Chapitre 4: Marié
ANNA
Je tente de descendre encore plus bas quand un craquement se fait entendre dans mon dos.
Je veux me relever, mais une main ferme s'abat sur moi, m'écrasant davantage vers le sol.
— Descends jusqu'à ce que ton tronc et tes jambes forment un angle de 45 degrés.
Mon insupportable futur mari me force à apprendre les gestes de politesse pour rencontrer son père demain.
Cela fait deux heures qu'on est encore sur la première étape — la salutation.
Il me pousse à garder les jambes droites, pencher mon tronc jusqu'à ce que mon front touche mes genoux.
Mon dos me fait un mal de chien.
— Garde les bras le long du corps.
La pression sur mon dos augmente, et la douleur devient insupportable.
Les rires des hommes résonnent autour de moi, attisant encore plus ma rage.
Comment est-ce possible de faire un angle de 45 degrés avec son tronc et ses jambes ?! C'est anatomiquement impossible !
— Redresse-toi.
À peine la main quitte-t-elle mon dos que je m'effondre au sol, mes os semblant se briser sous l'impact.
— Relève-toi.
Aucune pause. Pas une minute de répit avec cet homme insupportable. Je veux rentrer chez moi.
Une main attrape fermement mon bras et me remet debout sans le moindre effort, comme si je ne pesais rien.
Je croise alors le regard sombre de mon futur mari. Ses yeux, verts comme de l'onyx, sont vides. Son visage est sévère, fermé, éclairé par la lumière froide de la pièce.
Il a des cheveux noirs en bataille et une morphologie de dieu grec, couverte de tatouages, un collier en forme de croix pendant à son cou. Nous sommes dans une salle vide — probablement une salle d'entraînement. Il n'y a rien, juste lui, moi, et ses hommes. Pas une arme, rien.
Je porte un jogging et un body pour être à l'aise, tandis que lui et ses hommes ne portent que des joggings, torse nu, dévoilant leurs tatouages.
— Résistes-tu au poison ? demande-t-il.
— Non.
— Sais-tu te défendre ?
— Non.
— Connais-tu des techniques de combat ?
— Non.
— Elle va se faire tuer, c'est sûr ! lance un des hommes en éclatant de rire.
— Ne dis pas ça, je suis sûre qu'elle s'en sortira, intervient Emma pour me défendre.
Je vais mourir. C'est évident.
Si un coup sur un bateau m'a mise KO pendant trois jours, je n'ai aucune chance.
— Tu sais bien qu'elle ne survivra pas longtemps face au massacre de Marco Giordano, réplique encore le même homme.
— Tais-toi, Mattia, arrête de polluer l'air avec tes bêtises.
Mattia, sans aucune gêne, jette un regard insistant sur les formes d'Emma avant de ricaner, suivi par les autres hommes.
— I.M.B.É.C.I.L.E, crache Emma en gonflant les joues.
Je commence à apprécier cette ambiance. Finalement, ils ne sont pas si mauvais.
Mattia, avec ses cheveux noirs et ses yeux marron foncé, arbore un tatouage sur le torse, « Mi Senorita », et une barbe naissante sur le menton.
— Emma va t'attaquer, et tu vas essayer de te défendre, dit mon futur mari.
Il croise les bras, ses muscles saillants, toujours aussi impassible. Super.
Je viens de lui dire que je ne sais rien en combat, et il m'envoie littéralement une bombe à retardement.
Emma, avec son sourire innocent et son regard doux, semble inoffensive, mais dégage quelque chose de dangereux.
Elle me sourit une dernière fois avant de foncer sur moi à une vitesse fulgurante.
Avant même de réagir, je me retrouve au sol, elle sur moi.
— Elle ne survivra pas, c'est peine perdue, commente un des hommes.
— Allez, princesa, tu peux le faire, m'encourage Emma avec sa voix bienveillante, presque angélique.
Elle se relève et moi aussi. Elle recule de quelques pas.
— Vas-y doucement, ordonne mon futur mari.
Ah, finalement, il se soucie de moi, cet enfoiré.
Emma fonce à nouveau, mais cette fois, j'attrape sa tête, la cogne contre mon genou, puis saisis son bras et la retourne.
Je prends appui sur sa nuque, saute par-dessus elle et la fais tomber lourdement au sol.
— Pas mal, rigole l'un des hommes.
— Bien joué, princesa ! Je savais que tu pouvais le faire, dit Emma en se relevant.
Je croise le regard toujours vide de mon futur mari. Pas un mot.
Enflure, ça t'aurait tué de me féliciter ?
— Tu l'as laissée te toucher, n'est-ce pas ? demande-t-il à Emma.
