|Chapitre 26|
Cela faisait deux heures que nous volions... Deux heures que le labyrinthe avait disparu...
Après avoir longtemps lutté pour garder un œil sur l'homme que nous ne connaissions pas, j'avais fini par m'endormir sur l'épaule de Minho quand la nuit avait commencé à tomber. Ce que nous avions vécu était éprouvant et j'étais crevée. Autour de moi, les garçons s'endormaient également un à un, reprenant des forces pour ce que nous affronterons en descendant de cet hélicoptère.
Alors que je me vouais à un sommeil profond, un cris horrible me réveilla. En sursaut, je me redressa et regarda autour de moi. Même si seul quelques torches éclairaient l'intérieur de l'appareil, je distinguais les visages de mes amis. Minho, Newt et Teresa étaient aussi réveillé.
Je pensa d'abord que le cris n'était qu'un rêve en voyant le visage inquiet de mes amis, je compris que non. Et comme pour me le prouver, un deuxième se fit entendre. Ce n'était pas humain. C'était un mélange entre un cris et un rugissement. Ne comprenant pas, je regarda l'homme. Celui-ci observait l'extérieur d'un œil soucieux.
- qu'est-ce que c'est ? L'interrogea Newt alors que de nouveaux cris se faisaient entendre.
- des contaminés. Répondit simplement l'homme.
Directement, je pensa à la braise dont avait parlé Ava Paige. L'image de l'homme attaché à la table d'opération me revint à l'esprit et me procura un désagréable frisson. Je posa les yeux sur mes amis et plus précisément sur Winston, à côté de moi, qui continuait de dormir profondément. Je l'attrapa par les épaules:
- Winston...Winston !!
- hein ?! Sursauta-t-il.
Je ne lui répondis pas, coupé d'avance par les cris de plus en plus nombreux. Le garçon pâlit et me regarda inquiet. De l'autre côté, Minho réveilla Frypan en le poussant.
- qu'est-ce qui se passe ?! Fit l'ancien cuisinier à moitié endormi.
- On arrive mon garçon! Déclara l'homme. Très bien. Quand je vais ouvrir la porte, vous allez courir sans vous arrêter jusqu'au bâtiment. D'accord?
-Les contaminés sont dangereux ? Demandais-je , ne réalisant pas très bien ce qu'il se passait dehors.
Il posa ses yeux sur moi tout en reprenant son arme contre lui:
- plus que vous ne le pensez. Maintenant... Courez !!
Il ouvrit la porte juste au moment où l'hélicoptère se posait au sol.
En face de nous, à quelques mètres, se trouvait un énorme bâtiment dont les portes étaient ouvertes, rappelant celles du labyrinthe. Ne maitrisant pas la situation, les blocards commencèrent à courir hors de l'hélicoptère, comme l'avait indiqué l'homme. J'allais les suivre mais m'aperçu de justesse que Thomas était encore endormi dans un coin de l'appareil. Je me précipita vers lui pour le réveiller mais Minho m'arrêta. .
- cours ! Je m'occupe de Thomas !! Cria-t-il pour recouvrir les hurlements inhumains.
J'acquiesça et me dirigea en courant vers le bâtiment tout en regardant autour de moi. L'obscurité ne me permettait pas de voir ceux qui nous attaquaient et les cris de Minho pour réveiller Thomas furent bientôt recouvert par les armes à feu et les hurlement des contaminés.
- des fondus ! Une attaque de fondu !! Hurla quelqu'un en passant près de moi à contre sens.
Le sable et la fatigue empêchaient ma progression et mon bras douloureux me fatiguait. Malgré tout, je réussi à rattraper les autres. Des hommes dont nous ne distinguions que les yeux nous hurlaient de nous dépêcher.
Derrière moi, j'entendis l'hélicoptère s'en aller et rapidement, on entra dans le bâtiment. Les portes se fermement dès que nous fumes tous là et les bruits des contaminés et des armes cessèrent automatiquement. Nos yeux se posèrent sur la pièce où nous nous trouvions désormais. C'était un immense hangar où plusieurs personnes s'affairaient autour de caisses en métal et de machines en tout genre.
