Sixième secret

  Hermione tentait d'appeler ses amis sans réponse, elle ne comprenait sa situation. Elle se trouvait en cours de Défense Contre les Forces du Mal et pourtant en ce moment, elle faisait face à rien. Tout était noir autour d'elle, elle n'avait rien pour se repérer. Elle cherchait sa baguette, en vain. Elle était dépourvue de tout, elle comprenait ce que vulnérable signifiait à ce moment précis. Des bruits de pas et des murmures se font entendre derrière elle. Sur ses gardes, la brune se retourne pour faire face au vide, encore.

Elle avait aussi peur que durant la guerre, elle venait de comprendre tout le danger qu'elle pouvait rencontrer sans sa baguette. Elle n'était qu'une simple mortelle sans elle. Elle venait de réaliser à quel point il était simple pour elle de mourir si elle était dépourvue de sa magie, elle avait oublié comment elle avait réussi à survivre sans ses pouvoirs lorsqu'elle ne savait pas encore qu'elle était une sorcière.

Des sueurs froides coulaient sur son dos, sa bouche devenait sèche et son cœur tambourinait dans sa poitrine. Elle tremblait de peur, elle ne savait plus comment vivre, comment respirer, lui enlever la chose la plus importante, la chose qui lui permettait de résoudre tous les problèmes semble l'avoir mise dans un état second.

Soudain une brise d'air lui fait tourner la tête et le noir autour d'elle s'évapore pour laisser place à une bataille, la sienne. Elle revoyait en face d'elle la guerre qu'elle avait vécu, des sorts fusaient dans tous les sens, les Mangemorts ricanaient tandis qu'elle pouvait lire de l'effroi dans le regard de certains élèves. Ils avaient rendu leur dernier souffle pendant que leurs corps touchaient le sol dans un bruit sourd. Tous les élèves étaient à terre, tous dépourvus de vie. En voyant cela, la Griffondor ne peut empêcher ses larmes de couler, elle était frustrée envers elle-même, elle n'avait rien fait. Elle aurait pu les sauver même si elle devait se sacrifier mais elle ne l'a pas fait, elle avait peur de mourir.

Pourtant elle courait vers un Mangemort en criant avec toute sa volonté, son visage tordu par la colère. Elle avait pris une baguette d'un des élèves à terre et l'avait plantée dans le cœur du Mangemort. Malgré le fait qu'il soit capuchonné, elle arrive à lire de l'effroi dans son regard avant de faire face à un regard vide de vie. Dans le même mouvement, une lumière verte traversait l'air pour terminer sa route dans le cœur de la Griffondor. Dans une dernière larme, elle avait regardé ses camarades à terre et s'était excusée avant de s'affaler au sol. Elle savait déjà qu'elle allait mourir en effectuant cet acte.

La porte de l'infirmerie s'ouvre en grand pour laisser passer Mrs.Pomfresh, le souffle court et le regard inquiet. N'entendant plus le cœur de la jeune fille battre, elle avait opté pour la technique moldue pour la sauver. Parfois, il était mieux de ne pas utiliser la magie, les techniques modernes étaient meilleures dans ce genre de situation mais aucun changement ne se fait ressentir.

Au bout d'un long moment, Mrs.Pomfresh avait perdu tout espoir, ils l'avaient perdue. Elle ne faisait face qu'à un corps vide de vie. Elle s'apprêtait à vérifier l'heure du décès quand la porte s'ouvre sur la directrice de l'école et le professeur de défense contre les forces du mal dont le regard était fixé sur son amie de jeunesse. Il ne pouvait la laisser mourir, il ne se pardonnerait jamais alors il avait fermé les yeux.

Plusieurs corps étaient étalés au sol et quand il avait finalement aperçu la jeune femme, son cœur s'était serré et il avait pâli. Il s'était excusé avant de changer la scène en face de lui: Hermione vivait mais la mort la poursuivait. En effet, une lumière verte derrière elle ne semblait vouloir la lâcher et le plus étrange, c'est qu'il n'y avait pas d'expéditeur. La lumière verte était apparue de nul part. À nouveau, la jeune fille était morte.

