Chapitre 25 : 1972 : Premier baiser échangés ou pas
Chapitre 25 : 1972 : Premier baiser échangé sur une plage en été, premier amour, un beau jour... ou pas
Jour 6
Mona regarda autour d'elle. Non, décidément non, elle ne connaissait pas cette partie du château. Elle voulait rejoindre la salle de cours du professeur Flitwick, mais elle s'était retrouvée devant une tapisserie représentant un chien dansant, sans savoir comment elle s'était débrouillée pour arriver là.
Ben voilà ce qui arrive quand on lâche Mulciber des yeux pendant une seconde.
Avec tout ça, Mona n'avait même pas eu le temps de parler à l'un des noms de la liste. Tant pis, elle choisirait un Serpentard quelconque ce soir.
– Mona ? Tu t'es encore perdue ? demanda Gaïden Wilkes.
– Heu... non, je me promenais, mentit Mona. Je voulais faire un détour, mais je crois que j'ai un peu trop flâné.
Il n'est pas sur ta liste, le futur Mangemort ?
– Oui, il serait temps d'aller en cours, dit-il.
– Tu as raison, allons-y.
Elle avança d'un pas et remarqua que Gaïden n'avait pas bougé.
– On mettra moins de temps pour y aller si on ne passe pas par la tour d'astronomie, fit-il remarquer en désignant la direction que Mona s'apprêtait à prendre.
– Ah oui, dit Mona. Où est-ce que j'avais la tête ?
On se demande tous. Comment t'étais pas crédible... T'étais pas censée avoir progressé en mensonge, toi ? Sevy-chou accepterait peut-être de te donner des cours de soutien en mensonge. Parce qu'il est doué pour faire croire plein de trucs à tout le monde.
Gaïden esquissa un sourire. Mona et lui marchèrent côte à côte en prenant la vraie direction de la classe de sortilège.
– Comment va ta chouette ? demanda Gaïden. Elle a réussi à tuer Grace ?
– Elle essaye encore, répondit Mona. Mais pour le moment, elle est occupée à se faire arracher les plumes par mon petit frère Hugh.
– Il arrive à la toucher ?
– Oui, dit-elle. Je ne comprendrai jamais comment il fait. Mais le pire, c'est avec mon petit neveu. Il peut l'agripper dans tous les sens, la balancer à travers la maison. Dame de Fane le laisse faire sans sourciller.
– Eh bien, si comme tu le dis, Dame de Fane s'attaque à ceux qui peuvent menacer ta sécurité, je suppose qu'elle a raison de croire que ton jeune neveu n'est pas une menace.
FaneMona se mordit la lèvre. Elle venait de se rendre compte qu'elle avait commis plusieurs erreurs dans son langage. Elle devait dire "jeune frère" et "jeune neveu" au lieu de "petit". Marine Moon le lui avait déjà dit : il fallait choisir ses termes avec prudence lorsqu'elle parlait de la famille.
– Tu vas faire quoi pendant les vacances de Noël ? demanda Gaïden.
– Je devais aller à Chypre, mentit Mona. Mais mon père a trop de travail, il ne peut pas prendre de longues vacances. Alors on va juste rendre visite à notre tante Muriel au Pays de Galles.
Ahah, on y croit... Genre tes parents ont les moyens de vous emmener passer les vacances à Chypre alors qu'ils ne peuvent même pas payer un sens de l'humour au vieux Ed.
– C'est dommage pour Chypre. Et ta tante Muriel, c'est qui déjà ?
– C'est la sœur de mon arrière-grand-père.
– D'accord, et ton arrière-grand-père, c'est quoi déjà son nom ?
Non pitié, je sens qu'on va se coltiner l'arbre généalogique des Moon. Tout le monde s'en fout... Surtout parce que moi, je le connais par cœur...
– Augustin Moon, annonça Mona. Mon arrière-grand-mère, sa femme, c'est Marine Moon. Leur dernière fille, Meredith Moon, est ma grand-mère et son premier fils, Edgar, est mon père.
– Ah oui... dit Gaïden, songeur. Je vois qui... enfin... je veux dire...
Tu veux dire quoi ?
Mona était surprise par la réaction de Gaïden.
– Je savais bien qu'il y avait quelqu'un dans ta famille, dit Gaïden, gêné. Mais je n'arrivais plus à savoir qui c'était par rapport à toi. Et en fait, c'est ta grand-mère.
– Meredith, oui, je l'adore, dit simplement Mona, un peu vexée. Elle savait très bien à quoi pensait le garçon.
Le garçon, il sait, mais pas les lecteurs, donc je vous fais le topo. Mona ne sait pas vraiment si elle a un sang si pur que ça, parce qu'en fait, personne (en dehors de Meredith, enfin on l'espère) ne sait qui est le vrai père d'Edgar, le père de Mona. Vous suivez ? Ignatius n'est que le beau-père d'Edgar, je suis sûr d'en avoir déjà parlé.
