15.Damien

Hello! Je tenais à vous parler de ces quelques chapitres qui vont suivre! Bien entendu Damien est militaire, et va être amené à faire des missions. Alors non, ce ne sont pas des faits réels même s'ils sont tirés de l'actualité présentes ou passées et je ne cherche pas de débats/Avis politiques/Autres là-dessus. Je vais écrire des scènes violentes qu'un militaire est amené à vivre, mais je répète que ce sont bien des faits et scènes tirés de ma caboche et imaginés dedans aussi. Voilà <3 Bisous, Amandine. 

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Après trois jours de voyage et d'entraînements, nous sommes enfin arrivés sur le Roosevelt. Célèbre porte-avions, il est gigantesque. Déposer un pied dessus était un rêve de gosse, c'est devenu ma réalité. J'adorerais le diriger un jour, même si j'ai largement assez avec l'OPS et je pense bien que je m'en contenterais.

Le bruit ici est assourdissant, tant de nombreux avions et hélicoptères en décollent ou atterrissent. Sans compter le bruit des moteurs de nos navires et les mouettes nullement impressionnées par nos machines. J'aime cette ambiance particulière, où, posés au beau milieu de l'océan nous attendons d'avoir fini de charger nos navires, de les approvisionner et de les armer comme il se doit.

Je cours vers le bureau du capitaine, situé en haut d'une rangée de marches métalliques. Je dois récupérer mes données géographiques et la liste des missions à effectuer. Surtout celle qui est prévue la semaine prochaine. Une des plus importantes et des plus techniques de ma carrière : la mise à mort d'une des têtes pensantes des attentats revendiqués par Al Quaïda. Cette mission est cruciale, elle sera décisive sur une guerre à venir, elle permettra de montrer à ces extrémistes islamiques que nous sommes combatifs, prêts à nous défendre, à défendre notre patrie et nos terres.

—Bonjour Damien.

—Bonjour Matthew.

Je lui serre la main et attends les papiers dont j'aurais besoin. Sur son bureau, règne un désordre sans nom mais ce qui ne m'échappe pas cette fois, c'est la photo de sa famille. Je me demande si un jour moi aussi j'aurais cette chance, d'avoir la mienne. Peut-être avec Elisa, qui sait ? Cette fille fout déjà tellement le bordel dans ma tête...

La nuit est tombée depuis plusieurs heures, et je fixe l'océan aux couleurs noires. La lune pleine s'y reflète, illuminant le pont d'une couleur douce. Appuyé sur la rambarde du pont, je pense à elle. Je me demande ce qu'elle fait, porte, mais surtout, je me demande si elle va bien, toute seule ? Qu'a-t-elle pensé de mon mot ? Et si, cette fois la tendance s'inversait : si c'est elle qui fuyait ? J'ai la frousse. Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs, mais me dévoiler sentimentalement, ce n'est tellement pas moi. Et si elle me trouvait pathétique de vouloir tenter quelque-chose avec elle ? Puis, quel genre de mecs font des mots d'amour à leur femme ? Sérieux... J'ai agi comme un gamin de dix piges qui craque pour une fille de sa classe. Ouais, il n'y a pas à dire : je suis pathétique.

Pourtant, j'espère bien la retrouver à mon retour à New-York. Je me vois bien tenter une relation avec elle, en prenant le temps de nous découvrir. Et si à mon retour, je découvrais qu'elle s'est remise avec le crétin ? Je lui péterais les dents à ce pauvre type. Il ne la mérite pas, et elle, elle mérite tellement mieux que lui. Peut-être pas moi, mais pas lui, encore moins.

L'alarme incendie s'enclenche, comme chaque nuit. J'écrase mon mégot dans le cendrier avant de rejoindre mes hommes pour l'exercice.

Chaque jour, nous avons un exercice incendie. C'est le plus important quand on navigue. S'il y a le feu, ne pas savoir le maîtriser nous entrainerait dans une mort certaine. En cas de pépin, nous devons intervenir, sauver notre peau et celle de nos coéquipiers. Celui-ci n'a pas d'heure, il peut très bien être en pleine journée, ou pendant la nuit, comme aujourd'hui. J'ouvre la porte, fonce aider les gars à maitriser « l'incendie ».