Il change le paysage encore une fois. Cette fois-ci, la jeune femme ne se faisait attaquer, il s'agissait de la personne qui comptait le plus à ses yeux: sa mère. Elle avait toujours apprécié son père mais elle ressentait une complicité qu'elle ne trouvera jamais chez son père envers sa mère. La brune était enchaînée et observait sa mère se faire menacer par un sorcier. Ce sorcier l'avait plaquée au sol et tout en écrasant son dos, il tirait sur les cheveux de la mère. Il pointait ensuite sa baguette sur son cou.

Hermione tentait de se défaire de ses chaînes tout en regardant sa mère dans les yeux. Celle-ci était terrifiée pourtant elle tentait de rassurer sa fille avec un sourire. Ce sorcier avait alors commencé sa torture. Cela ressemblait étrangement à ce que la Griffondor avait subi lors de la guerre. Toutefois, le vivre et regarder une personne le subir, ces deux choses différaient. Hermione faisait face à son traumatisme de la guerre: la torture. Elle était rassurée de ne pas être celle qui se trouvait être torturée et à la fois très coupable de ressentir cela et se détestait pour cela. Son cœur lui criait qu'elle aurait préféré être celle qui se trouve au sol à la place de sa mère plutôt qu'observer cela, pourtant son cerveau ne pouvait accepter la souffrance. Elle se sentait affreusement faible et lâche.

Mrs.Pomfresh avait repris ses esprits et comptaient annoncer la mort de l'élève sur le lit lorsqu'elle entend un gémissement de la supposée morte. Elle bougeait dans tous les sens et semblait être effrayée de quelque chose et lorsqu'un soupir d'effroi se fait entendre, elle était morte à nouveau. Pourtant, quelques secondes plus tard, la jeune fille avait recommencé à gémir de souffrance. Elle faisait un cauchemar. Un torrent de larmes avait quitté ses yeux encore fermés. Il y avait de l'espoir, elle ne semblait pas mourir. Mrs.Pomfresh secouait l'élève tout en l'appelant.

Pendant que l'attention de tout le monde était sur la jeune femme qui avait survécu plus d'une fois à la mort, le regard de Draco était fixé sur le nouveau professeur. Contre toute attente, il l'avait trouvé les yeux fermés, les sourcils froncés et il transpirait à grosses gouttes tout en murmurant quelque chose. Le blond peroxydé en étant certain: ce professeur était derrière tout cela. Il profitait du manque d'attention des autres pour se rapprocher du suspect.

«Juste un peu... Mione, tu peux le faire...»

Le Serpentards avait préparé sa baguette, il était prêt à attaquer s'il le fallait. Un cri l'avait déstabilisé alors qu'il comptait lancer un sort d'immobilisme.

«Maintenant!, avait crié Al.»

Dans ce même cri, son nez s'était mis à saigner et Hermione avait les yeux grands ouverts, le visage trempé de sueur et de larmes. Elle semblait effrayée et déstabilisée, elle n'arrivait à trouver son souffle. Ce n'est seulement au bout de dix bonnes minutes qu'elle avait repris ses esprits et qu'elle avait remarqué le lieu dans lequel elle se trouvait et quand elle avait croisé le regard de son ami d'enfance, ses yeux s'étaient refermés. Elle dormait paisiblement.

En constatant que la situation était revenue dans l'ordre, la directrice avait retrouvé son calme et avec un visage sans expression, elle invitait trois personnes dans son bureau.

«Mr.Evans, je veux dire, professeur Evans, messieurs Potter et Weasley, veuillez me suivre dans mon bureau, avait-elle annoncé tout en se dirigeant vers la sortie sans lancer un regard derrière. Bien sûr, je ne vous ai pas appelé monsieur Malfoy, j'espère ne pas pouvoir vous trouver en train de nous espionner, a-t-elle ajouté.»

