44- Tu es à moi
*En média la playlist que j'écoute quand j'écris en général, ibre à vous d'essayer, moi j'aime beaucoup!*
***
Ses yeux bleus-gris. Ce fut tout ce que Karmen vit dans l'obscurité du couloir, mais ce fut bien assez pour comprendre.
L'air stupéfait, Thomas ouvrit la bouche pour parler en même temps qu'il lâchait la jeune femme pour se retourner complètement, mais il fut cueillit par un coup de poing d'une force phénoménale. Projeté au sol, il s'écrasa dans une position lamentable, dans un cri de douleur non simulé. Choquée, la jeune femme ne put assister qu'impuissante à la scène qui s'ensuivit.
Coyle – puisqu'il s'agissait bel et bien de lui – ne lui jeta qu'un bref regard indéchiffrable pour s'assurer qu'elle allait bien avant de se jeter sur l'homme au sol : ses poings fracassèrent aussitôt son visage dans d'affreux bruits sourds, sans s'arrêter une seule seconde.
-Tu as cru que tu pouvais la toucher comme ça ?! Hurla-t-il en assenant un énième coup sur sa mâchoire.
Thomas cria de douleur, mais avant même d'avoir pu parler, sa tête fut projetée contre le sol avec violence par un autre coup.
-Tu vas le payer! Siffla Coyle, qui paraissait incontrôlable.
Consciente que si elle n'intervenait pas, il risquait de faire quelque chose de non voulu, Karmen se força à sortir de sa torpeur et agrippa au vol le bras de Coyle qui s'apprêtait à frapper à nouveau le ventre de Thomas, qui paraissait à la lisière de la conscience.
-Arrête ! Arrête tu vas le tuer !! Hurla-t-elle.
-Rien à faire, il doit payer pour toutes ces horreurs qu'il vient de dire ! Siffla-t-il entre ses dents sans même se retourner.
Il assena de son autre poing un violent coup dans l'abdomen de l'homme à terre, puisque l'autre était retenu en arrière par Karmen, paniquée à présent.
-Tu vas avoir des ennuis, je t'en supplie arrête ! Sanglota-t-elle en tirant à nouveau sa prise.
-Il ne m'arrivera rien, lui je ne peux pas en dire autant. Rétorqua-t-il.
-S'il-te-plaît...
Sourd à ses suppliques, Coyle abattit de nouveau son poing. Apeurée, Karmen réalisa que Thomas avait perdu connaissance sous les coups, et que ses pommettes ainsi que le contour de ses yeux viraient déjà au bleu.
-Coyle regarde moi ! Regarde moi et arrête toi, sinon je te jure que je m'en vais et que tu ne me reverra plus jamais !! Glapit Karmen en dernier recours.
Ses mots claquèrent avec force dans le couloir, et soudain le silence fut. Coyle avait bloqué son geste et avait l'immobilité d'une statue. Les os de Thomas ne craquaient plus sous ses poings, et rien que cela réussit à rassurer la jeune femme, qui s'autorisa à souffler un grand coup. Elle ne réfléchit ni au pourquoi du comment sa phrase avait réussi à stopper l'homme en fureur, tout ce qui comptait était que son instinct ait été le bon.
Elle s'agenouilla à ses côtés et lentement, elle dénoua la main de Coyle agrippée avec force au col de la chemise de Thomas, qui étonnamment se laissa faire. Passant une main dans son dos avec délicatesse, elle le releva et l'éloigna du corps inerte au sol. Après s'être assurée qu'il ne reviendrait pas sur sa décision, elle marcha à reculons avec les mains tendues devant elle comme pour se protéger, et après s'être assurée qu'elle était assez proche de l'entrée de la salle du bal où l'attendait Logan, elle cria :
-Logan ! Vient tout de suite !
Son cri fut couvert par la musique de l'orchestre qui s'exécutait toujours, mais elle ne douta pas un instant que Logan ait saisi son cri. Alors qu'elle entrevoyait sa grande silhouette arriver au trot, elle remercia le ciel que la musique ait été assez forte pour couvrir les bruits de l'affrontement, qui aurait pu coûter cher à Coyle si on l'avait découvert...
Rapidement arrivé à sa hauteur, Logan l'interrogea d'un regard inquiet, auquel elle répondit en secouant négativement la tête, comme pour dire « pas ici ». Elle le tira par la manche et l'amena sur les lieux du drame. Lorsqu'il avisa du corps étendu à terre, son ami ouvrit des grands yeux, et s'exclama en se tournant vivement vers elle:
-C'est toi qui l'a mis dans cet état là?!