Après m'être douché, je me couche dans mon lit, juste au-dessus de Remy. Il est déjà endormi et ronfle comme un paquet, ce qui m'agace même si j'y suis habitué. J'attrape mon pc, vérifie la connexion. Une demi-heure d'internet par mois seulement, par homme. C'est court, mais nécessaire pour garder notre moral. Les hommes en profitent généralement pour discuter sur Skype avec leur femme, ou bien ils se vident la tête en regardant des débilités sur Youtube. Des fois, nous n'avons même pas le temps. J'hésite. Sois je crame mon temps maintenant en l'appelant, ou j'attends encore un peu. Tant pis, j'ai envie de l'entendre.

Je lui envoie un rapide message pour lui dire de se connecter.

Je souris lorsqu'elle répond. Génial, elle ne dort pas. J'aime penser qu'elle attendait cet appel, même si j'ai conscience que non. Elle m'a confié adorer lire, elle devait avoir le nez plongé dans un bouquin et... Et peut-être qu'elle m'attendait ! Qui sait ?

Quelques minutes plus tard, son doux visage apparait sur l'écran. Je reconnais sa chambre, derrière elle.

—Salut.

—Salut commandant, répond-elle d'une voix aguicheuse.

Son sourire me désarme, je sens mon cœur palpiter à toute vitesse.

—Tu es belle, même au milieu de la nuit.

—Je te retourne le compliment, et je vais t'avouer que...

Elle se penche sur le côté et me montre sa trousse à maquillage.

—J'ai un sacré secret beauté !

Je savoure ses joues qui rosissent. Elle est adorable. Ses yeux bleus brillent de malice et j'adore la voir ainsi, au plein milieu de la nuit, juste pour moi. Putain, je suis accro, je crois.

—Ça va toi ?

—Moi ça va, dit-elle, et toi ? Vous ne dormez pas sur un bateau ?

—Bien sûr que si, mais seulement six heures par nuit.

Elle écarquille les yeux avant de froncer les sourcils.

—Je ne sais pas comment tu fais, moi j'ai besoin d'énormément d'heures de sommeil. Sinon j'ai une humeur exécrable.

—Ne t'inquiètes pas pour ça, je ne suis pas forcément agréable avec mes hommes. Ça été pour reconduire ?

—Non, je suis rentrée dans trois parechocs, deux poteaux aussi.

Elle me charrie, la peste.

—Mais oui Dam, ton bébé est bien garée au chaud.

Elle se couche sur le ventre, m'offrant une splendide vue sur son décolleté que je ne manque pas de reluquer.

—Alors commandant, susurre-t-elle, c'était quoi ce petit mot sur mon ticket de caisse, l'autre jour ? Je vais vous manquer ? Sérieusement ?

Je rougis à mon tour, masquant ma honte d'un rire sonore.

—J'aurais adoré voir ta tête au moment de le lire.

Elle se mord la lèvre, et ma bite tressaute.

—J'ai adoré lire cette note. Je vais réellement réfléchir à nous deux.

Un poids s'enlève de mes épaules, et de nouveau je respire.

—Ça va vite entre nous, lui écris-je pour ne pas parler de mon cœur d'artichaut à voix haute, mais je suis sérieux, Elisa. Je suis ici depuis seulement une journée et je pense à toi.

Je l'observe lire et répondre par écrit.

—Oui, ça va très vite entre nous, mais j'aime ça Damien. Même si j'ai besoin de mettre de l'ordre dans ma tête, parce que tout ça, est complexe.

—Je vais devoir te laisser, je reprends à voix haute, ça me laissera un quart d'heure pour le reste du mois.

—D'accord, souffle-t-elle dans un sourire, sois prudent Damien.

—Hey, tu n'as pas oublié quelque chose ?

Elle fronce ses sourcils et mes lèvres s'étirent.

—Embrasse-moi.

Elle approche sa bouche de la webcam et moi ma joue. J'éclate de rire quand j'entends son « smack » bien sonore.

—A la prochaine, princesse.

—Travaillez bien commandant.

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