, Karmen caressa le visage de l'homme penché sur elle, et d'une impulsion, le fit basculer sur le côté de sorte à ce qu'elle se retrouve juchée sur lui, alors qu'il était toujours en elle. Karmen se cambra et l'embrassa tendrement, ses cheveux balayant sa joue.
Elle se mit alors à onduler du bassin, et se mouva de manière à s'empaler plus ou moins profondément sur lui. Le souffle encore court, Coyle grogna et posa ses mains à la base de ses cuisses pour l'accompagner dans son mouvement.
-Tu veux vraiment me perdre...souffla-t-il.
-Tant qu'on se perd ensemble.
Elle accéléra le mouvement, incapable d'attendre plus. Très vite, elle sentit son intimité se resserrer à nouveau, et des vagues de plus en plus rapprochées déferlèrent en elle. Elle posa ses mains à plat sur le torse du roi, et se laissa aller pleinement. Leurs peaux glissaient l'une contre l'autre, et un second orgasme les balaya en même temps.
A bout de force, Karmen se retira et s'allongea directement sur le torse de Coyle, pas plus en forme qu'elle. Il lui caressa tendrement les cheveux, tandis qu'elle dessinait des petits cercles du bout du doigt sur sa peau.
-C'était...
-Bon, vraiment bon. Compléta la jeune femme.
3590 mots à la fois guimauve et assez lourds en matière de mise au point....
Alors vous en pensez quoi?
Le retour de Karmen? Qu'a-t-elle fait pendant un an?
L'attitude de Coyle?
L'avenir du couple? Long terme? Court terme?
Indication: vous êtes pas prêts pour la suite...
XOXO
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