Ahurie, la jeune femme lâcha un rire nerveux avant de secouer la tête et de désigner silencieusement Coyle en retrait, qui fixait le corps avec obsession, comme en train de lutter pour se retenir de retourner le frapper encore un peu...
L'air d'enfin comprendre, Logan pinça les lèvres et s'approcha de son ami en secouant la tête comme pour condamner silencieusement son geste. Le connaissant, Karmen aurait été plus inquiète de ce qui allait suivre s'il s'était mis à crier... En retrait, elle observa Logan chuchoter à Coyle quelque chose qu'elle n'arriva pas à saisir.
Les deux hommes parlèrent très peu en aparté, Coyle avait les traits fermés et semblait sur la défensive tandis que Logan avait l'air de plutôt le sermonner. Lorsqu'il s'éloigna enfin pour aller empoigner le corps par les pieds et le traîner derrière lui, elle l'entendit lancer à Coyle :
-Tu ne fais pas de bêtise hein ? Je ne peux pas partir sans avoir ta parole de te contrôler.
-Dégage. Exigea Coyle en hochant cependant la tête.
Levant une main en signe de reddition, Logan recula dans les profondeurs du couloir jusqu'à disparaître totalement dans l'obscurité, avant que même le bruit de ses pas ne meurt derrière lui. Encore sous le choc des événements de la soirée, Karmen avança et se campa devant la fenêtre qui donnait sur les longues allées du jardin interdit et essaya de se concentrer.
Thomas avait, par sa faute, cru qu'elle l'aimait. Il était soit disant tombé amoureux d'elle. Ça c'était des faits dont elle était sûre. Après, le reste n'était encore qu'un brouillard dans sa tête.... Avait-il réellement hurlé ces mots horribles et blessants à son égard ? Coyle était-il vraiment arrivé à temps pour l'empêcher de la frapper ? L'avait-il réellement tabassé ? S'était-il réellement arrêté lorsqu'elle avait menacé de disparaître ? Cette dernière question restait la plus importante dans son esprit, mais encore fallait-il qu'elle arrive à y répondre...
-Tu vas bien ?
La voix sortie de nulle part la prit par surprise et elle ne put s'empêcher de tressaillir : Coyle s'était approché et se trouvait à présent derrière elle, sans qu'elle n'ait rien entendu. Cette soudaine proximité perdue depuis des semaines lui fit perdre tout contrôle sur elle même : sûre que si elle répondait, sa voix allait trembler, elle se contenta de hocher la tête de haut en bas, sans un mot.
-Karmen regarde moi...souffla-t-il contre sa nuque.
Il était tout proche. Elle le sentait. Son corps aussi le sentait d'ailleurs, à en juger par ses jambes flageolantes. Prenant sur elle même pour ne pas se mettre à pleurer, elle se mordit la lèvre et garda le silence. Il allait la rendre folle.
-Bon sang mais c'est pas possible ça ! Gronda-t-il en la retournant de force.
Apeurée, elle cria et leva les mains devant son visage, comme pour se protéger d'un coup éventuel.
-S'il-te-plaît...murmura-t-elle les yeux baissés.
Elle frémit lorsqu'elle sentit une main se poser sur son avant bras, puis une autre sur son autre poignet quelques secondes plus tard. Lentement, Coyle abaissa ses défenses et garda ses poignets frêles entre ses mains à lui, chaudes. Il ramena ses poignets dans une seule de ses mains, assez grande pour les garder tout les deux, et de l'autre il redressa le menton de la jeune femme avec douceur :
-C'est moi qui te fait peur ? (elle secoua la tête, les yeux toujours fermés pour empêcher ses larmes de couler) Karmen regarde moi.
Son pouce caressa sa paupière, la main toujours en coupole sous son visage : déstabilisée, Karmen finit par ouvrir les yeux et regarder l'homme qui lui faisait face : il était proche, si proche...Mais ses yeux, ces fameux yeux bleu-gris qui la dévisageait comme s'ils avaient voulu lire en elle... Cela lui retournait le cœur avait même qu'elle n'en ait seulement conscience.
-Je te fais peur ? répéta-t-il calmement, les yeux toujours rivés aux siens.
-Je...(elle hésita) Oui. J'ai cru que tu allais le tuer. Confessa-t-elle.
