Chapitre 160 : 1979 : Le vol du cuité
Chapitre 160 : 1979 : Le vol du cuité
– Oui, dit-elle. Pour Lupin. Qu'est-ce que tu sais là-dessus ?
– Le loup-garou est toujours ensorcelé, commenta Rogue, amusé.
– Tu le sais depuis combien de temps ? demanda-t-elle, à moitié furieuse.
– Depuis le début, dit-il comme une évidence.
– Et tu ne m'as rien dit ? C'est sûrement dangereux !
– Je te cache beaucoup de choses, dit-il, surpris. Et tu n'as pas à t'inquiéter, ce n'est absolument pas dangereux.
– Qu'est-ce que... commença Mona, abasourdie.
Rogue se leva brusquement.
– Tu sais quoi, dit-il. J'ai bien envie de travailler un peu. Faire quelque chose juste pour moi, enfin, pour nous deux. Tu me rattrapes ?
– Non ! s'écria-t-elle. Tu n'es vraiment pas en état.
Il balaya cette affirmation d'un geste et se posta au centre de la pièce. Il ferma les yeux, concentré.
– Arrête tout de suite, s'écria Mona. Il n'est pas question que tu fasses ça ici. Il y a un plafond, je te rappelle.
Rogue l'ignora et commença à baragouiner une série d'incantations. Mona s'éloigna, baguette en main. Au milieu de ses incantations, le sorcier commença à léviter. Mona serra les dents, partagée entre fureur et inquiétude.
Ils apprennent à voler ? C'est pas bon, ça ! Vraiment pas bon.
– T'as vu ! dit-il en ouvrant les yeux. Et je reste en l'air.
– Oui, c'est bien. C'est une avancée. Maintenant, descends et explique-moi comment tu as fait.
Il souffla, exaspéré par le manque d'enthousiasme de la jeune femme, mais reprit ses incantations. Mona abaissa lentement sa baguette juste au moment où Rogue fut projeté violemment en l'air. Sa tête heurta le plafond, et il s'écrasa lourdement au sol.
Mona se précipita vers lui. Elle tenta de le réveiller, en vain. Elle s'apprêtait à chercher du secours lorsqu'un ronflement lui parvint. Soulagée et agacée tout à la fois, elle fit apparaître un matelas et un oreiller. Elle le fit léviter dessus et le recouvrit d'une épaisse couverture.
Cela fait, elle écrivit une lettre à ses parents, relatant son rendez-vous, en insistant bien sur le retard et le départ précipité de Gaïden. Elle glissa une allusion innocente sur le bras de Gaïden et conclut la lettre en le décrivant comme peu avenant et visiblement forcé par sa propre mère.
Si tu veux mon avis, Gaïden ne voudra pas de toi de toute façon. Il n'avait pas l'air séduit par ton charme... Je l'apprécie de plus en plus, ce garçon.
Mona retourna dans sa chambre et se coucha non sans avoir soigneusement verrouillé la porte. Rogue était peut-être son ami, il restait un mangemort. Ensevelie sous ses propres couvertures, Mona réalisa que leur amitié serait finalement peut-être éternelle. Pouvait-elle prendre le risque de tourner le dos à Rogue alors que sa situation lui permettrait peut-être de lui sauver la vie un jour ?
Ou de te la prendre.
Jour 4
Mona referma la porte de son appartement. Son cœur battait à tout rompre. Jamais, de toute sa vie, elle n'avait ressenti une telle angoisse. Ce problème de dernière minute n'arrangeait rien, et la seule solution qui lui venait à l'esprit risquait d'aggraver les choses. Elle s'arrêta au milieu du palier, cherchant désespérément une autre idée. Rien. Elle n'avait plus le choix. Les minutes s'écoulaient à une vitesse alarmante.
Tu as vu Arthur Weasley attaqué par Nagini et McGo ne veut pas te croire ? Non, attends, ce n'est pas la bonne époque, même s'il est ton oncle par alliance.
Elle prit une longue inspiration et avança, résolue, jusqu'à la porte de Brad.
Tu vas rompre ? Youpi !
Elle toqua. Quelques secondes plus tard, Brad ouvrit la porte.
– Je m'apprêtais à venir te souhaiter bonne chance, dit-il.
Tu sais où elle était, ta copine, hier ? Elle était à un rencard avec un autre ! Ouais, elle cherche à te remplacer, voleur de petite fleur.
– J'ai besoin que tu me rendes un très grand service, lança-t-elle, alarmée.
Le visage de Brad se ferma brusquement.
– Qu'est-ce qui se passe ? Tu as l'air dans un état...
– Je vais être en retard, et j'ai un problème sur les bras, coupa-t-elle de nouveau.
– D'accord. Comment je peux t'aider ? répondit-il, précipitamment.
Mona hésita une seconde de plus. Ce n'était vraiment pas raisonnable. Il y avait sûrement une meilleure solution. Mais à qui demander ? Les seules personnes de confiance à qui elle pouvait demander de l'aide faisaient partie de l'Ordre du Phénix ou bien ils raconteraient à tout le monde ce que Mona allait faire aujourd'hui.
J'ai deviné ce qu'elle prévoit pour la journée. Pas pourquoi elle panique, mais je sais ce qu'elle va faire. Parce que moi, je fais attention à ce qui se passe dans la vie de mon héroïne. Et si vous n'avez pas trouvé, il va falloir potasser.
– Viens !
Elle attrapa le bras de son petit ami et l'entraîna dans son appartement. Au milieu du salon, Rogue était étendu sur le sol, la tête posée sur l'oreiller que Mona avait fait apparaître la veille.
– Je te présente Severus, dit Mona. Nous étions amis avec Lily à l'école. Severus était amoureux de Lily et, lorsque je lui ai annoncé son mariage, il... enfin, voilà, il est là. Je ne peux pas le laisser, et je dois partir.
Brad fixait toujours le jeune homme allongé sur le sol. Son expression ahurie le rendait encore plus stupide.
Quoi ? Non, je n'ai pas inséré d'avis personnel dans ma narration. Vils lecteurs.
– D'accord, dit finalement Brad. Il a trop picolé et ne s'en est pas encore remis.
– Voilà.
– Je m'en occupe, répondit-il enfin.
Quoi ? Mais non. Mona, tu ne peux pas laisser un Moldu avec un Mangemort. Il va mourir, ton Jules...
Attends, vas-y, laisse-le, vague à tes occupations.
À mi-chemin entre le soulagement et l'angoisse, Mona acquiesça finalement. Elle s'approcha du Mangemort et se pencha vers lui.
– Prince ? murmura-t-elle.
– Hm...
– Brad va s'occuper de toi, dit-elle. C'est un gentil garçon qui n'a pas fréquenté la même école que nous.
– Pourquoi tu lui dis ça ? demanda Brad.
Pour éviter que Rogue dégaine sa baguette pour faire un truc comme... de la magie.
– Severus est un garçon un peu particulier, expliqua Mona. Et, à moins de le connaître de réputation, on peut être surpris.
De l'entendre parler de Quidditch ou de sortilèges, ou de voler dans les airs. Mais le plus surprenant serait de l'entendre parler de shampoing.
– Lorsqu'il se réveillera, précise-lui bien que tu as fait tes études ailleurs...
– D'accord, répéta Brad, étonné.
– Alors, j'y vais, dit-elle, hésitante.
Elle ne bougea pas.
– File ! lança-t-il.
Après une nouvelle hésitation, elle vint déposer un rapide baiser sur ses lèvres.
À Brad, pas à Rogue ! Bande de provocateurs de cauchemars.
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