Chapitre 1 -Damien


Je vous l'avais annoncé, une fois mes droits d'auteur récupérés je vous republierais mes chapitres ;) jusqu'à la fin du tome 2 ! 

Attention, petit rappel concernant mes droits d'auteur : ils sont protégés comme ils se doit. Cette histoire était d'ailleurs éditée, et donc déjà connue d'un bon nombre de personnes, donc rien ne sert de me la "voler". Si toute fois cela viendrait à se produire, je n'hésiterais pas à poursuivre la/les personnes et je peux être très méchante quand on touche à MON DAM ;) 

Voila, je publierais deux chapitres tous les deux jours (je les corrige quand-même pour qu'ils correspondent à mon tome 2) <3

Bonne lecture !

Je vous embrasse 

Amandine 

∞∞∞



Si vous n'avez jamais connu l'amour, le véritable, vous ne savez pas à côté de ce que vous passez en fermant votre cœur aux autres.

Ma mère me répète cela depuis mes vingt ans, ce à quoi je lui réponds d'un grognement digne d'un homme préhistorique.

Pour être clair, je ne suis pas d'accord avec elle. Ayant aimé une fois, je me suis rendu compte que l'amour était une torture des plus pénibles et douloureuses, alors je m'en méfie comme de la peste, je m'en protège.

L'amour est une prison dorée. Vous imaginez le meilleur, donnez tout ce que vous avez sans compter : votre temps, votre argent, votre confiance et vos sentiments. Jusqu'à ce petit matin où, au saut du lit, vous découvrez votre soi-disant moitié dans le canapé, suçant la bite de votre frère.

Alors, le point de non-retour entre l'amour et moi est atteint.

∞∞∞

Je me lève difficilement de mon lit, baille en m'étirant avant de sauter dans mon training. Il est tôt, à peine cinq heures trente du matin. Une habitude acquise depuis l'école militaire. Etre un Seals ne s'improvise pas. Nos carrières sont courtes, intenses, harassantes, et ce n'est pas durant les courtes permissions qui me sont données par l'armée que je vais me ramollir.

Je vis à New-York dans un appartement au dernier étage d'un immeuble assez ancien. L'été dernier Connor et moi l'avons retapé entièrement afin que j'y sois le mieux possible. Remplacer le vétuste par le moderne, dans un univers sobre et masculin.

La seule raison qui m'a fait acheter ces briques : la vue. Elle donne sur la rue évidemment, mais si je regarde au loin, j'ai le spectacle boisé de Central Park qui détonne avec le bruit et les immeubles de la ville. Puis, il me fallait ce parc à proximité, c'était obligé pour y courir, pour m'y entraîner en toute quiétude.

Le parc est calme à cette heure-ci et seulement éclairé par quelques lampadaires. Je cours, avec Muse dans mes oreilles et une bouteille d'eau dans chaque main que je viderais lors de ma course.

J'ai besoin de me couper du monde, de me plonger dans le mien et de ne penser à rien d'autre que ces foutus kilomètres que mes pieds auront foulés.

J'ai hâte de revoir ma mère, de voir son sourire lorsqu'elle verra que je suis enfin rentré. Cela faisait six mois que j'étais parti en Argentine, à bord de l'OPS que je dirige d'une main de maître. Donner des ordres, avoir des hommes à commander est clairement mon truc. L'armée est toute ma vie, ma femme presque.


J'ai réalisé ce rêve de gosse à l'âge de vingt ans, quand je me suis engagé. J'en ai bavé pour arriver là où je suis, j'en ai pleuré, j'en ai morflé. Et j'ai réussi.

Et bizarrement je ne me sens pas à ma place lorsque je suis ailleurs que sur un pont.


Le vent se lève, soufflant dans les arbres. En même temps, les premiers rayons de soleil éclaircissent le ciel, me faisant frissonner. Je ralentis après une heure quarante de jogging, quand mes mollets commencent à se faire sentir.

