Chapitre 19
Flash back.
- Hermione ? Cha ? Y a quelqu'un ?
Comme la pièce à vivre se trouvait dans la pénombre, sans que personne ne lui réponde, Élisa se dirigea vers la chambre. Elle frappa doucement à la porte avant d'en ouvrir le battant. Se joues prirent alors une jolie couleur pivoine lorsque son regard tomba sur les corps, nus et entre-mêlés, du couple allongé sur le lit.
- Hum.. Hermione ? Charlie ?
Ce fut la jeune femme qui ouvrit les yeux la première. Dans un premier temps, le regard un peu vague, elle fixa la nouvelle arrivante, l'esprit visiblement encore embrouillé par le sommeil, avant de réaliser.
- Oh Merlin ! s'écria-t-elle en attrapant le drap de lit pour le rebattre sur son corps et celui de l'homme qui se trouvait à ses côtés. Charlie, réveille-toi !
D'un geste brusque, elle attrapa son épaule et le secoua sans ménagement.
- Charlie Weasley, réveille-toi ! répéta-t-elle
Le dragonnier, peu habitué à ce genre de traitement, se réveilla en sursaut et sorti du lit d'un bond.
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Un dragon s'est échappé ?
Bien que contrariée qu'on les ai découvert dans une telle situation, Hermione ne put s'empêcher de pouffer de rire. Cet homme était tellement mignon, encore engourdi par le sommeil et si ... sexy à la fois. La Médicomage força cependant son regard à ne pas trop s'aventurer sur la silhouette du jeune homme, sans quoi elle aurait beaucoup de mal à garder son sang-froid.
Malheureusement pour elle, tandis que la jeune Elisa détournait les yeux, rouge de gêne, des images de ce qu'ils avaient fait quelques heures plus tôt se précipitaient dans l'esprit d'Hermione. Et bientôt, elles furent deux à rougir violemment.
- Charlie, tu devrais te couvrir. Tu... risques d'attraper froid, lança Hermione en se reprenant
Le dragonnier fronça les sourcils avant d'ouvrir les yeux en grand et d'attraper le drap de lit pour se couvrir... Découvrant ainsi le corps de la brune.
- Eh ! s'exclama-t-elle en tirant le drap de son côté
Élisa éclata alors de rire, on aurait dit des gamins se disputant un jouet.
- C'est bon, je sors. Dépêchez-vous de vous habiller. Tu commences dans quinze minutes, Cha. Et Phil se réveille, Hermione, on va pouvoir lui administrer la suite du traitement.
Cessant leur petit combat, les deux autres acquiescèrent gravement.
Lorsque la fille du chef eut refermé la porte de la chambre, ils soupirèrent de concert avant de se jeter un coup d'œil, puis d'éclater de rire. Se laissant tomber sur le lit, Charlie se tourna complètement vers Hermione, des larmes de rire aux coins des yeux. Et alors que, comme la jeune femme quelques instants plus tôt, les images de ce qu'ils avaient fait lui venaient à l'esprit, ses prunelles bleues s'assombrirent. Lentement il se pencha en avant et déposa ses lèvres sur celles d'Hermione.
- Cha... Charlie... balbutia-t-elle en posant les mains pour le repousser
- Hmm?
Loin de l'écouter, le jeune homme commençait à se laisser envahir par toutes ces émotions nouvelles qui le submergeaient. Merlin, jamais il n'en avait ressenti autant pour une même personne, la tête lui en tournait littéralement. Pourtant, Hermione haussa le ton et le repoussa plus fort, le faisant ainsi tombé du lit.
La jeune femme poussa un petit cri, surprise de sa propre force, avant de se précipiter auprès du dragonnier. Celui-ci, vexé et blessé dans sa virilité, chassa sa petite main tendue pour se relever tout seul. Une fois debout, il la fusilla du regard.
- Merde, Hermione ! C'est quoi ton problème !? s'écria-t-il
- Je... Je... bégaya-t-elle avant de se reprendre et de déclarer d'une voix plus sûre. Les autres nous attendent.
Ils se défièrent quelques secondes encore du regard avant que Charlie ne détourne la tête et ne commence à se rhabiller en silence. Hermione suivit le mouvement, la gorge nouée par plusieurs émotions qu'elle ne souhaitait pas analyser pour l'instant.
