Chapitre 21
Cela faisait plusieurs semaines que Ronald Weasley et Lavande Brown étaient reclus chez la jeune femme. Avec le foin médiatique que le fiasco du mariage avait donné, et la foule de journalistes qui les poursuivait dès qu'ils mettaient un pied dehors, ils avaient préféré fermer la boutique pour une durée indéterminée. Et si Ron tentait par tous les moyens de positiver, « Ils vont bientôt se calmer, ne t'en fais pas ! Quand ils auront un nouveau scoop à se mettre sous la dent, ils nous oublieront. », il n'en était rien pour Lavande. Rongée par la culpabilité, elle tournait comme un lion en cage et avait développé une telle obsession pour le nettoyage que le jeune homme commençait sérieusement à s'en inquiéter.
Actuellement, ce dernier était installé dans son fauteuil, une bouteille de Bièraubeurre à la main, tandis que sa petite amie s'occupait du « ménage » à l'étage. Elle viendrait ensuite le déloger du salon pour en astiquer le moindre recoin. La cuisine passait toujours en dernier. Ron se réjouissait qu'il ne lui soit pas encore venu à l'esprit de récurer la cave en plus. Merlin l'en préserve !
Lorsqu'elle aurait terminé, elle s'attaquerait au repas du soir et là, Ron pourrait l'entendre gronder de frustration si une goutte de quoique ce soit venait à tomber au sol. Il avait bien tenté de l'aider, lui répétant inlassablement que tout était propre, qu'elle n'avait pas besoin de tout nettoyer, chaque jour, de la sorte, mais la jeune femme se mettait alors à crier avant de fondre en larmes. Alors il avait essayé autre chose, il lui avait proposé son aide, mais rien de ce qu'il faisait n'était jamais parfait. Aussi avait-il laissé tomber et priait Merlin pour que tout s'arrange au plus vite.
Avisant le grand soleil au dehors, Ron soupira en s'essuyant son front moite de sueur. Maudits journalistes. Même sortir prendre l'air dans le jardin lui était déconseillé s'il ne souhaitait pas faire la une des journaux le lendemain ! Un instant, il songea qu'Hermione les aurait sans doute déjà fait dégager depuis longtemps. Et à cette pensée, il sentit son ventre se tordre.
Malgré un nombre incalculable de lettres envoyées, il n'avait plus entendu parlé de la jeune femme depuis le mariage, deux mois auparavant. Il s'en voulait tellement. Il en avait fait des erreurs avec elle, mais jamais encore elle n'avait eu ce regard-là.* Jamais elle ne l'avait regardé avec une telle déception, une telle douleur. Honnêtement, si elle lui pardonnait encore une fois, cela relèverait du miracle... Ou de la bêtise, parce que lui-même ne se le pardonnerait jamais.
D'Harry non plus il n'avait plus de nouvelles. Par Ginny il avait apprit que son meilleur ami s'était installé à Square Grimmaurd, mais qu'il s'était volatilisé après avoir laissé éclater sa magie au Ministère. Kingsley l'aurait mit à pieds le temps qu'il se reprenne. Il devait être dans un état déplorable pour se laisser aller de la sorte.
Ron venait justement d'apprendre son départ lorsque sa mère avait débarqué. Il ne l'avait plus vue depuis qu'elle lui avait passé le sermon de sa vie, le jour du mariage. Lorsqu'il avait ouvert la porte, elle n'était pas entrée. Depuis le seuil, elle l'avait fixé un moment, les yeux emplis de déception, l'avait giflé pour la première fois de sa vie, puis était partie, sans un mot. C'est le flash d'un appareil photo qui avait ramené Ron à la réalité et, main sur la joue, avait fermé la porte.
Lavande l'avait trouvé prostré dans son fauteuil après avoir terminé le rangement des chambres.