Il semblerait que la fouine n'est pas si fouineuse. Elle l'avait remarqué. Il ne comptait pas les suivre de toute façon. Avec son visage impassible qu'il avait appris, il  avait quitté l'infirmerie sans jeter un regard derrière. S'il l'aurait fait, il aurait pu apercevoir la Griffondor le fixer avec de l'espoir dans le regard.

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Dans le bureau de la directrice, seuls les tableaux des anciens directeurs discutaient vivement tandis que le groupe d'individus arrivant de l'infirmerie semblaient tous avoir vieilli de dix années. Harry et Ron avaient toujours de la sueur froide sur leur dos face à la peur de perdre leur meilleure amie.

«Je pense que professeur Evans nous doit certaines explications..., commence Mcgonagall.
      -Je connais Mione, je veux dire, miss Granger depuis qu'elle est jeune. Nous sommes ce que vous appelez des «amis d'enfance». Toutefois, après avoir déménagé en France, je ne suis pas resté en contact avec elle. Je peux néanmoins vous affirmer que ce qui s'est passé à l'infirmerie était très sécurisé, elle n'aurait pu mourir. Je pouvais contrôler les événements de ses rêves comme je le souhaitais et si quelque chose n'allait pas, il me suffisait de changer certaines scènes pour recommencer à nouveau. Il n'y avait qu'une chose que je ne pouvais contrôler: les actions d'Hermione. Je ne pouvais rien faire, il fallait qu'elle sorte de son rêve par son propre pouvoir. J'ai fait cela pour tester son pouvoir, je voulais aussi être sûr que même si je ne suis pas avec elle, elle saura se protéger. Je suis navré si cette situation vous a surprise mais si vous le saviez, vous lui auriez parlé de cela et le sort n'aurait fonctionné. Je souhaite aussi ajouter qu'il s'agissait de la première et la dernière fois que je traitais une élève différemment des autres, je ne ferai aucun favoritisme durant les prochains cours, ajoute le professeur.
     -Je comprends, j'espère que vous vous expliquerez auprès de miss Granger dans le futur, fait-elle remarquer avec un regard inquisiteur. Vous n'avez plus à vous inquiéter, l'état de votre amie vous a été expliqué. Vous pouvez directement vous diriger dans la salle de votre prochain cours, finit-elle en regardant les deux adolescents.»

Ils n'avaient pu répliquer, ils devaient quitter le bureau. Assez éloignés des deux personnages et de toute oreille baladeuse, Harry avait agrippé son ami pour se diriger vers l'infirmerie. Il ne faisait confiance au nouveau professeur. Il avait la sale impression qu'il leur cachait quelque chose. Il devait d'abord s'assurer que sa meilleure amie allait réellement bien pour ensuite lui poser des questions sur le professeur et son point de vue de l'histoire...

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«Vous n'avez plus besoin de cacher quoique ce soit, mister Evans. Ce n'était pas ce qui était prévu, que signifie tout cela, demande la Directrice.
     -Malheureusement je ne peux vous en dire plus, même si c'est vous, madame Mcgonagall. Sachez seulement que tout est sous contrôle. Je souhaitais réellement tester mon amie d'enfance. Je voulais m'assurer qu'elle puisse se protéger même sans mon aide.
     -Elle a fait face à une guerre, la croyez-vous si faible?
     -Elle n'est pas faible, elle est juste fragile. Elle peut être une héroïne de guerre, pour moi, elle n'est qu'une petite fille qui vient de devenir adulte et qui a encore besoin de ma protection, annonce-t-il.»

Un silence avait suivi cette interaction, les deux personnes se jugeaient dans le regard, cherchant la moindre faille, hésitation pour pouvoir lire dans les pensées de l'autre. Finalement la Directrice soupire longuement avant de demander s'il avait pu découvrir quoique ce soit, suivi par la déception après qu'il ait secoué la tête. De toute façon, elle savait que s'il découvrait quelque chose, elle n'en saurait rien...

