|Chapitre 10|


"Un garçon brun se tenait devant moi, me fixant. 

-bonne chance Mila. Sauves les ! "

 Puis, une vitre se forma entre nous deux et je posa mes mains dessus, comme piégée, fixant une dernière fois le garçon. Ses yeux étaient noisettes mais les traits de son visage étaient flou. Alors que je cherchais mes mots pour essayer de lui parler, de l'eau mouilla mes pieds, montant à une vitesse incroyable jusqu'à mes épaules. Rapidement, je fus entièrement immergée dans l'eau  et l'air me manqua. Alors que mon corps se vouait à une violente panique, je sentis l'eau remplir mes poumons, me brûlant l'œsophage... "

Je me redressa subitement dans mon hamac. Mes mains tremblaient et je suais à grosses gouttes. La vue du bloc encore endormi m'apaisa et je me rallongea en soupirant. Depuis quelques jours, je refaisais ce rêve sans arrêt. Et ce garçon aux yeux noisette... Il n'était pas au bloc. J'en étais certaine. Mais je ne savais toujours pas qui il était. Et visiblement, il me connaissait... était-il quelqu'un d'important pour moi?  Ce n'étais pas George... Peut être un ami?

Encore sous le choc de mon rêve devenu quotidien, je posa mes yeux sur la clairière. Les feux de la veille étaient éteints mais des torches avaient été allumée à quelques endroits par les blocards déjà levé. J'aimais le bloc au matin. Il faisait frais, et tout était calme, silencieux. Les griffeurs cessaient d'hurler comme ils pouvaient le faire la nuit et les oiseaux n'étaient pas encore réveillé. 

Je me redressa à nouveau pour regarder si Tim, le coureur qui dormait non loin de moi, était réveillé ou non. Et à en juger ses ronflements, c'était loin d'être le cas. Je me pencha pour attraper délicatement son poignet et regarder sa montre. 5h. J'avais encore du temps devant moi avant l'ouverture des portes. 

Sans hésiter, je me leva, enfilant mes chaussures au passage. J'avais besoin de me changer un peu les idées avant de repartir une journée dans le labyrinthe. Perdue dans mes pensées, je décida d'aller faire un tour dans la forêt. Rare étaient les fois où je venais ici. Car contrairement à la clairière, l'épaisseur des arbres rendaient l'atmosphère très différente et si on y restait trop longtemps, on pouvait en oublier le bloc et les griffeurs.  Et si c'était un moment que j'avais évité tout ce temps, j'en ressentais le besoin aujourd'hui. 

Vivre ici était une épreuve physique, mais surtout mental. Souvent, je m'endormais les joues humides et parfois, lorsque j'étais seule dans une cabine de douche, je m'effondrais. Et je ne supportais plus ça. Vivre avec un tel poids sur le cœur. C'était inhumain. Mais que pouvions-nous faire? Nous étions perdu. Et plus je parcourais le labyrinthe, plus j'avais l'impression d'être une souris en cage.  

L'air de la forêt était plus froid que celui de la clairière. D'un geste, je me blottis d'avantage dans ma veste. Des brindilles craquaient sous mes pas et j'avançais comme pouvais le faire une âme errante. 

Au bout de quelques minutes de marche, occupée à penser à tout ce dont je me souvenais et aux retrouvailles avec mon frère, je me retrouva face à une rivière. Elle était loin d'être grande, couvrant une vingtaine de mètre tout au plus et tout juste assez profonde pour mouiller nos genoux. Je ne m'étais jamais aventurée aussi loin entre les arbres et voir ce nouvel élément fut presque libérateur pour moi. Je pensais tout connaître au bloc mais je n'avais pas tout visiter et j'en étais presque ravie. 

-c'est dingue.

Je me retourna en sursaut en entendant la voix derrière moi. C'était George. La vue de mon frère me fit sourire mais je ressentis également un grave pincement au cœur. Cela m'arrivait parfois, lorsque je le retrouvais après une journée dans le labyrinthe. J'étais tellement heureuse de le voir. Nous nous étions retrouvé comme si nous ne nous étions jamais quittés. Mais d'un côté, nous étions déchirés par nos souvenirs oubliés. 

-Dingue que je sois levée aussi tôt? Plaisantais-je en murmurant presque.

Il ria tendrement. George avait une voix grave et douce. Une voix qui inspirait la force et la protection. J'étais fière d'être la sœur d'un tel garçon. 

-Non, dingue que tu sois là. Les premiers mois, quand c'étais trop dur pour moi, je venais aussi ici. 

