|Chapitre 18|

La nuit fut assez compliquée pour moi. Si je redoublais d'efforts pour ne pas pleurer face à la disparition certaine de Ben, je ne pouvais m'empêcher de l'imaginer livré à lui même dans le labyrinthe, mort de peur et mal en point. Une boule se formait dans ma gorge quand je réalisais que à l'heure où je pensais à tout ça, peut être était-il déjà mort. 

Quand Thomas avait finit par partir, songeant surement qu'il ferait mieux de me laisser tranquille, c'était Gally qui avait prit le relais. Il était venu s'asseoir près de moi, comme tout les soirs. Mais cette nuit là, on ne discuta pas. Nous étions l'un à côté de l'autre, nos bras se frolant à peine, fixant le vide en nous perdant dans nos pensées. 

J'avais l'impression d'être en plein rêve. Tout était flou autour de moi et je paraissais totalement extérieure aux évènements qui avaient chamboulé le bloc. Surement une façon pour mon corps de se protéger d'une trop grande souffrance. 

Au matin, lorsque je me leva, ce fut tôt pour aller courir dans le labyrinthe, comme d'habitude. Mes pas étaient étonnements léger et l'ambiance autour de moi me paraissait bien étrange. Mon mental n'en était pas moins bizarre. Je ne ressentais rien. C'était presque effrayant. Ni colère, ni joie, ni tristesse. C'est comme si pendant la nuit, on m'avait ôté toutes mes capacités émotionnelles. 

Alors que je me dirigeais vers les portes qui venaient de s'ouvrir, je pensa à Ben. Mais une fois de plus, je ne ressentis aucune douleur. Pourtant, j'étais triste. Il me manquait. Et je donnerais n'importe quoi pour pouvoir courir à ses côtés aujourd'hui. Mais je ne ressentis aucun pincement au cœur. Mes mains ne tremblaient plus. 

Et l'incompréhension prit place. 

Pourquoi je me sentais ainsi détachée de tout? Pourquoi il  y avait-il autant de morts ces derniers temps? Pourquoi ne faisions nous pas une journée de deuil chez les coureurs comme nous l'avions fait pour George? 

Je revins à la réalité en voyant Alby, Newt et Minho devant les portes. Les deux premiers n'étaient jamais là lorsque nous partions courir.  

- Alby ? Soufflais-je surprise.

- aujourd'hui tu restes là. Enchaîna le garçon.

Mon sang ne fit qu'un tour. 

-Il en est hors de question. Jurais-je. Mon jour de repos était hier. Ben n'est plus là et je suis co-maton. Je me dois de faire mon travail. 

- Mila. Aujourd'hui tu restes là. Et ce n'est pas discutable. Intervint Minho.

Je tourna la tête vers lui, surprise et fâchée de son intervention. Il savait mieux que quiconque que je tenais à aller courir. Et encore plus aujourd'hui. Il me connaissait. Pourquoi me mettait-il à l'écart du labyrinthe aujourd'hui? C'était injuste.

Mes poings se serrèrent. Courir était la seule façon pour moi de supporter cette perte. Et ces trois là le savaient pertinemment. Je pris cette décision comme une trahison et tourna la tête vers Newt. Allait-il m'aider? 

Malheureusement pour moi, le blondinet se contenta de détourner le regard en silence. Il ne m'aiderait pas. 

- C'est injuste et vous le savez. Soufflais-je. Vous n'avez pas le droit de me priver de mon travail. Règle numéro 2 du bloc: je dois faire mon travail comme il le faut malgré tout. 

Alby et Minho continuèrent de me regarder, décidés à ne pas changer d'avis. 

- Écoute, si dans 6h nous ne sommes pas revenu... Je t'autorise à venir nous rejoindre. Répondit calmement Alby.