Quant à ses frères et son père... Eh bien, ce dernier suivait sa femme sans rien dire et Percy se fichait bien de s'impliquer dans toutes ces histoires. Bill et George lui avaient fait comprendre à quel point il les avait déçu, mais que malgré tout, si vraiment il avait un très gros problème, alors, peut-être, accepteraient-ils de l'aider, mais sinon ils préféraient ne plus le voir pour le moment. De toute façon, retournés à leur petit quotidien, ils avaient bien d'autres choses à régler que de penser au comportement pitoyable de leur petit frère. Quant à Charlie et bien, comme pour Hermione et Harry, il n'avait plus de nouvelles. Il était celui qui avait vu la jeune femme juste après la cérémonie et lorsqu'il était redescendu, il était clairement chamboulé par sa détresse. Il n'avait accordé qu'un « Tss » méprisant à son frère avant de remonter faire son sac. Quelques heures plus tard, il retournait en Roumanie.
Restaient que Ginny et Neville. Sa soeur, comme depuis le début de toute cette histoire, les soutenait, Lavande et lui, bien qu'elle ait parfois du mal à l'écouter, ne se sentant elle-même pas toujours bien. Harry lui manquait. Par moments elle s'en voulait de ne rien lui avoir dit, par d'autres elle se mettait à crier que de toute façon s'était son droit le plus strict de vouloir protéger son frère.
- « Ce qui est fait, est fait. » finissait-elle toujours par dire avec un petit sourire triste.
Neville, quant à lui, venait une fois par semaine lui demander s'il n'avait pas des nouvelles d'Hermione. Il souhaitait la voir pour lui présenter des excuses, parce qu'il était également au courant, étant aux côtés de Ginny lorsqu'elle avait découvert la liaison de Ron et Lavande. Le rouquin avait, dans un premier temps, tenté de le dissuader, arguant que personne ne se souviendrait qu'il avait baissé les yeux à la cérémonie, se désignant ainsi coupable, mais le botaniste n'en démordait pas. Il était persuadé qu'Hermione se rappellerait ce détail, on parlait d'Hermione Granger tout de même ! Et il préférait aller la voir de lui-même plutôt que de laisser traîner tout ça et se le voir renvoyer en pleine figure un jour ou l'autre.
Ron et Lavande n'avait donc vu presque personnedepuis plusieurs semaines et ne s'attendaient pas à voir quiconque avant un moment puisque sa soeur lui avait annoncé ne pas pouvoir passer avant plusieurs jours.
Aussi, lorsque l'on sonna à la porte et qu'il se leva, perplexe, il se prépara à trouver n'importe qui sur son seuil. N'importe qui, excepté son ex-fiancée.
Ron se sentit fois pâlir à l'extrême, alors que ses yeux s'écarquillaient et que sa bouche s'asséchait de rester ouverte.
- Je peux entrer ? Demanda Hermione, dont le visage ne laissait rien transparaître de ses émotions
Incapable de prononcer un mot, le rouquin hocha vivement la tête avant de la laisser passer. Étant déjà venue dans la maison, elle se dirigea d'elle-même vers la cuisine.
- Je... Tu... Tu veux du thé ? Bégaya Ron
- Je veux bien, merci.
Les mains tremblantes, il s'activa dans la cuisine. Au bout d'un moment, prenant pitié de lui alors qu'une tasse venait de se fracasser au sol, elle se leva et lui prit tout des mains.
C'est bon, je m'en occupe. Lavande est là ?
Comme il acquiesçait, elle ajouta qu'elle souhaitait avoir une conversation privée avec lui avant de parler avec la blonde.
Ron monta alors à l'étage afin de prévenir sa petite-amie de la situation. Celle-ci se figea, devint aussi livide que lui, puis hocha la tête avant de se remettre compulsivement à récurer la baignoire. Lorsqu'il redescendit, Hermione leur servait une tasse de thé à chacun.
Les minutes s'écoulèrent dans le silence avant qu'il ne prenne finalement son courage à deux mains et ne se lance.
- Je... Je suis désolé, dit-il d'une voix tremblante et rendue rauque par l'émotion.
- Je sais.
- Je n'ai jamais voulu te faire de mal...
- Je sais.
- J'aurai dû te parler...
En effet.