Il me regardait dans les yeux en parlant mais les miens se perdaient dans le vide. Les premiers mois. George était là depuis tellement longtemps... Bien avant Minho, Newt ou Gally. Il était le 6 ème. Il les avait pratiquement tous vu arrivé. Et il en avait vu mourir. Et pendant tout ce temps, où étais-je? 

Sans que je ne puisse les contrôler, les larmes me montèrent aux yeux. Il avait subit tellement de choses. C'était incroyable. Mais il était toujours là.

En voyant mes yeux se troubler, il s'approcha d'avantage et me prit dans ses bras. Je le laissa faire, incapable de bouger sans qu'une inondation de larmes ne s'empare de moi. 

Je ferma les yeux. Il sentait bon. Un mélange entre de la cannelle et de la menthe. En vérité, il m'avait avoué se fabriquer un parfum à base de ces deux ingrédients et d'alcool. 

-Mila, peu importe ce qui arrivera dans l'avenir. Sache que je t'aime. Je t'aime plus que ma propre vie...

Ses dernières paroles me firent un coup au cœur. Plus que sa propre vie... Tout ce qu'il nous restait ici, c'était nos vies. 

Il embrassa mon crâne et lorsque je parvins à ravaler ma tristesse, les rayons du soleils traversaient enfin les feuilles des arbres. 

-On devrait aller déjeuner. Minho va t'attendre sinon.

Après une dernière embrassade, il m'entraîne jusqu'à la clairière. Certains blocards prenaient leur petit déjeuner et leurs cheveux ébouriffés traduisaient leur manque de sommeil. George, me tenant la main, prit de quoi manger et nous fit s'installer à une table. Certains regards se posèrent sur nous. Les nouvelles étaient allées tellement vite ici que tout le bloc était au courent pour nos retrouvailles. Et depuis, les remarques à mon égard se faisaient moins nombreuses. Ou du moins, plus discrète. 

-ça se passe bien avec Minho? Me demanda le garçon. Vous courrez souvent ensemble.

-oui. Super. C'est comme si nous nous connaissions depuis toujours. Je marqua une pause qui intrigua George. En fait, j'ai souvent des impressions de déjà vu. Je suis persuadée que je le connaissais déjà avant. 

Il haussa les épaules et désigna les autres blocards d'un geste du menton:

-Nous nous connaissions certainement tous avant le labyrinthe. 

Je baissa les yeux sur mon petit déjeuner et acquiesça. Il avait sans nul doute raison. 

-Tu verras petite sœur. Un jour, nous aurons une belle vie. Continua George, le sourire aux lèvres. Et on vieillira ensemble. Comme ça, on rattrapera le temps perdu. 

Ses paroles me réconfortèrent. Je devais faire comme lui. Il n'y a que l'espoir qui fait vivre ici. 

Lorsque j'eu terminée mon petit déjeuner, je me prépara pour le labyrinthe puis alla attendre Minho devant les portes pendant que George allait prendre une douche.

Le labyrinthe venait juste de s'ouvrir et le couloir sombre s'étendait déjà devant moi, comme un piège.  En soupirant, je commença à m'attacher les cheveux en une tresse. Je sentais que quelque chose allait se produire aujourd'hui. Allions-nous découvrir quelque chose? 

- mais oui tu es belle. Intervint Minho en arrivant derrière moi.

Je roula des yeux en riant. Il avait un don pour m'embêter continuellement. Il me regarda pour m'indiquer les secteurs que nous allions parcourir aujourd'hui et, sans vraiment le remarquer -du moins, je crois-, il prit ma main dans la sienne. Un frisson glissa le long de ma colonne vertébrale à ce simple contacte et je me gratta la gorge. En voyant, du coin de l'œil, Ben et Tim arriver en trottinant, je m'écarta un peu, rompant le lien. Mes joues devaient être rouge et je ne supportais pas être ainsi intimidée. Je ne désirais qu'une chose à présent: me mettre en route. 

Comme si il lisait dans mes pensées, le maton se mit à courir et je le suivis. Une nouvelle journée commençait. 