Minho tourna la tête vers lui, surprit, mais ne broncha pas. Je pouvais voir dans son regard que cette décision ne lui plaisait pas. Mais il n'avait pas d'autre choix que d'accepter. Je serra la mâchoire. Alby ne changerait pas d'avis. Je le connaissais assez bien pour savoir que lorsque le garçon avait un idée en tête, nous ne pouvions faire autre chose que la suivre. 

Le chef du bloc ne me laissa même pas répondre ou protester. Il se tourna vers Newt, posant une main sur son épaule pendant que je lançais un regard accusateur à Minho. 

- Newt, c'est toi le chef aujourd'hui. Fit le blocard le plus âgé. 

- comptes sur moi.

- on se voit ce soir. Compléta Minho.

Je ne répondis pas. Sans attendre, les deux matons partirent en courant dans le couloir obscure du labyrinthe. Je les regarda s'en aller. Décidément, tout changeait ici. Et cette fois, je sentis mon cœur se contracter.

- pourquoi m'oblige-t-il à rester enfermé? Demandais-je dans un murmure.

Newt, toujours à mes côtés, me regarda un instant, cherchant ses mots. 

-tu as déjà dû subir la vue du corps de George. Ils ne voulaient pas que tu vois celui de Ben si ils le trouvent... M'expliqua-t-il.

Ma mâchoire se crispa. Ils ne voulaient pas que je vois le corps de Ben? Mais eux, ils le verront bien  non? Pour qui me prenaient-ils?

-je ne suis pas une enfant. Soufflais-je. J'ai autant le droit que eux de chercher Ben.

-allez viens. Se contenta de répondre Newt. Allons déjeuner. 

Il m'attrapa par le bras et m'entraîna jusqu'à la cuisine où mangeaient les autres. On s'installa près de Thomas qui était seul. 

-hey. Murmurais-je.

Le brun releva la tête vers nous. Automatiquement, ses yeux brillèrent d'intérêt. Oh non, il allait nous reposer un tas de questions... 

-salut... Je vous ai vu dire au revoir à Alby et Minho... Tu ne vas pas dans le labyrinthe Mila?

-non. Grognais-je. Et n'insistes pas. Lâchais-je en le voyant ouvrir la bouche pour poser une autre question.

- salut tout le monde ! Intervint Chuck en arrivant vers nous.

-salut Bonhomme ! Bien dormi ? Sourit Newt en l'apercevant.

-ouais. Enfin... Il faut qu'on parle des ronflements de Gally... Murmura le jeune garçon en lançant discrètement un coup d'œil en direction du bâtisseur qui mangeait non loin.

***

La journée se passa lentement. Beaucoup trop lentement à mon goût. Je passais habituellement mes jours de congés à aider les autres blocards dans différentes tâches. Mais aujourd'hui, l'envie n'était pas là. Je ne cessais de tourner en rond dans le bloc, lançant perpétuellement des regards en direction des portes grandes ouvertes puis sur ma montre. 

Les heures passaient. Et je comptais bien rejoindre les garçons si il n'étaient pas rentrés à l'heure prévu. 

Parfois, je m'arrêtais pour aider Chuck à porter des seaux pour pour discuter avec Zart du meilleur emplacement pour une nouvelle rangée de courgettes. Mais l'attente était interminable. J'avais passé la journée à esquiver Thomas et ses questions. Il était très gentil, mais ce n'était pas un bon jour pour se lancer dans de longues conversations. 

Je consulta de nouveau ma montre. Il restait deux heures.

En soupirant, je m'installa sur un tronc près de Chuck et le nouveau qui était étonnement très silencieux. Devant nous, Newt et Zart coupaient en vieux tronc en donnant de puissants coups de machettes dans le bois. 

Je lâcha mon sac de coureur à mes pieds et sortie quelques flèches de mon arbalète. Je pris un couteau et commença à les aiguiser en silence, sentant les regards curieux de Thomas et Chuck sur moi. 

-qu'est-ce que tu fais Mila ? Demanda le brun, se doutant que je préparais quelque chose.

