41- Le roi
Lorsqu'elle reprit conscience, elle se sentit immédiatement écrasée par la fatigue : elle aurait été incapable d'ouvrir les yeux ou de parler. Elle sentait ses membres ballottés de toute part comme sur un bateau, et comprit qu'on la portait. Atone, elle se laissa faire sans protester. Elle n'en avait pas la force. Tout ce qu'elle pouvait dire c'est que l'odeur de celui qui la portait lui était inconnue. Elle en était certaine.
Des bruits incohérents pour elle qui ne voyait rien se firent entendre, et elle finit par sentir la douceur d'un matelas sous son dos. Des murmures indistincts s'ensuivirent mais là encore, elle ne réussit à saisir que les mots « cavalier...merci »
Le silence revint aussi vite qu'il s'était installé. Karmen reprit ses esprits peu à peu, et se rendit compte qu'elle arrivait de nouveau à respirer. Interloquée, elle gonfla ses poumons exagérément et ne sentit pas la résistance habituelle du corset. En passant sa main sur sa poitrine, elle sentit qu'il était là...mais comme déchiré.
Ses doigts pouvaient clairement séparer la gaine en deux, les lanières semblaient avoir été tranchées. Net. Seul un couteau avait peu faire ça : penser au fait qu'une arme l'avait approchée alors qu'elle était inconsciente la fit frémir. Mais que quelqu'un qu'elle ne connaissait pas l'ait fait...Encore plus.
Il lui reste sa chemise ample dessus mais sa poitrine était clairement visible au travers du tissu elle le savait, pas besoin d'ouvrir les yeux. Elle allait d'ailleurs essayer de les ouvrir quand la porte grinça, accompagnée de bruits de pas indiquant la présence de plus d'une personne.
-Mais tu es totalement inconscient ! S'écria la voix de Coyle.
Le cœur de Karmen manqua un battement.
-Tais-toi un peu, elle se repose ! Siffla celle de Logan.
-Elle s'est évanouie tu le sais très bien. Non mais qu'est-ce qui t'a pris de la laisser seule ? Je t'avais demandé de veiller sur elle !
-J'étais allé chercher quelque chose à boire je...
-Peu importe ! Tu n'avais qu'à lui dire de venir avec toi ! S'écria Coyle, qui paraissait hors de lui.
Karmen régula sa respiration qui s'était accélérée lors de l'entrée de Coyle dans la chambre et se força à ne pas bouger. Et elle écouta.
-Ecoute...
-Non !
La voix de Coyle avait claqué comme jamais auparavant, et la jeune femme manqua de sursauter de peu. Il était vraiment hors de lui, et c'était de sa faute, à elle. Elle seule.
-Non, répéta-t-il plus doucement. A l'avenir je veux que tu sois avec elle. Peu importe tes sentiments pour cette servante que tu as croisé « par hasard » dis-tu.
-Ce n'est pas une...commença Logan d'une voix révoltée.
-Arrête-toi ! Ce n'est pas le sujet !
-Pourquoi es-tu aussi énervé ?
-J'ai...elle a...maugréa Coyle en même temps que des bruits de pas se faisaient à nouveau entendre.
Mais sa réponse ne vint jamais. Au lieu de cela, la porte s'ouvrit à nouveau et se referma. Karmen aurait été incapable de dire si les deux hommes avaient quittés la pièce alors elle garda les yeux fermés et réfléchit à ce qu'ils venaient de dire.
Coyle lui avait paru hors de lui, et Logan relativement calme face à l'attitude de son ami, on sentait que ce n'était pas la première fois qu'il devait faire face à son attitude explosive.
Une part d'elle était touchée de l'attitude de Coyle qui avait clairement parlé de sa demande de veiller sur elle, mais elle n'aurait su dire si sa colère venait du fait qu'elle avait échappé à la vigilance de Logan, ou alors de sa provocation au moment de la danse...Ou peut-être de l'inquiétude ?
Épuisée, elle ne lutta même pas lorsqu'elle sentit qu'elle perdait à nouveau conscience. Elle se sentait lourde, si lourde...Quelle facilité de s'enfoncer dans le matelas. Ce fut d'un sommeil sans rêve dont elle se réveilla plusieurs heures plus tard : cette fois-ci elle parvint à ouvrir les yeux mais le regretta aussitôt. Le soleil à peine levé projetait ses rayons pile sur son visage.
