Chapitre 10- Le Croquet-Maïa
Petite, Maïa adorait jouer dans le jardin de l'orphelinat. Que le soleil eut brillé dans le ciel ou qu'il se soit tâché de nuages noirs, elle avait toujours réussi à gambader dans la cour jonchée de pelouse. De vieux jeux avaient traîné dans de gros coffres de fer. De tous, Maïa se souvenait avoir une préférence pour le croquet. Ce jeu noble, où chaque participant devait lancer une boule, à l'aide d'une cross, et la faire traverser une multitude d'anneaux. Plus transportable que le golf.
Malheureusement, en grandissant, ce jeu quitta l'esprit des orphelins, et puisque l'herbe restait haute, faisant barrière aux balles, la solitude gagna peu à peu le cœur de la belle brune. Tout ça à cause du croquet.
Clic. Les photos s'enchaînaient par dizaine, réagissant au moindre mouvement de tête de la jeune femme. Mais pas un comte à l'horizon. Ni personne d'ailleurs. Maïa commençait à se demander si leur hôte n'avait justement décidé de montrer le bout de son nez à ses invités, au moment même où elle avait décidée de partir. Ça aurait bien été sa veine !
Perdue dans ses songes, elle avait réussi à tourner en rond dans ce dédale de couloirs, sans fenêtres. Il lui était arrivée de se cogner contre les meubles, mal guidée par la pénombre. Elle remercia les derniers cierges de ne pas s'être entièrement consumés, et râlait contre le génie qui n'avait pas pensé à installer l'électricité dans cette demeure. Oui, elle râlait surtout. Soudain une masse heurta son genou, et la fit jurer peu élégamment. L'électricité ! C'est pas bien compliqué !
Elle attrapa une bougie un peu plus loin sur un candélabre, et éclaira sa plaie—surperficielle heureusement—en même temps que sa trouvaille. Un sac, d'où dépassaient deux manches en bois. En fouillant, Maïa n' en crut pas ses yeux : une crosse, des anneaux de métal. J'aurais dû songer à un panier de diamants et de liasses de billets, ricana-t-elle. Mais au fond, ces doux souvenirs lui firent du bien, la plongeant dans la candeur de ses plus belles années. Car oui, si tout n'était pas rose dans l'orphelinat, Maïa pouvait au moins compter sur l'aide et la patience de quelques bénévoles. Ainsi que sur la grande famille qu'elle s'était construite parmi ses amis. Puis, à ses dix-huit ans, ces bribes de douceur s'étaient envolées, la laissant seule pour ériger son royaume, et sa vie. Du bout de l'ongle, elle essuya une larme vagabonde avant de relever la tête.
Des portraits. Des tableaux d'époque que la flamme fébrile, qu'elle tenait, illuminait. Elle les fit défiler un à un. La chandelle s'eteignit sur le dernier tableau. Maïa sursauta. Elle avait cru apercevoir son... Non, elle avait dû rêver. Et puis pourquoi s'attarder sur la décoration quand un bon chèque n'attendait qu'elle ?
Un cri la stupéfia. Elle reconnut sans trop de mal le timbre suraiguë et insupportable de Miss-je-sais-tout. Quoi encore ? Elle a vu une araignée ? Elle s'est cassée un ongle ? Non, elle a vu un fantôme ?
Contrairement à Loïs, Maïa demeurait toujours sceptique face au surnaturel. Alors, si la tâche à visage l'avait un peu fait ciller, elle la classa immédiatement dans le rang des jeux de lumière et effets spéciaux, sans doute orchestrée par le comte qu'elle trouvait décidément trop farceur à son goût. Et toujours un tantinet flippant.
Un deuxième cri trancha les airs. Que cela cesse ! grommella-t-elle en rebroussant chemin. Puis elle se radoucit : une ombre s'était faufilée à l'intérieur du dressing. Le comte?
Pourtant, Maïa doutait que ce ne soit si simple. Elle posa une oreille contre le mur : un fracas sourd tonna, suivi d'un essoufflement. Loïs ne parlait plus. Les jambes en coton, Maïa garda le silence. Comme une épée trônait sur le mur en guise de décoration, la jeune femme s'en saisit avant d'enfin pénétrer dans la pièce. L'éclat lumineux des miroirs l'éblouit d'abord puis lorsque l'éclairage s'estompa, son cœur se remit à s'affoler. L'épée tomba à terre.
Loïs, gisait, sans souffle sur le parquet du dressing. Des paillettes de verre constallaient sa tenue. Elle n'avait ni sang, ni poison mais son teint était blanc, et sa peau glaciale.
Mais l'ombre, l'inconnu, lui, avait disparu.
***
Bonjour à tous, comment allez-vous ?
On arrive petit à petit à la moitié du calendrier 😎... Et je tiens à vous remercier de m'avoir suivie jusque là.
Pour le jeu de ce soir, un petit Quizz Pop culture et Noël :
Quel Pokémon n'existe pas ?
1) Pikachu
2)Canarticho
3)Reïgalopuce
4)Grotadmorv
5)Nanméouïe
Quel sort d'harry Potter existe ?
1) Finite Incantatum
2)Bloclangue
3) Reducio
4) Ocumus reparo
5) Actio
Quelle princesse disney n'a jamais fêté Noël ?
1) Belle
2) Ariel
3) Elsa
Plein de bisous 😘
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