Chapitre 23: Détruit...

"Clannad: After Story", Tomoya Okazaki: 

"Si j'avais su que ça finirait comme ça, j'aurais préféré ne jamais la rencontrer... Si j'avais su que ce serait aussi douloureux, je n'aurais jamais dû m'attacher à elle."

**DUSK TILL DAWN**🎧

GABRIELE

Le lendemain de la cérémonie de passation, je savais qu'il était temps de faire face à mes responsabilités. Je ne peux m'empêcher de regretter de ne pas avoir éliminé Anna plus tôt. Maintenant, je suis dans une situation inextricable.

La nuit précédente, je l'avais passée dans la demeure principale, épuisé par le retard accumulé durant la cérémonie. Aujourd'hui, une réunion était inévitable. Paolo, Gino, Marco et moi devions nous rassembler pour discuter de la suite des événements. La situation prenait une tournure inquiétante, et il était temps de reprendre le contrôle.

Je m'assois sur le canapé, suivi de près par Gino. Paolo s'installe en face de moi, son visage fermé. Marco entre enfin dans la pièce, comme à son habitude avec son aura imposante. L'atmosphère est lourde, la pièce presque oppressante, vide de tout mais remplie de tension. Personne n'ose rompre le silence, car c'est à Marco de commencer.

— Les choses prennent une direction inattendue, dit-il d'une voix grave.

Le silence se prolonge après ses mots, chacun pesant les conséquences. Pour briser cet étau qui nous enserre, je laisse échapper un soupir bruyant, mais immédiatement, le regard perçant de Marco me transperce. Je baisse les yeux, sentant la pression augmenter.

— Gabriele, tu avais une mission, dit-il froidement.

— Désolé... je n'ai pas réussi à la mener à bien, répondis-je, la voix serrée.

À mes mots, Marco se lève brusquement de sa chaise, sa colère éclatant comme une tempête. Jamais je ne l'avais vu dans un tel état, son visage rougi par la rage.

— Ça aurait été différent si tu nous avais informés de tes pertes, intervint Paolo, visiblement à bout de patience.

Paolo n'a jamais été connu pour sa patience, et le respect qu'il entretenait envers Marco semble s'évaporer à cet instant précis. Ses yeux brûlent de frustration, et il s'adressa à son père sans filtre.

— Est-ce que tu réalises dans quel bourbier tu nous as mis, Marco ? À cause de toi, Alvize va transformer nos vies en enfer. Tu aurais dû...

Le bruit sourd du poing de Marco s'abattant sur la commode coupa Paolo net. Nous nous figeons tous.

— Je vous ai tout donné, cria Marco, les poings serrés. Absolument tout ! Vous êtes mes fils, mes représentants dans ce monde. Je vous ai offert un mois pour retrouver Anna, et aucun d'entre vous n'a été à la hauteur. Alvize n'a eu besoin que de vingt-quatre heures ! Que dois-je faire de plus pour vous ?

Sa voix se brise légèrement, trahissant la peine qui le dévore. Dans ses yeux, au-delà de la colère, je peux lire du désespoir, comme s'il savait déjà que la bataille était perdue.

— Votre frère aîné a perdu sa dignité, continua-t-il amèrement. Il est désormais l'esclave de cette Anna. Alvize nous détruira, un par un, sans exception. Mettez-vous ça dans la tête et comprenez enfin dans quel merdier nous sommes !

Sur ces mots, il quitte la pièce, nous laissant seuls, pris au piège dans un silence lourd. Je me lève enfin, poussé par une envie irrésistible de fuir cette ambiance suffocante.

— Bon, ce n'est pas tout, mais j'ai du boulot, lâchai-je en faisant une révérence moqueuse à mes frères avant de quitter la salle.

Dehors, je me dirige vers le garage, monte dans une voiture et m'enfonce dans le siège, cherchant à évacuer la tension. La route s'étend devant moi, longue et sinueuse, et pourtant, je ne peux m'empêcher de penser à ce qui m'attend. Alvize m'a envoyé au cœur d'une guerre, et je n'ai même pas les armes pour me défendre. Mais curieusement, cette pensée m'arrache un rire. Moi, qui cherche toujours l'adrénaline, je suis servi cette fois-ci.