Elle prit quelques instants pour s'habituer, et parvint enfin à regarder autour d'elle : aussitôt le fait qu'elle n'était pas dans sa chambre lui sauta aux yeux. La pièce, beaucoup plus petite, était à peine décorée et ne dégageai aucune chaleur. Le lit sur lequel elle se trouvait était simple et sans extravagance.
Un grognement à ses côtés l'interrompit dans son observation : une masse de cheveux blonds dépassait de l'autre côté du matelas. Ces boucles blondes Karmen les connaissait bien : c'était Coyle. Apparemment endormi, il avait la tête qui reposait sur son avant bras plié contre le matelas, l'autre étendu droit devant lui...Sa main enserrant celle de Karmen.
Trouvant qu'elle avait soudain très chaud, elle retira sa main avec précaution. L'homme endormi ne broncha pas. Il était avachi n'importe comment et parvenait tout de même à dormir, c'était hallucinant, Karmen n'avait jamais vu ça qu'à la taverne avec les gars ivres morts. Certains dormaient juste appuyés contre un poteau quelques fois, mais là c'était d'un noble dont on parlait. Pas n'importe lequel pour toi...lui souffla sa conscience.
Craignant qu'il ne lève la tête alors qu'elle l'observait, elle se remit à fixer le plafond et essaya finalement de se rendormir. Elle n'y parvint pas une seconde. Toutes ses pensées étaient tournés vers Coyle, sa main dans la sienne... Sans réfléchir, elle ressaisit sa main délicatement, et la serra doucement. Savourant la chaleur qui se diffusait en elle à ce simple contact, elle plongea dans le sommeil avant même d'en avoir conscience.
Elle manqua ainsi Coyle qui relevait la tête, parfaitement éveillé.
***
-Madame...madame !
Karmen grogna pour qu'on la laisse tranquille et tira la couverture sur son visage : elle aurait aimé crier qu'elle n'était pas une lady mais elle n'en avait pas l'énergie. Tout ce qui importait était la couverture. Juste la couverture.
-Madame ! Répéta la petite voix un peu plus fort.
Karmen se tourna et ouvrit les yeux prête à se faire entendre auprès de celle qui entendait la faire lever, mais se retrouva nez à nez face à Lina penchée au dessus d'elle. Calmée immédiatement, elle s'assit dans le lit et se frotta les yeux comme un bébé avec ses petits poings.
-Lina...comment vas-tu ?
-Bien madame, bien, mais il faut vous lever maintenant, il vous faut regagner votre chambre.
-Oh...
En effet elle se trouvait dans la même chambre qui la veille, où on l'avait transportée après son malaise. Toujours cette même décoration hideuse... Mais à présent le soleil était haut dans le ciel et Coyle...Coyle était parti. Pour changer. Elle s'étira péniblement et fit signe à Lina de lui apporter de quoi se couvrir.
-Aide moi s'il-te-plaît...
Maniant l'étoffe comme si elle craignait de la déchirer, la petite fille entoura ses épaules d'un grand châle et l'aida à resserrer les cordons de sa chemise blanche. Mais elle n'avait aucune idée de où elle se trouvait dans le château...
-Madame je dois vous reconduire à votre chambre pour vous aider à vous changer, vous êtes attendue dans le grand salon dans une heure.
-Très bien, allons-y. Je te suis, soupira-t-elle.
La petite ouvrit la porte pour passer la tête afin de vérifier si le couloir était vide, et fit signe à sa maîtresse de la suivre de sa petite main. Elles se faufilèrent sans un bruit entre les colonnes, l'une derrière l'autre, jusqu'à l'aile du palais qui était familière à la jeune femme. Dire qu'elle vivait ici depuis des mois maintenant, sans même connaître son environnement plus loin qu'un couloir...
Elles rentrèrent enfin dans la chambre si familière, en ayant eu la chance de ne croiser personne.
-Je vais chercher votre robe, annonça Lina avant de ressortir discrètement.
