|Chapitre 19|


Ne voulant toujours pas que je les aide à porter Alby, les garçons se chargèrent de déplacer dans le labyrinthe pendant que je leur ouvrais la voie, mon arbalète en main. La nuit, le labyrinthe était très différent. 

Alors que le jour nous connaissions les chemins par cœur et que nous avions tous nos repères, nous étions très vulnérable dans le noir. Nos repères étaient difficilement repérable et les murs bougeaient constamment. Il fallait être plus que prudent pour ne pas finir écrasé entre deux bloc de béton. 

De plus, nous nous déplacions sans lumière, nous repérant grâce aux rayons de la lune. De parts et d'autres du labyrinthe, des cris de griffeurs se faisaient entendre. Mais pour le moment, ils étaient assez loin. 

Nous traversâmes les couloirs pendant plusieurs heures, s'arrêtant de plus en plus souvent pour que Thomas et Minho reposent leurs bras endoloris. Quand à moi, malgré mon cœur battant à toute vitesse et mes pieds tremblants sous chacun de mes pas, je me concentrais pour vérifier chaque couloirs et chaque virages avant de les emprunter. La survie de nos quatre corps dépendait de moi.

Au milieu de la nuit, je jeta un coup d'œil aux blocards qui s'affaissaient de plus en plus sous le poids de Alby. Leurs bras tremblaient et ils grimaçaient. Je ralentis le pas, me tournant vers eux. 

- posez le contre le mur. Indiquais-je. On fait une pause. 

Sans protester, ils le posèrent au sol et Thomas s'assit à son tour. Ils étaient épuisés. Des cernes se dessinaient sous les yeux de Minho et Thomas commençait à vraiment regretter son acte héroïque. 

Alors que j'allais m'approcher d'eux, un  cris de Griffeur se fit entendre.
-ne bougez pas.

Je m'éloigna en trottinant, vérifiant les couloirs voisins pour m'assurer que nous n'étions pas près de l'un de ces monstres. La pause finirait tragiquement si c'était le cas.

-eh Mila! Où tu vas? S'exclama Minho.

-je reviens ne vous inquiétez pas.

Après avoir vérifié qu'il n'y ai pas de griffeur en vu, je revins près des garçons.
Je vis Minho plaquer Thomas contre le mur en le tenant par le col. Oula, il suffis que je m'éloigne deux secondes pour que Minho l'agresse? Sérieusement?

-écoutes moi la grosse tâche. Cracha Minho. Regarde autour de toi. Y a aucune issu !

Je m'accroupie près d'eux, posant une main sur le bras de Minho et le fusillant du regard.

- Minho lâches le. Toute suite !

A contre cœur, il le lâcha et se releva. 

- tu comprend rien.. Lui dit-il. C'est fini on est mort.

Thomas me regarda, se disant surement que Minho parlait sous le coup de la panique. Mais je posa mes yeux sur lui d'un air grave:

- il a raison Thomas... T'aurais jamais dû venir... En traversant le labyrinthe on ne fait que repousser notre mort. Alby est lourd et on s'épuise. On ne tiendra pas longtemps à le porter comme ça de couloir en couloir. 

Thomas ne répondit rien, comprenant la gravité de la situation. Il baissa la tête puis fronça soudainement les sourcils en regardant derrière Minho. Puis il se leva et s'approcha du mur sans explications. Ne comprenant pas, on suivit son regard. Il fixait l'un des murs couvert de lierre. 

Le lierre montait jusqu'en haut.
Les garçons se retournèrent vers moi pour savoir ce que j'en pensais.  

- ok. Soufflais-je.

10 min plus tard, nous tirions sur une branche de lierre afin de hisser Alby en haut du mur. Avec précision, nous avions entouré son corps inconscient de lierre afin de le hisser dans les feuilles en hauteur. Ainsi, il serait difficilement repérable pour les griffeurs et dans tout les cas, il ne serait pas d'un grand intérêt pour eux. 

Le chef du bloc était maintenant à 7m du sol quand Minho commença à se décaler pour regarder dans le couloir de gauche, empêchant le corps du blocard d'être monté d'avantage. 

-qu'est-ce tu fais ?! Demanda Thomas.

- faut partir... Faut partir... Murmura Minho effrayé.

- quoi ?! Demandais-je.

Je ne comprenais pas. Avait-il vu quelque chose? En tout cas, il ne tirait plus, et ne cessait de se pencher pour regarder dans les autres couloirs. Son acte me fit grimacer de douleur. Mes mains sur la corde me faisaient atrocement souffrir. 

- putain Minho qu'est-ce tu fais ?! Tire ! Ordonna Thomas.