-C'est ce qui serait arrivé si j'avais été seul.
-Peu importe ! S'écria-t-elle soudain, reprenant ses esprits.
-Comment ça ? (il fronça les sourcils) Tu penses que après toutes les horreurs qu'il t'a dit j'aurai pu le laisser s'en aller la bouche en cœur ?
-Je...
-Il allait te frapper ! S'exclama-t-il avec véhémence.
Elle détourna le regard.
-Karmen ! Mais soit réaliste ! Ça aurait pu très mal finir !
Le ton était monté, et cela ne plu pas à la jeune femme, qui sentit sa fameuse envie de répliquer reprendre du service. Pourquoi lui criait-il dessus ? Elle n'avait rien fait !
-Mais tu crois vraiment que je n'en ai pas conscience ?! Cria-t-elle à son tour.
Récupérant ses mains, elle écarta d'un geste brusque celle que Coyle avait laissée contre son visage : elle sentit dans son regard qu'il était blessé, mais surtout qu'il était énervé. Elle voulut se reculer, mais elle se retrouva dos à la vitre, dont le froid mordit sa peau nue, créant un contraste avec la chaleur de la paume que Coyle avait posé sur sa joue quelques instants plus tôt.
-On dirait vraiment pas, répondit-il en se rapprochant d'elle à nouveau, la surplombant de toute sa hauteur.
Elle avait oublié à quel point elle était aussi petite face à lui : il la dépassait de presque deux têtes, et en plus son regard mordant ? Elle avait envie de s'enterrer sous terre !
-Pourtant c'est le cas, affirma-t-elle du mieux qu'elle put.
-Ça m'a rendu fou...gronda-t-il en regardant derrière elle.
Elle crut avoir mal entendu : lui ? Rendu fou ?
-Quoi donc ?
-Lui. Ses mains sur toi. Ses insultes. Son intention de te frapper !Et sa manière de te tenir quand vous dansiez ! Ce que tu l'as fait ce soir là – car c'était bien volontaire, je ne me trompe pas ? – Ça m'a rendu dingue ! Martela-t-il en grinçant des dents.
-Mais qu'est-ce que ça peut bien te faire ?! Hurla-t-elle en écartant les bras.
Elle posa ses mains contre son torse violemment pour tenter de le repousser, mais sa petite force ne faisait pas le poids face à une telle stature. Elle se retrouva à pousser comme une idiote contre un mur de pierre. Réalisant que cela ne la mènerait à rien, elle renonça, mais elle avait encore des choses à dire.
-Tu m'as abandonnée ! Je me suis retrouvée seule pour faire mes premiers pas dans ce monde qui n'est pas le mien, mais tu m'avais abandonnée bien avant ça ! Tu as bien vu n'est-ce pas ?! Tu as vu comme j'étais perdue ! Mais tu es quand même parti !
Elle replaça une mèche folle derrière son oreille et continua sa tirade sur un ton enflammé, face à une armoire de glace pas plus expressive que...et bien une armoire justement.
-J'ai été seule toute ma vie Coyle ! Et lorsque j'ai enfin trouvé quelqu'un, ce quelqu'un disparaît toujours ! Que ce soit toi, Mona, mes amis ou encore Iris...J'ai toujours été laissée seule..(sa voix se brisa) Je n'arrive pas à croire que tu m'ait fait la même chose...
Cette fois-ci, il lui fut impossible de retenir ses larmes ; celles-ci se déroulèrent sur ses joues sans retenue. Brisée, elle détourna la tête pour les cacher, mais elle en fut empêchée par la main qui vint percuter le carreau de verre derrière elle avec violence, à quelques centimètres à peine de son visage.
-Mais tu es fou ! Tu vas vraiment...toi ! Cria-t-elle en levant son regard embué vers lui.
-Assez !! hurla-t-il.
Il inspira et répéta plus calmement.
-Assez...Assez.
Il avait envoyé son poing contre la vitre comme pour y mettre un coup de poing : en apparence nullement gêné par la douleur que cela avait du lui causer, il y enjoignit son deuxième poing plus calmement, emprisonnant la tête de la jeune femme entre ses deux prises.
Retenant son souffle, Karmen sentit qu'elle tremblait de tout son être. Cette soirée devenait décidément trop chargée en émotions pour elle. A quelques centimètres d'elle, Coyle était penché en avant, le corps raide appuyé sur ses bras contre la vitre encore vibrante du coup, tête baissée.