Karmen n'eut même pas le temps de répondre qu'elle était déjà à nouveau seule dans cette immense pièce, qu'elle connaissait par cœur. Elle fit quelques pas entre les vitrages et le bureau délaissé depuis quelques semaines par son propriétaire, quand soudain un éclat éblouissant attira son attention vers la table de chevet à gauche du lit : elle s'approcha et reconnut le bijou qu'elle portait la veille, celui qui venait soit disant de Coyle.
Il était posé sur une feuille de papier vierge à l'exception de deux mots « Gardez-le ». L'écriture soignée était incontestablement celle de Coyle, qu'elle avait déjà vu à plusieurs reprises. Elle adorait la manière qu'il avait d'enrouler la calligraphie de son G et la fluidité qui se détachait de l'écriture dans son intégralité. Elle secoua la tête en se rendant compte qu'elle s'extasiait devant deux mots et s'éloigna, effaçant son sourire niais de ses lèvres.
Lina revint à ce moment là, une autre étoffe différente de la veille sous le bras. Karmen monta sur le tabouret en silence et se laissa habiller sans opposer de résistance cette fois. Elle était passive, se contentant de lever les bras quand il le fallait et de retenir sa respiration au moment de nouer le corset. Le miroir face à elle lui renvoyait une image mais elle ne se reconnaissait pas.
La robe était sublime bien sûr. Le brocart rendait très bien et le retombé était sublime. Le tissu rouge tissé de fils d'or était lui aussi très délicat, mais Karmen savait au fond d'elle qu'elle restait une fille du peuple, venue à la capitale seule et sans rien. Cette personne dans le miroir ce n'était ps entièrement elle, une part d'elle était restée à Tosale.
Elle écrasa une larme sous son doigt et congédia Lina après lui avoir déposé un rapide bisous sur la joue. Compréhensive, la petite n'avait pas cherché à savoir la raison de sa tristesse et s'était en allée en silence.
Seule face au miroir, Karmen resta immobile un moment, détaillant sa silhouette comme celle d'une étrangère. Elle cherchait des parts d'elle même, qui faisait d'elle ce qu'elle était, son identité. Mais tous ces artifices ce n'était pas chose aisée. Mais une chose pouvait peut-être compléter cette identité...
Elle descendit précipitamment du marche-pied et marcha jusqu'à la table de chevet ; elle saisit le collier et l'attacha autour de son cou aisément. Elle caressa la pierre bleue et se rappela de la fois où Coyle lui avait presque ordonné de garder le bijou. Elle allait le faire : elle porterait ce collier.
***
A son arrivée dans le salon, elle se dirigea vers Logan seul à une table en train de lire un livre. Personne ne fit attention à elle, fort heureusement. Elle s'assit discrètement et attendit patiemment qu'il lève le nez de son ouvrage. Voyant qu'il ne réagissait pas, elle se racla la gorge, sauf qu'elle avait celle-ci tellement sèche qu'elle faillit s'étouffer par la même occasion dans un grand bruit : tout le monde tourna la tête dans sa direction et elle se constitua un visage d'excuse, alors qu'elle était extrêmement mal à l'aise...
Elle attendit qu'ils retournent tous à leurs occupations pour parler à Logan, qui avait – fort heureusement – levé le nez de son livre, à présent fermé sur ses genoux. Un sourire amusée sur le visage, il prit la parole avant qu'elle n'ait eu le temps de le faire.
-Tu as le chic pour attirer l'attention d'une manière peu commune toi.
-Ce n'est pas de ma faute, maugréa-t-elle en lissant ses jupons pour se donner contenance.
-Bien sûr. (voyant qu'elle allait réagir d'un air indigné il leva la main pour s'excuser) Comment vas-tu ? Tu nous as fait une belle frayeur hier soir.
-Mieux mieux...murmura-t-elle.
-Ça n'a pas l'air pourtant ?
-Non je...ce n'est rien.
-Tu es sûre que tu n'as rien qui te tracasse ? Insista-t-il cependant en se penchant vers elle.
Ça sent la question à double sens à plein nez.
-Non.
Sa réponse sèche sonna faux à ses oreilles mais elle eut le mérite de convaincre Logan, qui acquiesça sans relancer. Il ressaisit son ouvrage d'un geste fluide, directement ouvert à la bonne page.