- j'attend. Alby a dit que je pourrais les rejoindre dans 2h. Dis-je sans lever les yeux vers lui.

-pourquoi Alby est allé dans le labyrinthe ? Demanda Thomas. Je comprends pas... C'est pas un coureur...

Newt se redressa, étirant son dos.

-La donne a changée. Dit-il en me lançant un coup d'œil.  Alby est partit refaire le chemin de Ben avant le coucher du soleil. Il se pose des questions, il y a eut trop de morts en peu de temps. Tu nous aide ou pas ?

Le blond montra le tronc de sa lame. Mais Thomas n'était visiblement pas d'humeur à l'aider. Il regardait les murs du labyrinthe d'un air songeur.

-alors il est retourné à l'endroit où Ben s'est fait piquer pour essayer de...

- Alby sait ce qu'il fait. Le coupa Newt. D'accord ? Il sait mieux que nous tous réunis.

Thomas planta la hachette qu'il tenait dans le sol, agacé qu'on lui réponde toujours par le même genre de phrase:

- pourquoi il sait mieux que nous ?

Je redressa la tête et regarda Newt. C'était une question simple, mais à la réponse complexe. Le blond se gratta la nuque en me consultant du regard puis soupira. Il reposa les yeux sur le nouveau. Thomas ne le laissera pas tranquille tant qu'il n'aura pas répondu à toutes ses questions.

- ok. Comme on te l'a dit, chaque mois, la boîte nous envoie un nouveau. Y a forcément eut un premier dans cette histoire. Un gars qui a dû passer un mois entier dans le bloc tout seul... Ce gars c'est Alby. Ça a dû être super flippant. Il recommença à taper dans le tronc. Mais quand il nous a vu arriver, les uns après les autres, il a compris. Et il a pas mis longtemps à se rendre compte, que le groupe c'était notre force. Il se redressa de nouveau. On est tous unis dans cette galère.

Thomas regarda Chuck en silence, réalisant petit à petit que les êtres autour de lui avaient longtemps galéré ici. Le petit était occupé à tailler un morceau de bois, les lèvres pincées. Il avait écouté Newt et je savais que parler des blocards coincés ici depuis longtemps était un sujet sensible pour lui. Il était effrayé. Mais il le cachait sans trop de difficultés. 

Puis Thomas me regarda moi, attendant une certaine réaction de ma part. Je planta mes yeux bleus dans les siens, appuyant mon regard, puis me reconcentra sur ma flèche. Il ne devait pas croire que nous étions détruit. Nous étions encore fort. Et nous survivions tous en ensemble.

Thomas finit par reprendre sa hachette et se leva. Newt lui laissa la place et le brun se mis alors à frapper dans le tronc, comprenant qu'il fallait travailler en équipe.

- ouais. Il assure le nouveau ! Sourit Newt sous le rire de Zart.

Voir travailler Thomas me fit chaud au cœur. Certes, nous perdions des gens de notre groupe. De notre famille. Mais des nouveaux arrivaient. Plus fort les uns que les autres. Et chacun, avait son rôle à jouer. 

Je leva les yeux au ciel, et constata que le ciel devenait gris. Il allait pleuvoir. Et ça n'allait pas aider les garçons dans le labyrinthe. 

Comme je l'avais prédis, des gouttes ne tardèrent pas à tomber, inondant rapidement le bloc de larges flaques d'eau. Tout les blocards se mirent à l'abris des cabanes, se rassemblant en grande majorité sous l'abris de la cuisine. 

Il pleuvait des cordes. Et le temps passait encore plus lentement.

Assise sur l'un des banc, je tapotais nerveusement le sol de mon pied. Je leva les yeux vers Gally. Le garçons, accoudé à l'un des piliers de la cabanes, observait le bloc d'un air désespéré. La pluie inondait petit à petit le bloc. 