Lorsqu'ils furent prêts, ils allèrent rejoindre Élisa qui les attendaient devant le cabanon, un grand sac à dos à la main.
- Tiens, j'ai préparé ton sac, annonça-t-elle en tendant son paquet au dragonnier. J'y ai ajouté une couverture en plus, ils ont annoncé une chute des températures pour cette nuit...
- Merci Lisa. J'y vais tout de suite, je suis en retard, à toute.
Et sans rien ajouter d'autre, il se dirigea vers l'enclos des bébés dragons. Sous le regard surpris de la fille du chef, la Médicomage prit alors le chemin de l'infirmerie en soupirant.
Plusieurs heures plus tard, assise auprès de son patient, Hermione cogitait toujours. Quelle idiote elle était de s'être à ce point laissée aller ! Non, mais franchement ! Toute cette histoire la chamboulait réellement. Le fiasco du mariage, les trahisons, ses parents, Charlie et ce qu'elle avait fait avec, ... argh ! Tout ça allait la rendre chèvre ! Dire qu'elle avait quitté l'Angleterre pour se reprendre en mains. Bravo Hermione, c'est une réussite totale.
Grognant, en colère contre elle-même, elle se leva pour faire les cent pas. Il ne lui était tout à coup plus possible de rester immobile. Où tout cela allait-il la mener ? Elle venait de rompre avec Ron, elle n'était pas prête à passer à autre chose. Peut importait qu'elle ne se soit jamais sentie aussi bien que dans les bras de Charlie, il était le frère de son ex, par Merlin ! Et puis quand bien même il ne le serait pas, après tout ce qu'elle avait vécu ces derniers mois, elle ne se sentait pas prête à recommencer une relation. Elle souhaitait prendre du temps pour elle. Elle en avait discuté longuement avec ses parents la semaine précédente. Depuis combien d'années n'avait-elle pas fait quelque chose rien que pour elle, dans son propre intérêt à elle, sans penser aux autres ? Quand avait-elle été égoïste pour la dernière fois ? A Poudlard, elle se préoccupait d'Harry, son frère, son ami. Elle l'avait suivi partout, le protégeant, l'épaulant, même lorsque tout le monde le traitait de menteur. Elle était à ses côtés. A la fin de la guerre, elle avait soutenu les Weasley, Ron en particulier, naturellement. Ensuite elle s'était jetée à corps perdu dans ses études, pour apprendre à soigner et sauver les autres.
Même lorsque, quelques semaines plus tôt, elle avait prit la décision de partir hors de l'Angleterre, pour se retrouver, elle avait finalement choisi de retrouver ses parents pour leur rendre la mémoire. Alors, à quand remontait la dernière fois qu'elle avait agit égoïstement ?
- Je ne l'ai jamais fais... réalisa-t-elle. Je ne l'ai jamais fais !
Décidant que cela devait changer, et dès cet instant, elle arrêta ses vas-et-viens pour se rendre au chevet de Phil. Le traitement d'antibiotiques fonctionnait à merveilles, l'homme y réagissait très positivement. Même ses brûlures, qui pourtant n'étaient vraiment pas belles à voir le matin-même, commençaient déjà à se refermer sagement."Avec un baume et des potions non périmés, tout va tout de suite mieux..." se dit amèrement Hermione.
Son inspection terminée, elle attrapa un calepin et une plume pour laisser quelques directives à Élisa. Hermione ne doutait pas un instant que la jeune femme saurait se débrouiller, mais sait-on jamais... Sa conscience professionnelle se sentirait mieux en laissant ses quelques lignes alors qu'elle s'apprêtait, pour la première fois, à abandonner un patient avant que celui-ci ne soit totalement rétabli.
Après un dernier coup d'œil à son malade, Hermione tourna les talons et prit la direction du cabanon de Raphaël, le chef d'équipe. Devant la porte, elle inspira profondément avant de frapper. Pas de réponses. Elle frappa de nouveau en espérant que l'homme serait plus calme et plus apte à l'écouter que dans l'après-midi. Un bruit sourd suivit d'un grognement à l'intérieur de l'habitation la fit soudain douter.