-Tu serais vraiment partie ? Demanda-t-il enfin en déglutissant, la tête toujours baissée.
-Pa...Pardon ?
Elle ne comprenait pas.
-Tout à l'heure, si je n'avais pas arrêté de le frapper lorsque tu as crié ça, tu.. (ce fut à son tour d'avoir la voix qui se brise) ...serais vraiment partie ?
Abasourdie, elle se rendit compte que sur le coup elle n'avait même pas réfléchi à ce qu'elle disait. C'était sorti tout seul. En y réfléchissant, elle comprit qu'elle avait juste dit ça comme menace, car elle était désespérée. Face à elle, Coyle avait enfin relevé la tête, et attendait sa réponse, l'air anxieux.
Elle ne l'avait jamais vu comme ça : lui toujours cynique et froid, distant et pince sans rire, il paraissait avoir abaissé toutes ses défenses, et avait l'air presque fragile avec ce regard plein d'attente et... d'émotion ?
Elle essaya de s'imaginer partit : tout quitter, tout laisser derrière elle et franchir les portes de ce palais une dernière fois, sans jamais se retourner. A cette simple idée, son cœur se révulsa et une seconde vague de larme déferla, encore plus puissante que la première : elle réalisa deux choses, en essayant de calmer le rythme effréné de ses épaules secouées par les sanglots.
Elle en serait incapable. Partit, sans se retourner et laisser tout ce qu'elle avait ici – même si ce n'était pas grand-chose – était absolument inenvisageable. Et puis Coyle...Que serait sa vie sans sa présence ? Continuerait-elle de l'attendre à chaque recoin, d'espérer entendre sa voix gronder dans son dos alors qu'elle ne s'y attend pas ? Elle deviendrait l'esclave d'un fantôme sorti tout droit de sa propre imagination de la sorte.
-Je...Enfin ...balbutia-t-elle.
-Bon dieu Karmen arrête ce supplice et répond moi ! Exigea-t-il d'une voix forte en levant les yeux vers les siens.
-Mais arrête de me donner des ordres, tu te prends pour qui?! Hurla-t-elle en retour, se redressant de toute sa hauteur.
Même ainsi elle se sentait encore minuscule, coincée entre son torse puissant et ses deux poings plaqués fermement de chaque côté de sa tête. Elle voyait trouble à travers ses larmes, mais elle arrivait encore à voir le regard bleu ardent planté dans le sien comme un hameçon. Irrémédiablement.
-Je ne pourrai jamais...A cause de toi. Souffla-t-elle finalement en rendant les armes.
La tête baissée à présent, elle vit Coyle avancer un peu plus, enfin plutôt ses pieds. Il ne prononça pas un seul mot. Il se contenta de rester debout, son corps collé au sien. Il posa son index sous son menton, et le releva délicatement, assez haut pour la fixer droit dans les yeux.
C'était digne des plus grands tableaux : lui, le regard fixe tel un aimant, emprisonnant celui de la jeune femme qui déversait ses dernières larmes. Le bleu et le vert, l'infini et le néant.
-Tu sais pourquoi je suis devenu fou ? Déclara-t-il finalement sans décrocher son regard du sien.
-Non...
Il décolla une main de la vitre, et la posa sur le cou de la jeune femme, comme s'il avait voulu l'étrangler, sauf que sa prise était ferme mais sans aucune violence. Encore froide à cause de son contact prolongé avec la vitre, elle donna un frisson à la jeune femme, qui remonta le long de son échine tel une vibration infime.
-Parce que tu es à moi. Et à personne d'autre.
Son autre main vint se poser en coupole contre sa joue, et son pouce se mit à caresser sa joue avec lenteur, tandis que son autre main passait derrière sa nuque. Figée, Karmen cueillit en silence ses mots qu'elle avait secrètement attendu, ce depuis des semaines.
-Comment peux-tu prétendre que je suis à toi alors n'as même pas po...commença-t-elle en fronçant les sourcils.
Soufflant brièvement d'un air agacé, Coyle fit mourir ses derniers mots dans sa bouche en écrasant ses lèvres contre les siennes, d'un coup, sans prévenir. Une fraction de seconde, Karmen ouvrit grand les yeux, médusée : mais son corps prit le relais, se laissa faire et accueillit ses lèvres avec ferveur. Les yeux clos, elle demeura immobile lorsqu'il l'embrassa avec force une première fois, mais se mit petit à petit à répondre aux baisers suivants avec tout autant de passion que lui.