Un café, il me faut un putain de café noir pour pouvoir immerger de cette course intensive. Je marche d'un pas rapide jusqu'au Starbucks du coin de la rue et avale le reste de la bouteille d'eau. Je pousse la porte avant de m'y engouffrer, et jette les bouteilles vides dans la poubelle avant de soupirer d'aise. Les effluves de caféine taquinent mes narines et m'ouvrent l'appétit. À cette heure-ci, rares sont les clients déjà levés et je suis le deuxième dans la file d'attente. Tant mieux, je n'aime pas attendre, et la patience n'est pas mon point fort.

La jeune fille derrière le comptoir me sourit avant de rougir quand j'arque un sourcil dans sa direction. Elle est plutôt jolie, avec ses grands yeux noirs et sa poitrine opulente moulée dans son tee-shirt. Quand c'est à mon tour d'être servi, je commande deux cafés noirs, accompagnés d'une part de cheesecake.

Je mate son cul lorque, dos à moi, elle emballe la pâtisserie. Elle a un fessier rebondi, le genre idéal si on veut le serrer pour rythmer les mouvements d'une femme, ou pour une bonne fessée.

Je détache mon regard de son cul quand elle dépose le paquet sur le comptoir, et ses joues rouges sont un véritable régal pour mon égo.
—Serré, dis-je.

Elle relève son visage en s'empourprant un peu plus et j'esquisse un sourire en coin. Certains mots paraissent indécents dans ma bouche, comme les mots « serrer, dur, gros, lécher, embrasser » et j'adore les dire volontairement, histoire de déstabiliser ces filles qui veulent jouer les saintes-nitouches. Avec l'expérience, je peux affirmer que celles qui semblent timides ou coincées, sont les plus chaudes et insatiables dans un pieu.


—Le café, ajouté-je, serré.

—Oh... Euh... Oui bien sûr...

—Damien, dis-je en souriant.

Elle écarquille les yeux, quant à moi, je ris intérieurement. Elle note mon prénom sur les deux gobelets blanc et vert avant de les remplir de breuvage noir.

Je lui dépose un billet au creux de sa main, ravi de la frôler pour un peu plus l'embarrasser et attrape mes achats avant de me barrer.

Je sirote mon café, et m'arrête devant la maison de mon enfance. Toutes les tentures sont encore closes mais je sais qu'elle ne râlera pas en me voyant de si bonne heure, surtout avec de la pâtisserie dans les mains. Je prends mon trousseau de clés après avoir déposé les gobelets brûlants sur la première marche du seuil et entre.

∞∞∞

La maison est plongée dans le noir. Je ferme derrière moi et me dirige vers la cuisine avant d'y déposer mes achats. J'ouvre les volets et la lumière entre petit à petit, dévoilant le somptueux plan de travail en marbre. Directement je repère le paquet de clopes à côté de la boîte à pain. Ma mère adore fumer, et moi aussi à vrai dire. Je devrais arrêter, mais l'envie n'y est pas, puis cramer une ou deux clopes de temps à autres ne peut pas me tuer.

J'en prends une et l'allume, inspirant une taffe qui me fait tousser. Ça fait au moins trois jours que je n'ai pas fumé et mon corps commençait apparemment à s'y habituer. Des pas retentissent dans le vieil escalier de bois. Ma mère descend doucement, se méfiant sans doute de mon intrusion.

—C'est moi, 'man.

Le silence prend place avant qu'elle ne cavale et me saute dans les bras, le visage empli de larmes.

—Oh mon chéri ! Tu m'as manqué !

Je lui rends son étreinte, embrasse le sommet de sa tête après avoir recraché la fumée au plafond. Je suis clairement ce qu'on appelle un fils à maman. J'adore ma mère, et je ne vois pas là où est le problème. Elle est douce, aimante et a toujours été la première à m'encourager dans mes objectifs. Le seul point de désaccord entre nous est Alexandro, mon frère. Je l'ai rayé de ma vie depuis dix ans, mais je ne peux pas lui demander d'en faire de même.