Lorsqu'il ouvrit la porte et qu'il découvrit Hermione sur son seuil, Raph grogna encore.
- Qu'est-ce que vous m'voulez ? Vous avez vu l'heure ?
Hermione ouvrit la bouche pour répondre, mais la referma aussitôt. En vérité, elle aurait été totalement incapable de répondre à la question. En regardant autour d'elle, elle réalisa alors qu'à part le spot qui éclairait le devant l'infirmerie, toute la réserve était plongée dans le noir. Machinalement, elle avait dû sortir sa baguette pour se diriger.
- Je suis désolée, Raphaël, je ne m'étais pas rendue compte. Est-ce que je pourrais vous parler, s'il-vous-plait ?
- Cela ne peut pas attendre quelques heures, que le soleil se lève et que j'ai terminé ma nuit, par exemple ? demanda-t-il sèchement
- Eh bien, à vrai dire, non. C'est urgent.
Devant l'air déterminé de la jeune femme et se doutant qu'elle ne lâcherait pas l'affaire tant qu'elle n'aurait pas obtenu ce qu'elle souhaitait, Raph souffla bruyamment avant de l'inviter à rentrer. Une fois la porte refermée, il lui désigna une chaise puis lui proposa un verre de Whisky, qu'elle accueillit avec une gratitude dissimulée.
- Merci... Je suis vraiment désolée de vous avoir éveillé. Je vous promets qu'une fois cette discussion terminée, je m'en irai et vous ne me reverrez jamais plus. Attendez, laissez-moi parler, s'il-vous-plait, dit-elle rapidement alors que l'homme se redressait et s'apprêtait à parler. Je n'ai pas totalement terminé les soins de Phil, mais j'ai laissé quelques directives à Élisa, et je suis persuadée qu'elle saura parfaitement se débrouiller. Votre fille m'a beaucoup aidé aujourd'hui, enfin hier... Peu importe. Cependant, j'aimerai vraiment que nous rediscutions du manque de formation de votre équipe au sujet des premiers soins.
- Je vous ai dis que...
- Je sais, les fonds s'épuisent, l'argent manque. Justement, c'est en partie de cela que je suis venue vous parler. A la fin de la guerre, le Ministère Anglais m'a versé une somme astronomique en soit-disant récompense pour ce que j'avais fait, avec Ron et Harry. Je n'ai presque pas touché à cet argent. Aussi, j'aimerai vous proposer un marché: vous acceptez que je finance la formation d'Élisa et d'un autre membre de votre équipe et je vous promets de passer sous silence toute cette histoire, ainsi que celle du stock périmé. D'ailleurs vous en profiterez pour le refaire intégralement, à mes frais également. Si vous acceptez ce marché, je vous le répète, vous n'entendrez plus jamais parler de moi et tout le monde sera content. Dans le cas contraire, mon devoir est de vous dénoncer, pour la sécurité de vos hommes et de votre fille. Je comprends parfaitement que vous ne puissiez pas engager de Médicomage en raison du coût que cela engendrerait, donc je n'insisterai pas là-dessus. Je vous conseillerai cependant de prendre contact avec les Médicomages de la région et de vous renseigner sur qui pourrait venir en cas d'urgence. Ce serait le minimum. Qu'en pensez-vous ?
Face à elle, Raphaël la sondait du regard. Au bout de plusieurs longues secondes, il finit par acquiescer.
- C'est d'accord, j'accepte votre marché.
- Très bien, répondit Hermione en souriant avant de se lever.
Après lui avoir serré la main par dessus le bureau, elle se détourna, prête à partir.
- Miss Granger, appela alors le chef d'équipe
- Oui ?
- Pourquoi faites-vous cela ?
Hermione se retourna totalement pour faire face à l'homme, qui s'était levé à son tour et s'approchait maintenant d'elle.
- Je vous l'ai dis, il est de mon devoir de...
- Vous l'aimez, n'est-ce pas ?
- Je... Je vous demande pardon ?
Pas certaine d'avoir bien entendu, Hermione sentit son cœur battre plus fort dans sa poitrine.
- Charlie, vous l'aimez. C'est pour ça que vous avez réagit si violemment à son sujet aujourd'hui.
- Ce...Vous délirez. Il est le frère aîné de mon ex petit-ami.