Après trois heures et demie de route, j'arrive enfin chez moi. La voiture se gare doucement, et je descends, faisant face à ma demeure. L'idée de retrouver Érika me traverse l'esprit, et un frisson parcourt mon corps. Rien que de penser à elle suffit à me rendre fébrile.

Je pénètre dans la maison, mes yeux la cherchant instinctivement dans chaque recoin.

**DUSK TILL DAWN**🎧

Je dévale les escaliers à sa recherche, l'angoisse me rongeant de l'intérieur. Chaque pièce, chaque recoin de cette demeure qui semblait immense, reste vide.

Où est-elle ?

Mon cœur s'emballe, mes pensées se dispersent.

Érika où es-tu?

Je descends à nouveau, fouillant chaque recoin, chaque espace dans l'espoir de la voir apparaître. Mon souffle se fait court, comme si l'air autour de moi devenait trop mince. Et puis soudain, une main chaude et familière se pose sur ma taille. Je me retourne aussitôt et plonge dans son regard vert, intense, comme si elle était l'ancre qui me maintenait à flot dans ce monde. Sans un mot, je la serre contre moi, la tenant comme si c'était la dernière fois.

Elle répond à mon étreinte, ses bras autour de moi me serrant plus fort encore. Je ressens un mélange de soulagement et de peur, comme si chaque instant passé avec elle pourrait être le dernier. 

Je n'irai nul part sans toi ma reine.

Après de longues minutes, elle relâche son étreinte, mais nos regards restent accrochés. Ses yeux brillent d'une intensité qui fait s'accélérer mon cœur. Cette femme... je l'aime. Moi, Gabriele, l'homme de glace, je suis amoureux, et ce sentiment m'effraie plus que tout ce que j'ai affronté dans ma vie.

— Ça va mieux, ta blessure ?demande-t-elle doucement en caressant ma blessure.

Je lui souris doucement, prenant sa main dans la mienne avant de murmurer d'une voix basse et grave : 

— Ça ira mieux après un bon massage.

Elle me sourit en retour, mais derrière ce sourire, je peux sentir une tension. Je me perds dans ses yeux, essayant de lire ce qu'elle tente de cacher.

On a jamais couché ensemble. Je préserve notre amour, la gardant comme ma petite fleur, un trésor à chérir chaque jour. Je n'ai jamais voulu précipiter les choses entre nous. Elle mérite d'être traitée avec délicatesse, jusqu'au jour où elle sera mienne, pleinement.

— Je t'aime, dit-elle enfin, laissant tomber ce mur que j'avais érigé entre nous.

Ses yeux se remplissent de larmes.

Pourquoi maintenant ? Pourquoi pleures-tu, Érika ?

Je caresse doucement ses joues, mes mains descendant jusqu'à ses lèvres. Mais avant que je ne puisse dire ou faire quoi que ce soit, elle m'embrasse.

Un baiser torride, empli de passion et de désespoir. Nos langues dansent ensemble tandis que nos corps se rapprochent, consumés par ce moment.

Lorsque nous nous séparons enfin, essoufflés, elle pleure. 

— La cérémonie s'est bien passée ? me demande-t-elle, la voix tremblante.

— Oui, mais je dois partir quelques jours. Viens avec moi, je t'en prie.

Elle hésite, puis laisse échapper un rire nerveux. 

— Gabriele...

Mon estomac se serre. Quelque chose ne va pas.

Elle prend ma main, m'entraînant vers la porte d'entrée. Elle s'arrête, me regarde une dernière fois, puis me pousse doucement mais fermement dehors. Je trébuche presque, stupéfait.

Pourquoi fais-tu ça, Érika ? Pourquoi pleures-tu, ma petite fleur ?

— Je t'aime. murmure-t-elle avant de fermer la porte.

Je frappe à la porte, essayant de l'ouvrir, mais mes hommes m'attrapent par les bras, m'éloignant de la maison. Je tente de me débattre, de retourner vers elle, mais rien n'y fait. Je sens la plaie sur mon ventre se rouvrir, le sang coulant de nouveau, mais à cet instant, cela n'a plus aucune importance.