Minho prit une tête horrifiée. Je ne l'avais jamais vu ainsi. Pourtant, mes pensées restaient focalisées sur Alby. Nous devions encore tirer avant de nous en aller. 

- on se casse ! Répéta Minho la voix tremblante. Faut se barrer je vous dis !

- nan nan nan nan nan on le monte encore un peu ! M'exclamais-je en continuant de tirer comme je pouvais.

- excuses moi Mila... Souffla Minho à mon oreille.

- quoi ?

Sans rien rajouter, Minho lâcha le lierre et s'en alla en courant, nous abandonnant au milieu de ce couloir sombre. 

- Minho !! Hurlais-je.

Je n'en revenais pas. Minho venait de nous abandonner là. Il m'avait abandonné. Mes doigts se resserrèrent sur le lierre. Une boule se forma dans ma gorge. 

Soudain, des pas de Griffeurs se firent entendre. L'un d'eux approchait! Minho l'avait vu et s'était enfui!  

- Mila caches toi sous le lierre ! M'indiqua Thomas.

En vitesse, et sans lâcher la corde, je me glissa sous le rideau de lierre, au pied du mur. Thomas me rejoignit, se mordant la lèvre violement. Il réfléchissait pour nous deux. J'étais tellement choquée de l'acte de Minho, je ne réalisais pas qu'un griffeur passait juste devant nous. 

Mon cœur battait douloureusement et mes mains tremblaient. Une mèche de cheveux me chatouillait le nez mais je n'osais pas bouger pour l'enlever, au risque d'être vu par le monstre. L'araignée mutante passait à quelques centimètres de nous. Ses piques en aciers lui servant de jambes s'enfonçaient dans le béton devant mes yeux et je retins mon souffle en serrant d'avantage la corde dans mes mains. 

Je sentais Thomas trembler comme une feuille contre mon dos et on s'échangea un bref regard apeuré.  
Au bout d'une longue minute, le griffeur s'éloigna, ramenant le calme. On sortit de notre cachette et Thomas attacha la corde à une racine solide. Alby pendait désormais dans le vide, à moitié caché dans les épaisses feuilles de lierre.

Nous aurions pu rester caché là jusqu'au matin, mais nous devions retrouver Minho. Il avait agit lâchement et je n'arrivais toujours pas à y croire. Mais nous ne pouvions pas le laisser tomber. Malgré ce qu'il avait fait, il était toujours Minho. Mon Minho. 

Alors que Thomas vérifiait son attache, j'entendis les pas du griffeurs revenir et je tira le brun derrière un mur le temps qu'il s'éloigne. Quand ce fut bon, je commença à marcher dans le couloir.

- Thomas viens ! Dis-je en partant.

Il me rattrapa et on parcouru quelques mètres trottinant, regardant tour de nous anxieusement. Si depuis le début de la nuit nous évitions les griffeurs avec succès, nous n'étions à présent plus très loin de l'un d'eux et il nous fallait être vigilant. 

Au bout de quelques secondes, le hurlement d'un Griffeur nous fit nous retourner, cessant de marcher pour identifier les bruits autour de nous.
Au loin, les cris aiguë des monstres se mélangeaient avec le grondement des murs. L'ambiance était horriblement angoissante. 

Thomas fit un pas en arrière et marcha dans quelque chose de flasque. Je posa mes yeux sur le sol. Sa semelle était maintenant couverte d'une épaisse texture verte et odorante. Je grimaça. Dégueu.

 Puis, alors qu'il grattait sa chaussure contre le sol pour la nettoyer, la même texture coula sur son épaule. Je me figea, oubliant soudainement l'aspect flasque de la mixture. Si le liquide venait de couler sur son épaule... 
On leva la tête... Un griffeur était accroché au mur et nous fixait...

En un bon, il sauta devant nous.
On poussa un cris de stupeur et Thomas tomba au sol sous le coup. 

-Thomas cours ! Hurlais-je en l'aidant à se lever.

Maladroitement, on se mit à courir, traversant plusieurs plusieurs couloirs. A mainte reprises, nous furent obligé de faire des détours lorsque le griffeur arrivait en face de nous. Celui-ci grimpait au mur, ce qui était un très gros avantage pour lui.

Je courrais à une vitesse folle et étonnement, Thomas courrait aussi vite que moi. L'adrénaline nous montait au cerveau et je ne sentais même plus mes jambes. Je sentais en revanche ma queue de cheval à moitié défaite me fouetter la nuque ou la joue à chaque virages et Thomas m'attraper le bras lorsqu'il décidait de prendre une nouvelle direction. 

A force de tourner sans cesse dans différents couloirs, nous prirent un peu d'avance sur l'araignée mutante qui nous poursuivait.  