- Et alors ?
- Comment ça, et alors ? Ce que vous dites est totalement absurde ! Je ne le connais presque pas, je n'ai vraiment réellement passé qu'une journée complète, seule en sa présence. On ne peut aimer une personne en une journée ! s'exclama Hermione avant d'éclater de rire
Son rire mourut cependant dans sa gorge lorsque le regard de Raphaël devint vague et qu'un sourire triste naquit sur ses lèvres. D'une main tremblante, il attrapa un petit cadre, posé sur une armoire à la gauche d'Hermione, et le lui tendit. Sur la photo, la Médicomage reconnut Raph, plus jeune, le visage rayonnant, enlaçant amoureusement une femme d'une incroyable beauté, enceinte jusqu'aux yeux. Ils avaient l'air heureux, amoureux, se suffisant clairement à eux-mêmes.
- J'ai rencontré Émilie un matin d'hiver, entre Noël et Nouvel An. Cette photo a été prise peine neuf mois après. Je l'ai aimé dès le premier regard, elle également. Dès qu'elle m'a apprit qu'elle était enceinte, je lui ai demandé sa main. Je l'aurai fais plus tôt encore si nos parents ne nous en avait pas empêcher, nous étions si jeunes. Mais, ce que je veux dire, c'est que si, on peut aimer une personne en ne passant qu'une seule journée complète en sa compagnie...
- Que... Que lui est-il arrivé ? demanda Hermione alors que Raph lui reprenait doucement le cadre des mains pour le replacer, presque religieusement, sur l'étagère.
- A la fin de sa grossesse, elle se plaignait de plus en plus de maux de tête, de vertiges. Elle dormait mal, se sentait mal à toute heure de la journée. Le Médicomage de la Réserve lui a simplement conseillé de se reposer.
- Avait-elle une tension élevé ? demanda-t-elle alors
Raphaël eut un sourire amer.
- Oui, mais nous ne l'avons compris que plus tard. Trop tard. Le Médicomage n'avait pas fait attention à ça. Quand ma femme a commencé à avoir des convulsions, il a comprit son erreur et, prétextant qu'il allait cherché de l'aide, il a prit la fuite. Avec les gars, nous avons put sauver Élisa, mais Émilie est morte dans mes bras.
Les lèvres serrées, Hermione retenait à grande peine ses larmes. "Pauvre homme, se dit-elle, ce n'est pas étonnant qu'il n'apprécie pas ma présence et qu'il fait tant d'histoires !"
- Je suis désolée, Raphaël, vraiment. Cet homme était visiblement un incapable doublé d'un lâche. L'avez-vous retrouvé un jour ?
- Les autorités Roumaines l'ont intercepté avant qu'il ne disparaisse dans la nature. De ce que je sais, il est mort en prison.
"Bien fait." failli laisser échapper la jeune femme, et l'homme face à elle dû le deviner puisqu'il eut un petit sourire complice.
- Je comprends mieux certaines choses, à présent, finit par dire Hermione. Je suis contente que vous ayez accepté mon marché.
- Moi également, affirma-t-il.
Sur ce, Hermione lui fit un signe de tête et sortit du cabanon. Elle s'éloignait dans la nuit lorsqu'il l'appela à nouveau. Elle s'arrêta et regarda par dessus son épaule.
- Revenez quand vous voulez.
La jeune femme eut un petit sourire désabusé, décidément, cet homme était pire qu'une girouette.
- Cela m'étonnerait que je revienne, mais merci Raph.
Et cette fois elle s'en alla pour de bon.
Fin du Flash back.
Après avoir laissé un mot à Charlie, lui disant à quel point elle était désolée, mais qu'elle ne pouvait pas continuer "cela" quoique ce fut, elle était rentrée à l'hôtel, en Australie. Comme il faisait, là aussi, nuit, elle avait du attendre quelques heures. Mais plutôt que de dormir, elle avait rassemblé ses affaires puis était partie flâner dans les rues de Sydney. Ses pas l'avaient finalement menée dans le parc face à la maison de ses parents. Elle s'était alors assise sur le même banc qui les avaient accueillit tous les trois, une semaine plus tôt et s'était laissée bercer par le vent frais de la nuit.
