| CHAPITRE I |
Note de l'auteure : Toutes les indications en italique sont des phrases en anglais. En espérant que ça vous plaise toujours ^^
1888.
Je me réveille... Dehors ?! Mais qu'est-ce que je fais dehors ?!?! En plus, je porte une robe... D'accord, je suis en train de rêver. Je vais me réveiller, maintenant !
... Il ne se passe absolument rien. Je n'ai qu'à me pincer pour me sortir de ce rêve !
... Ça ne marche pas. Peut-être qu'une morsure au poignet sera plus efficace !
... AÏE !
Très bien... Je ne rêve pas... Mais comment ai-je atterri ici ? Serait-ce... Mais oui ! La bague ! Elle est toujours à mon index.
- Attention ! crie un homme.
Un carrosse tiré par deux chevaux fonce sur moi. Grâce à l'avertissement du cocher, j'ai eu le temps de rouler sur le côté gauche, mais ma robe est couverte de boue. Qu'importe. Le cocher n'a pas parlé français... C'était de l'anglais ! Attendez une seconde... Je suis où ? Et surtout, en quelle année est-on ?!? Je doute fort que des carrosses, en dehors peut-être de la Reine Elizabeth II, existent encore en 2018.
Je décide donc de marcher. Ces bois me semblent familiers... Je serais donc dans les bois où j'ai trouvé le bout de saphir ?
Quoi qu'il en soit, je continue d'errer dans la forêt, jusqu'à ce que j'aperçoive un manoir au loin. Je cours dans sa direction, en prenant garde à rester sur le côté, si je ne veux pas que le prochain carrosse m'emmène six pieds sous terre.
***
Une fois arrivée devant l'imposant bâtiment, je frappe à la porte à double battant en bronze, en soulevant un anneau noir orné d'arabesques en relief.
Un majordome vêtu de noir m'ouvre.
- S'il vous plaît monsieur, j'ai besoin d'aide.
- Veuillez patienter. Je vais demander l'accord de mon maître pour vous faire entrer.
Il referme la porte, et revient quelques temps plus tard.
- Je vous prie de m'excuser. Mais mon jeune maître refuse.
- Attendez ! Vous n'allez quand même pas me laisser dehors ! Laissez-moi voir votre maître en personne.
- Je ne peux vous laisser entrer.
- Je vous en supplie...
- Non. Vous m'en voyez navré.
J'essaie de pénétrer de force dans l'enceinte du domaine. Le majordome me retient :
- Ceci n'es pas correct, my Lady.
- Je m'en fiche ! Conduisez-moi à lui !
Dans un soupir, lIl me montre le bureau de son maître et frappe à la porte, puis ouvre celle-ci une fois que ce dernier lui ordonne d'entrer.
- Maître, vous avez de la visite d'une jeune femme.
- Bien. Sebastian, fais entrer mon invitée, ordonne le chef de maison.
- Comme vous voudrez.
Puis il se tourne vers moi.
- Ne soyez pas timide. Allez-y.
Je m'avance dans la pièce, puis la personne à la tête de ce manoir me fait face. J'ai déjà vu son visage quelque part...
- Bonjou-...
- SEBASTIAN !
Son cri me fait sursauter.
- Qui y a-t-il, jeune maître ? dit Sebastian qui vient d'arriver en courant.
- Ne vois-tu donc pas que notre invitée est dans un état déplorable ?! Prépare lui un bain et des vêtements neufs MAINTENANT !
- Yes, my lord.
J'avais oublié ce détail.
***
Après que le jeune homme ait donné un ordre à son serviteur, il se retourne vers moi.
- Je vous prie de m'excuser. Ceci est indigne du manoir des Phantomhive.
Heureusement que je suis bilingue. Attendez, quoi ?!?! Les Phantomhive ?! Mais bien sûr ! S'il me semble l'avoir déjà vu, c'est parce que c'est le comte Ciel Phantomhive !
- Vous n'avez pas à vous excuser, c'est à moi de le faire. J'ai été indigne de me présenter à vous ainsi.
- Certes. Enfin, que me vaut votre venue ? Je ne vous ai jamais vue ici. De plus, vous semblez être française, ajoute mon interlocuteur.
- Eh bien... J'étais en route pour Londres, mais mon carrosse a été attaqué par des voleurs. J'ai pu m'enfuir, mais dans ma course, je suis tombée dans une flaque de boue. J'ai trouvé donc refuge ici, en espérant que vous m'offrez votre hospitalité, même pour un après-midi.
- Je vois. Cela est en effet contraignant. Seriez-vous par hasard de la noblesse ? Votre robe ne fait pas paysanne.
Il en pose des questions, lui !
- Euh... En effet, je fais partie de la noblesse. Je suis la fille de la comtesse de Lyon, Cassandra Dupuits. Il était prévu que je rejoigne mon oncle à Londres pour passer du temps avec lui.
Pfiou... J'ai eu sacrément chaud ! En espérant qu'il ne cherche pas à savoir si je suis vraiment la fille de la comtesse de Lyon. D'ailleurs, je ne sais même pas si elle existe à cette époque là !
Sebastian fait irruption dans la pièce.
- Mademoiselle, votre bain est prêt. Vos vêtements neufs sont posés sur une chaise dans la salle de bain.
- Je vous remercie. Je m'excuse monsieur, mais je dois disposer.
- Faites donc, finit Ciel.
***
Accompagnée de Sebastian, je me dirige vers la salle de bain. Ce dernier me fait signe d'entrer, puis referme la porte derrière lui. Il bande ses yeux avec une cravate.
- Il m'est interdit de vous voir déshabillée, mais il s'agit d'une urgence.
- Allez-y.
Le majordome de Ciel m'aide à retirer ma robe, ainsi que le corset.
- Voilà, il ne vous reste qu'à retirer vos sous-vêtements. Cependant, il m'est aussi interdit de vous toucher, je dois donc vous laisser.
Il ressort de la pièce, toujours les yeux bandés. Il marchait sans aucune défaillance, à croire qu'il pourrait se promener comme ça toute la journée.
Quant à moi, je finis de retirer ce qu'il reste, mais j'aperçois une poche dissimulée à l'intérieur de la jupe que je portais tout à l'heure, et surprise, c'est mon téléphone qui est dedans ! Tant mieux !
Après cette découverte, je mets un pied après l'autre dans la baignoire avant de m'y asseoir complètement. La fumée de l'eau chaude dégageait une odeur de rose, avec quelques pétales qui flottent à la surface.
Je sors du bain, puis je prends la serviette pour m'essuyer. Quel bien fou ça fait de ne plus sentir la boue ! Je m'habille de mon nouveau vêtement, une belle robe sirène rouge grenat ornée de perles, en prenant soin de dissimuler mon téléphone dans mon décollté, faute de ne pas avoir de poche.
Je quitte la salle de bain, et alors que je me dirige vers le bureau de Ciel, j'entends ce dernier et son majordome discuter. Je m'accroupis à côté de la porte, et je tends l'oreille.
- Sebastian, as-tu fait tes recherches sur Cassandra Dupuits comme je te l'avais demandé ?
- Oui. Elle n'existe pas.
Quand est-ce que Ciel lui a ordonné ça ? Mais ils sont télépathes ou quoi ?!?!
- Cela ne veut dire qu'une chose, jeune maître.
- Quoi donc ?
- C'est un assassin venu pour vous tuer.
J'entends ce qui ressemble à des reniflements de chien.
- On nous écoute.
Sebastian ouvre la porte, et je manque de tomber à la renverse.
- Je crois que vous nous devez des explications, my Lady.
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