Pressant son corps contre le sien, elle subit ses assauts possessifs qui portaient tous ce même message, « tu es à moi ». Leurs lèvres dansaient un ballet hypnotique, connu d'elles seules. Prise d'une impulsion, la jeune femme plongea sa main dans les cheveux blonds désordonnés et les caressa tendrement.
En réponse Coyle la pressa un peu plus contre lui en entourant sa taille de ses grands bras et lui mordilla la lèvre inférieure. Gémissant sous tant de possessivité et de passion, Karmen le laissa franchir la barrière de ses dents et mêler sa langue à la sienne. Ce n'était plus vraiment elle alors qui agissait.
Prenant conscience de ce qu'elle était en train de faire, elle s'écarta soudainement, le souffle court. Son visage toujours à quelques millimètres de celui de Coyle avec lequel son souffle se mêlait, elle paniqua et sentit son cœur s'emballer dans sa poitrine. C'était vraiment arrivé. Elle l'avait...Non il l'avait embrassé.
Ça avait été à la fois si court, mais si intense...Ses pensées se bousculaient dans sa tête, chacune faisait perdre son sens à la suivante. Elle se sentait perdue. Avait-elle eu raison de céder à ses sentiments ? N'allait-elle pas le regretter si Coyle s'enfuyait à nouveau ?
-Karmen...chuchota-t-il. Pitié dit moi ce qu'il se passe...
Elle leva un regard perdu vers lui, hésitante sur l'attitude à adopter. Mais elle trouva la réponse dans ses yeux bleu-gris qu'elle aimait tant. Elle avait eu raison. Comme pour clôturer l'arrivée à cette conclusion, elle se mit sur la pointe des pieds et embrassa tendrement les lèvres de l'homme face à elle, une seconde fois, les effleurant à peine.
Tendu comme la corde d'un arc depuis qu'elle s'était éloignée de lui, il combla le vide entre eux – aussi minime soit-il – et l'étreignit avec ardeur, en enfouissant sa tête dans ses cheveux dispersés sur sa nuque, respirant leur odeur comme s'il s'était agi de son air, vital.
Ils restèrent un court instant ou une éternité ainsi, elle n'aurait pas su le dire. Lui non plus. Mais chacun semblait avoir besoin du contact du corps de l'autre, attendu depuis si longtemps... Ce fut Karmen qui s'éloigna en première, posant ses deux mains avec douceur contre son torse irascible et puissant pour le repousser doucement.
Il se laissa faire sans un mot, sans un geste. Chamboulée mais en apparence très calme, elle laissa traîner sa petite main dans la sienne le plus longtemps qu'elle put avant de s'éloigner sans se retourner, dans l'obscurité des couloirs du palais. Elle ne savait pas pourquoi elle faisait ça, vraiment. Mais il fallait qu'elle s'éloigne, il lui fallait ce laps de temps pour réaliser.
Elle s'éloigna le plus loin possible avant de s'autoriser à souffler : derrière elle Coyle lui facilita la tâche en ne tentant pas de la retenir. S'il l'avait fait, elle n'aurait plus répondu de rien. Vraiment.
Il s'était passé tellement de choses...En une seule soirée ! Il lui fallait remettre de l'ordre dans ses idées, et pour cela, quoi de mieux qu'une bonne nuit de sommeil ? Elle reprit la direction de sa chambre, quand soudain, des éclats de voix si firent entendre, pas très loin d'elle. S'adossant en catastrophe à un mur, elle chercha à savoir si elle connaissait les personnes.
-Mais puisque je te te dis que c'est entièrement faux !
Logan ! Aucun doute permis, elle aurait reconnu cette voix entre mille ! Un bruit retentissant tout à fait caractéristique d'une gifle sonna soudain, accompagné de sanglots. Décidément c'était la soirée.
Uhuuuuu salut!
Je vais même pas essayer de vous expliquer comment j'ai galéré pour écrire ce chapitre, je l'attendais depuis 210 pages sur mon ordi je vous explique même pas!😅
Vous en pensez quoi? Sincèrement, je suis en stress là mdrr😂
Vos attentes pour la suite?😌
En même pas une semaine on est passée de 7k a 9k merci vous été ouf! Je suis en vacances ce soir j'espère bien avancer pendant ces vacs mais j'ai beaucoup de travail olala😂
Xoxo😘
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