Je fus étonnée du monde présent. Dehors, la nuit était tombée depuis quelques minutes déjà. Je remarqua également qu'il n'y avait aucune fenêtre donnant sur l'extérieur. Peut être ne vivaient-ils pas en fonction du soleil comme nous pouvions le faire au bloc? De plus, personne ne faisait attention à nous. Nous n'avions reçu aucun regard, aucun signe. Comme si notre arrivée aussi brusque soit-elle ne leur faisait ni chaud ni froid. Comme si ils étaient habitués.
Nous étions totalement perdu. Nos yeux ne cessaient de faire des allez retour entre les machines et les gens munis de casques et de gants. Que devions-nous faire? Et où étions-nous? Personne ne semblait destiné à répondre à nos questions...
Soudain, de nouveaux hommes armés, portant désormais des uniformes gris, arrivèrent à nos côtés.
-Avancez. Indiqua froidement l'un d'entre eux.
Escorté par ces gars, nous furent alors dirigé au fond du hangar. Là bas, on traversa plusieurs couloirs uniquement éclairés par des lampes blanches, avant de nous arrêter devant une porte en métal. L'un des hommes ouvrit la porte et ils nous poussèrent à l'intérieur. Personne n'eut le temps de réagir que la porte était de nouveau fermée et les hommes partit. Je m'avança pour abaisser la poignée. Elle était fermée à clé. Nous étions coincé.
Des néons s'allumèrent au dessus de nos têtes, nous permettant ainsi de découvrir la pièce où nous nous trouvions. C'était une salle de stockage avec deux vieux fauteuils dans un coin, une table à roulettes dans un autre et de vieux bancs. Mais le plus intéressant se trouvait au centre du lieu. Une table avait été installée et dessus, était posé un véritable festin...
De la viande, des fruits, de l'eau, du pain... De quoi rassasier tout un bloc.
- c'est pour nous ça..? Demanda Frypan les yeux brillant.
-tu vois quelqu'un d'autre ? Ricana Minho.
Sans attendre d'avantage, tout le monde se jeta sur la nourriture. 20 minutes plus tard, il n'en restait pas grand chose...
Newt, Teresa et Frypan s'installèrent sur les vieux canapés, Minho s'allongea sur la table à roulettes et les autres sur les bancs. Nos estomacs étaient plus que plein et l'adrénaline avait totalement disparue de notre organisme, ne laissant qu'une légère fatigue. Il fallait avouer que la sieste dans l'hélicoptère nous avait fait du bien.
Seulement, je ne pouvais pas m'empêcher de tourner en rond, jetant des regards incessant vers la porte. Je sentais que quelque n'allait pas. C'était trop simple. Et visiblement, contrairement aux autres, je n'étais pas à mon aise.
-eh détend toi Mila. Me fit Winston.
- me détendre ? Il y a quelque chose qui cloche je vous dis...
- ah oui ? Et quoi donc ? Sourit Minho, amusé par mon comportement.
- attendez, on a retrouvé des armes là bas, dans le labos où tout le monde était mort. Minho, tu as toi même éloigné une arme de la main de l'un des gars en blouse blanche... ça veut dire qu'il y a eut une fusillade. Mais des deux côtés. Même dans la vidéo avec Ava Paige, on voit en fond des scientifiques tirer. Mais on a retrouvé aucun corps autre que ceux en blouse. Y a quelque chose qui ne tourne pas rond croyez moi. Expliquais-je en m'arrêtant le marcher. Comme si tout ça n'était qu'une grossière mise en scène.
- Ils ont peut être récupérés les corps de leurs collègues avant de nous récupérer... Tu dois te détendre Mila... Soupira Frypan.
Ok... Peut être que je me fais des films... Et puis de toutes façons on ne peut rien faire actuellement... On ne contrôle rien dans ce nouvel environnement.
Je m'installa donc sur un banc près de Winston en soupirant. Et dire que ce matin encore, je me trouvais dans le bloc...