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Hermione avait les yeux grands ouverts, se remémorant de ce qui lui était arrivé dans ses rêves. Elle ne trouvait aucune explication possible, elle avait besoin d'aller voir son ami d'enfance. Alors qu'elle avait trouvé ce qu'elle allait faire, la porte de l'infirmerie s'ouvre pour laisser entrer ses deux meilleurs amis. Ron semblait confus et Harry voulait des réponses, ce qu'elle n'avait malheureusement pas.

Un seul regard vers elle et il avait compris qu'elle était aussi confuse que lui, elle ne savait pas ce qui lui était arrivé. Il savait qu'elle ne lui dira rien tant qu'elle ne connaissait pas toutes les réponses à ses propres questions. Elle était de ce genre, elle ne pouvait se permettre de raconter quelque chose à moitié, il fallait qu'elle connaisse le fin mot de l'histoire. Sans doute était-ce le fait qu'elle ne souhaitait penser qu'elle ne savait pas tout. En tout cas, Harry attendra, autant de temps qu'il lui faudra... il ne savait pas qu'il aurait des explications que bien plus tard.

Il lui avait juste souhaité un bon rétablissement avant de partir, elle avait besoin de repos. Elle n'avait réapparu qu'à partir de la pause de midi, elle allait mieux mais semblait toujours un peu déboussolée. Elle n'avait pas touché son assiette et elle avait la tête ailleurs. Quand le professeur de défense contre les forces du mal s'était enfin décidé à partir de la Grande Salle, la brune avait fait de même.

Elle avait réussi à lui tendre une embuscade  à l'aide des escaliers. Il ne paraissait aucunement surpris, comme s'il était en réalité en contrôle de toute cette situation, il lui avait souri. Quelque peu déboussolée par cela, elle commence un combat de regard avant d'en venir à ce qui l'intéressait.

«Qui es-tu réellement?
     -Je ne suis qu'un ami d'enfance. Je tente de te protéger, j'ai toujours été de ton côté et je le serai toujours. Pour le moment, tu as juste à savoir cela.
     -Je ne suis plus la petite fille d'autre fois, je sais me défendre par moi-même. Que s'est-il passé exactement durant ce «rêve»?»

Il lui avait souri comme pour la rassurer avant de commencer à conter la situation.

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Alors qu'elle perdait ses forces en regardant sa mère mourir à petit feu, elle avait arrêté tout mouvement. Elle venait de se fermer au monde et Al commençait à s'introduire dans son esprit.

«Concentre-toi Mione. Pense à ce que tu souhaiterais faire avec ta baguette, pense fort à ce que tu souhaites faire. Tu veux la sauver, n'est-ce-pas? Non, c'est plus fort que cela, tu veux... avait-il réussi à dire avant qu'il ne se fasse jeter de l'esprit.»

Suite à cela, il avait entendu un cri de haine de son amie d'enfance. Néanmoins, rien ne s'est passé. Il fallait qu'elle trouve les bons sentiments, elle devait trouver la réponse.

«Juste un peu... Mione, tu peux le faire...»

D'un seul coup, le corps de la jeune fille s'est mis à illuminer, ses pupilles se dilater, l'air autour semblait plus lourd, le temps tournait en ralenti et finalement la lumière avait quitté le corps de la Griffondor pour se diriger vers le sorcier. Lorsque la lumière était arrivée sur lui, son corps avait volé de plusieurs mètres derrière et la jeune fille avait hurlé: «Je veux la protéger!» avant de disparaître de ce monde à jamais.

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Elle se souvenait vaguement de ce qui s'était passé, elle se rappelait seulement d'avoir ressenti un bonheur extrême. Selon l'histoire qu'avait conté Al, elle aurait libéré une lumière blanche quand elle aurait ressenti ce bonheur. Elle avait un doute de ce que cela pouvait être, elle ne pouvait être exacte à ce sujet.

«Qu'était-ce que cette lumière blanche?, demande la jeune femme.
     -Je pense que je n'ai pas vraiment besoin de donner de réponse. Tu la connais, tu es intelligente, ne doute pas de ce que tu sais déjà.»