A ma gauche, Newt, adossé à un autre pilier, observait les portes, anxieux. Le temps passait malgré tout. Et il n'y avait, pour le moment, aucun signe de Alby et Minho. Les autres coureurs, qui avaient aussi été interdit de labyrinthe pour la journée, étaient assit à une table, fixant le vide sans aucune expression. 

Je finis par me lever pour rejoindre Frypan. Cela faisait bientôt 6h qu'ils étaient partit. La situation commençait à ne pas être normal. Fry me lança un regard inquiet et je posa ma main sur son bras. Je me devais de le réconforter. Je savais qu'il était bouleversé par la mort de Ben et comme beaucoup, il ne connaissait presque rien du labyrinthe. De ce fait, la situation était encore plus effrayante pour lui. 

Thomas passa devant moi. Il faisait les cents pas, tournant en rond dans la cuisine. Comme si la situation l'affectait plus que nous tous. 

- ils devraient être rentrés maintenant. Signala le nouveau en s'avançant près de Newt. Il se passe quoi si ils se retrouvent coincés ?

- ils seront pas coincé. Répondit sèchement Newt sans même lui adresser un regard.

Thomas s'approcha encore de lui, les poings crispés: 

- répond à ma question.

Newt tourna la tête vers lui. Ses sourcils étaient froncés et son regard sombre.  

- ils seront pas coincé. Répéta-t-il.

La tension était monté d'un cran. Et si il y avait bien une personne qui pouvait agir, c'était moi. Je consulta ma montre. 6h. 

-ok. Soufflais-je.

Je ramassa mon sac et le mit sur mon dos, mon arbalète accrochée à mon épaule. Les garçons se tournèrent vers moi alors que je traversais l'abris en direction des portes. 

-tu vas où là ? Demanda Newt.

- j'y vais.

- c'est pas une bonne idée. Protesta-t-il.

Je me tourna vers lui en mettant ma capuche.  

-Alby a dit 6h. Ca fait 6h.

Le blond se mordit violement la lèvre. Il ne pouvait pas le contester. Il était là quand Alby avait prononcé ces mots. Je croisa le regard de Gally qui fronçait les sourcils. Il ne trouvait pas non plus que ce soit une bonne idée. Mais j'étais têtue.  

Je jeta un coup d'œil au ciel nuageux puis me mis à courir jusqu'aux portes. Là bas, je m'arrêta et les regarda. Tout le monde me fixait. Je me mordis la lèvre. Je n'étais pas sûre moi même que cela soit une bonne idée. 

J'avalais difficilement ma salive, puis m'enfonça dans le labyrinthe.

En peu de temps, je parcouru plusieurs couloirs du labyrinthe, m'enfonçant de plus en plus dans ses entrailles. J'avais préalablement songé au travail de Ben et je savais qu'il était censé parcourir la section 5 lorsqu'il s'était fait piqué. De ce fait, c'était sûrement vers là bas que Minho et Alby s'était d'abord rendu.  

Alors que je progressais facilement, un cris de griffeur retentit et je m'arrêta net. J'écouta la provenance du cris et pris cette direction. Je n'avais même pas réfléchis. C'était à l'instinct. Cependant, au bout de quelques minutes, je me rendis compte que les cris se faisaient de plus en plus proche et que je n'avais trouvé aucune trace de Minho, Alby ou Ben. Ne voulant pas me lancer dans la gueule du loup, je fis demi tour. Mais au moment de repartir, un gémissement attira mon attention.

Je tourna dans un couloir voisin et y trouva Minho qui traînait Alby sur le sol. Sans attendre, je me précipita vers eux.

-Minho ! Qu'est-ce qui s'est passé !!

Alby était étendu sur le béton détrempé. Il était pâle et totalement inconscient.

-Mila... Un griffeur... Alby s'est fait piquer... Murmura le maton à bout de souffle.