Aux premières lueurs du jour, légèrement engourdie, elle s'était rendue au Ministère Australien afin de réserver une place pour le prochain Portoloin en partance pour l'Angleterre.
- Vous avez de la chance, il reste deux places pour cet après-midi ! Un couple s'est désisté hier soir. Ces jeunes fous ont décidé de se marier ici ! avait lancé joyeusement l'employé
Hermione avait répondu par un petit sourire crispé avant de se rendre chez ses parents. Ceux-ci s'étaient montré compréhensif et l'avait même encouragé à prolonger son congé pour, cette fois, réellement en profiter. Ils lui avaient ensuite promis de lui donner des nouvelles sur leur retour en Angleterre puis il avait été l'heure de partir.
Étonnement, ce ne lui fut pas si difficile que ça de les laisser derrière elle. Après tout, maintenant qu'ils avaient retrouvé la mémoire, même à des milliers de kilomètres de distance, elle savait qu'elle n'était plus seule, qu'elle pouvait compter sur eux quoiqu'il arriverait.
De retour en Angleterre, elle s'était rendue au Ministère dans l'espoir d'y trouver Harry. Il était hors de question pour elle de se rendre directement chez les Potter et de prendre le risque de croiser Ginny. La rousse était vraiment l'une des dernières personnes qu'elle souhaitait voir pour le moment. En fait, pour être tout à fait honnête, si elle pouvait ne plus voir un seul Weasley pendant quelques temps, elle ne s'en porterait sans doute pas plus mal.
Malheureusement, c'était le branle-bas de combat dans le Département des Aurors. Aussi s'était-elle rendue auprès du Ministre en personne. Et Kingsley l'avait informé qu'Harry avait quitté les lieux cinq minutes à peine avant son arrivée, ils avaient du se croiser sans se voir. Dépitée, elle était sur le point de partir lorsque le Ministre lui avait apprit que les époux Potter vivaient présentement séparés.
Quelques minutes, Hermione se trouvait devant la porte du 4, Square Grimmaurd.
- Voilà, tu sais tout... fit la jeune femme après avoir débité d'une traite tout son périple à partir du moment où elle avait quitté l'Angleterre jusqu'à son arrivée ici, près de deux heures plus tôt.
Harry resta silencieux pendant un long moment, après cela, avant de déposer brusquement sa tasse sur la table. Il se penchant ensuite pour attraper les mains d'Hermione et plonger son regard émeraude dans le sien.
- Tu sais quoi ? Tes parents et Kingsley ont raison. On a besoin de vacances, toi et moi. Alors voilà ce que je te propose: on se repose ce soir, et demain matin on se rend au Ministère. Là-bas, on prendra le premier Portoloin qui nous emmènera loin de tout et de tout le monde. Tu es d'accord ?
Si elle était d'accord ? Hermione en eut les larmes aux yeux de bonheur.
Comment avait-elle pu songer ne serait-ce qu'une seconde, des semaines auparavant, que le jeune homme face à elle, son frère, son meilleur ami, puisse la trahir un jour alors qu'il la comprenait mieux que personne ? Il ne l'avait pas interrogée sur ses sentiments envers Ron ou Charlie, il ne lui avait pas fait la morale sur quoique ce soit. Non, il l'avait écoutée et lui proposait maintenant de mettre les voiles, juste eux deux, pour eux deux, pour se retrouver et se ressourcer.
Après qu'elle eut accepté, ils étaient monté prendre une douche chacun. Ils s'étaient ensuite fait livrer une pizza, qu'ils avaient dévoré assis devant la cheminée. Ils auraient aimé rester encore un peu là où ils se trouvaient, mais la fatigue s'abattit comme une chape de plomb sur leurs épaules et ils décidèrent de monter se coucher.
Lorsqu'Harry proposa Hermione de dormir ensemble, elle n'hésita qu'une demi-seconde. Ils avaient déjà dormi ensemble, lorsque Ron les avait abandonné pendant la chasse aux Horcruxes, par exemple. C'est donc tout naturellement, comme "au bon vieux temps"qu'ils se glissèrent sous les draps du même lit et que la jeune femme se glissa dans les bras de son meilleur ami.
Quelques petites minutes plus tard, ils sombraient tous les deux dans un sommeil profond.
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