Ils sont interrompus par l'arrivée des élèves qui se dirigeaient vers leur salle commune pour profiter encore de la pause déjeuner. Leur conversation se finissait plus tôt qu'elle ne l'avait prévu mais elle avait appris plus qu'elle ne le souhaitait. Pour le moment, elle devait se préparer avant que son prochain cours ne commence.

A peine les élèves entrés, Rogue installe une atmosphère froide: leur potion de la veille n'était fameuse pour aucun élève, à la surprise d'aucun. De ce fait, les groupes qui venaient de se former allaient se séparer, au bonheur de certains mais au malheur d'autres. Ainsi, le binôme Hermione et Harry se transforme en Hermione et Draco, Harry et Blaise. Tandis que celle qui était avec Draco se retrouve avec un roux potentiellement haineux envers sa personne, nommé Ronald. Seul Néville était plutôt bien accouplé, il était avec Théodore, calme et intelligent.

Secrètement, deux autres personnes étaient heureux de ce partenariat, Draco voulait détruire mentalement sa coéquipière tandis qu'elle volait dans le bonheur d'être avec la personne qu'elle aimait. Elle allait tout faire pour réussir toutes les potions attribuées, sans compter sur la coopération de son voisin.

«Malfoy, il faut couper verticalement et non pas horizontalement!, la voix de la jeune femme se faisait entendre depuis le début du cours.»

Elle était heureuse d'être avec lui, certes mais elle ne pouvait tolérer recevoir une mauvaise note. Il semblerait que l'école était toujours plus importante pour elle que l'amour... Elle ne savait néanmoins pas que le blond peroxydé faisait exprès de faire des erreurs, elle semblait avoir oublié le fait qu'il était doué en potion, contrairement à ce que l'on penserait de lui. Il aimait embêter cette lionne.

Il n'allait pas rire pendant bien longtemps, il ne savait pas ce qui l'attendait.

Durant le cours, il avait passé son temps à se tromper pour qu'elle s'énerve et annonçait à tout bout de champ qu'elle était mignonne lorsqu'elle s'énervait, la faisant rougir. Elle ne comprenait le comportement du serpent, elle avait pensé qu'il lui jouait encore une fois un de ses nombreux jeux. Elle s'était convaincue de ne pas croire à ses paroles pourtant au fond d'elle, elle souhaitait espérer qu'il faisait cela sans aucune arrière pensée.

Finalement, le cours s'était terminé sans aucun soucis pour leur potion et tous les élèves restaient avec le binôme attribué.

La fin du cours annonçait le début d'un autre pour elle tandis que pour d'autres, le commencement du temps libre. Elle s'était inscrite aux cours d'études des moldus mais ni Harry ni Ron ne s'y intéressaient alors elle se trouvait seule pour ce cours. Durant le premier cours, elle avait été surprise de découvrir Théodore assister au cours. Il était le seul de Serpentards à être présent pour ce cours d'option.

Théodore n'avait jamais été contre les moldus mais il restait un Serpentard alors il évitait grandement de fréquenter les Griffondors. Il comprenait bien que la rivalité entre Griffondor et Serpentard datait de bien trop longtemps pour pouvoir y changer grand chose. Il n'avait pourtant jamais participé activement à cette rivalité. Il n'appréciait pas grandement le fait de devoir se battre contre des personnes de sa génération pour aucune raison évidente.

La guerre étant terminée, cette relation était moins tendue mais toujours présente. Il n'était toujours pas proche des Griffondors à ce jour mais il ne vouait aucune rancune envers eux. Il était contraint de parler à Hermione pour le bien du cours et de ses notes.En effet, s'il souhaitait avoir des bonnes notes, il devait compter sur la brune pour cela. Elle représentait les moldus, elle avait une place importante dans cette société. Toutefois, leur relation ne restait que cordiale, il n'allait pas plus loin que ce qu'il pouvait y gagner.