Quelque chose ne va pas.

Et puis, l'impensable se produit. **L'explosion**. Ma maison, avec Érika à l'intérieur, explose sous mes yeux. Mon corps se fige, mes pensées se vident. Je tombe à genoux, incapable de comprendre ce qui vient de se passer. Mon cœur se brise, mes poumons se serrent. Je sens les larmes couler sur mes joues, mais aucune émotion ne parvient à sortir.

Je l'ai perdue.

J'accours vers ma demeure en ruine, je cours aussi vite que je peux étant donné que mes hommes m'avaient ramenés assez loin pour ne pas être toucher pas les dégâts.

Je me place devant ma porte regardant les décombres de ma maison. Mes genoux me brûlent alors que le feu ravages ma peau. Cependant la douleur que je ressens physiquement n'est rien comparé à ce que mon cœur ressent à cet instant précis.

Je baisse le regard et je vois une chose briller. Sans prêter attention au feu et à la terre très chaudes je me mis à creuser pour déterrer cette chose brillante.

Un collier...son collier. Celui que je lui avais offert lors de notre pacte. 

Je lui avais promis...

Je pousse un cri sourd, déchirant, sentant mon âme se consumer.

Pourquoi, Érika ?

Pourquoi m'as-tu laissé ? Tu me l'avais promis... Tu m'avais promis que nous serions ensemble, que tu serais toujours là pour me guider.

Je m'effondre au sol, posant ma tête sur les débris de ce qui était notre maison. Je ne ressens plus la douleur physique. Mon être tout entier est vide, consumé par la perte.

Moi, Gabriele, qui n'ai jamais flanché devant personne, je suis brisé. Ma fleur, celle que je voulais chérir, est morte à cause de moi. 

Je pousse un dernier cri, un dernier appel à cette lueur qui s'est éteinte dans ma vie. Mais elle ne reviendra pas. Je le sais.

Elle est partie....

__ TU ME L'AVAIT PROMIS, TU ME L'AVAIT PROMIS ÉRIKA REVIENS MOI S'IL TE PLAÎT. JE TE PROMET DE NE PLUS JAMAIS RETARDER NOTRE VIE ,JE TE PROMET DE TE COMBLER DE MON AMOUR JE TE PROMET DE TE DONNER TOUT MON ÊTRE. JE LAISSERAI MA FAMILLE JE LAISSERAI CE MONDE DE LA MAFIA JE ME CONSACRERAI TOTALEMENT À TOI ALORS POURQUOI...POURQUOI TU NE REVIENS PAS....? REVIENS ....PITIÉ REVIENT.

J'ai beau crier, rien. Pas une miette de son être ne me revient, je l'avais perdue.

__Si j'avais su que ça finirait ainsi, j'aurais préféré ne jamais la rencontrer. Si j'avais su que la douleur serait si violente, je ne me serais jamais laissé m'attacher à elle.

Je n'aurais jamais dû l'aimer à ce point... la désirer avec tant d'ardeur...

Érika...

Et pourtant, je lui avais promis. Une vie paisible, loin de tout, loin de ce monde pourri. Juste elle et moi, dans une petite maison à la campagne, hors de portée des hommes et de leurs guerres.

Tout en sachant qu'un mafieux ne peut pas aimer. Mais je l'ai aimée. Je l'ai désirée, alors que je savais que c'était interdit, dangereux.

Pourtant...

Je me suis levé, l'air lourd dans ma poitrine, et je me suis dirigé vers la sortie de cette demeure, nichée dans cette forêt déserte, éloignée de tout. Le vent murmure à mes oreilles, comme pour m'accompagner dans mon errance.

Je n'ai même pas pu l'enterrer.

Son corps... son corps a explosé sous mes yeux, et je n'ai rien pu faire. La lueur qui me guidait s'est éteinte, emportant avec elle la moindre parcelle de mon âme.

Maintenant, je marche, sur une route dont je ne connais ni le début ni la fin, et tout ce que je désire, c'est...

Dormir.