On couru 5h en silence, réveillant nos jambes et s'arrêtant parfois pour nous étirer ou boire. Mais quand "l'échauffement" fut finit, il accéléra. D'abord surprise, je l'imita. Mais bientôt, les couloirs du labyrinthe se transformèrent en un véritable terrain de course et comme lors de mon arrivée, nous courrions à la même vitesse. Et ce, malgré tout nos efforts. Un rire s'échappa d'entre nos lèvres. C'était ridicule. Nous faisions une course qui ne mènerait à rien. Cependant, redoublant d'efforts, alors que nous arrivions à une nouvelle partie du labyrinthe, je parvins légèrement à le dépasser et je l'entendis grogner. Concentrée, je continua avant de m'arrêter enfin, m'adossant à un mur. Minho me suivit et s'arrêta à son tour, posant ses mains sur le mur de chaque côtés de ma tête pour ne pas m'écraser. Il planta ses yeux noir dans les miens en me faisant un petit sourire.

Je souris. 

-J'ai gagnée. 

 Sans attendre sa réponse, je passa sous son bras pour m'asseoir contre un autre mur. Il rigola en me voyant faire et me rejoignit.

- fatiguée ? 

-non, j'ai juste très faim.

Il sortit alors de son sac un sandwich et me le tendit. Sans attendre, je l'attrapais et croqua dedans. Même si j'avais bien déjeuné avec George, la faim me tordait à présent le ventre.

-Promet moi de ne dire à personne que tu as gagné cette course. J'ai une réputation à tenir!

J'explosais de rire face à sa demande mais acquiesça. Je m'en foutais que les autres le sachent ou non. Tant que nous nous le savions. 

Quand j'eu fini mon sandwich, nous allions nous remettre en route quand un cris strident raisonna. Minho se releva immédiatement et je l'imita. Je tenta alors de m'en dissuader mais le hurlement était très semblable  à ceux des griffeurs que  nous entendions la nuit. 
- Minho.. Commençais-je.

Il me fit signe de me taire. Je me mordis la lèvre.
Des bruits de métal tapant contre le sol se firent entendre. 

- Mila.. Cours et surtout ne te retournes pas ! Murmura Minho.

La panique me gagna et je partis comme une flèche  Minho sur mes talons. Mon cœur battait à toute allure et l'adrénaline prit le dessus sur tout autre sensations.

Alors que j'allais m'engager dans un nouveau couloir, je tomba nez à nez avec un griffeur. Mon souffle se coupa et mes jambes tremblèrent.
Il avait une tête horrible. A moitié chair à moitié robot, couvert d'un peau verte et gluante d'où sortait de petits piques marrons. On aurait dit une araignée mutante et Minho mit sa main sur ma bouche pour ne pas que je crie.

La créature se retourna vers nous et poussa un cris strident. Ses yeux se posant sur nous me donnèrent la chaire de poule. Il leva alors une pince en métal dans notre direction, menaçante.

- cours ! Cria Minho.

Je ne l'écouta pas, paralysée, fixant la créature qui s'avançait vers moi. Mon esprit me hurlait de m'enfuir, mais mes jambes ne semblaient plus m'écouter. 

Voyant que je ne bougeais pas, Minho me prit la main et me tira. Après quelques secondes à réaliser ce qu'il se passait, on se remit à courir suivit du griffeur.

Alors que je courrais, récupérant certaines sensations dans les jambes, je repris mes esprits. Nous ne pouvions pas mourir aujourd'hui. Et après tout, ce n'était qu'une araignée géante. Mutante et avec un poison mortel, mais une araignée. 

Je devais trouver quelques chose. 

Examinant les environs sans m'arrêter de courir, je visualisa rapidement un amas de lierre pendant entre quatre murs. Tous, étaient attachés par une seule et unique branche de lierre, sûrement à cause du passage d'un précédent griffeur. Si la branche se brisait, le lierre tombait. 

Mais je n'étais pas certaine de réussir. 

Quand on dépassa se regroupement de plante, je m'arrêta de courir, lâchant la main de Minho au passage.

Je sortis alors une flèche et la plaça sur mon arbalète avant de viser le lierre. 

- Mila ! Qu'es-ce que tu fou ?! Cours ! Me criait Minho quelques mètres plus loin.

Je ne l'écouta pas, me concentrant malgré ma respiration haletante et mes jambes toujours un peu tremblante. J'avais une chance sur deux de rester en vie. Il suffisait d'y croire. 

Lorsque le griffeur arriva dans le couloir, il hurla de nouveau en me voyant. 

Je retins ma respiration. 

Je vieillirais avec George. 

Je tira. La branche de lierre se brisa sous le passage de ma flèche, libérant le amas de plantes qui tomba sur le griffeur. La créature hurla, se retrouvant piégé sous le tapis de lierre. Mais pas pour longtemps. Sans attendre, je me remis à courir sous les cris enragés de la bête.