Cela rappela à la jeune femme un jeu qu'elle faisait avec sa mère lorsqu'elle était enfant : elles prenaient toutes les deux un livre à une page au hasard dans la bibliothèque, dont elles retenaient le numéro de page, avant de refermer le livre. Celle qui arrivait à le rouvrir d'un seule main – ce qui était déjà difficile – la plus proche possible de la bonne page gagnait. Karmen n'avait jamais réussi à vaincre sa mère, trop habile avec ses propres livres qu'elle chérissait tant.
Perdue dans ses pensées, la jeune femme n'entendait pas Thomas s'approcher : hésitant, il lui offrit son bras sans un mot, attendant qu'elle se décide. Les yeux levés vers lui dans une expression de surprise, elle mit un instant à comprendre ce qu'il attendait d'elle. Elle saisit finalement son bras, se laissant guider.
Ils marchèrent autour du salon, dans un malaise palpable, l'un attendant que l'autre se lance et vise-versa. Finalement Thomas commença :
-Pourrions-nous...aller faire quelques pas dehors ?
-Oui, bien sûr...
Quelques minutes plus tard, ils étaient dans le jardin à l'entrée du château, bras dessus bras dessous. Karmen ignorait ce que voulait lui dire précisément le courtisant, mais ne doutait pas que ça ait un rapport avec la soirée de la veille.
-Je voulais vous présenter toutes mes excuses, je n'ait pas réalisé avoir fait quelque chose qui vous avait blessée hier soir...
-Blessée ? Répéta Karmen en fronçant les sourcils.
-Oui pendant que nous dansions, j'ai cru sentir une proximité venant de votre part et...Il se peut que j'ai été maladroit. Toutes mes excuses.
Karmen n'en revenait pas : il croyait avoir été la cause de sa fuite : en un sens c'était vrai, elle ne se sentait pas de l'affronter après s'être servi de lui de la sorte, mais qu'il s'excuse d'avoir réagi comme tout homme le ferait...Ça elle ne s'en serait jamais douté. Désormais mal à l'aise et honteuse, elle acquiesça maladroitement en silence, incapable de démentir ce qu'il venait de dire.
-Et moi pardonnez moi de m'être enfuie de la sorte, finit-elle par dire.
-Ce n'est rien. On tourne la page ?
-C'est déjà fait, déclara Karmen avec un petit sourire rassurant.
-Fort bien.
Ils marchèrent encore un moment, avant que Karmen n'ait une idée. Elle s'arrêta et se tourna face à celui qui l'accompagnait, pour déclarer :
-Je ne possède pas grand-chose, mais j'ai un objet, auquel je tiens beaucoup, dont j'aimerai vous conter l'histoire. Aimeriez-vous l'entendre ?
-Ce serait avec plaisir. Où se trouve cet objet ?
-Dans ma chambre, je vais aller le chercher, rejoignez moi dans le salon dans un quart d'heure.
-Autant pour aller chercher un objet ? Railla Thomas.
-C'est que ce palais est diablement grand ! Se justifia Karmen en riant.
-Et votre orientation sous développée mais passons. Je vous attendrai là-bas.
La jeune femme retrouva le couloir de sa chambre plus facilement que d'habitude, et poussa la porte avec une angoisse folle : et si Coyle se trouvait dans la chambre ? Comment devrait-elle se comporter ? S'excuser ? Se montrer plus...entreprenante ?
Elle inspira un grand coup et poussa le lourd battant en retenant son souffle. Mais ce fut la déception qui la cueillit de plein fouet, ainsi que le silence : la pièce était vide. Personne. Pas un souffle de vie. Coyle n'était pas ici. Triste plus qu'elle ne devrait l'être, elle secoua la tête et se recentra sur son objectif premier : son unique bien qui lui restait.
Elle s'empara de la bobine de fil argentée qu'elle cachait dans le premier tiroir de sa table de chevet et la contempla, pensive : le dernier cadeau de Marcus avant sa mort était tout ce qu'il lui restait. Elle y tenait comme elle tenait à son ami. L'histoire qu'elle avait promis de conter à Thomas n'était guère joyeuse, mais elle faisait partie d'elle même.
-Marcus...