Dormir et la revoir, juste une dernière fois. Revoir son sourire angélique, plonger dans ses yeux vert, sentir son parfum enivrant... Sa chaleur m'envelopper comme autrefois.

Mais c'est un adieu.

Je tombe à genoux sur le sol, sous les regards impuissants de mes hommes. Cette forêt immense m'engloutit, mais je m'en moque.

__ Tu me l'avais promis...

Moi aussi, je lui avais promis tant de choses, et pourtant je n'ai tenu aucune de ces promesses. Elle est morte à cause de moi. Parce que je l'ai aimée.

Elle est morte parce que j'ai mis trop de temps.

Elle est partie parce que je suis faible. Incapable de quitter ce monde de violence. Incapable de la protéger. Incapable de prendre soin d'elle.

Ma fleur est morte.

•••••

QUELQUES HEURES PLUTARD

Poser tête sur le torse de mon frère Gino, je ne veux voir personne, personne d'autre que lui.

Seul lui connaissait la valeur qu'avait ma Érika pour moi.

Il me serre dans ses bras alors que je déverse toutes mes larmes salissant sa chemise au passage.

Nous sommes dans une salle de conférence dans la demeure principale, en compagnie de Paolo et Marco.

Celui-ci a d'ailleurs informé Alvize lui disant qu'on avait une réunion de famille.

Mais à cet instant précis tous ce que je voulais c'était me retrouver seule.

Même une photo d'elle je n'avais pas.

Juste ce collier qu'elle portait autour de son cou, le seul souvenir qu'elle me laissa.

Quelques minutes je ne sais combien de temps plutard Alvize franchit le seuil de la demeure accompagné de plusieurs de ses gardes, il s'installa sur la chaise du chef vu sa place désormais dans la famille.

__ où est Ricci ?. Demanda Paolo.

__ ma femme n'a pas voulu le laisser venir bref débutons. Dit il d'un air très sévère.

Le silence régna dans la pièce, alors que je me défaisais des bras de mon frère, j'ancre mon regard dans celui de mon frère cadet Alvize.

Son regard.

Je me leva précipitamment me dirigeant comme une furie vers lui, mais ses gardes m'arrêtèrent et me firent m'agenouiller face à lui.

Je voulais me débattre me défaire d'eux mais mes forces m'ont abandonné, face à lui je ne peux rien faire.

__ tu as l'air bien triste Gabriele un problème ?

Mon cœur rata un battement face à son air supérieur, je compris aussitôt de quoi il en découlait.

__ c'est toi n'est-ce pas ... dis je en baissant le regard sentant tout mon être se briser de plus bel.

Je le sentit quand même se lever de sa chaise, il se diriges lentement mais sûrement vers moi.

__ durant les sept prochaines vies tu seras avec elle n'est-ce pas alors rattrape là avant que son âme ne s'envole. Dit il en se baissant à mon niveau.

Ma respiration s'accélérera suites à ses dires, j'ancre mon regard dans le sien.

Son air supérieur.

Je défais une main de l'emprise d'un des hommes et voulu planter mes griffes en plein sur le visage d'Alvize, mais l'un des hommes rattrape ma main en plein vol.

__ ne t'inquiètes pas je ne suis pas si cruel j'ai planté une bombe entre ses poumons afin que littéralement tous son être soit consumé.

__ ALVIZE. cris Paolo en courant vers lui.

Mais lui aussi les hommes le rattrapèrent en plein vol le faisant s'agenouiller face à lui.

__ un à un je vous détruirai tous. Dit Alvize en s'assaillant de nouveau sur son siège.

Mes forces me lâchèrent alors que ma vision se faisait de plus en plus floue.

Je serai toujours avec toi.

Ces mots résonnaient dans ma tête comme,un appel comme une bombe.

__ je te le ferai payer tu me le paiera Alvize. Dis je au bord des larmes.

__ menacer ton chef serai passible de mort mais tu es déjà bien assez détruit comme ça vas y fait moi chialer grand frère.

Sur ces mots il quitta la pièce suivit par ses hommes qui nous avaient relâché moi et Paolo.