Elle n'avait aucune raison de le détester et appréciait sa bonne foi, de ce fait, elle l'aidait avec plaisir mais ne tentait pas d'approfondir cette relation non plus. Ainsi, ils s'entendaient très bien, ayant la même mentalité. Lorsque le cours terminait, ils allaient toujours de leur propre côté, ne se dirigeant jamais vers la Grande Salle ensemble.

D'ailleurs, lors du diner; un hibou avait traversé la salle pour atterrir devant un Draco Malfoy. Les lettres étaient normalement distribuées le matin, il avait donc attiré toute l'attention sur lui. Après tout, la seule raison pour laquelle la lettre serait délivrée serait sans doute à cause d'une beuglante. En effet, le grand, l'unique Draco Malfoy avait reçu une beuglante devant toute l'école et celle-ci s'apprêtait à s'ouvrir elle-même si le Serpentard ne le faisait pas de suite. Décontenancé et avec les mains tremblotantes, il décide d'ouvrir la lettre avant que ce ne soit trop tard.

«Draco Lucius Malfoy, je suppose qu'un simple avertissement par le via d'une lettre n'est pas suffisant pour toi. Je me vois donc l'obligation de t'envoyer une beuglante pour que tu comprennes une bonne fois pour toute que notre maison n'est pas une porcherie où tu peux juste faire envoyer ce que tu souhaites. Je te préviens, si tu envoies encore une chose inutile, tu te débrouilleras seul après tes études à Poudlard et ne compte pas sur ton père pour te supporter, avait-elle commencé avec une voix toutefois calme, ce qui était d'autant plus effrayant. De plus, j'ai pu entendre d'une amie que tu t'amusais à jouer le rôle d'un bourreau des coeurs, j'espère qu'un jour cela te retombera dessus! Aie un peu plus de respect pour les femmes! Si tu as autant d'hormones à faire partager, autant te restreindre, marrie-toi! La petite Astoria serait parfaite pour te discipliner! Si un jour tu viens en rampant, je ne serai pas celle qui te consolera! Je suis une femme, que tu ne l'oublies pas! Pfffff, finit-elle avant que la lettre ne s'auto-détruise.»

Le silence s'était installé après la dernière phrase de la noble et surtout femme qui semblait être celle qui contrôlait la maison des Malfoys. Par la suite, toute la salle était emplie de moqueries envers le «Prince des Serpentards», il était devenu encore plus pitoyable que Ron durant sa deuxième année. Il n'était pas le seul à subir ces moqueries, Astoria était devenue le centre d'attention des filles, la taquinant sur le fait qu'elle était «parfaite pour discipliner un certain jeune homme» qui n'arriverait pas à contrôler ses hormones. Cette situation allait durer des semaines voire des années comme une tradition à faire passer de génération en génération.

Vers la table des Griffondors, ils profitaient bien de ce moment de faiblesse de la part de leur plus vieil ennemi. Seule Hermione s'était contentée d'un simple gloussement avant de se concentrer sur son plat. L'atmosphère était plutôt jouissive dans sa maison, elle devait profiter de ce moment pour manger le plus avant que les autres ne commencent à fêter cela et qu'elle n'ait plus rien.

Durant ce moment de brouhaha, personne n'avait remarqué l'arrivée d'un professeur, M.Evans mise à part Hermione. Lorsqu'elle l'avait aperçu, elle avait tout oublié et s'était rappelée de sa discussion avec lui. Elle avait repensé à ses mots, au fait qu'elle connaissait la réponse. Si ce qu'elle pensait était juste, alors ce qu'elle avait fait n'était autre que de la Magie Rouge...

Mots[3741]

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Je suis de retour! Veuillez m'excuser de cette longue pause! J'avais le bac, enfin mauvaise excuse comme je suis celle qui ne bosse absolument pas... je l'ai eu, filière S, spé physique avec mention Bien... franchement je le dis moi-même, je ne le mérite pas.

En tout cas, après je suis allée en Chine et donc je profitais de mes vacances. En tout cas, je suis en première année en Licence cinéma. Comment s'est passée votre rentrée à vous? Dans quelle classe êtes-vous?

Chapitre publié le 23 septembre 2019.

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