— Non, frangin, je...
— Ne me mens pas.
La tension monte d'un cran, l'air devient lourd.
Emma tremble et les autres se figent. Ils sont tous terrifiés par lui.
— Oui, frangin, murmure Emma.
Donc, j'ai gagné par pitié. Génial.
Demain, je vais mourir, c'est sûr. Je n'ai ni force, ni endurance, et aucun d'eux ne voudra traîner un boulet comme moi.
— C'est une vraie princesa, frangin, plaisante Emma. Faut juste la garder à l'œil.
— Tu sais qu'elle devra affronter ses épreuves seule, répond-il.
Je ne comprends rien quand ils se mettent à parler italien.
Je m'assois, appuyée sur mes genoux, et attends. Après quelques minutes, mon mari quitte la pièce.
Emma me tend la main pour m'aider à me relever.
— Allez, ne te décourage pas, princesa.
— Je vais mourir.
— Mais non, tu ne mourras pas.
— Si, je vais mourir.
Elle tente de me rassurer, mais je sais très bien ce qui m'attend.
*****
Après l'entraînement épuisant, je m'effondre dans une petite pièce sombre. Mes muscles sont en feu, mais je n'ai pas le temps de me reposer. Emma entre sans frapper, une expression froide et impassible sur le visage.
— Alvize veut te voir, dit-elle d'une voix autoritaire.
Je n'ai même pas la force de répondre. Je me lève difficilement et la suis, mes jambes tremblant sous la fatigue. Nous traversons plusieurs couloirs jusqu'à atteindre une porte massive, derrière laquelle se trouve la salle de conférence. Emma l'ouvre et me fait signe d'entrer.
Alvize est déjà là, assis à une longue table de bois sombre, entouré de quelques hommes que je reconnais à peine. Tous se taisent lorsque j'entre. Il ne me regarde même pas, absorbé par un document qu'il tient dans les mains.
Je m'avance lentement, mal à l'aise, et prends place face à lui. Le silence est pesant, oppressant. Finalement, Alvize relève la tête, ses yeux verts, toujours aussi froids, se posent sur moi.
— Il est temps, dit-il d'une voix calme, presque détachée.
Je fronce les sourcils, confuse. Avant que je puisse dire quoi que ce soit, il me tend un épais document, entièrement rédigé en italien. Je ne comprends pas un mot. Mon regard passe du document à Alvize, cherchant une explication, mais il reste silencieux, attendant visiblement que je signe.
— Qu'est-ce que c'est ? demandé-je, méfiante.
— Ton avenir, répond-il simplement, sans la moindre émotion.
Mon cœur se serre. Je sais que je n'ai pas le choix. Ce document, quoi qu'il contienne, symbolise mon allégeance à lui, à sa famille, à cette vie que je n'ai pas choisie. Mais je ne peux pas m'empêcher de protester, une dernière tentative pour retarder l'inévitable.
— Je ne peux pas signer ça... Je ne comprends même pas ce qu'il y a dedans, dis-je, la voix tremblante.
Alvize se redresse, son regard devient plus intense. Il ne hausse pas la voix, mais son ton se fait plus glacial.
— Tu n'as pas besoin de comprendre. Tu signes, c'est tout.
Je sens mes mains trembler. Tout en moi veut refuser, fuir cette situation. Mais je suis piégée. Je sais que refuser serait bien plus dangereux que de signer. Alors, avec un nœud dans la gorge, je prends la plume qu'il me tend et signe le document d'une main hésitante.
Lorsque j'ai fini, il récupère le papier sans un mot. Il échange un regard rapide avec les autres hommes dans la salle, puis se lève.
— C'est fait, dit-il en se tournant vers moi. Tu es désormais à moi.
Cette phrase, aussi simple soit-elle, résonne dans la salle comme une condamnation. Je ne dis rien, je ne fais rien. Je suis gelée, paralysée par ce qui vient de se passer. L'air devient soudain lourd, oppressant.
Sans un autre mot, Alvize quitte la pièce, me laissant seule avec Emma et les autres hommes. Elle s'approche de moi, me regarde de haut en bas, puis, avec un sourire fin, elle dit :
— Bienvenue dans la famille.
_____
Bon ils sont marié c'est bon 🤲
Ce n'est pas un mariage super romantique
Néanmoins ils sont mariés
Je pensais mettre des photos de personnage au lieu de les détaillé 🥲
Je ne suis pas très bonne en ce qui concerne ce truc là de détailler les gens et tout
Bon voici enfin le quatrième chapitre
Les présentations sont faite et go go go pour le cinquième chapitre ✊🏾
Je ne vous décevrai pas
Cette première fanfic doit être une pépite ✊🏾
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