Les larmes vinrent toutes seules : dévastée de repenser à la mort atroce de son ami, la jeune femme s'effondra sur le matelas heureusement pas loin et pleura tout son chagrin en serrant la minuscule bobine de fil contre elle, comme si sa vie en dépendait. Elle comprit qu'elle n'était pas encore prête à en parler, c'était trop tôt.
Essuyant ses larmes d'une main maladroite, elle reposa son trésor dans le tiroir, qu'elle ferma soigneusement, le visage sombre et le cœur lourd. Incapable de se constituer un sourire, elle se mit face au miroir et ressaya : mais rien à y faire, c'était comme si ses traits voulaient rester tristes et clamer son chagrin, chagrin qui la dévastait. Cette sensation d'être sûre de ne plus jamais avoir le droit au bonheur était horrible.
Prise d'une impulsion, elle hurla, elle hurla si fort qu'elle en eut mal à la gorge. Son cri était chargé de toute sa peine, accumulée depuis des mois sans qu'elle parvienne à s'en défaire. Lorsque son cri mourut dans un gémissement, la peine était toujours là, mais moins lourde à porter. Son propre reflet dans le miroir au moment de se déchaîner lui avait fait peur. C'était le reflet de quelqu'un qui n'avait plus rien, quelqu'un qui ne semblait même pas humain. Dénué de vie. Tout simplement.
Elle n'était pas cela. Ne devait pas le devenir, et pour cela devait rester vigilante. Cette histoire de masques qui se répétait à l'infini. Spirale vicieuse va.
Elle réussit à forcer un sourire cette fois, et sortit de la chambre en trombe, sans se retourner. S'il elle l'avait fait, elle aurait pu voir un pan du mur s'ouvrir dans un déclic discret, donnant sur un passage enfoncé duquel sortit Coyle, la mine sombre et inquiète, le regard résolument fixé sur la porte qui se refermait.
***
-Je ne l'ai pas trouvé.
-Oh vraiment ?
-Je m'en excuse, je vous ai fait languir pour rien, et que vaut une histoire sans preuve à l'appui...
-Je m'en satisferait si...
-Non, le coupa fermement Karmen en souriant doucement pour contrecarrer son ton sec. Une autre fois.
Thomas allait répondre quand soudain la porte du salon s'ouvrit, et des murmures grondèrent aussitôt avec force. Curieuse, Karmen tourna la tête pour voir qui provoquait toute cette agitation, mais à cause de toutes les personnes agglutinées devant, elle ne vit rien.
-C'est le roi Étienne ! Murmura un homme immense à côté d'elle.
-Vraiment ? Lui répondit un autre ?
-Mais que fait-il ici ?
Cela semblait être LA grande question : que faisait un roi ici ? Consciente que sa petite taille ne l'aiderait pas à voir, Karmen se rassit et attendit qu'il passe devant elle. Bientôt la foule se sépara en deux pour laisser passer un homme à la carrure impressionnante, qui s'avança vers le coin où elle s'était assise : il était de profil elle n'arrivait pas à le voir...
Il avait les épaules larges, un torse imposant, et saluait galamment les courtisans qui se présentaient à lui. Sa voix grave était très intimidante, avant même de voir son visage Karmen ressentit du respect à son égard.
Sauf que lorsqu'il se tourna dans sa direction, elle écarquilla les yeux : ces cheveux châtains coupés courts, ces yeux bleus, cette mâchoire finement dessinée...Elle avait déjà vu cet homme : et ce pas plus tard que hier. C'était le seconde homme qui s'était penché sur elle lorsqu'elle avait fait son malaise !
Lorsqu'il arriva à sa hauteur, il se pencha pour saisir sa main et y poser doucement ses lèvres : il portait l'odeur de celui qui l'avait portée lorsqu'elle était dans les vapes ! Son regard malicieux rivé au sien, elle était hypnotisée : il était magnifique. Tout le monde formait un cercle autour d'eux mais ils auraient été seuls qu'elle se serait sentie pareille.
-Nous n'avons pas été présentés en bonne et due forme : m'accorderiez vous cette marche ? Déclara-t-il enfin en présentant son bras.
Salut les pandas!🐼
Coyle qui se mord les doigts de son attitude?🐵
Karmen qui doit faire face à un roi?🐊
Vos idées pour la suite?🐧
Merci d'être là, Xoxo!🐯
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