Partie II - 1
-Je t'aime, Louis.
Ses mains dévalent le long de mon ventre. Je souris. Je pose ma bouche sur son épaule, là où il y a tant de petites tâches de rousseur, minuscules. Sa peau est aussi blanche que de la neige, absolument partout.
-Moi aussi.
Je n'arrive pas réellement les prononcer, ces mots. Pourtant je les pense. Je l'aime. Il est la personne que j'attendais. Celui qui m'a sauvé la vie. Le seul à avoir pu.
Mais dire « je t'aime » c'est... Trop important. Je veux le dire un jour, à un moment où il ne s'y attendra pas, et le dire avec tant d'étoiles dans les yeux que le ciel en sera noir. Quelque chose de bien niais.
On fait l'amour dans nos nouveaux draps.
La chambre sent encore la peinture et il y a des cartons empilés autour de nous. On ne dort que sur un matelas pour le moment. Ce n'est pas grave. Tant qu'il est là, tant que ses bras m'entourent et que sa bouche est sur ma peau, je me suis bien. Je suis chez moi partout où il me sourit.
Ses mains effleurent mes cuisses et je gémis un peu. D'excitation. D'envie de lui. Il fait froid, j'ai la peau parsemée de frissons, comme si j'étais du papier mâché.
-Embrasse moi.
Sa bouche se pose sur la mienne. Je suis tellement habitué à ses baisers qui me rendent tout chaud de l'intérieur. Je m'aggripe à sa nuque. On s'embrasse encore, longtemps. Et puis sa bouche me mordille la mâchoire et j'entoure ses hanches de mes cuisses.
Faire l'amour est une mélodie lente, avec lui. Une mélodie que j'aime et que je connais par cœur. Que je ne changerais pour rien au monde.
Je n'aimais pas mon corps avant lui. J'aurai pu le détruire s'il n'était pas arrivé à temps pour me prendre la main, et m'enrouler dans ses bras.
Je lui dois tout. Et il ne cesse de me réparer, encore, toujours. Il ne cessera jamais. Il me l'a dit. Tant que je voudrais encore de lui, il sera là. Toute ma vie, il sera là. Je ne suis heureux qu'avec lui.
Je gémis longuement quand il vient en moi. Ensuite c'est très doux. On se tient les mains, et on se regarde dans les yeux. Les siens sont un peu gris à la lumière fade de la lampe. Il m'entoure dans son odeur de lait de corps pour bébé, et je jouis quelques minutes après, le corps tendu contre le sien.
Il passe sa main dans mes cheveux. Il me sert très fort. Il me dit encore qu'il m'aime. Je lui dis que moi aussi, très fort. Plus fort que tout.
On s'embrasse à nouveau.
Il est 15 heures quand on sort du lit. Il va prendre une douche. J'enfile un caleçon et je fais le tour de l'appartement. Il est à nous maintenant. Ca me fait tellement bizarre de penser ça. Jamais je n'aurais pu croire qu'un jour... Je serais là, avec lui. Au bord de la mer. J'ouvre une fenêtre et par dessus les toits de la rue, j'aperçois l'océan en contre-bas. Il est gris aujourd'hui. Il va pleuvoir ce soir.
Je referme, un peu frigorifié et je vais prendre un papier dans l'imprimante que nous avons déposé sur la table basse. Je le découpe proprement et j'écris :
LOUIS ET AXEL
J'ajoute nos noms de famille en dessous et puis une petite fleur sur le côté. Pour que ce soit plus joli. Ensuite j'ouvre la porte d'entrée et je glisse le papier dans la fente prévue à cet effet, au dessus de la boîte aux lettres.
Louis et Axel.
Je crois que je suis vraiment, vraiment heureux.
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