Minho m'attrapa le bras et on se remit à courir jusqu'à ne plus l'entendre avant de s'appuyer contre un mur. Nous n'étions plus très loin du bloc. Et nous devions reprendre notre souffle.

- il n'est pas mort.. Murmurais-je.

- non, mais il est occupé pour un petit moment... Tu m'as fait peur... Souffla Minho. Mais bravo !

Je lui souris brièvement. Je ne réalisais pas tout à fait ce qu'il venait d'arriver.

- allez on rentre. Dit -il.

Sur le chemin du retour, Minho m'expliqua que Alby envisageait de prendre un nouveau coureur car justement, avec le temps, il avait peur que des griffeurs se mettent à explorer le labyrinthe le jour.

- Et, à qui il pense ? 

- il hésite... Peut être Michael...

- non pas Michael ! M'écriais-je sans réfléchir.

Minho me regarda, étonné. Je baissa la tête, regrettant déjà mes paroles. Je voulais oublier cette vieille histoire.  

- Pas lui. Je ne lui fais pas confiance. Dis-je fermement.

Minho m'arrêta et me regarda dans les yeux, de nouveau inquiet.  

- il t'a fait quelque chose ?

Je soupira en jetant un coup d'œil autour de moi. Minho insista pour que je lui réponde. Je n'avais pas le choix. Si je ne lui disais pas, il l'apprendrait par quelqu'un d'autre.  

- Il.. Bon oui d'accord il a essayer. Avouais-je. Mais il n'a pas réussi parce que je l'ai frappé !

Je vis alors Minho serrer les poings et sa mâchoire se contracta violemment. 
Sans rien dire, il commença à marcher très vite et il partit en direction des portes encore ouvertes.
Je dû courir pour le suivre.

-Minho ! Qu'es ce que tu fais ?! 

On rentra dans le bloc mais Minho ne se dirigeait pas vers la cabane des coureurs... Et son pas était toujours aussi rapide. Je me mordis l'intérieur de la joue. Il allait se passer exactement ce que je ne voulais pas voir.

- Minho arrête ! M'écriais-je.

Mais Minho ne m'écoutait pas et avançait rapidement les poings serrés. Je savais qu'il allait voir Michael... J'aurais vraiment dû me taire..

Il arriva rapidement au niveau du concerné et lui donna un coup de poing dans la mâchoire. Le garçon s'écroula par terre, ne comprenant pas ce qu'il se passait tellement la scène avait été rapide.

Je me mis devant Minho avant qu'il ne le frappe à nouveau, les mains levées. George, qui sortait décidément de nul part, lui attrapa le poignet en lui ordonnant du regard d'arrêter.

Alby arriva rapidement en voyant l'attroupement, suivit de Jeff: 

- qu'es-ce qui se passe ici ? Minho tu sais que tu ne peux pas le frapper. C'est la règle.

- Mais il a essayé de la toucher ! C'est un connard ! Hurla Minho, enragé. 

J'avalais péniblement ma salive. Plusieurs regards se posèrent sur moi et je posa les yeux sur Minho. Ses yeux étaient encore plus sombre que d'habitude. 

- je sais. George m'a dit.. Fit Alby en lançant un coup d'œil à mon frère. Minho ce n'est pas une raison. Mila et George se sont eux même chargé de le punir. Tu passera une nuit au gnouf pour ton acte.

Une nuit au gnouf? C'est  injuste! Je tourna la tête vers mon frère pour qu'il intervienne mais il ignora mon regard. 

- eh mais non ! M'écriais-je. Il ne l'aurait pas frappé si je n'avais rien dis !

-Mila ce n'est pas discutable. Me coupa Alby. Minho passera une nuit au gnouf. Ce n'est pas parce qu'il est le maton des coureurs et donc l'un des meilleurs qu'il peut taper n'importe qui.

Alby s'en alla donc, suivit de Minho qui ne ma lança aucun regard. 

- Jeff, charges toi de soigner Michael. Ordonna George. Mila l'avait déjà amoché alors si il reste comme ça, il ne ressemblera plus à rien.

-bah comme d'habitude. Ricana un garçon.

Je grogna légèrement. Trop d'émotions s'étaient enchaînées en si peu de temps. Alors que je soupirais, une main m'attrapa le bras et me tira en arrière. Newt. 

-tu vas bien ? T'es pas blessée ?? Me demanda-t-il inquiet.

- bah non pourquoi ?