Le rouquin se tut un instant, ne sachant plus quoi dire, déstabilisé par le calme et les réponses brèves de son interlocutrice, mais il reprit soudain, le ton plus suppliant.
- Écoute Hermione, je sais que je t'ai fais énormément de mal et que je me suis comporté comme le pire des salopards. Je n'aurais jamais dû te mentir et te trahir comme je l'ai fais et je ne te demanderai même pas de me pardonner, mais, s'il-te-plait... Pardonne à Lavande. Elle... Elle ne va vraiment pas bien depuis... Tout ça... Et la voir dans cet état me rend malade. Alors, je t'en prie, dis lui que tu lui pardonnes, même si ce n'est pas le cas, mais qu'elle y croit et qu'elle aille mieux. S'il-te-plait.
Hermione le fixa un instant, interloquée, avant d'éclater d'un rire sans joie.
- Je n'y crois pas... Tu ne manque vraiment pas de culot, hein. Jusqu'au bout tu continueras de t'enfoncer, jusqu'au bout ! C'est incroyable.
Soupçonnant qu'elle n'en avait pas terminé, Ron se tut. Et il fit bien.
- Merlin, je n'y crois vraiment pas ! Est-ce que... Merde ! Est-ce que tu te rends compte de ce que tu me demandes de faire ? Tu ne peux décemment pas demander à une femme trompée de pardonner à la maîtresse de son fiancé ! S'exclama Hermione, le visage un peu rouge, avant de se lever pour se mettre face à la fenêtre.
Au dehors, les journalistes s'étaient entassés devant la petite barrière de la propriété. Elle souffla bruyamment avant de fermer les rideaux sèchement.
- Le positif étant que visiblement, tu n'auras pas fait tout ce carnage pour rien. Tu l'aimes, elle, au moins... marmonna-t-elle à Ron
Le rouquin eut la décence de rougir, gêné.
- Tu sais, je t'aimais vraiment, Hermione, je t'aime toujours d'ailleurs, mais... différemment. Comme... Comme une sœur plutôt... dit-il après un temps de silence
- Je sais, moi aussi...
Ron releva la tête, les sourcils froncés en une interrogation muette. La jeune femme soupira avant de se rasseoir face à lui. En pensant à tout ce qu'il s'était passé dans sa vie ces dernières semaines, Hermione se dit qu'il ne manquait plus que Victor Newman au casting. « Ma vie est un véritable scénario pour le genre de série mélodramatique qu'on passe l'après-midi, c'est pitoyable ! »
Sauf que Ron était bien réel et qu'il attendait visiblement qu'elle s'explique. Ce qu'elle fit.
- Pour être honnête, pendant qu'on était en vacances avec Harry, j'ai réalisé que... commença-t-elle
- Harry était avec toi !?
- Oui, mais ce n'est pas le sujet, répondit-elle sèchement. Je disais donc que... que tu ne me manquais plus. Plus comme tu aurais dû me manquer si j'étais encore amoureuse de toi en tout cas. Et j'ai beaucoup réfléchis à tout ça. Je me suis rendue compte que cela faisait un bon moment en réalité, que tu ne me manquais plus, dit-elle en se tordant les mains sur la table. En fait, je pense que je n'étais plus amoureuse de toi depuis un bon moment, et que comme toi, je ne t'aimais plus que comme un frère, que comme mon meilleur ami.
Cette révélation laissa Ron bouche-bée.
- Mais alors... Pourquoi tout ça ? Pourquoi cette crise, si tu ne m'aimais plus ?
Ce fut au tour d'Hermione de le regarder avec des yeux ronds. Sérieusement, il le faisait exprès ou bien... Ou bien il y avait vraiment lieu de s'inquiéter !?
