Chapitre 8

Re bonsoir !

La dépression le retour.

Bonne lecture !


Chapitre 8


Plusieurs jours étaient passés depuis sa dernière conversation avec Shimizu. Il avait depuis quitté l'hôpital et avait repris une vie à peu près normale. 

Il partait en mission de son côté sans que Shimizu ne soit invitée. L'Hokage semblait avoir décidé que leur équipe était trop inefficace pour être mise à profit. Il n'avait rien à redire et avait bien sûr trop d'orgueil pour révéler qu'il avait besoin d'Shimizu. Il avait mis un peu de temps à s'en rendre compte même s'il fallait qu'il se rende à l'évidence. Il avait l'impression que plus il passait de temps loin d'elle, plus il dépérissait et plus il avait besoin de passer de temps au cimetière, plus il retombait dans ses vieux démons.

Alors il marchait dans les rues trop animées de Konoha, il partait en mission quand on le lui sommait de le faire, il passait voir Sakura de temps en temps et se demandait si Naruto progressait conformément aux attentes de Jiraya. Il s'entraînait aussi de temps à autres pour développer son Sharingan et devenir plus puissant, pour que plus personne ne meurt à cause de lui, pour qu'il puisse protéger ses amis.

Une matinée pluvieuse, en plein entraînement – ou défi – avec Gaï, ils entendirent du bruit à quelques pas d'ici. Il obligea son rival à aller voir ce qu'il se passait. 

A pas de loups, ils s'approchèrent, cachés derrière des branches touffues des arbres. Quelle ne fut pas sa surprise quand il remarqua que c'était Shimizu. 

Elle avait une épée longue et légère à la main et la maniait avec une facilité déconcertante. Elle lançait une dizaine de feuilles grâce à un tourbillon de vent crée à partir de son chakra. Puis elle essayait de les trancher. Un exercice qui mélangeait précision, force et technique. 

Kakashi admira le spectacle d'un Shimizu semblant presque danser au gré du vent, bercée par le bruit tranchant de la lame. Elle avait encore une fois les yeux clos et pourtant savait exactement où les feuilles étaient et où elle se trouvait dans l'espace. Elle était douée. Très douée. Peut-être même égalait-elle les épéistes du village caché de Kiri. C'était sans nul doute son arme de prédilection. Alors pourquoi ne l'avait-elle pas emmenée avec elle en mission ? Elle ne la portait jamais sur elle. Elle aurait pourtant un taux de réussite en combat bien supérieur.

Il était perdu dans ses pensées quand la lame, qui, il y avait une seconde à peine, était dans les mains de Shimizu, fendait le vent dans sa direction. Il eut le temps d'esquiver mais tout juste. Elle se planta dans le tronc de l'arbre, coupant au passage quelques uns de ses cheveux gris et un peu de sang. Son cœur rata un battement quand il réalisa que Shimizu venait d'essayer de le tuer. Gaï, quant à lui, restait médusé.

« Qui est là ? » hurla Shimizu en s'approchant.

Kakashi frémit mais finalement se manifesta.

« C'est seulement moi. »

Il avait rajouté seulement comme s'il voulait se persuader que pour Shimizu se serait une circonstance atténuante. La jônin découvrit les deux ninjas et parut un peu rassurée.

« Qu'est-ce que vous faites ici ? Tu m'espionnes ?

- Nous nous entrainions à côté, nous t'avons entendue. »

Shimizu hocha la tête et passa devant lui pour décrocher l'épée plantée dans l'écorce. Elle fit une tête dubitative quand elle remarqua qu'elle était souillée par du sang. Elle fixa le rouge et ses yeux brillaient d'une lueur effrayante. Kakashi l'observa, un peu inquiet par son comportement, mais avant tout il désirait des réponses. Il fit signe à Gaï de les laisser.

« Tu es très douée. Pourquoi tu ne te bats avec cette épée ? »

Shimizu détacha son regard du sang pour plonger ses yeux dans ceux de Kakashi. Ce-dernier fut comme hypnotisé, mélange de malaise et d'obsession.

« Parce qu'il faut que j'apprenne à me débrouiller sans. J'en suis trop dépendante. »

Cette phrase sonnait terriblement faux. Ce n'était pas la vérité mais une réponse bien ficelée, bien travaillée. Il ne releva pas et accepta cette explication. Il ne pouvait pas de toute façon la forcer à lui parler. Shimizu s'excusa auprès de son équiper – si toutefois il l'était encore – et s'éclipsa le plus vite possible.

Kakashi se retrouva une nouvelle fois seul, avec la certitude que les semaines à venir seraient à l'image de cet instant, c'est-à-dire sans Shimizu. Il en fut infiniment triste et n'eut plus le goût de s'entraîner.

Il soupira en retournant vers son appartement. Sur le chemin, il s'accroupit au sommet d'un arbre qui donnait sur une rue déserte de Konoha. Il avait toujours aimé cet endroit. A l'époque, il l'arpentait souvent pour poursuivre Naruto lorsqu'il était trop excité. Il n'avait définitivement pas envie de rentrer chez lui ou de dormir. Alors il se rendit au seul autre lieu qui avait de l'importance pour lui.

Il poussa le portail du cimetière qui grinça alors que le soleil disparaissait derrière la falaise des Hokage. Habituellement, c'était sur la tombe de Obito qu'il passait le plus de temps, mais cette fois il s'assit devant celle de Rin. Il avait besoin de lui parler. Elle comprendrait ses problèmes. Ses problèmes ? Ses sentiments eurent été plus correct. Mais encore faudrait-il qu'il en est réellement conscience.

Il sortit un chiffon et enleva la poussière qui colonisait régulièrement sa tombe. Enfin, il s'assit dans l'herbe et regarda dans le vide, cherchant ses mots.

« Bonjour Rin. »

Il avait l'habitude maintenant de ne plus avoir de réponse.

« Je suis pas venu depuis un petit moment, mais tu vas jamais me croire, j'ai rencontré quelqu'un. »

Il sourit dans le vague.

« Je sais pas grand-chose sur elle et c'est la première fois que je veux absolument savoir ce qu'elle me cache. »

Il arrachait des poignées d'herbe d'un geste las.

« C'est pire que ça. J'ai besoin de savoir. J'ai besoin d'elle. Quand elle n'est pas là, elle me manque. »

Kakashi tapa tristement le pierre de la tombe.

« Je me suis toujours refusé à ce genre de sentiments. Tu vois, Obito t'aimait et à cause de moi il n'a jamais pu te le dire. Je pensais que ce serait une insulte à votre mémoire. Mais, je n'y arrive plus. »

La nuit était à présent complètement tombée et un froid commençait à s'installer sous forme d'un brouillard épais.

« Je crois que... que... enfin, tu vois... que je suis tombé amoureux. J'ai toujours pensé que ces sentiments me rendraient faibles. Mais c'était faux. Quand je suis avec elle, je ne me suis jamais senti aussi fort. »

Il ricana comme un enfant qui avait un peu honte de ce qu'il racontait.

« Tu dois trouver ça ridicule. »

Il s'allongea pour observer les étoiles. Une larme coula le long de sa joue. Décidemment, il n'aimait vraiment pas son appartement.


Voilààà

C'est mignon non ?

Merci pour la lecture ! Bonne nuit !

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