Minho était tout aussi trempé que moi. Ses cheveux dégoulinaient et sa chemise collait à sa peau. Je passa une main dans mes cheveux pour coller les mèches folles vers l'arrière et ne pas être gênée.

-Je vais t'aider à le tirer !

-non. Toi tu m'ouvres le chemin. Je me charge d'Alby. Répondit Minho en reprenant son souffle. Aides moi juste à le mettre sur mon dos.

A contre cœur je l'aida à positionner Alby en le soulevant comme je pouvais et on repartit en direction du bloc.
Minho parcourait les couloirs lentement et je m'inquiétais de plus en plus en regardant ma montre... Les portes n'allaient pas tarder à se fermer et on resterait coincé si nous n'accélérions pas.

Minho sembla s'en rendre compte.

- Mila accélère ! Ordonna-t-il alors qu'il se trouvait derrière moi.

- quoi ?

-dépêches toi, les portes ne vont pas tarder...à se fermer...

-Tu n'es plus en  posture de me donner des ordres Minho ! Je reste avec vous !

Il grogna mais ne rajouta rien, continuant de porter Alby avec des cris de douleur. Le chef du bloc était lourd et Minho était épuisé. Seulement, il refusait toujours que je l'aide à le porter. Prudente, je lui ouvrais donc la voie, m'assurant qu'il n'y ai pas de griffeur sur notre passage. 

Heureusement pour nous, la pluie finit par cesser et nous nous retrouvâmes à patauger dans les flaques. Des mèches brunes me tombaient sur le visage mais j'étais déjà bien occupée pour faire attention à elles. 

Alors que nous arrivions au dernier couloir, le grondement des portes se fit entendre. Un dernier tournant... Et nous distinguions enfin la lumière du bloc. Les blocards étaient devant l'entrée, et ils se mirent à hurler en nous apercevant. 

Epuisé, Minho posa Alby au sol et commença à le tirer en hurlant de rage et de souffrance. 
Devant nous, j'entendais les encouragements des blocards. Je m'approcha de Minho pour l'aider à tirer Alby. Mais celui-ci posa sa main glacée sur ma joue. Mon cœur battait beaucoup trop fort dans ma poitrine. Tout était irréel. 

- Mila...

Je leva les yeux vers Minho alors que mes doigts agrippaient Alby pour le tirer.

- vas y. Sors de ce foutu labyrinthe. Grogna-t-il les larmes aux yeux.

-quoi ?! Non pas question je..

- Mila Sors ! C'est un ordre !! Hurla t-il.

Sa voix me fit trembler. Son ordre avait prit possession de mon corps et mes mains se mirent à trembler. Je ne réfléchissais plus. Je lâcha Alby et me mis alors à courir vers les portes alors que derrière moi, Minho continuait de tirer notre ami en hurlant.  Devant moi, les portes se fermaient peu à peu. A travers celle-ci, je vis les visages de Newt, Gally, Winston, Fry, et bien d'autres... Ils criaient, les larmes aux yeux, nous suppliant de courir jusqu'à eux. 

Je m'arrêta devant les portes. Quelques mètres me séparaient des garçons. Du bloc. De la sécurité. 

Derrière moi, Minho hurlait de désespoir.

- allez Mila cours ! Cria Gally.

Je me tourna vers Minho et Alby. Ils étaient encore loin des portes. Minho n'abandonnait pas Alby. Alors je ne les abandonnerais pas non plus. Nouvelle règle des coureurs. Nous ne pouvions pas nous laisser tomber. 

Si je rentrais dans le bloc, je m'en voudrais toute ma vie. 

Autour de moi, le temps semblait être au ralentit. Je me retourna  vers les blocards qui me regardaient, suppliant. Je m'attarda sur mes amis. J'observais chacune de leurs expressions. Zart avait les joues rouges, Winston me regardait avec effrois. Je planta mon regard dans celui de Newt. Il avait comprit. 