—Il y a longtemps que tu es rentré ? me demande-t-elle en essuyant ses yeux mouillés.

Si elle savait que cela fait deux jours, elle ferait une crise cardiaque, alors je mens.

—Hier soir.

Je la laisse s'installer sur un des tabourets hauts et lui tends son café.

—Oh ! Tu m'as pris du gâteau ?

—Non, c'est pour moi, et puis quoi encore ?

Elle glousse et je l'imite, déposant le paquet devant elle.

—Comment c'était cette mission ? Et Connor, il va bien ? Et le Capitaine Franck ? Il n'a pas eu trop dur sans sa femme ?

Je lui fais les gros yeux en secouant les mains. Bordel ! C'est bien un truc de femme de poser vingt-mille questions d'un coup.

—Connor va bien, dis-je. Il déprime à cause du célibat, Franck va bien aussi et oui il a eu un peu de mal loin de sa femme 'man mais que veux-tu ? Quand t'es militaire, tu fais le choix de sacrifier ta vie familiale.

Je hausse les épaules, bois une gorgée de café.

—C'est pour ça que tu ne veux pas de femme ?

Je recrache mon café, m'étrangle avec aussi.

—Rien à voir.

J'écrase ma cigarette, qui me fait tourner le ventre. Je hais quand elle commence à parler de couple et tout le reste.

—T'as trente-cinq ans Dam. Tu vas finir seul et tu regretteras de ne jamais avoir eu d'enfant.

Je soupire parce qu'elle raconte n'importe quoi. Je n'ai jamais voulu de femme dans ma vie, et ça, depuis bien longtemps. Alors les mioches hurleurs avec leur naze qui pendouille à leur nez, jamais de la vie !

—Oh, dit-elle comme je ne réponds pas. On m'a remis ça pour toi.

Je fronce les sourcils, la regarde aller fouiller dans son sac à main. Elle en sort une enveloppe et revient à sa place.

—C'est de qui ?

—Alexandro.

J'arrête de respirer à l'évocation de ce prénom. Putain.

—Il se marie samedi prochain.

Mon cœur bat à tout rompre, la bile m'envahit la gorge.

—C'est censé m'faire quelque chose ?

Ma mère pète sa langue sur son palais, comme à chaque fois qu'elle veut me réprimander.

—Je sais que tu ne lui parles plus. Mais c'est une belle occasion de renouer, non ?

—Non.

—Damien !

—Maman ! me moqué-je. Je ne vais pas aller à ce mariage à la con. Il en est hors de question !

—Mais j'y vais bien, moi !

Je ricane, forcément qu'elle y va, c'est son fils. Elle n'a rien à voir dans les différends qui nous opposent, mon frère et moi.

—Ton père sera là, tu sais à quel point je n'ai pas envie de le voir, à quel point je vais détester ça. Fais-le pour moi chéri, s'il te plait.

Elle pousse le carton d'invitation sur le marbre, me montrant la photo du couple.

Je l'attrape, regarde la gueule suffisante d'Alexandro. Connard. Quant à sa meuf...Elle est... Putain elle est bonne ! Quel enculé ! Ses cheveux bruns sont attachés en une queue de cheval lisse, ses yeux bleus regardent mon frère amoureusement. Bordel, brune aux yeux bleus... Ma came, carrément.

—C'est bon, je viens.

—C'est vrai ?

Je ne réponds pas, dévorant des yeux cette mâchoire, ce cou lisse et ces lèvres ourlées. Elle est canon.

—Elisa et Alex vont être ravis ! glousse-t-elle.

J'arque un sourcil, réprimant un rire. Mais bien sûr, comme si cette raclure allait être ravi de me voir. Surtout avec ce que j'ai en tête.

—Elisa ?

—Elle est fantastique ! Tu vas l'adorer, j'en suis persuadée !

Ma mère avale une bouchée de sa part de cheesecake alors que j'imagine déjà ma langue se faufiler entre les cuisses hâlées de cette fille.

Ouais... Je vais l'adorer. 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top