- Ron, on a vécu cinq ans ensemble et pendant plus d'un an, tu m'as trompée. Même si je n'étais plus amoureuse, ça fait mal d'être trahi par une des personnes en qui tu as le plus confiance ! D'autant plus que tu ne savais pas plus que moi que je n'étais plus amoureuse de toi, ce qui ne change donc strictement rien à la situation ! Me mentir à ce point, c'était dégueulasse ! Comme je l'ai dis à Harry il y a quelques jours, je peux comprendre que tu sois tombé amoureux d'une autre, ce sont des choses qui arrivent, mais tu aurais dû m'en parler ! Au lieu de ça, tu as tout laissé aller, comme si de rien était ! s'écria-t-elle en tapant sur la table.
Les mains crispées sur sa tasse de thé, la tête basse, Ron n'osa rien répondre. Avec le temps, il avait apprit que lorsque la jeune femme commençait à faire de grands gestes en haussant le ton, il valait mieux se méfier. Qu'elle s'agite de la sorte, alors que généralement elle était la plus calme et rationnelle du groupe, signifiait clairement qu'elle était plus qu'en colère. Aussi ne prit-il pas de risque et resta silencieux. Qu'aurait-il à dire de tout façon ? Elle avait raison sur toute la ligne, il avait été, entre autre, lâche et égoïste.
- Où est Lavande ? demanda-t-elle alors, plus calmement cependant
Ron sursauta et lui lança un regard suspicieux.
- Pourquoi ?
- J'ai à lui parler, je te l'ai dis tout à l'heure.
- Écoute, Hermione, elle... Elle n'est vraiment pas bien, ce... Ce n'est pas une bonne idée.
Le sourcil gauche de la jeune femme s'élevant vers ses cheveux, elle eut un petit rire moqueur.
- Parce que je n'ai pas été mal moi peut-être ?
- Je n'ai pas dis ça ! s'exclama Ron en se levant pour se mettre entre la porte et Hermione, bien que celle-ci n'eut pas encore bougé de sa chaise. Mais elle ne va vraiment pas bien et, à part pour lui dire que tu lui pardonnes, je ne te laisserais pas lui parler.
Perplexe par rapport à cette réaction, Hermione jaugea son ex-fiancé pendant un instant. Il avait le dos droit, les épaules en arrière, le menton relevé et un air farouchement déterminé sur le visage. Afin de le tester, la jeune femme plongea son regard dans le sien, mais il ne baissa pas les yeux et ne rougit pas comme il l'aurait fait en temps normal. Il était donc terriblement sérieux et, bien malgré elle, Hermione en fut intriguée.
- Qu'est-ce qu'elle a exactement ?
Dans la seconde, Ron perdit toute sa nouvelle assurance, la lassitude prenant soudain le dessus. Il inspira profondément en se passant une main dans les cheveux.
- Depuis le... Depuis le mariage, les journalistes ne nous ont pas lâchés et Lavande n'a évidemment pas été épargné par la critique. Les premiers jours, ils venaient jusque dans la glacerie et faisait fuir les clients. Du coup on a prit la décision de fermer le temps que ça se calme. Sauf que cela fait plusieurs semaines que cela dure et, comme tu as pu le constater, ils ne lâchent pas l'affaire. Lavande devient dingue d'être enfermée ici alors qu'on est en pleine saison et que la majorité de notre chiffre d'affaire ce fait à cette période normalement. Et puis, surtout, elle culpabilise à propos de tout ça. Elle n'en dort pas la nuit et je sais que si elle ne se forçait pas à faire la cuisine pour moi, elle ne mangerait pas. D'autant plus que... D'autant plus qu'elle a développé une obsession pour le ménage... Et faire à manger est devenu un calvaire pour elle, expliqua Ron d'une traite
- "Une obsession pour le ménage"? répéta Hermione, définitivement interloquée par le comportement du rouquin.
- Oui. Depuis qu'on est enfermé ici, elle a commencé à nettoyer de plus en plus et... C'est devenu impossible. Elle récure toute la maison tous les jours et se met à pleurer quand elle fait des crasses en cuisinant par exemple.
Hermione resta silencieuse un moment, songeuse avant de faire un signe de tête à Ron pour qu'il s'éloigne. Elle se leva ensuite, écarta clairement le rouquin hésitant de son passage et gravit les marches de l'escalier jusqu'à l'étage.