– Mais heu... reprit Gaïden précipitamment. Ce n'est pas... enfin si... mais bon c'est passé... les Moon... tu... toi... tu restes toi aussi parfaite et heu...
Tu t'enfonces, garçon. Mona est vexée, tu lui as sous-entendu que sa mère était une folle du cul qui avait fricoté on ne sait où. Logique, elle t'en veut. Quoi ? Non, j'exagère pas, c'est ce qu'il a dit... ou pas. D'accord.
– Très jolie, continua Gaïden. Vraiment parfaite, et je t'aime beaucoup... et drôle aussi. Ça n'a rien à voir. Mais voilà et aussi heu...
Mais c'est quoi là ? On dirait plus une déclaration d'amour que des excuses. Parce qu'il doit s'excuser, il a dit à Mona que sa mémé avait fait des cochonneries avec tout Poudlard à son époque. Quoi encore ? Ok, j'arrête... M'en fous, je le sens pas, le Gaïden.
– Ah ? dit simplement Mona, incapable de dire autre chose.
– Oui.
Gaïden retint Mona par le bras et se mit face à elle. Ils se trouvaient à présent sur le palier d'un escalier. Des élèves montaient et descendaient les marches à quelques mètres d'eux. Mona sentait une légère angoisse monter en elle. Gaïden n'avait pas à réagir comme ça, et s'il lui prenait l'envie de l'embrasser ? Après tout, il avait dit qu'il la trouvait jolie. Il ne pouvait pas faire ça, là, devant tout le monde !
Bon, je sais qu'en tant que narrateur, je me dois de rester neutre, mais après vous avoir narré ces dernières phrases, je me dis que le mieux serait que je sorte du texte pour aller dans l'univers de Mona et péter la tête au Gaïden.
– Ce n'est pas seulement parce que tu es une Moon, reprit Gaïden. Mais je t'apprécie vraiment beaucoup et...
Il se pencha lentement vers Mona, elle recula tout aussi lentement son visage.
Mais recule, abruti ! Mais recule-toi ! Tu fais quoi là ? Tu crois que tu vas faire quoi ?
– Hé, Mona !
Elle s'écarta aussitôt de Gaïden et regarda son sauveur : Ludo.
– Hé, lança Mona avec un sourire rayonnant.
– Il faut que je te parle d'un truc très important, dit Ludo. Tu nous excuses... Wilkes.
– Oui, Mona, je te retrouve en cours.
Gaïden fila dans les escaliers, tête baissée.
– Ludo, merci, souffla Mona. Je t'ai jamais autant adoré.
– Ouais, j'ai vu ce qu'il allait t'arriver, dit-il. Il allait t'embrasser. Vu ta tête, je pensais que t'aurais besoin d'un coup de main.
– Tu as vu juste.
Un jeune homme blond s'approcha de Ludo.
– Hé, Ludo, dit-il. Regarde ça.
Il montra son œil qui tournait sur lui-même.
– Je vois ma cervelle, dit-il joyeux.
Elle ne doit pas être bien épaisse.
– Mais c'est la petite Moon, dit le garçon à l'œil pivotant.
– Oui, dit Mona aussitôt. Je suis Mona Moon, la cousine de Ludo.
– Enchanté, jeune fille, dit-il pompeusement. Moi, je suis Tarquin McTavish.
Il a picolé ou bien ? Attends une seconde. Tarquin McTavish ? Ça me dit quelque chose, rien d'important, mais un petit truc comme ça.
– Je viens de sauver Mona des griffes de l'un de ses camarades qui voulait l'embrasser, raconta Ludo.
Mona se tourna vers lui, furieuse.
– Tu n'es pas obligé de le répéter, dit Mona. C'est très embarrassant comme situation.
– Oh oh, dit Tarquin, amusé. Faut pas laisser les garçons t'approcher, ils sont vils et cruels... et méchants.
– D'accord, dit Mona, étonnée.
– C'est surtout qu'elle a douze ans, dit Ludo. Elle est beaucoup trop jeune.
– Non, je ne dirais pas ça, dit Mona.
Si, tu es trop jeune.
– Ah bon ? dit Ludo. Tu dirais quoi ?
– Ben, si demain il y a un garçon gentil qui me plaît bien...
– Mais pour le moment, dit Ludo, angoissé, personne ne te plaît ?
Mona vit défiler plusieurs garçons de Poudlard qu'elle connaissait :
Franck Londubat, avec qui elle avait parlé la veille.
Dave Goujon, un Poufsouffle qui la faisait rire.
Gaspard Shingleton, qui était aussi mauvais qu'elle en potions.
James Potter, vraiment séduisant.
Sirius Black, aussi très séduisant.
Remus Lupin, avec qui Mona aimait bien discuter.
Bertram Aubrey... Mona ne se l'avouerait pas, mais elle trouvait un certain charme au meilleur ami de son frère.
– Non, personne ne me plaît, mentit Mona.
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