Maïa avait décidé de la tuer !
Aux premiers mots, Loïs avait cru à une plaisanterie.

Ensuite, à une crise de nerfs, elle même commençant à perdre l'esprit sous la menace du comte qui agrippait toutes ses pensées.

Mais maintenant, depuis que la brune avait dévissé de son sceptre, une épée fine mais tranchante à souhait, la jeune étudiante avait plutôt bien compris ses intentions.

— Maïa, on peut en discuter... balbutia-t-elle, le dos collé à un mur.

— Majesté ! corrigea la surnommée en grognant. Personne ne manque à ce point de respect à la reine de cœur !

Prise au piège, la jeune blonde essaya de la raisonner, de discuter mais chaque tentative enfonçait davantage le clou de la colère de cette reine d'un soir. Les jambes en compote, Loïs sentit ses jambes flageoler. Maïa approcha, et porta un premier coup qu'elle esquiva de justesse.

Elle retint la lame de ses deux mains sans cependant se faire trop d'illusions : la brune la dominait en force et en taille, alors si elle ne dénichait pas tout de suite une bonne idée pour fuir, elle l'embrocherait assez vite. Serrant la mâchoire, elle soutint la lame et sa vie de ses dernières forces.

Les écrans derrière elle fondaient ses respirations dans un brouhaha insupportable. Un mal de tête perforait son crâne. Ses bras s'affaissèrent sous la lame.

Était-ce la fin pour elle ?

Non, sûrement pas. Elle relâcha l'épée, qui avait déjà eraflé ses paumes et se décala. Son cœur tressauta quand l'épée découpa le tissu de sa manche bouffante avant de se planter dans le mur rêche. Miraculeusement bloquée, cela laissa le temps à Loïs de s'échapper de là, haletante.

La rambarde dorée qui longeait les couloirs filait durant sa course, le claquement de talons la poursuivait. Loïs avait, quant à elle, retiré les siens pour courir plus vite sur le tapis doux. Un carrelage glacial prit le relais. Et si elle serra les dents, la jeune femme ne s'arrêta pas.

Un couloir à droite.

Un escalier plus bas.

Et une brillante idée lui vint. Au détour d'un croisement sombre, elle jeta  l'une de ses chaussures de verre— jusque là tenus en main —lumineux comme un néon et partit dans le sens contraire. Elle espérait que le piège réussirait, car elle commençait à manquer cruellement de souffle tandis que la reine, elle, paraissait inépuisable.

Heureusement, il fonctionna. Les bruits de pas tonnants s'en allèrent.

Finalement, seule, elle s'arrêta dans la pièce la plus proche. Une main sur sa poitrine, elle se laissa tomber, essoufflée. Quel cauchemar, songea-t-elle. Moi qui pensais passer une bien meilleure soirée que chez belle-maman.

Elle regrettait amèrement.
Maintenant, elle craignait de sortir d'ici. La porte n'avait aucun verrou mais une chaise rembourrée bloqua l'entrée. Cela tiendrait du moment que l'on  insistait pas trop. Que ferait-elle maintenant ?

Attendre que le petit matin se lève ?
Non. La menace du comte ne l'avait pas quittée, et coûte que coûte, en particulier pour Collin, il lui fallait son nom. À moins qu'elle ne se soit faite des idées sur cet échange onirique. Mais alors comment aurait-elle pu se retrouver avec des pantoufles de verre au pied ?

Elle se redressa lentement, un feu-follet jaillit au centre de la pièce. Où suis-je encore tombée ?

Comme par magie, la pièce s'illumina doucement. Des portraits digne des plus grands personnages de contes allant de la féerie de peter pan au plus sombre portrait de barbe-bleue. En tournant la tête, elle aperçut un lit d'enfant. Minuscule. Puis des jouets en bois : un cheval à bascule, des échecs, un jeu de quilles, des peluches et tout au fond, un livre de contes.

Loïs s'en approcha, fébrile et sans doute effrayée qu'un des objets explose sous sa curiosité.

Le prince Maudit et la belle au bois dormant.

La première annonçait une énigme :
Qu'est ce qui relie les contes de fées et le manoir Lewis Nowey?

Puis, elle tourna la première page.

Il était une fois...

***

Bonsoir à tous, comment allez vous ?
Très bonnes vacances (pour ceux qui le sont).

Aujourd'hui, nouvelle mise en situation (spéciale contes de fées).

Vous entrez dans un conte, quel personnage devenez-vous ?

Au pays des merveilles, la reine de cœur vous invite à prendre le thé, vous...

Vous devenez une marraine bonne fée : vous décidez d'aider un personnage de conte (ou de fiction) ? Qui et comment ?

😘😘Plein de bisous ❤️