Il avait comprit que je ne les resoignerais pas. Que mon chemin s'arrêtait là. Chuck pleurait. Et Gally cessa de hurler, me fixant. Je pouvais deviner ses mains qui tremblaient. J'avais choisis de rejoindre Minho et Alby. Et en faisant ce choix, je m'étais liée à eux. Destinée à rester au près d'eux à tout jamais.

Les portes n'avaient plus qu'un mètre à parcourir avant de se fermer totalement et je regarda une dernière fois les garçons. J'avais fais des rencontres exceptionnelles. 

Les portes finirent de se fermer quand je vis du mouvement entre celles-ci. Soudain, Thomas surgit d'entre les murs et tomber au sol. Derrière lui, les portes se ferment, faisant disparaitre les cris des blocards. 

Je me précipita vers lui, ne comprenant pas vraiment ce qu'il venait de se passer. 

-Thomas ça va ?! T'as rien ??

Il fit non de la tête et lança un regard aux portes fermés avant de se lever. Il est taré! Il aurait pu se faire écrasé! 

Je tourna la tête vers Minho. Il était à deux mètres de nous, à genoux, Alby allongé près de lui. Il reprenait difficilement son souffle mais releva les yeux vers le nouveau. 

- excellent Thomas... Dit Minho à bout de souffle. Tu viens de signer ton arrêt de mort...

C'était la première fois que les deux se parlait. Et peut être la dernière.

- euh... Quoi...? Balbutina Thomas en tournant la tête vers moi.

Je ne répondis pas et fixa le sol. Minho avait raison. Il n'aurait jamais dû venir.  Le maton s'assit contre le mur pour se reconcentrer sur son souffle et ses pensées.

- pourquoi tu n'es pas sortie Mila... je te l'avais ordonné... Souffla-t-il.

Je leva la tête vers lui.  

-Nouvelle règle des coureurs. Ne jamais laisser son coéquipier. Il fallait réfléchir avant d'accepter ma proposition de loi. Tu n'as pas laissé tomber Alby alors je ne vois pas pourquoi je serais partie. Si vous devez mourir alors moi aussi. C'est moi qui ai décider de vous rejoindre. Et puis... Je n'aurais pas pu vivre si je vous avais abandonné ici. 

Il ne répondit rien, fermant les yeux. Je passa une main dans mes cheveux. Ils étaient toujours mouillés. 

Thomas se leva enfin et s'approcha de Alby, allongé sur le sol.  

- qu'est-ce qu'il a ?

- à ton avis... Soupira Minho en fixant le sol. Encore un griffeur...

-il a quoi à la tête ? Continua Thomas en voyant une légère blessure sur le front d'Alby.

- j'ai fais ce que j'avais à faire. Répondit sèchement Minho.

Thomas nous lança un regard interrogateur. Je ne répondis rien. Ce n'était pas le moment pour ses questions interminables. 
Un cris de Griffeur fit sursauter le nouveau, suivit du grincement des murs qui bougeaient.

Minho se releva automatiquement, s'étirant les bras, le visage grave.

- allez. Aidez moi à le relever. Fit Thomas en prenant les bras d'Alby.

Je m'accroupie pour l'aider. Alby était vraiment lourd. Minho avait une force incroyable pour l'avoir porté tout seul. Même si l'adrénaline avait, bien entendu, joué un petit rôle dans cet exploit.

- il faut partir... Fit Minho en commençant à marcher. Le labyrinthe bouge déjà...

Attend, il nous laisse là ou je rêve ?! 

-eh Minho ! L'arrêta Thomas. On peut pas laisser Alby.

Minho s'arrêta, la mâchoire crispée. Il hésitait. Je ne le reconnaissais plus. Pourtant, il ne s'était pas fait piquer. 

- Minho ? Tu vas nous aider pas vrais ? Insistais-je

Lentement, il se tourna vers nous, plantant son regard dans le miens. 

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