- Mila on a entendu un griffeur ! Soupira-t-il presque tremblant.

Ah oui le griffeur ! Je l'avais presque oublié celui là !

-non tout va bien. J'ai fais tomber des branches sur lui et on l'a semé. Expliquais-je.

- c'est bizarre... Normalement ils ne sortent pas souvent la journée..

- bah c'était une exception ! Maintenant je vais aller me laver puis manger. J'ai la dalle ! Soupirais-je.

Il acquiesça et me regarda partir jusqu'à la cabane des coureurs. Ben y faisait ses plans et je pris donc une feuille et un crayon pour en faire autant. Si Minho n'était pas là, j'étais chargée de m'occuper de ça pour lui. 

Ben m'expliqua alors comment il faisait puis me laissa. J'espère tout avoir retenu... 
Pendant que je traçais les traits, chaque passages, chaque murs me revinrent en mémoire... Comme si je connaissais le labyrinthe par cœur... Puis ce fut les événement de aujourd'hui qui me traversèrent l'esprit. Le griffeur. Minho.  

A la fin, je posa mon crayon fière de moi et rangea les plans. Je rangea également mon matériel étalé sur le sol puis partie à la douche.

De la cuisine s'écoulait une douce odeur de pain chaud et je m'approchais une fois propre.

Frypan me donna deux sandwichs:

- je me suis dis que tu accepterais d'en apporter un à Minho ? 

J'acquiesça et partis vers le gnouf. Minho était dans la troisième cellule, assit sur le sol rocheux, le visage neutre.

- tiens. Intervenais-je en lui tendant un sandwich.

- merci. Tu t'inquiète pour moi maintenant ? Rigola-t-il.

-C'est normal. Tu es mon coéquipier. Je marqua une pause. Tu n'es pas obligé de me défendre à chaque fois Minho. Comme te l'as dis Alby, je lui avais déjà réglé son compte à ce tocard. 

Minho m'observa un instant. Pour une fois, il paraissait très sérieux. 

-Je sais que tu peux te défendre. Tu l'as encore prouvé dans le labyrinthe avec le griffeur aujourd'hui. Mais ça ne change rien Mila. Je te protégerais jusqu'à ce que je ne puisse plus le faire. Tu m'as beaucoup apporté depuis ton arrivée.

Je l'écouta avec attention.  Lui aussi m'avait beaucoup apporté. Mais parler de mes sentiments, ce n'était pas du tout mon truc. Alors en silence, on avala nos sandwich. Et alors que je m'apprêtais à partir, il m'arrêta: 

- au fait, demain tu cours avec Ben. C'est mon jour de repos.

J'acquiesça puis m'éloigna pour aller dormir. J'en avais bien besoin. Et pour la première fois depuis mon arrivée, je m'endormis instantanément. 

Le lendemain, lorsque je rejoignis Ben devant les portes, Minho était également là. 

- qu'es ce que tu fais là ? C'est pas ton jour de repos ? lui demandais-je.

- si pourquoi ?

- eh bien pour moi un jour de repos veut dire grasse matinée !

Minho sourit moqueur. 

- pas pour moi. Dit-il. Bon faites gaffes. Et Ben, rappelles toi de ce que j'ai dit !

-oui oui.. Soupira Ben un sourire moqueur aux lèvres.

-qu'es ce que tu lui as dit ? Demandais-je.

- figures toi que "monsieur" s'inquiète pour toi. Ria Ben.

Les portes s'ouvrirent au même moment et je roula les yeux, repensant à ma dernière discussion avec Minho.

- Je ne suis pas une gamine ! M'exclamais-je en commençant à courir.

Ben rigola puis me suivit. Il était un coureur plutôt discret mais drôle. Il était sérieux dans son travail mais ne loupait jamais une occasion de rigoler. J'aimais courir avec lui.

~~~~~~~~~
Les jours passèrent et je connaissais le labyrinthe de mieux en mieux. Je m'étais vraiment lié d'amitié avec Ben et je passais beaucoup de temps avec George et Newt.

Gally ne me parlait pas trop mais m'adressait quelques petits sourire de temps en temps.

Nous n'avions plus vu ni entendu de griffeurs, à croire qu'ils préparaient un mauvais coup.

Jeff semblait bien s'intégrer et venait souvent manger avec George, Newt, Winston et moi. Il était d'ailleurs devenu très proche de ce dernier. 

Mais ce fut la veille de l'arrivée du nouveau que les problèmes commencèrent...











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