Gino vint me serrer dans ses bras alors que Paolo donne plusieurs coup sur les meubles, les tous sous le regard de Marco aussi faible que nous.

__ TOUS ÇA C'EST DE TA FAUTE. Criai je à Marco au bord de larmes.

Non c'est la mienne.

__ POURQUOI FALLAIT-IL QUE TU AILLES CHERCHER AILLEURS ALORS QUE T'AVAIS TOUTES LES FEMMES À TES PIEDS POURQUOI.

Pourquoi avait-elle subit la cruauté d'un enfant illégitime.

__ IL N'AURAIT JAMAIS DÛ EXISTER MARCO JE TE HAIS.

Je me hais.

J'aurai pu la protéger l'emmener avec moi ce jour là, mais je l'avait laissé seule face à Alvize seule, à quoi je pensais? qu'est ce qui m'étais passé par la tête.

Je me hais...

__ JE TE LE FERAI PAYER ALVIZE CHAQUE LARMES QU'ELLE A VERSÉ CHAQUE CRI QU'ELLE A POUSSÉ JE TE LE FERAI PAYER LE PRIX FORT JE TE TUERAI DE MES PROPRES MAINS ALVIZE GIORDANO JE TE TUERAI.

J'avais mis tous mon énergie dans ces derniers mots, ces derniers mots signifiaient beaucoup pour moi... pour elle je serai prêt à tout.

Y compris à détruire ma propre famille.

Je lâcha un dernier cris un dernier cris de désespoir avant de sombrer totalement dans la dépression.

Mon âme était morte.

Ma vie n'a plus de sens.

Je n'étais plus qu'une coquille vide.

Une seule chose m'aidait à tenir debout.

Ma vengeance sera sans pitié Alvize Giordano.

🎧
- - - -

Deux mois se sont écoulés depuis la mort d'Érika. Tout mon être est désormais dédié à une seule cause : ma mission. Je devais obéir à ses ordres, certes, mais jamais je ne l'aurais fait sans une contrepartie avantageuse. Une "petite" compensation, disais-je. Pourtant, mes projets étaient loin d'être modestes.

En l'espace d'un mois, j'avais réussi à reprendre deux pays. Aujourd'hui, je suis en route pour une réunion très particulière avec le président de la Pologne. Des troubles importants ont éclaté sur son territoire, et il a désespérément besoin d'aide. Mon aide. Ce qu'il ignore, c'est que ces troubles sont en réalité de mon fait : braquages, meurtres, trafic de drogue... J'ai orchestré un véritable chaos. Et je suis le seul à pouvoir lui offrir une solution, si toutefois il accepte de coopérer.

Arrivé dans le bâtiment principal, je franchis les sécurités sans encombre et avance, sûr de moi, vers son bureau privé. La pièce est somptueuse, impeccablement décorée, signe qu'il avait soigneusement préparé cette rencontre. Je m'installe à l'extrémité de la table, face à lui. Cinq mètres nous séparent, mais l'air est lourd de tension.

Derrière moi, ses hommes de main sont prêts à réagir au moindre mouvement suspect. Ce qu'il ne sait pas, c'est que j'ai une longueur d'avance. À deux kilomètres de là, mes snipers sont en position, prêts à agir. Mieux encore, dans sa propre demeure, d'autres de mes hommes sont embusqués. Et, pour couronner le tout, j'ai cinq autres hommes qui surveillent ses jumeaux à l'école.

Je souris légèrement. Il est déjà pris au piège.

— "J'ai entendu dire que votre pays traverse des temps difficiles", dis-je calmement.

Il me fixe avec froideur.

— "Vous êtes donc ici pour me faire chanter ?"

— "Bien sûr que non. Ce serait une idée bien ridicule. Non, je suis ici pour vous proposer un marché."

Il reste silencieux. Je plonge ma main dans mon sac. Aussitôt, ses gardes pointent leurs armes vers moi. Je lève les mains en signe de paix et sors un épais dossier de documents. Voyant cela, les hommes baissent leurs armes.

— "Voici ce que je vous propose." Je fais glisser les papiers vers lui.

Le président ajuste ses lunettes et commence à lire attentivement, chaque ligne semblant peser lourd.