Alors que je commençais à discuter avec Winston, la porte s'ouvrit. Ne voulant néanmoins pas quitter les suspicions, je me leva directement.
Un homme portant un pull à col roulé bleu et une veste en cuir entra en vitesse, posant ses yeux gris sur nous. Mes amis se levèrent à leur tour.
L'inconnu nous sourit. Je ne saurais dire si ce sourire était forcé ou si c'était parce qu'il cachait de mauvaises intentions mais si il voulait nous rassurer, c'était raté.
- ça va vous êtes bien installé ? Demanda-t-il. Désolé pour toute cette agitation mais on a subit une attaque.
- vous êtes qui vous ? L'interrogea Thomas.
- je suis celui grâce à qui vous êtes encore en vie. Sourit l'homme.
-vraiment... Murmurais-je en croisant les bras.
- et j'ai bien l'intention de continuer à vous préserver... Continua l'homme en posant ses yeux sur moi. Si vous voulez venir avec moi... On va vous rebooster un peu.
Sur ce, il fit demi-tour, nous invitant à le suivre.
- nous rebooster ? Répétais-je, perplexe.
Thomas haussa les épaules et le suivit. Sur mes garde, je l'imita et nous nous engouffrâmes tous ensemble dans le couloir à la suite de l'homme.
-appelez moi monsieur Janson. Fit-il alors que nous traversions plusieurs couloirs. J'ai la charge de cet établissement. Pour nous, c'est une sorte de sanctuaire qui nous protège des horreurs du monde extérieur. Considérez ça comme un lieu de transit... Comme... Une sorte de deuxième chez soit !
- vous allez nous ramener chez nous ? Demanda Thomas.
- oubliez le concept d'avoir un toit... Ricanant Janson en nous regardant. Il ne doit plus rester grand chose de l'endroit où vous habitiez...
Je me mordis la lèvre. Notre but final venait de s'envoler. Contrairement à ce que nous pensions, nous n'étions pas prêt à retrouver une vie calme et paisible avec nos proches...
- mais nous avons quand même un lieu pour vous. Continua Janson. Il s'agit d'un refuge. Au delà de la terre brûlée. Un lieu où le WICKED ne pourra jamais vous retrouver. Elle est pas belle la vie ?
-on ne dois pas avoir le même concept d'une "belle vie"... Ironisais-je.
Janson ne répondit rien mais m'adressa un sourire amusé.
-pourquoi vous nous protégez ? Demanda Minho après avoir échangé un regard avec Newt.
- disons que dehors, le monde est dans une situation très instable. Au point que la vie des humains ne tient qu'à un fil. Le fait que vous puissiez résister au virus Braise nous procure un immense espoir pour la survie de l'humanité...
Malheureusement, cela fait aussi de vous une cible de choix... comme vous l'avez sans doute constaté...
Il s'arrêta devant une porte en métal.
- derrière cette porte va s'ouvrir votre nouvelle vie.
Il passa une carte devant un détecteur et la porte s'ouvrit sur un couloir aux murs beiges.
Il se tourna vers nous, nous détaillant un par un:
- mais avant toute chose, il va falloir se débarrasser de cette odeur de Fennec..
Il abaissa la poignée et ouvrit la porte. Celle-ci donnait sur une salle de bain commune, composée de plusieurs douches individuelle. Janson nous désigna à chacun une cabine puis s'en alla. J'échangeais un regard avec Newt puis entra dans ma cabine. Tout était en carrelage et une petite table était posée à l'entrée. Sur celle-ci, je trouva une serviette propre, une brosse, de nouveaux vêtements ainsi que des chaussures. En relevant la tête, je croisa mon reflet dans un miroir. C'était assez effrayant.
Mes joues étaient tachées de sang et de crasse, mes cheveux étaient emmêlés et des cernes se dessinaient sous mes yeux. Vivement que je prenne cette douche. Sans attendre d'avantage, je me déshabilla et retira mon bandage de fortune avant de me positionner sous la douche. J'appuya sur le bouton et de l'eau chaude se mit à couler sur moi. Je laissa échapper un rauque de plaisir.