-Donnes moi ta main! Me cria Thomas.

Sans attendre ma réponse, il la prit et me tira dans un nouveau chemin. Je pouvais entendre mon pouls résonner dans mon crâne et je m'agrippais à la main du bleu comme si il assurait ma survie. En fait, c'était un peu le cas. 

Au bout d'un moment, on tomba nez à nez avec un cul-de-sac. Je voulu prendre un couloir qui s'ouvrait sur sa droite mais il n' y avait toujours aucune issue.

- oh non.. merde.. Murmura Thomas.

Le griffeur arrivait. Il nous rattrapait. Nous pouvions entendre ses pas précipiter frapper le sol et ses cris se rapprocher. Je me mis à réfléchir à toute allure.  Je devais trouver une idée. J'étais une coureuse. Je connaissais le labyrinthe. Je devais nous sortir de là. 

Mon regard balaya l'endroit avant qu'une idée ne me vienne. Le labyrinthe était composé de plusieurs sections et de plusieurs obstacles différents. Il y avait les lames, les tunnels, les couloirs interminables,... Mais il y avait aussi les chemins en hauteur. Un circuit de couloir situé au sommet de certains murs plus bat que les autres. Et heureusement pour nous, je vis sur notre gauche un muret de 3m de haut. Il menait à l'un de ces circuits. 

Sans réfléchir outre mesure, je pris de l'élan et me mis à courir vers celui-ci. Au pied du mur se trouvait un rocher sur le quel je sauta avant de m'accrocher au lierre.  Je grimpa à celui-ci et me hissa au sommet. En me relevant, je m'aperçu que Thomas ne m'avait pas du tout suivit. Ce dernier était toujours en bas, figé, observant le griffeur qui s'approchait. 

- Thomas !! Hurlais-je.

Il sursauta, me regarda, et me rejoignit en prenant aussi élan sur le rocher. Il escalada le lierre et je l'aida à se mettre debout en lui reprenant la main. Et ce, de justesse. En bas, le griffeur avait manqué de l'attraper. 

 - viens on bouge ! M'exclamais-je en me remettant à courir.

Nous courrions à présent sur un sentier étroit, dont la chute pouvait nous être fatale. En effet, le sol se retrouvait à plusieurs mètres en dessous de nous. Tenant toujours la main du nouveau, je l'entrainais dans ces chemins de plus en plus dangereux. Thomas se souviendra toujours de sa première fois dans le labyrinthe...

Devant nous, je repéra un creux dans le "sentier". Le mur sur le quel nous courrions s'était effondré et il nous fallait sauter au dessus d'un trou de presque 2m pour pouvoir passer de l'autre côté. 

-On va devoir sauter! Continue de courir! 

A peine ma phrase fut prononcé, que mon corps s'envola, atterrissant lourdement de l'autre côté du trou. Je me tourna rapidement pour regarder où en était Thomas dont j'avais lâché la main avant de sauter. 

Le garçon avait également sauté et fit une roulade en atterrissant. Quand je vis qu'il n'avait pas hésité, je m'étais remis à courir, escaladant un nouveau mur. 

- Thomas magne toi ! 

Il se releva précipitamment et me suivit. Je le brusquais un peu, mais nous n'avions pas vraiment le choix. Bien qu'il avait du mal avec ces passages étroits, le griffeur nous suivait toujours. 

Nous nous remirent à courir au sommet de ce nouveau mur. Plus le temps passait, plus je remettais mes pensées dans l'ordre. J'agissais comme une vrais co-maton désormais et mes plans étaient bien organisés dans mon esprit. 

Nous devions semer ce monstre, retrouver Minho si ce con est encore en vie, puis retourner au près de Gally pour finir notre nuit sous le lierre. 

Si le programme paraissait simple, nous étions en revanche loin d'arriver à la dernière étape.  

Quelques secondes plus tard, je m'arrêta et attrapa Thomas par le bras pour qu'il en fasse autant. Mince. Le prochain mur mesurait 8m de haut et était à plus de 2m de nous. Je baissa les yeux. Devant nos pieds, le sol était encore très bas. 

Ne voulant pas nous briser le cou, on fit demi tour mais le griffeur nous barrait le passage, avançant lentement vers nous en équilibre sur le mur. 

Mon cœur battait à 100 à l'heure. Je me mordais la lèvre nerveusement et je sentais mes poils se hérisser sous l'adrénaline. Le griffeur poussa un long cris aiguë, laissant voir une quarantaine de dents pointu. 

-Charmant.

Thomas pressa ma main. 

- a trois.. Me dit-il. 1..2...3!