— "Je veux mon avocat", dit-il enfin.

Je ris doucement, secouant la tête.

— "Nous ne sommes pas au tribunal. Vous avez deux choix : signer et accepter mes conditions, ou refuser et laisser votre famille en subir les conséquences."

À cet instant, son téléphone vibre. Il regarde l'écran, et son visage pâlit. Un pur délice à observer.

— "Soyons clairs", poursuivis-je. "Si vous signez, vous recevrez pour cent de plus que vos revenus actuels, et je vous assure une paix durable dans votre pays. En prime, vous et votre famille vivrez dans le bonheur le plus total. Si vous refusez... eh bien, vous connaissez déjà le prix."

Le président continue de lire, l'air grave.

— "Vous avez cinq secondes pour vous décider."

Nos regards se croisent, la tension est palpable. Je commence à compter.

— "Un."

Il pousse un long soupir.

— "Deux."

Il frotte nerveusement ses mains.

— "Trois."

Il déglutit avec difficulté.

— "Quatre."

Ses gardes se rapprochent, prêts à intervenir. Le président se lève soudainement et s'approche de moi, défiant.

— "Troisième option : je vous tue, sauve ma famille, et rétablis la paix dans mon pays. Vous ne m'aurez plus jamais dans vos filets, espèce de mafieux."

Ses hommes ouvrent le feu. Je bascule en arrière avec ma chaise, évitant les balles qui frappent ses propres gardes. Je me relève lentement, avançant vers lui alors qu'il recule.

— "Cinq. Avez-vous fait votre choix ?"

Il baisse les yeux, la peur visible.

— "C'est bon... s'il vous plaît... Je vais signer."

— "Très bien. Mais pour votre insolence, je retire les quinze pour cent supplémentaires et coupe soixante pour cent de votre salaire. Cela vous servira de leçon."

Il s'empresse de signer les documents, les mains tremblantes.

Je le regarde signer les documents et pousse un léger soupir, satisfait alors qu'il me tendait les documents signés.

— "Bien. Je continuerai mes affaires, mais discrètement. Et n'oubliez pas que j'ai quelques informations compromettantes sur vous."

Je lui tends une mallette. Il l'ouvre, intrigué, et en sort une série de feuilles. Son visage change en les parcourant, ses yeux s'agrandissent d'effroi.

— "En 2016, votre fils aîné a consommé des substances illicites, causant une overdose mortelle chez plusieurs de ses camarades. Vous avez soigneusement étouffé l'affaire et fait disparaître tous les documents. Et, lors des dernières élections, vous avez truqué les machines à voter, vous autoproclamant président, bien évidemment avec quelques uns de vos amis mafieux notamment mon père Marco Giordano. Restez sage, maintenant, cher président."

Il reste pétrifié, ses mains tremblant légèrement sous le poids de mes accusations.

Je me lève lentement, récupère les documents signés, et lui adresse une révérence avant de quitter la pièce.

Désormais, une seule chose m'anime : la vengeance. Pour toi, ma douce Érika. Je monterai toujours plus haut.

Je pénètre dans la voiture, et le chauffeur démarre en douceur. Nous nous éloignons, direction d'autres affaires à régler.

Le soleil illumine cette journée, et l'air est frais. Je laisse les rayons du soleil me caresser la peau. Je ferme les yeux, me laissant bercer par ce moment, jusqu'à ce que je sente une main familière sur mon épaule.

C'est elle. Je tourne la tête, mais il n'y a personne à côté de moi. Pourtant, je sais qu'elle est là, quelque part.

"Je serai toujours avec toi."

_____

Je ne voulais pas faire ça à Gabriele mais 😭 fallait que le fasse 😭 ce chapitre marque le début des problèmes et le début de la fin, j'espère vraiment que vous avez aimé le lire tout comme j'ai aimé l'écrire ^^ à la prochaine 🫢✨

Ps: j'espère vraiment que vous avez mis la chanson au moment où j'écris le titre, ça rend le chapitre beaucoup plus intense je trouve.

Bonne journée/ soirée 👋🏾

Merci d'avoir lu ^^

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