S'est affairée au-dessus des toilettes qu'elle découvrit Lavande. Lorsqu'elle remarqua sa présence, celle-ci se releva vivement en lâchant tout ce qu'elle avait dans les mains.
- Hermione ! s'exclama-t-elle. Que... Je... Je peux faire quelque chose pour toi ?
Hermione avait imaginé plusieurs fois la cette scène. Parfois elle se voyait dire ses quatre vérités à la blonde, parfois elle se voyait même la gifler avant de tourner les talons. Mais à aucun moment elle n'avait pensé pouvoir ressentir de la pitié en la voyant. Et pourtant, son visage creusés, ses yeux cernés et son teint pâle ne lui inspirèrent rien autre. Elle se sentit également mal à l'aise en lisant la détresse de Lavande lorsqu'elle la vit jeter un regard fou et dégoûté aux loques abandonnées négligemment par terre. Hermione comprit qu'elle se retenait de ne pas les ramasser sur le champ pour tout désinfecter.
La brune soupira alors. Elle avait bon être en colère, elle avait bon vouloir cracher tout ce qu'elle avait sur le cœur, elle n'était cependant pas du genre à enfoncer quelqu'un qui n'allait pas bien. Et présentement, Lavande Brown n'avait, clairement, pas l'air en forme du tout.
Malgré tout, elle ne pu se résoudre à lui pardonner et encore moins à lui faire croire que c'était le cas. Aussi tourna-t-elle les talons sans un mot, tandis que des larmes commençaient à envahir les grands yeux de la blonde.
- Tu devrais la convaincre de voir un psychomage, conseilla Hermione à Ron lorsqu'elle l'eut rejoint au rez-de-chaussée
- Mais elle n'acceptera jamais !
- Ce n'est pas mon problème, rétorqua-t-elle en haussant les épaules. Je ne lui ai rien dit parce qu'effectivement, elle à l'air d'aller mal, mais ce n'est pas pour autant que je vais l'aider. Ne compte vraiment pas sur moi pour ça.
Hermione attrapa son sac sans rien ajouter de plus et se dirigea vers la sortie. Elle décrocha ensuite son plus beau regard noir à la foule et lorsque ceux-ci s'écartèrent vivement, transplana.
.
De retour à Square Grimmaurd, où elle s'était installée à son retour de vacances, Hermione monta immédiatement se faire couler un bain. L'eau chaude lui fit du bien et détendit ses muscles endoloris. L'air de rien, la nervosité de ces derniers jours l'avait crispée au possible.
Alors qu'au final, cela ne s'était pas si mal passé que cela, se dit-elle. Elle qui pensait que Ron allait monter sur ses grands hyppogriffes, comme il l'avait tant de fois fait pour ne pas avouer ses tords, avait été sidérée de l'entendre reconnaitre avoir été lâche et égoïste. Elle n'en demandait vraiment pas tant, mais elle n'allait certainement pas s'en plaindre non plus.
Malgré tout le bien qu'il lui procurait, elle ne s'attarda pas longtemps dans son bain, souhaitant préparer le souper avant le retour d'Harry. Celui-ci était parti voir sa femme quelques heures avant qu'elle-même ne transplane devant chez Lavande... Et Ron.
Alors qu'elle avait souhaité attendre quelques jours encore après leur retour pour les confronter, Harry avait été voir Ginny dès que son pied avait foulé le sol Anglais. C'était aujourd'hui la cinquième fois qu'il la voyait. Le premier jour, il était rentré après seulement quelques minutes, les yeux brillants de colère, mais dès le lendemain la situation avait semblé s'améliorer puisqu'il resta plus longtemps.
Lorsque la porte d'entrée claqua, une tasse de café brulante vola jusqu'à la table et Harry apparut dans la cuisine dix secondes plus tard. Un petit sourire reconnaissant aux lèvres, il se laissa tomber sur une chaise face à Hermione et attrapa sa tasse. Il avala deux grandes gorgées de la boisson chaude avant de déclarer:
- On a beaucoup discuté et... On va divorcer.
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