Ce n'était pas du tout comme au bloc. Ici, l'eau coulait sans s'arrêter et la chaleur sur mon corps me fit le plus grand bien. Je ferma les yeux en mouillant mon visage. Cependant, je grimaça en sentant une forte douleur au niveau de mon épaule et de mon ventre. Je rouvris les paupières et baisse les yeux sur mon corps. Mes plaies étaient couvertes de sang séché et celui-ci coulait le long de mes jambes pour teindre le sol de rouge. La brûlure que cela me produisait me passa rapidement et je laissa l'eau faire son travail, éliminant toute trace de sang sur mes plaies pourtant ouverte.
Dans les douches voisines, je pouvais entendre les garçons rigoler entre eux et crier, heureux de pouvoir prendre une bonne douche. Je commença à me savonner, nettoyant en profondeur chaque parcelles de ma peau et de mes cheveux. Du plus loin que je me souvienne, je ne m'étais jamais sentie aussi propre. Oubliant mes plaies, je passa le savon sur celles-ci. Cependant, la douleur que ce contact me procura me ramena à la réalité et je laissa échapper un gémissement de douleur incontrôlé.
- Mila ça va ? Fit la voix de Newt à travers le mur.
- oui... Ça va.
Après avoir terminée ma longue douche, j'enroulais la serviette propre autour de mon corps et examina les vêtements. On m'avait donné un débardeur pourpre, un jean noir et des bottines à lacets tout aussi noir.
Délaissant mes vieux vêtements totalement abimés et tâchés, je me revêtit de ce nouveau linge puis démêla mes cheveux. Ils semblaient avoir reprit leur brillance et flottaient avec légèreté sur mes épaules. Cependant, je n'avais plus rien pour mes plaies et je décida de trouver quelqu'un pour s'en occuper. Mais lorsque je sortis de la cabine, je tomba nez à nez avec un homme beaucoup plus grand que moi. Je le dévisagea et remarqua rapidement une arme à sa ceinture.
-Mila? J'appuya mon regard pour lui faire comprendre que c'était bien moi. Suis-moi.
Il fit demi-tour et je n'eu pas d'autres choix que de le suivre. En silence et par des grandes enjambées, il m'entraîna jusqu'à une autre porte. Lorsqu'il passa sa carte devant un petit boîtier près de celle-ci, elle s'ouvrit.
Les lumières blanches qui illuminaient la pièce me firent plisser les yeux lorsque j'observa l'endroit. C'était une sorte de laboratoire. Mais le lieu était grand et beaucoup de monde semblait y travailler.
Des fioles, des produits, des échantillons et des machines étaient posés dans chaque coin et je visualisa rapidement mes amis. Minho et Fry' courraient sur des tapis de course et les autres étaient assit, chacun avec un homme ou une femme à leur côté, les examinant et leur faisant des prises de sang.
Un homme s'approcha de moi. Il portait une blouse blanche et un calpin en main. Sans un mot, il me fit signe de le suivre et m'indiqua de m'assoir sur une chaise. A ma droite se trouvait Winston, mais une table couverte de matériel, de fioles et de liquides différents y étaient installés. A ma gauche, c'était la même chose avec Thomas. Et en face, Minho. Celui-ci avait abandonné sa chemise bleu pour un t-shirt rouge à manches courtes. Et le voir ainsi courir devant moi n'était pas pour me déplaire... Je souris, amusée par mes propres pensées, mais repris une expression sérieuse lorsque l'homme s'approcha de moi, une seringue à la main.
-Donnes moi ton bras. Dit-il simplement.
-pourquoi ? Y a quoi dans votre machin ?
-toutes les vitamines qu'il vous manquait dans le labyrinthe. Maintenant détend toi et donnes moi ton bras.
A contre coeur, je tendis légèrement le bras et grimaça en sentant l'aiguille se planter dans ma peau. Mais le remède fut efficace car aussitôt, la fatigue et la douleur disparurent.
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