| CHAPITRE XVI |

Note de l'auteure : Ce chapitre est sous le point de vue de Soleil.

Comme la nuit dernière, Ciel s'est réveillé d'un coup. J'étais déjà levée, je me penche vers lui, pour lui demander s'il va bien.

- Aaaaaah !

- Ciel ? Tu as encore fait un cauchemar ?

Il respire de manière saccadée. Je n'aime pas ça. Je tente de lui prendre l'avant-bras.

- Qui... qui es-tu ?!

J'ai un mouvement de recul.

- Comment ça ? C'est moi, Soleil.

Ciel me touche les cheveux, tripote mon visage et me regarde comme une bête curieuse. Il soupire de soulagement.

- Ouf...

- Il y a quelque chose qui ne va pas ? Tu me fais peur, là.

- Non non, tout va bien, je t'assure.

Je préfère le garder à l'œil. Je ne sais pas ce qu'il a depuis la nuit dernière, mais on dirait presque que quelque chose l'effraie plus que tout. Ou peut-être, quelqu'un.

Je m'allonge à côté de lui et l'embrasse tendrement.

- Ciel, dis-moi si quelque chose ne va pas, d'accord ?

- Oui, je te le promets...

J'appuie ma tête contre son torse et ses bras viennent m'entourer. Je regarde ma montre.

- Oh, il est déjà presque midi. Je vais préparer le repas !

***

J'appelle Ciel pour manger. Je dresse la table. Je pose des assiettes, des couverts et des verres dans la salle à manger. Je vois mon fiancé assis sur une chaise, tandis que je porte le plat jusqu'à la table.

- Attention, c'est chaud !

Je nous sers un par un. J'avais préparé un Tikka masala avec du riz. Je ne suis pas forte en cuisine, mais je me débrouille.

- C'est bon, me déclare Ciel.

Je lui souris.

- Ravie de l'apprendre.

- Mais... Il a un goût de nostalgie pour moi... Seb-

Ciel baisse la tête. Il ne préfère ne pas dire son prénom.

Après le repas, mon petit ami m'aide à débarrasser la table et à mettre la vaisselle à laver. Ciel m'aide souvent dans les tâches ménagères, dès qu'il le peut.

Une fois ceci effectué, nous nous posons devant la télévision. Cette vie que nous menons est très simple, mais nous sommes heureux.

***

Le soir venu, nous nous sommes lavés un par un. Je mets une nuisette de nuit à la sortie de la douche. Ciel m'attend dans le lit.

- Te voilà, ma future femme. Tu es ravissante.

J'admets ne pas porter souvent des vêtements "légers" pour dormir, car je complexe un peu sur mes formes.

Il se lève pour mettre ses bras autour de ma taille.

- J'ai de la chance d'avoir une fiancée aussi belle, aussi intelligente et aussi drôle que toi.

J'esquisse un sourire.

- Et moi, j'ai de la chance de t'avoir.

Ciel sourit à son tour. Il me porte en mettant ses mains au niveau de mes cuisses puis me pose sur le lit.

- Je suis fou de toi. D'amour. De passion. De désir.

Il ajoute à voix basse près de mon oreille :

- Je voudrais te faire l'amour autant de fois que tu le souhaites.

Il se met torse nu et commence à baisser les bretelles de ma nuisette.

Je rougis nerveusement et réponds, en chuchotant près de son oreille :

- J'attends de voir ça.

- C'est comme si c'était fait. Mais ne t'inquiète pas, je tâcherai d'y aller doucement...

***

Je suis essoufflée, et Ciel aussi. Ce dernier me demande :

- Alors ?

- C'est plus épuisant que je ne le pensais. Mais par contre, t'avais dit que tu y allais doucement, non ?

- Oui.

- Revois ta définition de ce mot. J'ai des courbatures de partout.

Il rit avant de me regarder dans les yeux.

- Je t'ai dit que t'allais pas ressortir indemme. Et honnêtement, ce soir, tu ne m'as pas dit que ça t'avais déplu, bien au contraire ~

- D'accord, j'ai compris. Tu as gagné pour cette fois. Mais j'aurai ma revanche.

Ciel me fait un sourire des plus craquants et des plus vilains. J'éteins la lumière.

- Il est temps de dormir. Bonne nuit, mon amour.


- Bonne nuit, ma belle Soleil.

***

Je me réveille. Ciel n'est pas dans le lit.

- Ciel ? Ciiiel ?

Je me lève et le cherche partout dans la maison, jusqu'à le trouver dans la salle de bain. Le miroir mural a été fissuré. Il n'a pas le poing en sang, Ciel a dû donc jeter un objet dedans.

Je le reconnais plus du tout. Il est assis, les jambes ramenées vers lui, et y cache sa tête entre. Je mets une main sur son épaule. Il lève la tête et m'observe avec de grands yeux.

- Ne me touche pas ! Sale monstre !

Ciel s'enfuit en courant vers le rez-de-chaussée. Je me mets à genoux, et commence à avoir les larmes aux yeux. Je ne sais plus quoi faire.

- Bon sang... Qu'est-ce qu'il lui arrive à la fin...?

- Tiens donc... Tu te retrouves dans une impasse, n'est-ce pas ?

Je me retourne, faisant face à mon interlocuteur.

- Sebastian.

- C'est entièrement de ta faute s'il est comme ça.

- Où est-ce que tu veux en venir ?!

- En le faisant vivre à ton époque, une distorsion temporelle s'est créée dans mon pacte avec ton cher petit ami. Cela n'est arrivé que très rarement, mais il a du coup des crises. Des cauchemars.

- Ça explique son sommeil perturbé. Mais pourquoi a-t-il peur de moi ?! Qu'ai-je fait ?!

- Rassure-toi, ce n'est pas de ta faute. Ce sont ses cauchemars qui lui donnent des hallucinations. Mais, il y a une explication, sur pourquoi il te voit comme ça.

- Et donc, pourquoi ?

- Ça, tu le sauras en temps et en heure. Mais là, nous avons un problème plus urgent. Ton fiancé. Tu peux l'aider à arrêter ses crises... En passant un pacte avec moi.

- En quoi consisterait ce pacte ?

- Je garderais ton futur époux en sécurité tandis que toi, tu devras triompher du Labyrinthe des cauchemars. Mais, comme tout pacte qui se respecte, tu as le droit d'imposer trois conditions.

- Très bien. Première chose, tu n'auras pas le droit de le faire du mal, y compris manger son âme. Deuxième chose, tu n'as pas le droit de me mentir. Dernière chose, tu me promettras de nous laisser tranquille après cette histoire.

- Cela me semble convenable. Mais je dois te prévenir... Dans le Labyrinthe des cauchemars, tu devras affronter tes pires peurs. Là bas, ce seront quasiment toutes des illusions, mais elles sont très réalistes. Une voix te guidera à travers le Labyrinthe. C'est un endroit où, si tu n'es pas capable d'affronter tes peurs, tu devras en payer du prix de ta vie.

- Et où se trouve ce Labyrinthe ?

- Dans une dimension entre le domaine des démons et celui des anges.

- Prends Ciel et emmène-moi là-bas.

- Attends. Tu ne m'as pas dit où tu veux la marque de notre pacte.

J'exhibe mon épaule droite.

- Ici.

- À vos ordres.

Sebastian m'aggripe l'épaule avec sa main où est son pacte.

- Aïe !

- C'est un pacte temporaire, il est de couleur mauve, et il est moins douloureux que les pactes à durée indéterminée.

Je remets ma bretelle. Je déclare, déterminée :

- Je suis prête.

- Très bien. Allons-y.

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