Sur la même longueur d'onde, on se retourna, prit de l'élan et sauta, tendant les bras vers le mur d'en face en criant. Par miracle, nos doigts se refermèrent sur le lierre du mur et on s'y agrippa. Posté légèrement plus haut que moi, Thomas baissa la tête dans ma direction:

- Mila ça va ?!

-oui je crois... Attention !

Le griffeur sautait lui aussi et atterrit au dessus de nous. Je pouvais sentir son ventre moitié chaire moitié fer effleurer mon crâne et je plongea le visage dans le lierre pour ne plus le sentir. 
La créature voulu piquer Thomas mais étant trop lourd pour les plantes, il tomba, nous emportant dans sa chute. Tout ce que je vis fut le mur de lierre auquel mes mains étaient accrochées se détacher du mur et mon corps tomber lourdement vers le sol. Mon dos cogna violement le corps du griffeur qui amortit ma chute ainsi que celle de Thomas. 

Emmêlée entre les pattes du monstre et le lierre, je n'eus d'autres choix que de sortir mon couteau et de couper par grands geste les tiges qui m'entouraient. Alors que j'étais presque sortie de ce bazar, le griffeur, qui se débattait, effleura mon ventre de l'une de ses pattes aiguisée comme la lame d'un rasoir. Effleurer ma peau suffit pour la trancher, provoquant une profonde coupure. 
Je poussa un cris de douleur pendant que mon haut devint affreusement rouge. 

Thomas m'aida à me lever et me tira vers lui pour que l'on continue de courir. Malgré la brûlure qui se rependait dans ma côte, je m'exécuta, forçant mon esprit à passer outre de la douleur. 

Quand nous furent assez loin, nous nous arrêtâmes pour observer le griffeur. Celui-ci se débattait rageusement avec le lierre dans le quel ses membres s'étaient emmêlés.  Alors que je reprenais mon souffle, portant mes mains à mon ventre douloureux, je sentis un poids me foncer dedans. Minho.

- t'es vraiment un gros taré toi ! S'exclama le maton en dévisageant Thomas. 

Il avait certainement tout vu. Notre saut, et notre chute. Mais mon sang ne fit qu'on tour. Thomas était resté à mes côtés et nous nous étions battu ensemble. Minho nous avait lâché.

- et toi t'es un gros con ! Hurlais-je en frappant son torse rageusement.

Un cris nous ramena à la réalité. Le griffeur s'était libéré de ses liens et avançait dans notre direction. 

- allez magnez vous! Suivez moi ! Hurla Minho.

N'ayant pas vraiment le choix, on le suivit à travers plusieurs couloirs, pendant de longues minutes. Malheureusement, contrairement à nous, le griffeur semblait infatigable. 

Dans un carrefour, on se retrouva face à un long couloir assez large. Un grincement sonore se manifesta alors. 

- cette partie va se fermer... Devina Minho.  Allez venez ! On va le semer ! 

Enfin, nous avions une véritable échappatoire. Sans hésitation, je le suivis jusqu'à l'autre bout du couloir. C'était notre seule chance de semer la créature. Je me retourna, n'entendant pas les pas de Thomas que je commençais malheureusement à connaître par cœur.  Avec effrois, je m'aperçus que nouveau ne nous avait pas suivit. 

- Thomas ! Qu'est-ce que tu fou bordel !! Tires toi de là ! Hurla de nouveau Minho en le voyant, immobile à l'autre bout du couloir.

- Thomas !! Magnes toi !! Thomas !! Criais-je désespérée.

Puis je compris. Thomas voulait tuer le griffeur en l'écrasant entre les murs. Je le devina lorsqu'il commença à hurler, faisant signe au griffeur de s'approcher de lui.

- amènes toi !! Cria Thomas à la créature alors que les murs commençaient à bouger.

La bête s'avança vers Thomas en hurlant de rage et il commença à courir vers nous pendant que les murs se rapprochaient de plus en plus.

Je pris mon arbalète et l'arma d'une flèche. Près de moi, Minho continuait d'hurler, encourageant Thomas à se dépêcher. Le griffeur le suivait de près.

- cours Thomas te retourne pas !! Coours !!!! Dépêches toi Thomas !! Fonces !! Vas y !!

Je visa, coupant ma respiration. J'appuyais sur la détente et ma flèche s'enfonça dans le griffeur, au dessus de la tête de Thomas. La créature ralentit l'espace de quelques secondes en criant de douleur et de rage. Je l'avais encore plus énervé. Mais mon acte permis à Thomas de reprendre de l'avance.  

- Thomas ! Allez !! Dépêche toi putain cours !! Hurlais-je avec Minho. Thomaaaaaas !!!!!

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